05/03/2011
Christine Boisson
La première apparition de Christine Boisson fut assez marquante, elle jouait Marie-Ange, amie d’Emmanuelle dans le succès international sorti en 1974.
Après quelques autres rôles déshabillés, elle décide de passer le concours du Conservatoire de Paris, qu’elle réussit et refuse tout ce qui ne lui convient plus, elle veut prouver qu’elle est une actrice et pas seulement un joli corps. Pari réussi puisqu’après ses classes, elle joue «La Mouette» de Tchekhov, «Antoine et Cléopâtre» et «Périclès, Prince de Tyr» de Shakespeare, puis le cinéma revient vers elle avec «Extérieur, Nuit» dans lequel elle joue le personnage de Cora, «androgyne et libre, petite sœur de Louise Brooks, de Jeanne Moreau, et de Juliet Berto, avec sa tache dans l’œil qui trouble tant les hommes – dont Michelangelo Antonioni, qui l’engagera pour l’amer et sublime «Identification d’une femme» en 1982. Elle électrise le film, lui insuffle un érotisme romantique et trouble qui bouleverse aussi les habitudes de jeu des deux énergumènes qu’elle a en face d’elle (André Dussollier, Gérard Lanvin)», dira Jean-Baptiste Morain dans les Inrockuptibles lors de la ressortie du film début 2010.
Elle enchaînera avec «Liberté, la nuit» de Philippe Garrel, «Rue Barbare» de Gilles Béhat, Yves Boisset, Claude Lelouch, Olivier Assayas, Elie Chouraqui, Jane Birkin, «La vérité sur Charlie» deJonathan Demme ou plus récemment «Le bal des actrices» de Maïwenn ou «Une affaire d’état» d’Eric Valette.
Au théâtre elle a travaillé ave Claude Regy, Roger Planchon, Jérôme Savary, Luc Bondy, au travers de textes de Tchekhov, Shakespeare, Botho Strauss, Racine, Lars Norén, Harold Pinter qui l’a dirigée dans «Ashes to ashes» au théâtre du Rond-Point en 1998.
Après «Extérieur, Nuit», elle suit l’enseignement de Blanche Salant chez qui elle a également donné des cours en 2006/2007.
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Biographie (source : Première)
Christine Boisson est une actrice française. Elle est née le 8 avril 1956, à Salon-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône.
Elle s’est fait un nom dans la profession en privilégiant les longs-métrages plutôt noirs, tournant avec des réalisateurs qui se servent de sa fragilité.
Si elle a vu le jour en France, c’est au Maroc qu’elle passe sa petite enfance. Christine Boisson rentre dans son pays natal à l'âge de neuf ans.
Au début des années soixante-dix, elle se présente dans une agence de mannequin, mais remarquée par le photographe Just Jaeckin , elle n'a pas le temps de se lancer dans cette voie. Ce dernier lui propose un rôle dans le célèbre film érotique "Emmanuelle" , en 1974. Elle tourne ensuite dans quelques films, dont "Le jeu avec le feu" d' Alain Robbe-Grillet en 1975, dans lesquels elle apparaît nue. Elle souhaite devenir comédienne, mais son image héritée d'Emmanuelle lui colle à la peau et la dessert.
La vie de Christine Boisson prend un nouveau départ en 1976 lorsqu'elle entre au Conservatoire d'Art Dramatique de Paris. Elle décide de se consacrer au théâtre pour parfaire son enseignement, et son formateur au Conservatoire lui offre, en 1978, ses premiers rôles dans des œuvres de Shakespeare , "Antoine et Cléopâtre" et "Périclès", "Prince de Tyr".
Christine Boisson réintègre le monde du cinéma en 1980, avec "Extérieur, Nuit", dans lequel le réalisateur Jacques Bral lui offre son premier grand rôle, avec André Dussollier et Gérard Lanvin pour partenaires. Mais son interprétation d'un chauffeur de taxi, à l'opposé de ses rôles dans ses premiers films, l'enferme à nouveau dans une image d'actrice marginale.
En 1982, elle tourne dans des films sombres comme "Identification d'une femme" de Michelangelo Antonioni . En 1984, Gilles Béhat lui confie le rôle féminin principal dans le violent "Rue Barbare" , aux côtés de Bernard Giraudeau . Sa prestation dans la peau d'Emma-la-rouge est récompensée par le Prix Romy Schneider. La même année, elle remonte sur les planches et interprète "Par les villages" de l'auteur autrichien Peter Handke.
A l'approche des années quatre-vingt-dix, Christine Boisson réussit à casser son image et tourne régulièrement sous la direction de grands réalisateurs. Elle affiche à sa filmographie "Radio Corbeau" d' Yves Boisset (1989), "Il y a des jours…et des lunes" de Claude Lelouch (1990) et "Les marmottes" d' Élie Chouraqui (1993).
Elle travaille également avec de jeunes réalisateurs plus confidentiels, tels Olivier Assayas ( "Une nouvelle vie" en 1993) ou Laetitia Masson ( "Love me" en 1999). Elle n'en oublie pas moins le théâtre où elle interprète des œuvres classiques comme "La mégère apprivoisée" de Shakespeare et "Andromaque" de Racine , ou modernes, "C'était hier" de Harold Pinter .
Christine Boisson mène également, depuis le début des années quatre-vingt-dix, une belle carrière à la télévision. Elle tourne dans plus d'une vingtaine de téléfilms et séries télévisées, notamment "Reporters" en 2007.
En 2009, Christine Boisson apparaît dans le succès critique et commercial "Le Bal des Actrices" de Maïwenn Le Besco .
À l’automne de la même année, elle prend part au tournage de "Une Affaire d'État" d' Eric Valette , où elle retrouve André Dussollier.