02/08/2024
“Nous ne savons rien de l’homme, ou si peu. Sa psyché devrait être étudiée car nous sommes à l’origine de tout le mal à venir“, a-t-il dit un jour dans une interview alors que le monde était sous le voile de la guerre froide. “Nous sommes faits de peur et seules la psychologie et la compréhension de ce que nous sommes peuvent nous sauver“, précisa-t-il. Jung savait que, en tant qu’espèce, nous étions capables du pire, mais aussi du meilleur. Cette réalisation de soi vers l’espoir et le bien-être ne peut se faire, selon lui, que par l’individuation.
Ce concept intéressant est également lié au concept de bonheur de Carl Jung. Il faisait référence à ce processus par lequel nous parvenons à devenir des individus psychologiques libres, mais unis dans toutes nos parties. Sans peur, sans angoisse, formant une totalité où rien ne reste dans l’ombre. Des êtres dont l’inconscient devient conscient et qui ont des buts clairs.
Les 5 clés du bonheur de Carl Jung
1. Etre en bonne santé physique et mentale
L’un ne peut se concevoir sans l’autre. Une bonne santé doit être à la fois physique et psychologique. De plus, Carl Jung lui-même a précisé que la psychologie était vraiment la seule science qui pouvait sauver les êtres humains et assurer leur bien-être.
Cependant, il a également souligné que la psychologie n’est pas seulement destinée à traiter les troubles psychologiques qui favorisent l’inconfort et la souffrance. Se réaliser en tant que personnes, clarifier nos objectifs et savoir qui nous sommes est aussi l’une des clés du bonheur, tout comme peut l’être le bien-être physique.
2. Avoir de bonnes relations
La qualité de nos relations sociales est sans aucun doute ce pilier qui figure dans tout manuel sur le bonheur. Nous ne pouvons pas vivre déconnectés de nos semblables, nous avons besoin d’affection, d’amitié, de sécurité, d’amour, de communication, de partage, de découverte de nouvelles perspectives, d’apprendre à prendre soin des autre et à être soignés par eux, de créer des liens solides et gratifiants…
3. Avoir la faculté de percevoir la beauté de l’art et de la nature
L’art est ce produit culturel créé par l’être humain qui va au-delà du sens esthétique. Dans chaque œuvre, dans chaque production, l’essence de l’être humain est à son tour contenue. Il y a ses émotions, sa créativité, ses idéaux, son potentiel psychologique et novateur, sa maîtrise pour donner forme à des créations qui ont été les premières dans notre esprit et dans ce scénario inconscient dont Jung a parlé.
Savoir apprécier tout cela nous élève, nous gratifie et nous rend heureux. Tout comme le fait de pouvoir admirer la nature. C’est là que se trouvent nos racines. Chaque être et chaque coin de notre planète peut nous donner d’excellentes leçons de sagesse.
4. Croire en quelque chose, une religion ou une philosophie
Parmi ces clés de Carl Jung pour être heureux, la spiritualité ne pouvait pas manquer. Bien enraciné dans une doctrine religieuse ou un courant philosophique, le fait de croire en “quelque chose” offre, selon le père de la psychologie analytique, une base pour le bien-être. C’est se permettre de donner un contexte et une origine à chaque expérience. C’est sentir qu’il y a quelque chose de plus que simplement tangible. Quelque chose qui offre des racines et en même temps des sens et des buts.
5. Avoir un emploi satisfaisant
Carl Jung a expliqué dans plus d’une interview que son but et son désir dans son enfance étaient d’être archéologue. Plus t**d, les circonstances ont voulu qu’il finisse par étudier la médecine, puis qu’il se spécialise en psychiatrie. Pour autant, d’une certaine manière, il a été capable d’articuler sa passion pour l’histoire, l’anthropologie et son besoin de “creuser” dans les profondeurs de l’être humain, à travers la psychologie analytique.
Avoir un emploi satisfaisant n’est pas facile, mais si nous facilitons ce cheminement professionnel par des choix appropriés, et si nos idéaux sont clairs, nous finirons par trouver cet emploi où nous nous sentirons comblés. Le bonheur, c’est aussi donner aux autres le meilleur de soi-même à travers un travail bien fait, à travers ce travail qui nous passionne et dans lequel nous sommes bons.
Pour conclure, Socrate disait que pour trouver le bonheur, il faut descendre au plus profond de soi. D’une certaine manière, cette idée est assez similaire à ce que Jung défendait. Nous devons faire prendre conscience de cette voix intérieure qu’il y a en chacun de nous. Quand nous le ferons, nous nous sentirons libres et prêts à façonner la vie que nous désirons.