12/12/2023
🇧🇮 Burundi
💬 Jacques Bigirimanana : « L’Etat du Burundi devrait se faire violence pour la relance de son économie »
Plus d’engagement du Gouvernement du Burundi en vue de l’aboutissement du dialogue avec l’Union européenne, le renforcement des relations bilatérales avec les partenaires techniques et financiers pour la reprise de l’appui budgétaire, la nomination de diplomates expérimentés et grands rhétoriqueurs… sont autant de propositions de Jacques Bigirimana, président des Forces Nationales de Libération (FNL-Abanamarimwe) pour la stabilisation et l’essor de l’économie nationale. Interview
🔴 Des faits qui auront le plus marqué la politique économique du Président Evariste Ndayishiiye pour l’année 2023 ?
Le parti FNL –Abanamarimwe apprécie à juste titre le Président de la République pour son engagement en vue de stabiliser l’économie de son pays, qui, disons-le, est sur une pente raide actuellement. Sa détermination est si forte que dans son discours, il exhorte la population à croire dans un Burundi émergent en 2040 et développé en 2060. C’est un pari qu’il va gagner certainement, au vu de sa détermination.
🔴 Les témoignages de cette détermination ?
Le parti FNL salue entre autres la démarche du Président de la République consistant à écouter tous les intervenants dans le secteur économique, comme en témoigne la tenue cette année de deux grands événements: le Forum National sur le Développement à Kigobe et le Forum national sur le secteur privé, Umuzinga Day. Ces fora nous rassurent, surtout que le Président fait siennes les recommandations qui en sont issues. Il donne des instructions claires pour la mise en exécution des recommandations et donne des orientations quant aux mécanismes de suivi. Le parti FNL apprécie hautement les instructions du Président à l'endroit de l'Office Burundais des Recettes (OBR). Le Président promet des sanctions à tout fonctionnaire qui ramerait à contre-courant de sa vison. Ce fort engagement encourage le contribuable à payer impôts et taxes.
🔴 Mais l’économie du Burundi est très dépendante de l’étranger…
Le parti FNL encourage le Président de la République à renforcer le dialogue avec les partenaires techniques et financiers. Certes, ces PTF conditionnent le déblocage des fonds au respect d’une gamme de conditionnalités. L’annonce par exemple de la levée des sanctions économiques par l’Union européenne, « les mesures appropriées » ne s’est pas jusqu’ici traduite par des faits sensibles, le prétexte officiel étant que le dialogue est toujours en cours !
🔴 Apparemment, chaque partenaire campe sur sa position…
Le FNL exhorte l'Etat du Burundi à tout faire pour que ce dialogue aboutisse. Le Burundi doit se faire violence et faire des concessions pour peu que ces dernières ne rétrogradent pas l’état actuel de l'unité, de la sécurité et de l'indépendance nationales. Si besoin est, l’Exécutif pourrait demander l'avis de ses citoyens. Mais que le Burundi sorte du marasme économique, c'est cela l'objectif ultime. Dans cette optique, le parti FNL propose au Gouvernement de renforcer ses relations bilatérales en vue de créer les conditions idoines pour la reprise des appuis budgétaires bilatéraux. Le Burundi devrait lancer ses diplomates, les membres du Gouvernement et de hauts fonctionnaires dans une compagne consistant à sillonner les cinq continents dans le but de desserrer l'étau économique autour de lui. Sur ce, le parti FNL exhorte le Président à nommer des diplomates expérimentés et non des militants ou des novices ; surtout de bons rhétoriqueurs, et il y en en veux-tu en voilà.
Philippe Ngendakumana