18/11/2017
LA FONTE DES GLACIERS : UNE QUESTION DE SURVIE.
Ces plans sont extraits du documentaire « une suite qui dérange » mené par l'ex vice-président des États-Unis Al Gore. Ces images du Groenland sont aussi bien grandioses pour la beauté de ces vastes paysages enneigés que monstrueux par la réalité des choses (voire vidéo). En effet ces morceaux de glacier explosent en raison d'une température moyenne anormale causée par le réchauffement climatique. Comme son nom l'indique, c'est un phénomène d'augmentation de la température d'une majeure partie des océans et de l'atmosphère terrestre. En ce qui concerne son origine, ce sont les actions de l'homme qui, dues à l'augmentation des gaz à effet de serres (GES) provoque une hausse de la température.
L'augmentation de la température de l'eau a une incidence directe sur les catastrophes naturelles telles que les ouragans et les cyclones. L'eau plus chaude induit une augmentation du nombre et de la puissance des phénomènes violents tels que les ouragans. Selon une étude publiée par l'Université de Londres, une augmentation de la température à la surface de l'océan de l'ordre de 0,5°C a élevé de 40% le nombre d'ouragans dans l'océan Atlantique entre 1996 et 2005.
Mais ceci n'est qu'une parenthèse puisque le sujet de notre premier article est consacré aux contrecoups du réchauffement climatique sur la fonte des glaciers.
En effet la glace a considérablement fondu durant ces dernières années, la preuve avec la station Swiss Camp évoqué dans la vidéo avec une fonte de 12 mètres en 16 ans. En 2012, le niveau des glaces avait atteint son plus bas niveau jamais enregistré ce qui poussait, déjà à l’époque, les spécialistes à se méfier des conséquences de cette fonte des glaces. Et cette année, les scientifiques ont encore de quoi s’inquiéter : 2016 vient de battre très largement le record de 2012. La glace en Arctique a perdu environ 20% de sa surface cette année par rapport aux années de référence (moyenne calculée sur la période 1981 – 2010). Il n’y a plus que 8.6 millions de km2 de glace en arctique, contre près de 10.7 millions de km2 en temps normal. Par rapport à 2007, l’Arctique a perdu une quantité de glace équivalente à la surface d’un pays comme l’Irak… Et par rapport aux années de référence, la région a perdu une surface de glace équivalente à celle du Mexique.
Ces majestueux glaciers du pôle nord et sud sont sur le point de disparaître, et le plus aggravant c'est que cela ne fait réagir personne, du moins pas les chefs d'États. Alors qu'en effet la situation n'est pas sans conséquence, seuls les glaciers du Groenland pourraient faire monter l'océan mondial d'environ sept mètres s'ils fondaient complètement. Car oui nous voyons par données et images satellites la fonte progressive des glaces en direct mais où va toute cette eau ?
Nous allons vous dire où elle va, en partie dans les rues de Miami : (photo : http://mediad.publicbroadcasting.net/p/wlrn/files/styles/x_large/public/201310/IMG_20131018_094620.jpg)
La Floride a beau être « l'État ensoleillé » des États-Unis, elle n'est pas sans risque, avant tout sa géographie est marquée par un littoral étendu, par l'omniprésence de l'eau et par la menace des ouragans. Et c'est particulièrement Miami, la ville la plus peuplée et connus de cette État qui va en payer les conséquences.
La monté des eaux se provoque lors des tempêtes ou des grandes marées ordinairement en printemps et en automne. À Miami le niveau de la mer a augmenté d'au moins 50 centimètres depuis les années 50, ces chiffres semblent peu « mais l'infrastructure de la ville a été construite sur la base d’un océan statique, alors c’est beaucoup » nous explique Ben Kirtman, professeur de sciences atmosphériques à l’université de Miami. On se rappelle, en effet, l’incident d’octobre 2013 qui, ironie du sort, était survenu le jour d’une réunion du centre d’études environnementales de Floride sur l’élévation du niveau de la mer. La mer avait alors envahi Miami recouvrant les rues de plus de 30 centimètres d’eau (voir image) et des artères majeures de Miami Beach. Un système de pompes à dû d'ailleurs être mis en place.
Aujourd’hui, la commune a été dotée de plus 25 pompes sur les 80 qui sont prévus à cet effet. Leur action est plutôt efficace pour les petites marées mais il s'avère que face aux dernières grandes marées l'Homme est impuissant. Alors que ce dispositif devrait coûter au total entre 300 et 500 millions de dollars à la ville, il y a en plus de cela dans le quartier touristique de Miami Beach, une dizaine de rues qui ont été surélevées. Cet avancé est efficace à environ 30 centimètres au-dessus du niveau de la mer ce qui nous laisses penser qu'il est nécessaire de s'inquiéter pour le futur de Miami. D’ici à 2035, une hausse de 15 à 30 centimètres supplémentaires est prévue. À l’horizon 2100, cela dépend beaucoup de ce que les humains feront au cours des 75 prochaines années.
Ainsi la Floride s’annonce comme l’une des principales victimes du réchauffement climatique. En 2013, la Banque mondiale a évalué l’impact financier de la montée du niveau des océans sur les villes côtières à travers le monde. Avec une facture potentielle de 2,5 milliards de dollars par an en 2050, Miami se classe deuxième derrière Canton (Chine). Tampa, New York, La Nouvelle-Orléans et Boston figurent aussi dans le top 10. Des millions d'habitants de la Terre vivent aujourd'hui sur des côtes risquant d'être inondées et leur population ne cesse d'augmenter chaque année. Des infrastructures essentielles de transport, d'énergie, du commerce et militaire sont également menacées, tout comme certains écosystèmes.
Si le réchauffement climatique continue entrainant la montée des eaux nous pourrons dire au revoir entre autres à l'archipel des Maldives qui est danger de disparaître complètement.