Bon, le nom est un peu curieux, mais il a eu un beau succès en son temps, atteignant jusqu’à plusieurs dizaines de pages. De moins en moins de journalistes, de moins en moins de matière. Et en 2008, plus rien : la rédaction ne comportait alors plus qu’une journaliste, qui n’a pu produire qu’un dernier numéro d’une page avant l’arrêt définitif. Le Ratcheur était victime du syndrome de la rentrée de
septembre, l’hécatombe chez les journaux scolaires dont les journalistes de terminale quittent la rédaction, qui se retrouve alors quasiment vide. Les tentatives de relance sont restées lettre morte et Le Ratcheur a sombré dans l’oubli. Du moins jusqu’en juin dernier, quand deux élèves de Première L, Marine Charon et Laura Mangin, ont proposé de ressusciter le journal de Cormontaigne. Dès la rentrée suivante, une nouvelle équipe a été mise en place, dont le premier soin a été de trouver un nouveau nom : L’Achronique. Oui, le nom est bizarre, et a d’ailleurs failli être supplanté par Canal Cormontaigne mais le « a » privatif devant chronique a au moins l’avantage de donner le ton : le journal, on le sort quand on peut ! Mais, comme nous repartons de zéro, la rédaction n’est pas encore bien rodée : c’est pourquoi, pour cette première édition, nous avons fait le choix d’une formule « allégée », d’un numéro zéro à valeur de test, afin de recueillir des commentaires, par e-mail ou par le courrier des lecteurs, et de pouvoir corriger nos éventuels défauts. Et aussi pour inciter les élèves à contribuer : pour ne pas connaître le sort du Ratcheur, L’Achronique a besoin de journalistes, pas seulement de rédacteurs permanents, mais aussi de pigistes, de personnes qui n’écriraient qu’un article sans s’engager à en produire d’autre, ainsi que de dessinateurs, d’écrivains, d’artistes en tous genres ou simplement d’élèves qui ont quelque chose à raconter à nos journalistes pour aider nos numéros à s’enrichir. Ainsi que de lecteurs : faire un journal c’est bien, fût-il achronique, mais avoir des gens pour le lire, ce n’est pas mal non plus.