09/12/2024
Amis lecteurs, clients ou abonnés,
Nous partageons une passion commune, celle de l’histoire militaire.
Certains parmi vous le savent, j’ai lancé Caraktère en juin 2003 pour produire le magazine que je rêvais de lire mais qui n’existait pas. Depuis, les choses ont pris de l’ampleur. Après Batailles & Blindés, sont nés Ligne de Front, Trucks & Tanks, puis ce fut le redémarrage d’Aérojournal de C-J Ehrengardt et, enfin, la naissance de LOS (que j’avais conçu en même temps que Batailles & Blindés en 2003, mais qui aura mis 12 ans à devenir réalité !). D’autres revues n’ont pas survécu. Sans parler des livres, où nous avons aussi démontré un savoir-faire, que vous êtes nombreux à apprécier. Nous avons innové, changé les choses, contribué à l’écriture de l’histoire militaire en français.
Aujourd’hui, alors que 2024 s’apprête à tirer son chapeau et que 2025 point le bout de son nez, Caraktère est rattrapée par la réalité économique, qui n’est pas brillante et qui nous inquiète tous. Depuis le début de l’été, les ventes de tous nos magazines sont en baisse notable. Il en va de même pour les livres et les numéros hors-série. Les abonnements baissent. Notre chiffre d’affaires s’effrite, alors que les coûts de production demeurent élevés. Notre demande pour suspendre le PGE – que nous avions été contraints de prendre au moment du Covid – a été rejetée par la Banque de France en juin, car notre situation n’était pas assez dégradée au goût de ses analystes. Le temps a fait son œuvre, et la dégradation s’est accélérée.
Il m’a donc fallu agir, en tant que fondateur et gérant de la société, et c’est la raison pour laquelle j’ai été reçu récemment au tribunal de commerce de Marseille, là où est née Caraktère, pour demander de l’aide. Nous voici donc en redressement judiciaire, comme plus de 68 000 autres entreprises françaises à ce jour.
Les marges de manœuvre sont étroites et la situation compliquée. Il est trop tôt pour savoir si Caraktère pourra survivre ou pas, mais bien sûr, je m’engage à vous tenir informés ici-même.
J’ai redouté d’écrire un tel message pendant des années, malheureusement, nous y sommes.
Prenez soin de vous tous. Nous nous parlerons bientôt ici-même. Merci.
Yannis Kadari