Les échos des mairies du 227

Les échos des mairies du 227 informations Éducation et Sensibilisation sur la vie des communes du Niger

04/03/2024

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En dépit du manque de résultats à la tête de la ville de Niamey, Dogari s'agrippe à un fauteuil qu'il n'utilise que  pou...
01/10/2024

En dépit du manque de résultats à la tête de la ville de Niamey, Dogari s'agrippe à un fauteuil qu'il n'utilise que pour se servir et s'enrichir avec son clan au détriment de la population

Dogari défie le CNSP .Au moment où les Nigeriens aspirent à une gestion transparente de des ressources publiques  , Omar...
10/14/2023

Dogari défie le CNSP .
Au moment où les Nigeriens aspirent à une gestion transparente de des ressources publiques , Omar Dogari accorde à son petit frère Issa Dogari un marché de colmatage des routes de la capitale .

Mouctar Mamoudzou du clan mafieux Issoufou a fait du cumul de poste et du clientélisme sa spécialité.Président de la Dél...
09/11/2023

Mouctar Mamoudzou du clan mafieux Issoufou a fait du cumul de poste et du clientélisme sa spécialité.
Président de la Délégation Spéciale de Niamey cumulativement Haut Commissaire de Niamey NYALA .
Commissaire à l'agence de modernisation des villes et PCA de la sonuci
Ce monsieur est un prédateur et nous devons le démasquer en fonction de ses actes

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07/09/2023

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DECOUVERTE DE LA COMMUNE URBAINE DE TERA.

La commune urbaine de Téra est située dans le département du même nom, région de Tillabéri , à 180 kilomètres au Nord ouest de Niamey,.
Elle est constituée de la ville de Tera et de 25 villages administratifs , totalise une population de 117 798 habitants en 2016 . Avec une densité d'environ 25 ,51 hts/km². Sa population est principalement constituée de sonrhais appelés couramment les MAÏGAS, peulhs , touaregs , gourmantchés et haoussas , des mossis et yproubas y vivent également. Elle est limitée au Sud -Est par la commune de Dargol au Nord_ Est par celle de Kokorou au Nord_ Ouest par la commune de Bankilaré au Sud_ Ouest par la commune de Diagourou .
L'agriculture l'élevage et le petit commerce sont les principales activités de la population, on note également la pratique de la pêche et de l'artisanat.
La ville de Téra a été fondée vers 1600 après
l’éclatement de l’Empire Songhaï , dès 1644, Téra, a été une principauté dont les chefs portaient le nom d’Askia. Avec l’avènement de la colonisation, Téra fut rattaché au territoire militaire de Dori (Haute-Volta) en 1891 et à nouveau en 1919 après avoir été rattaché à Say (Niger) en 1900. En 1927, Téra est rattaché au cercle de Tillabéri (Niger). Elle devient chef lieu d’arrondissement en 1964 et est érigée en commune urbaine en 1988.
Son conseil municipal est composé de vingt (20) membres dont deux(2) de droit (le chef de canton et le député), Monsieur Hama Mamoudou est l'actuel maire de la commune urbaine de Tera

I. Cadre législatif et règlementaire de la décentralisation au Niger : De la période coloniale à aujourd’hui, la décentr...
06/26/2023

I. Cadre législatif et règlementaire de la décentralisation au Niger :

De la période coloniale à aujourd’hui, la décentralisation figure en bonne place dans les différentes constitutions ainsi que dans plusieurs textes législatifs et règlementaires pour tenter de la mettre en œuvre. Cependant, la volonté politique a certainement fait souvent défaut dans certaines périodes de la vie de notre pays. Ce qui a motivé les assises de la conférence nationale souveraine de retenir, encore une fois, la décentralisation afin de rapprocher la décision des administrés. A travers l’important arsenal juridique adopté par le Niger, l’on peut aisément comprendre la volonté politique pour faire de la décentralisation une réalité.
En effet, plusieurs lois et leurs décrets d’application ont été conséquemment pris pour traduire ces dispositions législatives dans les faits. Toutes ces dispositions juridiques ont pour fin ultime d’une part, une large participation des citoyens à la gestion des affaires publiques et un changement de comportement des populations qui deviennent désormais responsables de leur propre devenir. Ce qui devrait consacrer une amélioration tant de la qualité que de la quantité en termes d’offre des services publics comme l’éducation, la santé, l’état civile mais aussi et surtout enraciner la démocratie à la base. Les principes suivants encadrent la décentralisation :
- La libre administration des collectivités territoriales ;
- Le respect du caractère unitaire de l’Etat, de l’intégrité du territoire national, de l’unité nationale;
- Le principe d’autonomie et d’identité propre de chaque niveau de collectivité,
- Le couplage décentralisation-déconcentration ;
- La communalisation intégrale du territoire national dans le respect des limites territoriales des entités coutumières ;
- L’élection comme mode de choix des organes dirigeants des collectivités territoriales ;
- Le contrôle de légalité a posteriori comme mode de tutelle dans les rapports entre l’Etat et les collectivités territoriales ;
- La clause générale de compétence reconnue aux collectivités territoriales à partir de la notion d’affaires propres ;
- L’obligation de lier les transferts spécifiques au double principe, de subsidiarité et de concomitance du transfert de ressources en corrélation avec le niveau des charges transférées aux collectivités ;
- La progressivité dans la mise en œuvre des différents paliers de décentralisation.
Les domaines pour lesquelles les compétences sont transférés sont : l’éducation et la formation professionnelle, la santé publique, l’environnement, l’hydraulique. (Liste des compétences en annexes y compris la liste des textes encadrant la décentralisation)

II. Le bilan
Face à la lenteur observée dans la mise en œuvre de la décentralisation voulue depuis la période coloniale, il a fallu la Renaissance acte I, sous le premier mandat de SEM Issoufou Mahamadou, un Ministère délégué à la décentralisation afin d’impulser la dynamique d’un transfert effectif des compétences et des ressources aux collectivités territoriales. Deux décrets d’applications sont pris pour matérialiser ce transfert pour les domaines retenus. Il s’agit des décrets :
- N°075/PRN/MISP/D/ACR/MEP/PLN/EC/MH/A/MESU/DD/MSP/ME/F/ME/P/T/MFP/RA du 26 janvier 2016 portant transfert des compétences et des ressources de l’Etat aux communes dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’hydraulique et de l’environnement ;
- N°076/PRN/MISP/D/ACR/MEP/PLN/EC/MH/A/MESU/DD/MSP/ME/F/ME/P/T/MFP/RA du 26 janvier 2016 portant transfert des compétences et des ressources de l’Etat aux régions collectivités territoriales dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’hydraulique et de l’environnement.
La cellule d’appui à la décentralisation et à la déconcentration est mise en place pour accompagner ce transfert des compétences aux collectivités territoriales. Ainsi, des actions concrètes ont été identifiées ainsi que les ressources pour chaque ministère. Ce qui a abouti à l’adoption du décret n° 2018-008/PRN/MI/SP/D/ACR du 05 janvier 2018, portant Plan de transfert des compétences et des ressources de l’Etat aux communes et aux régions pour la période 2018-2021 assorti d’une feuille de route autour de laquelle tant les ministères que les collectivités territoriales et les partenaires techniques et financiers se sont mobilisés.

 Les points forts
Au niveau de l’Etat :
La mise en œuvre de la décentralisation ne peut se faire sans une volonté politique des plus hautes autorités. A l’actif du pouvoir central on peut citer les points forts suivants :
- Des avancées institutionnelles concrètes et traduites dans les faits grâce à une volonté politique claire. Cette impulsion politique se caractérise par l’adoption, la révision ou le complément de tous les textes législatifs et réglementaires en matière de décentralisation par les autorités de la VIIème République. Ces textes sont essentiels pour le bon fonctionnement des entités décentralisées ;
- Un découpage territorial comportant deux niveaux de décentralisation : la région et la commune ;
- Sous la Renaissance Acte I, la création d’un poste de ministre délégué à la décentralisation auprès du Ministère de l’intérieur ; élaboration d’un Plan de Transfert des Compétences et des Ressources aux collectivités territoriales ; la création de la cellule d’appui à la décentralisation et à la déconcentration est mise en place ; élaboration d’une feuille de route pour le transfert des compétences et des ressources dans le secteur de l’éducation et de la formation, l’hydraulique, l’environnement et la santé publique ;
- La tenue effective des élections locales qui s’est traduite par le renouvellement des organes de toutes les collectivités territoriales ;
- Des institutions élues effectivement mises en place et fonctionnelles ;
- Une tutelle qui accompagne le processus par ses appuis-conseils, son arbitrage et le contrôle tant des actes pris par ces collectivités que celui de l’utilisation des ressources ;
- L’élaboration d’un document cadre de politique nationale de décentralisation qui fixe à l’horizon 2025 l’effectivité complète du processus de transfert de compétences et de leurs ressources ainsi que l’information et la formation de tous les acteurs impliqués ;
- La création au niveau du Ministère des finances d’une direction générale chargée de la fiscalité locale.

Au niveau des collectivités territoriales :
- La régularité de l’élaboration d’un budget annuel et la mise à jour de certains outils de de planification et de gestion ;
- L’effectivité de l'intercommunalité et la coopération transfrontalière entre certaines communes du pays ;
- L’existence de la coopération décentralisée entre certaines collectivités territoriales avec leurs homologues de certains pays développés ou en voie de développement ;
- L’organisation de la table ronde pour le financement du plan de développement régional dans au moins une région et des initiatives similaires par plusieurs municipalités pour attirer les partenaires techniques et financiers ;
- La prise en compte régulière des recommandations de la Cour des comptes ;
- La fonctionnalité des différentes associations (associations des municipalités du Niger tout comme celle regroupant les régions).
Ainsi, tous les ministères concernés se sont mis à la tâche conformément au plan de transfert et à la feuille de route qui l’accompagne. Cependant, il faut noter, que ce sont les ministères en charge de l’éducation et de la formation, particulièrement le ministère de l’éducation nationale volets enseignement primaire et secondaire qui tiennent la tête du peloton des ministères concernés quant à la réalisation du transfert des compétences les concernant. Pratiquement toutes les compétences ont été transférés même si des difficultés existent par rapport au recrutement des enseignant contractuels par exemple ainsi qu’à leur gestion. Il en est de même, pour les infrastructures en dehors de celles des partenaires qui passent par l’ANFICT, celles du budget national trainent encore.
Dans le domaine de l’hydraulique, la décentralisation suit également son cours. En effet, ce sont les Maires qui gèrent les délégations du service en eau en choisissant les délégataires pour la gestion des adductions en eau potables là où elles existent. De même, la programmation régionale tient compte des prévisions des collectivités territoriales. Cependant, si au niveau de l’éducation la ligne de démarcation est très claire entre les collectivités territoriales à savoir la commune et la région, nous avons l’impression qu’au niveau des autres domaines transférés, les compétences sont presque partagées ou continues entre ces deux niveaux décentralisés. Et, tant la région que la commune, les difficultés par rapport ou transfert des compétences et des ressources sont les mêmes.
Pour les autres Ministères, le bilan reste mitigé malgré l’engagement des acteurs au risque de dire qu’ils sont encore sur la ligne de départ.

 Les ponts à améliorer :
Par rapport aux ressources affectées aux collectivités territoriales, c’est en substance le décret 2016-302/PRN/MISP/D/ACR/MF du 26 juin 2016 portant régime financier des Collectivités territoriales qui précise que : « le financement des Collectivités Territoriales repose sur un système combinant les impositions, les dotations et subventions, les emprunts et autres ressources ». Il s’agit de :
- La fiscalité concédée par l’Etat aux collectivités territoriales dont le recouvrement reste difficile faute de l’absence dans certains départements des centres de recettes des impôts souffrant eux-mêmes, en région, d’insuffisances de ressources humaines ;
- Les taxes rémunératoires et revenus ou produits assimilés provenant entre autres des cessions de terrains sont en baisse faute de patrimoine foncier des collectivités en baisse, des lotissements clandestins et des outils d’urbanisme comme le schéma d’aménagement urbain. Dans tous les cas, même lorsqu’elles entrent, ces ressources sont détournées à d’autres fins autres que celles prévues par la réglementation ;
- Les fonds des Collectivités Territoriales logés au Trésor public en vertu de l’unicité de la caisse sont difficiles d’accès aux collectivités, procédures jugées compliquées ;
- La fiscalité propre aux collectivités territoriales est rendue difficile en termes de recouvrement car il faut s’en tenir aux dispositions de l’Arrêté n°634/MI-DT du 8 octobre 1966 déterminant les recettes dont la perception doit s’effectuer par voie de rôle ;
- Concernant les taxes fiscales indirectes, seule la TSE est recouverte par la NIGELEC. Malheureusement, la part réservée aux communes reste tributaire de la décision de l’Etat. Là également, il est souvent presque impossible aux collectivités d’encaisser les montants leur revenant.
D’autres communes peuvent également compter des redevances minières et pétrolières, des redevances forestières. Fort malheureusement, là également, il est à déplorer que ces redevances accusent plusieurs années de re**rd.

Par rapport à la fonctionnalité des collectivités territoriales : la question des acteurs (élus locaux, les services techniques et les représentants de l’Etat)
- Irrégularité du fonctionnement des conseils des collectivités territoriales. Le code général des collectivités territoriales dispose que la commune a deux organes : un organe délibérant qui est le conseil municipal et un organe exécutif qui est le maire, président du conseil tandis que la région dispose le conseil régional avec un organe exécutif, le président du conseil assisté d’un ou de deux vices présidents. Il est malheureusement regrettable que ces organes ne fonctionnent généralement pas si on prend comme indicateur la tenue régulière des sessions. Plusieurs collectivités territoriales ne tiennent pas le nombre de sessions imposées par la loi. Dans ces conditions, des irrégularités peuvent surgir où le président du conseil municipal pourrait avoir les mains liées pour agir ou se met en violation des textes lorsqu’il entreprend sans délibérations ;
- Des insuffisances dans le choix des candidats à la candidature au niveau des partis en lice lors des élections et souvent des choix de complaisance lors du choix des conseillers une fois élus, et qui doivent siéger au niveau des conseils municipaux ou régionaux. Dans les deux cas, les capacités intellectuelles et intrinsèques des postulants ne sont pas mises en avant ;
- De fois, de considérations subjectives tels que les marchandages politiques au sein d’un même parti ou entre les partis politiques, de fois même de bord politique différent au niveau national, dans le choix des exécutifs municipaux ;
- La question des élus eux même qui tardent à faire des conseils municipaux une véritable sphère de prise de décisions des problématiques de développement socioéconomique de leurs entité respectives. C'est bien à eux de proposer des projets qui tiennent compte de leurs réalités et de leur vécu quotidien ;
- Faible appropriation du processus par certains acteurs. En effet, la question de l'appropriation du processus lui-même est une préoccupation majeure puisque dans beaucoup de nos communes la question de la décentralisation ne se sent qu'à travers les élections des conseillers, le reste du temps c'est lettre morte ;
- Le transfert des compétences est une chose, mais sa concomitance avec celui des ressources, et, ce, conformément à la loi, doit se faire pour permettre aux collectivités territoriales de mettre en œuvre chacune des compétences transférées au risque de transférer que des « problèmes » ;
- Atteinte aux principes de l’autonomie locale qui se manifeste par des blocages administratifs récurrents par certains représentants de l’Etat ;
- Un contrôle de légalité souvent mal opéré par certains représentants de l’Etat soit volontairement soit involontairement étant donné que certains sont soit sans formation soit mal formés dans ce sens. Compte tenu du volume des actes et de leurs diversités, les représentants de l’Etat ne disposent pas souvent de personnel approprié leur permettant de se prononcer efficacement et dans le temps sur la légalité des actes soumis ;
- La survivance de certaines pratiques conservatoires de certains agents des administrations centrales et déconcentrées pour mettre en œuvre les textes officiels adoptés (cas des affectations et des nominations des cadres). Les services centraux et déconcentrés s’accrochent encore pour garder le statu quo sur des prérogatives perdues et la collaboration avec les collectivités territoriales reste un défi ;
- Une absence d’initiatives de certains exécutifs et de certains élus locaux qui justifient leur faible performance ou leur inaction par le manque de transferts de compétences et de ressources de la part de l’Etat ;
- Les dirigeants des communes improvisent des actions ou prennent des initiatives aux antipodes de toute planification ;
- Respect de l’orthodoxie en matière tant de la gestion des ressources humaines que de la gestion budgétaire, financière et comptable. Parfois des cas de malversations et des détournements régulièrement relevés par des inspections restent impunis ;
- L'utilisation abusive des maigres ressources mobilisées dans l'acquisition des véhicules et construction des résidences aux maires, salaires faramineux au mépris des textes existants en la matière ;
- Politisation à outrance des entités communales dans leur gestion avec comme conséquence la promotion de certains communaux ne sachant même pas leur rôle. Les conséquences peuvent être la mauvaise gouvernance (surfacturation, favoritisme, exclusion), des insuffisances dans la passation des marchés entre autres ;
- La gestion des communes à distance par beaucoup de maires car ne résidents pas au chef-lieu des communes ;
- Nos entités sont gérées de la même manière que les préfectures. Alors qu'un élu issu du peuple devait avoir une gestion transparente et démocratique pour l’intérêt de la population ;
- Au niveau des communes à statut particulier, il est à déplorer un comportement contraire à la loi de certains présidents. En effet, la notification par le représentant de l’état donne souvent l’occasion pour le défier (singulièrement la communauté urbaine de Niamey) avec le licenciement abusif de certains agents ou la prise d’actes non-conformes. Or, ce contrôle de légalité, s’il est conduit dans les règles, met le Maire à l’abris de tout désagrément vis-à-vis de la loi. La tutelle doit s’assumer pour que force reste à la loi ;
- Les arrondissements communaux restent tributaires de la bienveillance du maire central puisqu’ils n’ont pas de budget propre. Ils reçoivent du président de la communauté urbaine les moyens de leur fonctionnement. Très souvent ils fonctionnent dans la précarité ;
- Manque de personnel essentiels qualifiés surtout pour le cas des receveurs municipaux dont la plupart n’ont pas de formation dans ce domaine précis ;
- Réduction ou suppression de la pléthore du personnel de fois non essentiel qui grève inutilement le budget des collectivités ;
- Manque de niveau pour nombre de conseillers municipaux pour apprécier les actes posés par l’exécutif municipal ;
- Dysfonctionnements constatés au niveau de certaines municipalités du fait du changement de majorité au niveau du conseil ou du non-respect des attributions du conseil municipal (réduit à une simple chambre d’enregistrement) ;
- Faiblesse du niveau des investissements ou investissements inopportuns par rapport aux besoins des populations ;
- Absence de reddition des comptes aux populations de manière directe et complaisance de la tutelle vis à vis des indélicatesses pourtant avérées chez certains responsables municipaux (Par exemple certaines municipalités n’ont jamais connu d’inspection/contrôle) ;
- Faiblesse de la mobilisation des ressources internes due à l’incivisme des populations mais aussi au manque de volonté et stratégies appropriées des municipalités ;
- Politisation à outrance du recrutement des collecteurs des taxes pour le compte de certains élus qui exercent un contrôle sur toutes les sources d’entrées des recettes comme les marchés, les gares routières ;
- Recouvrement hypothétique de la Taxe Spécifique d’Edilité à reverser aux communes. En effet, c’est la NIGELEC qui la prélève directement auprès des clients mais elle passe par l’ANPER qui déduit son quotient à lui avant de passer à l’ANFICT la part des collectivités territoriales ;
- Les procédures de décaissement sont très souvent périlleuses pour les communes surtout qu’elles souffrent aussi d’un problème de ressources humaines qualifiées. ;
- Les collectivités territoriales ont des difficultés sérieuses pour recouvrer les différents impôts et taxes sur lesquels les services du Tresor ont encore la mainmise. ;
- L’autre problème est celui de l’unicité de caisse qui rend les décaissements lents sinon très difficiles au niveau des services du trésor.
Il faut aussi ajouter les difficultés que les communes ont pour accéder aux ressources qui transitent par l’ANFICT, l’agence nationale de financement des collectivités territoriales et le centre de formation en gestion des collectivités territoriales fonctionne difficilement car manquant les moyens de sa mission.
Enfin, la viabilité de certaines communes interroge également sur l’opportunité de les garder en l’état actuel ou les fusionner avec d’autres. En effet, les communes sont créées pour assurer le fonctionnement régulier du service public. Or, certaines d’entre elles peinent non seulement à tenir des sessions régulières mais aussi n’arrivent même pas à assurer certaines charges de souveraineté compte tenue de la faiblesse des recouvrements des recettes et/ou même l’absence de sources de ces recettes locales.

III . Perspectives

Afin de contribuer à la mise en œuvre effective du transfert des compétences et des ressources aux collectivités territoriales, les perspectives suivantes peuvent être envisagées :
Au niveau de la tutelle et des ministères sectorielles concernées par le processus de décentralisation :
- Systématiser les contrôles et les inspections par les différents services compétents de l’Etat (Inspection d’Etat, Inspection Générale des Finances, Inspection Générale de l’Administration territoriale, etc.) ;
- Rendre effectif tant le transfert intégral des compétences que celui des ressources en fixant au préalable des critères précis pour que toute municipalité qui aura rempli ces critères en soit bénéficiaire ;
- Promouvoir le développement local ne peut se faire qu’à travers les collectivités territoriales. C’est à ce niveau que la manifestation claire des besoins se fait. C’est pourquoi il faut aussi transférer la commande publique à ces collectivités territoriales pour un souci d’efficacité et d’efficience ;
- Déployer sur tout le territoire national les démembrements de la direction générale chargée de la fiscalité locale créée au Ministère des finances et la doter des moyens humains, matériels et financiers de sa mission ;
- Accentuer la mise en place d’une fonction publique territoriale pour une meilleure gestion du personnel. Ce qui sécuriserait les communes en termes de personnel sur lequel elles n’ont aucune emprise pour le maintenir sur place même si souvent le recrutement est destiné à ces mêmes communes ;
- Réviser et actualiser la fiscalité des collectivités territoriales ;
- Éviter les ingérences dans le fonctionnement des municipalités en dehors du contrôle de légalité ou des différents contrôles des services concernés conformément à la réglementation ;
- Sécuriser la fonction de Maire pour le rendre moins vulnérable à la conjoncture politicienne ;
- Encouragez et partagez les bonnes pratiques, l’intercommunalité, la coopération décentralisée ainsi que l’interrégionalité tant au plan nationale que l’ouverture à l’extérieur ;
- Rehausser le niveau des candidats à la candidature aux élection municipales ;
- Former les élus en gestion budgétaire et financière ;
- Renforcer l’accompagnement du Centre de Formation en Gestion des Collectivités Territoriales pour la formation des cadres de l’administration territoriales ;
- Sensibiliser les Maires pour être plus réguliers au chef-lieu de la commune à défaut de déléguer ses pouvoirs à ses adjoints ;
- Construire les infrastructures nécessaires pour abriter les sièges pour les collectivités qui n’en dispose pas avec l’appui des partenaires techniques et financiers ;
- Créer un dispositif de suivi-évaluation pour la collecte et la remontée de toutes les données relatives à la mise en œuvre des activités des communes ;
- Sensibiliser certaines organisations non-gouvernementales, associations, projets qui mènent des activités dans certaines collectivités sans en informé ces dernières.
Il serait également utile de penser à évaluer le découpage actuel pour une meilleure gestion de l’espace de certaines communes surtout, si, en leur sein, il y a la possibilité d’en créer des communes viables et éventuellement de fusionner celles qui ne le sont pas,

Au niveau des collectivités territoriales :
En amont, c’est-à-dire dès la préparation des choix des candidats aux municipales :
- Faire preuve d’objectivité dans le choix des candidats à la candidature au niveau des partis en lice lors des élections ainsi qu’à l’occasion du choix des conseillers, dans la listes des élus du parti et du choix du président du conseil de la municipalité. Dans les trois cas, les capacités intellectuelles et intrinsèques des postulants doivent être mises en avant ;
- Relever le niveau exigé du Maire au à défaut de le faire pour tous les candidats aux municipales ;

Dans la gestion des municipalités :
- Partager les bonnes pratiques surtout en ce qui concerne les stratégies de mobilisation des ressources ;
- Former les conseillers et les présidents des exécutifs municipaux sur les textes de la république en matière de décentralisation et sur le code général des collectivités territoriales décentralisées et en gestion administrative et financière, avant toutes prises de services ;
- Respecter scrupuleusement les dispositions de la loi notamment en ce qu’elles imposent l’information aux citoyens de tous les actes de l’exécutif ainsi que les consultations populaires pour toutes questions stratégiques engageant la collectivité ;
- Instaurer une culture de transparence dans la gestion financière par une information continue des citoyens sur la destination des ressources de la commune (fiscales, taxes, ressources des partenaires ou de l’Etat) ;
- Recruter le personnel essentiel qualifié et selon les besoins ;
- Réduire la pléthore du personnel de fois non essentiel tels que la multitude des chargés de mission qui grèvent les budgets déjà déficitaires des municipalités. Un audit sur le personnel municipal peut être diligenter pour identifier la régularité des recrutements (par exemple la communauté urbaine de Niamey compte plus de 3000 agents !!) ;
- Faire en sorte que les conseils municipaux et régionaux soient de vrais " parlement" au niveau des communes ;
- Donner une formation en gestion financière, en administration, en management aux présidents des conseils municipaux avant toute prise de fonction ;
- Sanctionner la mauvaise gouvernance et mauvaise gestion tel que les surfacturations le favoritisme, exclusion, le non-respect des dispositions règles en matière de passation des marchés, à travers des contrôles réguliers de la tutelle ;
- Encourager les meilleurs présidents des conseils municipaux à travers des témoignages de satisfaction individuels et une plus grande allocation de ressources transférées par l’État ;
- Relever le niveau des investissements surtout pour ceux en adéquation avec les besoins des populations ;
- Faire de la reddition des comptes un acte public aux populations de manière directe en passant quartier par quartier pour présenter l’état de la municipalité chaque année. La loi l’exige dans tous les cas comme lors de l’élaboration du budget ou pour requérir l’avis de la population pour toute question engageant la collectivité ;
- Mobiliser davantage les ressources internes en mettant fin à l’incivisme fiscal en sensibilisant le contribuable et en élaborant des stratégies efficaces de collecte ;
- Entretenir de bons rapports entre les collectivités territoriales entre elles et entre elles et les représentants de l’Etat pour éviter tout conflit.

Malgré l’inscription de la décentralisation dans toutes les constitutions du Niger des indépendances à nos jours, force est de reconnaître que c’est l’avènement des autorités de la VIIe République qui a consacré véritablement sa mise en œuvre. Fort d’une volonté politique reconnue, le Niger reste résolument engagé sur le chemin de la décentralisation malgré les écueils qui ont pour nom : difficultés de décaissement des ressources financières au niveau des démembrements du Trésor, survivance des réflexes centralisateurs tant au niveau des structures centrales que déconcentrées malgré les textes, rareté des ressources, lenteur du transfert des ressources concomitamment aux compétences transférées. C’est pourquoi l’urgence tant des services techniques à tous les niveaux, que les collectivités territoriales par une saine gestion de s’impliquer résolument pour accompagner les plus hautes autorités dans leur volonté de conduire ce processus à son aboutissement total.
De même, les collectivités territoriales doivent agir en ayant à l’esprit que l’autonomie n’est pas indépendance et qu’elles doivent avoir le réflexe de servir leurs populations conformément aux aspirations de ces dernières tout en entretenant les meilleurs rapports avec les représentants de l’Etat et les services techniques à leur disposition.
Quant à l’Etat, de prendre toutes les mesures pour l’effectivité du transfert de toutes les compétences de tous les domaines concernés ainsi que le transfert des ressources correspondantes ainsi que créer les conditions de faciliter le déblocage de toutes les autres ressources en suspens au niveau de ses démembrements. Enfin, même si certains légitiment leur scepticisme par les difficultés notifiées dans ce rapport, l’espoir est permis car la décentralisation nigérienne poursuit résolument son chemin car qui veut tracer son sillon bien droit attache sa charrue à une étoile.

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