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Le Président Macky SALL a reçu ce jeudi son successeur, le Président Bassirou Diomaye Faye, élu lors du premier tour de ...
28/03/2024

Le Président Macky SALL a reçu ce jeudi son successeur, le Président Bassirou Diomaye Faye, élu lors du premier tour de l'élection présidentielle du 24 mars 2024.

Une rencontre empreinte de courtoisie au cours de laquelle les deux hommes ont discuté en profondeur des grands dossiers de l’État, ainsi que de la cérémonie de prestation de serment et de passation de service.

Cette audience est suivie d'une visite du palais présidentiel, où les discussions se sont poursuivies dans un cadre solennel, marquant ainsi le début d'une transition politique significative.

Décès de la maman de l’artiste Wally Ballago Seck. Adja Fatou Kiné DIOUF Diaga est rappelée à Dieu en France. Que son âm...
20/01/2024

Décès de la maman de l’artiste Wally Ballago Seck. Adja Fatou Kiné DIOUF Diaga est rappelée à Dieu en France.
Que son âme repose en Paix qu’Allah l’accueille à son paradis.

13/11/2023

Lettre de motivation d’un « accident » de l’histoire politique du Sénégal !
Je viens par cette présente déposer ma candidature pour le post d’envoyer spécial. Fort de 12 ans d’expérience dans un Pays pauvre où j’ai passé à réduire toute opposition politique comme citoyenne, à sa plus expression. Titulaire d’un diplôme reconnaissance en emprisonnement, j’ai mis à terre toutes les valeurs qui fondaient ce Pays: le « Diom », Diomou , Deggal ak Jubal, Ngor ak ngorée…et j’ai érigé en règle: le ñemé Yalla, promotion de la médiocrité, la transhumance et l’un de mes plus belles prouesses est d’avoir mis sous le coude des rapports qui épinglent mes proches. Mieux j’ai élevé au rang de ministre un directeur épinglé par un rapport d’un organe de lutte contre la corruption que moi-même j’ai installé. Je suis un champion du « Matey » et pourtant je cristallisais beaucoup d’espoir car né après les indépendances.
Je sais que je suis un accident du parcours de l’histoire politique de ce Pays, mais n’empêche j’ai du mérite pour avoir traqué durant 2 ans un opposant qui veut ma chaise et indirectement m’a obligé à venir déposer mon CV. Je lui fais payer cela, j’ai dissout son parti, forcer à l’exil certains de ces proches, et mettre en prison beaucoup de ces militants et pour montrer que je suis un bon diplomate j’ai berné une certaine opposition avec un dialogue.
L’autre prouesse que j’ai fait c’est aussi qu’un de mes proches pris en flagrant délit de trafic de faux billets, n’a passé que quelques mois en prison. Aujourd’hui il est plus libre qu’un oiseau. D’ailleurs on n’en parle plus. C’est une prouesse Non?
Je suis sûr que je réussirai les missions que vous me confierez, je ne me dis pas un dictateur mais je n’ai pas l’élégance d’un démocrate. Ce qui me vaut d’ailleurs plusieurs surnoms dans ce Pays. Je ne participerai pas mais c’est moi qui choisis ceux qui doivent participer. Avec le parrainage que des juridictions sous régionales m’ont recommandé d’abandonner mais comme moi je ne respecte aucune loi et règlements de mon Pays ce n’est pas une instance internationale qui va me dire ce que je fais. Et ceci c’est un bon atout pour ma carrière.
Je peux vous en citer d’autres exemples, mais dans l’attente d’une suite favorable à ma demande, sachez que je suis disponible pour un entretien…
PS: Je n’ai aucun droit sur l’image.

Abdoulaye Diop

C'est confirmé ✅ papito kara n'est plus "Yallah Nako Yallah Yeureum, Kharéko Aldjana Firdawsi
01/11/2023

C'est confirmé ✅ papito kara n'est plus "Yallah Nako Yallah Yeureum, Kharéko Aldjana Firdawsi

19/08/2023

En vertu de la loi électorale modifiée,le démarrage officiel de la collecte des parrainages est prévu le 27 septembre 2023 au plus t**d.
De l'expert electoral Ndiaga Sylla

L'avocat Juan Branco est libre avec une orde d'expulsion vers la France
07/08/2023

L'avocat Juan Branco est libre avec une orde d'expulsion vers la France

Ousmane SONKO admis aux urgences
06/08/2023

Ousmane SONKO admis aux urgences

Pape Alé Niang convoqué ce dimanche à la Section de recherche.
29/07/2023

Pape Alé Niang convoqué ce dimanche à la Section de recherche.

Ousmane SONKO a été embarqué par des éléments du GIGN Direction à la section de recherche
28/07/2023

Ousmane SONKO a été embarqué par des éléments du GIGN Direction à la section de recherche

26/07/2023

Grave accident à Louga ce mercredi 27 juillet
Un bus se renverse et fait 23 morts, une cinquantaine de blessés comptés

24/07/2023

Ouakam ce lundi. 15 morts dénombrés suite au naufrage d'une pirogue contenant de migrants.
L'accident s'est déroulé hier-nuit. On nous signale qu'il y aurait une course poursuite entre la marine nationale et les candidats à l'émigration.

Tribune de plus d'une centaine journalistes sénégalais : Du devoir de se dresser contre une 3e candidatureÀ un peu plus ...
24/06/2023

Tribune de plus d'une centaine journalistes sénégalais : Du devoir de se dresser contre une 3e candidature

À un peu plus de 200 jours de l'élection présidentielle du 25 février 2024, nous journalistes sénégalais, avons décidé de faire cette Tribune pour nous insurger contre une troisième candidature de l'actuel président Macky Sall. Nous avons jugé que la presse, dernier rempart de la démocratie et de l'État de droit, ne doit ni laisser la forfaiture se répéter ni participer à amplifier le débat via ses canaux. Notre responsabilité sera questionnée par l'histoire si on devrait faire le décompte des victimes et dégâts que cette candidature pourrait causer. Au nom de la liberté, de la démocratie, nous disons NON à une 3e candidature de Macky Sall.

Il y a une dizaine d'années, nous avons couvert ou suivi le déchirement inhérent à la tentative d’Abdoulaye Wade de briguer un troisième mandat. La perspective de la répétition de ce scénario, au demeurant mortifère, nous pousse à plus d'introspection. La trame du mauvais film qui avait brisé tant de vies ne nous est plus inconnue. Tout se déroule progressivement sous nos yeux, à portée de nos micros. Il nous incombe d’évaluer à quel point nous amplifions ce débat malsain qui s’installe à travers nos médias et de le freiner avant qu'il ne soit trop t**d.

Monsieur le président de la République, c'est devant nos questions insistantes que vous aviez donné l’assurance que le peuple n’aurait plus à vivre d’épisodes tragiques autour du nombre de mandats présidentiels. Alors, comment pourrions-nous admettre que vous véhiculiez vos éléments de langage par notre biais pour faire accepter auprès de l'opinion votre contradiction ?

L’enjeu est double. Il s’agit de préserver la démocratie et de ne pas permettre aux hommes qu’elle porte au pouvoir de s’amuser avec les règles du jeu quand et comme bon leur semble. Mais, surtout, réaffirmer que les journalistes ne sont pas des agents passifs face à la dérégulation de l’espace public. La tension déjà palpable va crescendo à l’approche de la prochaine échéance électorale. Nous n’avons pas à couvrir dans nos médias de nouvelles scènes de violences en estimant n’y être pour rien. Il nous faut anticiper et prendre nos responsabilités. Nous devons tout mettre en œuvre pour que les Sénégalais et les Africains qui nous regardent, qui nous lisent, et qui descendent dans la rue, ne nous tiennent pas coupables devant l’histoire. Il nous faut sortir de ce laxisme coupable. La tâche est cruciale et simple : respecter notre part du contrat social.

Du troisième mandat

Dans cette optique, nous ne saurions garder le silence face à cette volonté qui vous est prêtée, depuis plusieurs mois, de briguer un troisième mandat. Volonté que vous n’avez, au demeurant, jamais infirmée. Nous sommes dans un État de droit. Dès lors, tout le monde a l’obligation de se soumettre aux exigences de la loi. Un tel débat ne saurait donc nous laisser indifférents. Aurions-nous pensé que vous avez droit à une troisième candidature, que nous n’aurions jamais eu à mettre cette initiative en place . Mais notre conviction est que, par quelque bout que l’on puisse analyser la situation, la conclusion est la même.

Nous avons lu et entendu les juristes, y compris les vôtres. Lorsqu’une disposition constitutionnelle est claire, nous ont-ils dit, il n’y a pas lieu de l’interpréter. Encore moins de distinguer là où elle ne distingue pas. Il faut se contenter de l’appliquer dans le strict respect de la volonté du constituant. C’est un principe basique en Droit. La question qui se pose est alors de savoir si l’article 27 de la Constitution – « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs » – signifie bien ce qu’il dispose. C’est avec un profond malaise que nous suivons ce débat que nous pensions avoir définitivement clos depuis 2012.

Certains juristes, favorables au troisième mandat, font recours à la première partie de la disposition pour tenter de faire croire que par « mandat », il faudrait bien comprendre un « mandat de 5 ans ». Ce qui, par conséquent, voudrait dire que votre premier mandat de 7 ans n’est pas concerné. Pourtant, ces mêmes juristes qui défendent cette gymnastique – appelons-la ainsi – apprennent à leurs étudiants, dès la première année de droit, qu’il est interdit de distinguer là où la loi (ici, la Constitution) ne distingue pas. Un mandat étant un mandat, il ne faudrait pas faire la différence entre un mandat de sept ans et un autre de cinq ans. Par cette « prouesse » intellectuelle, ils ont ainsi réussi à semer le doute dans la tête de certains Sénégalais. Si le juge reste à sa place, on ne voit pas, par quelle alchimie, il pourrait réussir à valider une troisième candidature sans se substituer au constituant ; ce qui l’éloignerait de sa mission.

En effet, le pouvoir d’interprétation de la règle de droit obéit à des méthodologies bien déterminées que nous ne saurions tous explorer. D’abord, il y a le raisonnement logique (raisonnement a pari ou par analogie, le raisonnement a contrario, le raisonnement a fortiori). Si ces raisonnements, qui font appel à la logique, ne permettent pas de surmonter les difficultés, alors on fait recours aux différentes méthodes d’interprétations. La première et la plus usitée, c’est la méthode exégétique qui privilégie la lettre tout en se référant à la volonté de son auteur ; la méthode téléologique qui met en avant l’esprit du texte et qui peut aller jusqu’à appréhender l’objectif recherché par le législateur afin de trouver une solution à son problème ; et enfin, la méthode créatrice qui est la plus audacieuse, mais qui doit être appliquée de façon subsidiaire, pour pallier l’insuffisance de la norme.

Appliquées à l’article 27, toutes ces techniques vous excluent de la course à la Présidentielle de 2024. En ce qui concerne la méthode exégétique, l’interprète doit s’en tenir au sens littéral du texte : « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». En cas de difficulté, il faut chercher la volonté de l’auteur du texte, en recourant, au besoin, aux travaux préparatoires, à la lecture de l’exposé des motifs. Qui ose douter que la volonté du constituant, ou de l’inspirateur de la Constitution en l’occurrence, était d’inclure son premier mandat dans le champ de la réforme de 2016 ? Vous, qui aviez promis de faire passer votre premier mandat de sept à cinq ans ? Dans la même veine, il faut inscrire la méthode téléologique qui se fie surtout à l’esprit du texte, moins à sa lettre, qui regarde quelles étaient les finalités de la loi constitutionnelle. Là également, il faut être de très mauvaise foi pour oser soutenir que l’objectif principal de la réforme de 2016 était de vous donner la possibilité de faire deux mandats supplémentaires de 5 ans. Sauf à se substituer au constituant, en lui faisant dire ce qui lui plaît par sa force créatrice. Le juge ne saurait donc passer outre.

Enfin, il y a la jurisprudence du Conseil constitutionnel sur la possibilité pour le président de la République de réduire ou d’augmenter son mandat. Contrairement à ce que certains ont voulu faire croire, dans sa décision n°1/C/2016, le Conseil constitutionnel, dans son considérant n°25, déclare clairement : « La sécurité juridique et la stabilité des institutions, inséparables de l’État de droit dont le respect et la consolidation, sont proclamées dans le préambule de la Constitution du 22 janvier 2001, constituent des objectifs à valeur constitutionnelle que toute révision doit prendre en considération, pour être conforme à l’esprit de la Constitution. » Dans le même sillage, soulignent les sages au Considérant 26 de la même décision, « pour la sauvegarde de la sécurité juridique et la préservation de la stabilité des Institutions, le droit applicable à une situation doit être connu au moment où celle-ci prend naissance. » Cela veut dire tout simplement, et le Conseil l’avait annoncé de manière très claire, qu’au nom de la sécurité juridique, le président de la République ne saurait diminuer son mandat de sept à cinq ans, ce qui serait une atteinte à la volonté des citoyens qui l’ont élu pour un septennat et non pour un quinquennat. Qui ne peut pas le moins ne peut pas le plus. Si la révision de 2016 devait aboutir à vous permettre de vous octroyer trois mandats, le Conseil qui a refusé une diminution du mandat n’aurait jamais pu l’admettre. C’est après tout une simple question de bon sens et de logique.

De la démocratie

Le Sénégal est une vitrine de la démocratie en Afrique. Malgré les remous notés dans le pays depuis 2021, avec les multiples arrestations d’opposants, de journalistes et d’activistes qui font douter de plus en plus les convaincus, nous voulons croire que nous n’avons pas encore atteint un point de non-retour.

Nonobstant la montagne d’obstacles, il est encore possible de préserver notre pays d’une décadence de la démocratie et des libertés. Sauver ce qui peut encore l’être. Garant de la Constitution et de l’État de droit, le président de la République devait être en première ligne de ce combat permanent de la construction du rêve sénégalais. Hélas ! Les démons de la boulimie du pouvoir risquent de vous faire passer complètement à côté de la plaque alors que vous avez été témoin, il y a douze ans, du refus du peuple sénégalais d’accorder une troisième candidature à votre prédécesseur Abdoulaye Wade.

De l’indépendance à nos jours, ils sont nombreux les hommes et les femmes, des patriotes rompus, qui ont sacrifié leur vie pour donner au Sénégal cette image reluisante en matière de démocratie. En plus de soixante ans d’existence, dans une Afrique très agitée, notre pays a non seulement vécu deux alternances démocratiques (2000 et 2012), mais surtout il n’a jamais connu de rupture institutionnelle. Cette belle histoire pourrait recevoir un sacré coup de grâce, si jamais vous suivez la voie qu’essaient de vous tracer certains faucons arrivistes, plus soucieux de la préservation de leurs intérêts égoïstes que de la construction d’un pays véritablement émergent et démocratique, où il fait bon vivre.

Dans une démocratie, le respect de la Constitution, norme suprême, est fondamental. Mais au-delà du nécessaire respect des textes de droit prévus par nos corpus juridiques, il est aussi crucial de faire converger ou de relier ces textes aux valeurs, notamment au respect de la parole donnée. À considérer même que les textes prêtent à confusion dans leur lettre, quoi de plus normal que de recourir à l’esprit pour en saisir la quintessence. À ce propos, nous vous renvoyons, vous et vos collaborateurs, à vos nombreuses déclarations sur les implications de la révision constitutionnelle issue du référendum de 2016. Vous avez toujours clamé haut et fort votre volonté de réduire la durée du mandat présidentiel tel que formulé dans la charte fondamentale du pays. Vos soutiens et vous avez battu campagne pour défendre un tel projet. Nul besoin de revenir sur tout ce que vous avez eu à dire à ce propos. Vous l’avez répété et écrit dans plusieurs documents accessibles. Rien ne saurait donc justifier aujourd’hui une volte-face.

Aussi, en aucune manière, le fait de briguer à nouveau le suffrage des Sénégalais ne peut constituer une avancée démocratique. P*s, cela risque de réveiller les vieux démons anti-démocratiques dont le Sénégal pensait s’être séparé depuis 2012. La démocratie ne peut se limiter à un contenu théorique ou à un éventail de gestes civiques ou encore à des déclarations folkloriques. Elle ne se réduit pas non plus à un ensemble de faits, concepts ou dates particulières, ni à un vague comportement social. La démocratie, c’est surtout une construction permanente de valeurs pouvant être partagées par l’ensemble des acteurs sociaux.

Aujourd’hui, tout porte à croire que vous serez en lice pour un troisième mandat. Votre récente déclaration en France, précédée par un « ni oui ni non » et d’autres actes comme l’interdiction à Dakar, en septembre 2022, du concert sur la limitation des mandats, illustre votre volonté. Vos partisans dans les plus hautes sphères clament votre candidature et organisent des investitures, sans que nul ne vous entende freiner la machine.
Monsieur le président, nous vous appelons à jouer la carte de l’exemplarité et à poursuivre le grand chantier de la démocratie auquel le peuple sénégalais a foi.
L’histoire a montré que les forcings pour un troisième mandat et l’usure du pouvoir sont sources d’instabilité ou de rupture démocratique. Nous vous demandons de renoncer à cette tentative irresponsable et pernicieuse de nature à briser les piliers déjà fragilisés de notre jeune nation.

Signataires :
1. Ayoba FAYE, Rédacteur en chef de PressAfrik
2. Moussa NGOM, Coordonnateur de La Maison Des Reporters
3. Valdez ONANINA, journaliste, membre de La Maison des Reporters
4. Fana CISSÉ, journaliste PressAfrik
5. Mame Gor NGOM, journaliste
6. Oumy R. SAMBOU, journaliste freelance
7. Abdou Khadir SECK, journaliste Le Soleil
8. Diomma DRAMÉ, journaliste
9. Alioune Dissa PREIRA, journaliste GFM
10. Salif SAKHANOKHO, journaliste PressAfrik
11. Abdoulaye DIOP, journaliste Sud FM
12. Amadou Sabar BA, journaliste
13. Mady CAMARA, journaliste freelance
14. Oumy NDOUR, journaliste
15. Mamadou Oumar Moka KAMARA, journaliste Le Soleil
16. Souleymane DIASSY, journaliste à La Maison Des Reporters
17. Hadiya TALLA, journaliste, Directeur de la Vallée Info
18. Mamadou SOW, journaliste à La Vallée Info
19. Assane FALL, journaliste Le Soleil
20. Alioune Badara DIATTA, journaliste indépendant
21. Falilou MBALLO, journaliste Emédia
22. Katy MBENGUE, journaliste
23. Momar DIENG, journaliste
24. Ndèye Fatou Diery DIAGNE, journaliste
25. Abdoulaye MBOW, journaliste
26. Ibrahima BA, journaliste Le Soleil
27. Abdou Khadre CISSE, journaliste
28. Ibrahima DIONE, journaliste APA NEWS
29. Hawa BOUSSO, journaliste L'AS
30. Souveibou SAGNA, journaliste Kewoulo TV
31. Mor AMAR, journaliste EnQuête
32. Seydina Bilal DIALLO, journaliste L’AS
33. Adama GAYE, journaliste- écrivain
34. Pape SANÉ, journaliste/ chroniqueur Walf TV
35. Moustapha DIOP, Directeur Walf TV
36. Pape Alé NIANG, journaliste Directeur de Dakar Matin
37. El Hassane SALL, journaliste Tribune
38. Dieynaba THIOMBANE, journaliste
39. Oumar dit Boubacar Wane NDONGO, journaliste
40. Omar FÉDIOR, journaliste
41. Amayi BADJI, journaliste
42. Moussa CISS, journaliste Les Échos
43. Azil Momar LO, journaliste
44. Assane GUÈYE, Walf TV
45. Samba DIAMANKA, journaliste Le Soleil
46. Fatou NDIAYE, journaliste Afia FM
47. Georges Nesta DIOP, journaliste Walf TV
48. Abdou Aziz CISSE, Journaliste
49. Abdourahmane DIALLO, journaliste à La Maison Des Reporters
50. Salmane Al Farisi SOW, journaliste
51. Mamadou Oumar BA, journaliste
52. Babacar NGOM, journaliste
53. Amadou DIOP, journaliste
54. Daouda SOW, journaliste
55. Moustapha DIAKHITÉ, journaliste
56. Habib FAYE, journaliste
57. Cheikh Hassana FALL, journaliste
58. Alassane Seck GUÈYE, journaliste Le Témoin
59. Amy KEITA, journaliste
60. Modou Mamoune FAYE, journaliste Le Soleil
61. Sidy Djimby NDAO, journaliste Les Échos
62. Abou SY, journaliste L'AS
63. Mapaté NIANG, journaliste Ouest TV
64. Babacar Touré MANDJOU, Journaliste Directeur de Kewoulo
65. Diégane Sarr, Journaliste
66. Amy WANE, journaliste
67. P. Babacar NDOUR, journaliste
68. Biram FAYE, Journaliste Coordonnateur régional Médias à l'IPAO
69. Samba THIAM, journaliste
70. Babacar Francky Ba, journaliste
71. Elimane Sembène, journaliste
72. Onass Mendy, journaliste
73. Ibrahima BAKHOUM Journaliste-Formateur
74. Cheikh Saadbouh Fall, journaliste
75. Pape Sadio THIAM, journaliste, enseignant chercheur.
76. Abba DIEDHIOU, journaliste
77. Almamy Mamadou L. Sané, journaliste
78. Alioune Gueye -Journaliste Sunulabel tv
79. Awa FAYE, journaliste
80. Moustapha CISSE, Journaliste Indépendant
81. Cheikh Gora DIOP, journaliste indépendant
82. Oumar DEMBÉLÉ, journaliste
83. Abdou BAR, journaliste
84. Adama COLY, journaliste
85. Abdoulaye Wade DIALLO, journaliste
86. Amadou Camara Gueye, journaliste Anticip/ Risk & Co
87. Demba VARORE, journaliste
88. Ibrahima DIAMÉ, journaliste
89. Moussa Sow, journaliste
90. Malang SANÉ , Journaliste
91. Buur GUÉDÉ, Journaliste BuurNews
92. Fatoumata FADIGA, journaliste Weli FM Tamba
93. André BAKHOUM, journaliste L'AS
94. Makoura DIAGNE, journaliste
95. Mamadou Mbakhé NDIAYE, journaliste L'AS
96. Khary Diène, journaliste
97. Ndèye Ndella DIOUF, journaliste
98. Mohamed DIENE, journaliste
99. Couly KASSÉ, journaliste
100. Mamadou B, journaliste MaderPost

19/06/2023

Face au Monstre, vivre ou périr?

Quand les bornes sont dépassées, il n’y a plus de limite qui tienne. L’heure du choix a sonné pour tous les journalistes sénégalais qui tiennent encore à leur dignité et qui pensent, avec raison, que leur indépendance éditoriale est incompatible avec la compromission. Quoi qu’il doive leur en coûter. Ce choix doit être celui de tous ceux qui estiment que la situation actuelle de la presse n’est plus supportable. Ceux qui ont l’intime conviction de vivre dans un environnement anormal. Ceux qui reconnaissent avec humilité que les sacro-saintes libertés constitutionnelles qui sont la boussole de notre métier sont désormais administrées par le bon vieux Monstre de nos malheurs. Cela est une réalité. La fiction serait de croire au contraire. Le Monstre est un faux-père Noël ! Les dosettes d’humiliation intermittentes qui nous chatouillaient la tête comme des pluies fines, nous les accueillions naïvement comme de simples épiphénomènes promis à disparaître dans les caniveaux d’à côté. Aujourd’hui, elles font notre déshonneur sous forme de pluies diluviennes dont les vagues inondent notre espace professionnel, nous contraignant à patauger dans la gadoue.
Les dernières actualités qui émeuvent certains d’entre nous – oui, seulement certains, c’est ainsi - ont mis en lumière notre totale impuissance à riposter et tenir tête au Monstre de nos malheurs. Les agressions violentes et répétées contre le Groupe Walfadjri depuis plusieurs mois n’auraient jamais été possibles sans les faiblesses quasi rédhibitoires de nos cadres syndicaux. La coupure du signal télé de notre confrère pour une durée de trente jours, endossée par notre ministre de tutelle, a révélé toute notre impuissance à faire face lorsqu’un droit constitutionnel est foulé au pied par ceux qui censés le respecter et le faire respecter.
Les emprisonnements ciblés de journalistes, facilités par notre apathie à consommer l’intolérable, ont créé chez beaucoup d’entre nous un réflexe d’autocensure. Même la fameuse ‘’carte nationale de presse’’, élément matériel distinctif des membres de la corporation, a commencé à devenir une arme au service de nos tortionnaires. Nous ne sommes plus en danger, comme nous aimions à le dire naguère pour alerter sur les risques qui nous guettaient. Nous sommes tous prisonniers du Monstre de nos malheurs et de ses exécutants. L’incompétence et la sournoiserie avec lesquelles le secteur des médias est régenté sont à la hauteur de la réputation des politiciens choisis pour la sale besogne.
Aujourd’hui, sommes-nous en mesure de sonner la révolte qui imposerait au Monstre de nos malheurs l’arrêt de ses agressions contre la liberté de la presse ? Certainement. Cela suppose de reconstituer la force collective et unitaire d’une corporation dont le rayonnement et l’autonomie sont indispensables à la démocratie et à l’Etat de droit. Tous les segments de la presse n’y contribueront pas au vu des positionnements divergents face au pouvoir politique. Mais en parallèle au travail de réunification des rangs de la presse sénégalaise, le temps est venu de densifier la lutte pour le respect de nos droits fondamentaux avec les moyens légaux à notre disposition. Les grandes mobilisations réussies par la Coordination des associations de presse (CAP) il y a quelques mois, sont la preuve vivante que nous avons encore notre destin en main. Engagement, organisation, action. Sans relâche. Tout reste possible pour faire reculer le Monstre de nos malheurs. Faisons face, sinon nous disparaîtrons !

05/06/2023


Par BOUBACAR BORIS DIOP, FELWINE SARR ET MOHAMED MBOUGAR SARR

CETTE VERITE QUE L’ON NE SAURAIT CACHER.

La situation en cours résulte de la dérive autoritaire du président. L’hubris d’un pouvoir qui emprisonne ou exile ses opposants les plus menaçants, réprime les libertés et tire sur son propre peuple avec une révoltante impunité
Boubacar Boris Diop, Felwine Sarr et Mohamed Mbougar Sarr.

Il convient, tout d’abord, de nous incliner devant nos morts et d’avoir une pensée pour leurs proches endeuillés. Ils sont une vingtaine, à l’heure où nous écrivons cette tribune, à avoir déjà perdu la vie. Ce décompte lugubre pourrait croître dans les jours qui suivent.

Les événements en cours exigent de chacun qu'il prenne ses responsabilités. Nous affirmons que la situation que vit actuellement notre pays résulte de la dérive autoritaire du président Macky Sall. En 2012, notre confiance l'a placé à la tête de l'État sénégalais. Mais mû par son désir de se maintenir à tout prix au pouvoir, il s'est promis de « réduire l’opposition à sa plus simple expression ». Le président Macky Sall a ainsi semé les graines de la discorde et de la violence dans notre pays. Sa responsabilité devant le peuple sénégalais est sans appel. L'Histoire retiendra que c'est lui qui nous a entraînés dans cette crise politique sans précédent, fragilisé notre tissu social et affaissé nos Institutions. Il a de surcroît imprudemment libéré les monstres qui sommeillent en chaque groupe humain et qu’il convient de toujours brider par une pratique de la justice, de l’égalité des citoyen.ne. s et de la paix sociale.

Si nous en sommes arrivés là, c'est parce que nous, le peuple sénégalais, n'avons pas assez réagi quand le régime en place s'est mis à traquer les militants et les cadres de Pastef en plus bien évidemment de son leader, Ousmane Sonko. Il y a pourtant eu des signes avant-coureurs - que nous n'avons hélas pas su décrypter - de cette campagne de répression systématique et sans précédent au Sénégal.

Depuis quelque temps, en effet, tous ceux qui osent élever la voix contre une troisième candidature du président sortant en font immédiatement les frais. Peu à peu, les interdictions de marches pacifiques sont devenues la règle ; les arrestations et emprisonnements arbitraires se sont multipliés. Dans un tel contexte de brutale fermeture de l'espace politique, les procès aux verdicts ubuesques et la séquestration illégale d'un dirigeant de l'opposition en sont venus à paraître d'une inquiétante banalité.

La nature socratique du verdict du procès d’Ousmane Sonko a fini par convaincre que ce n’était pas la manifestation de la vérité qui était visée, mais bel et bien l’élimination d’un opposant politique dans la perspective des prochaines élections présidentielles. Elle pose surtout le problème de notre appareil judiciaire dont la fragilité et la fébrilité sont apparues au grand jour.

En vérité nous sommes tous témoins, depuis plusieurs mois, de l’hubris d’un pouvoir qui emprisonne ou exile ses opposants les plus menaçants, réprime les libertés (notamment celles de la presse) et tire sur son propre peuple avec une révoltante impunité. Nous sommes aussi tous témoins des errements d’un État désireux de rester fort à tout prix - ce prix fût-il celui du sang, de la dissimulation, du mensonge -, oubliant qu’un État fort est un État juste, et que l’ordre se maintient d’abord par l’équité.

A cette réalité brute, l’appareil idéologique du régime en place a répondu que rien ne se passait ; et que ceux qui se trouvaient en prison étaient des individus qui avaient contrevenu aux règles, violé la loi, ou mieux, n'avaient pas respecté les règles de l’État de droit. Par un étrange renversement de perspective, ceux qui ont affaibli et décrédibilisé les Institutions de la République - notamment la Justice, devenue partisane -, les mêmes qui ont rompu l’égalité des citoyens devant la loi, sont ceux qui s’en proclament les gardiens.

Aux citoyens dénonçant cet état de fait, on oppose une batterie de chefs d’inculpation allant de la diffusion de fausses nouvelles au discrédit jeté contre les Institutions, en passant par l’appel à l’insurrection, pour justifier l’appareil répressif mis en place contre eux. Par ces actes, c’est toute la conscience démocratique de la société civile sénégalaise qui est réprimée, sommée de rentrer chez elle et de baisser pavillon. Ce désir d’instiller la peur chez les citoyens et d’inhiber ainsi toute velléité de protestation par le langage et le discours a cependant quelque chose de profondément anachronique : les Sénégalais sont attachés à leur liberté de parole et ils n’y renonceront pas.

Un autre déni majeur est celui de la demande de justice sociale et de justice contentieuse de la part d’une jeunesse qui représente 75 % de la population sénégalaise. Cette jeunesse, en plus de manquer de perspectives, n’a pas d’espace d’expression politique et voit ses rêves d’une société plus équitable hypothéqués. Nous voyons enfin des populations, déjà précaires et laissées à elles-mêmes, aux prises avec les problèmes élémentaires du quotidien le plus rude. Elles observent avec tristesse et impuissance la frénésie accumulatrice d’une caste qui s’enrichit illicitement, cultive un entre-soi indécent et répond, quand on l’interpelle ou lui demande des comptes, par le mépris, la force ou, pire, l’indifférence. Une caste que rien se semble plus pouvoir affecter, ni la misère sociale, ni sa propre misère morale : voilà le drame.

Aujourd’hui, comme hier, le langage, lieu primal de la lutte de la vérité contre le mensonge, demeure fondamental. La première des compromissions consiste à ne pas nommer ce qui est, à l’esquiver, à l’euphémiser, à le diluer par des tours de passe-passe sémantiques, ou à tout bonnement travestir la réalité. La première des oppressions qui nous est faite est d’avoir tenté par moult opérations de nous obliger à prendre le mensonge pour la vérité. Pour cela, l’appareil idéologique de l’État a tourné à plein régime en produisant des discours ayant pour objectif de voiler le réel.

Nous tenons à alerter à travers cette tribune sur l'usage excessif de la force dans la répression du soulèvement populaire en cours. Symbole de la violence de l’État contre la société, cette répression prend aujourd'hui une forme nouvelle et particulièrement inquiétante. Il s'agit, ni plus ni moins, de la "dé-républicanisation" des forces de défense et de sécurité auxquelles ont été intégrées des milices armées opérant au vu et au su de tous. En agissant de la sorte, le régime actuel est en train de faillir à son devoir de protéger le peuple sénégalais.

Une autre dimension de l’oppression est le gouvernement par la violence et la peur que le régime actuel a méthodiquement mis en œuvre depuis un certain temps. L’intimidation des voix dissidentes, la violence physique, la privation de liberté ont été une étape importante du saccage de nos acquis démocratiques.

Nous n’ignorions pas, après 1963, 1968, 1988, 1993, 2011 et 2021, que l’histoire politique du Sénégal charriait sa part obscure de violence. Mais de toutes les convulsions qui ont agité l’histoire moderne de notre pays, celle qui se déroule sous nos yeux nous semble être la plus simple à résoudre et, par ce fait même, la plus tragique en ses conséquences actuelles. Il suffirait qu’un homme dise : Je renonce à briguer un troisième mandat qui déshonorerait ma parole d’homme, mon pays et sa Constitution, pour que la colère qui s’exprime dans les rues sénégalaises en ce moment même, sans disparaître tout à fait, s’atténue. Cet homme, c’est le président de la République. Qu’il annonce que les articles L29, L30 et L57 du Code électoral seront révisés, que le parrainage sera aboli afin de rendre les élections inclusives et que tous les prisonniers politiques et d’opinion seront libérés pour que la tension baisse, et que la paix ait une chance de revenir.

La vague de violence qui secoue le Sénégal depuis plusieurs jours n’est pas seulement liée à une conjoncture politique passagère : elle est aussi structurelle, profonde, ancienne. Elle traverse tous les pans de la société sénégalaise, et traduit une foi perdue dans l’État de droit ainsi que le désir d’une plus grande justice (sociale), que garantirait un pacte démocratique renouvelé. Toute la question est de savoir si le pouvoir actuel a encore le temps, la latitude, la volonté de mettre un terme à une spirale de violence dont il nous semble qu’il est, tout compte fait, le principal responsable. La voie royale vers une paix durable est cependant dans la réhabilitation de la Justice et dans l’édification, cette fois-ci, d’une société véritablement démocratique. Il s’agira après la tempête, de refonder le pacte Républicain, de construire d’authentiques contre-pouvoirs, de reformer en profondeur nos Institutions, de sortir de notre hyper-présidentialisme afin de ne plus conférer à un seul individu un pouvoir sans limites et sans contrôle.

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