28/08/2022
Faits de société à Parakou
Aladji surprend sa femme aux toilettes avec leur le tailleur du quartier. Découvrez la suite.
Comme dit le proverbe : « mille jours pour le voleur et un jour pour le propriétaire ». Djibril a eu ses mille jours, mais le vendredi dernier là précisément, c’est le jour du cocu Aladji Arouna.
Aladji Arouna est septuagénaire. Pour se garantir une meilleure prise en charge dans ses vieux jours, il a fini par se taper une quatrième femme, la jeune Aminatou, vingt cinq ans. Celle-ci, à l’allure sahélienne, discrète, fine, belle de figure, le derrière modérément rond, avait tout pour taper dans l’œil de tout homme physiologiquement normal. Bref, renversante elle l’était. Arouna vivait le parfait amour avec sa dulcinée Aminatou et n'avait jamais eu à regretter son option jusqu’au jour où, Djibril, tailleur de profession, a procédé à l’ouverture de son atelier, contigü à la famille d’Arouna. Djibril, la trentaine, spécialiste des tenues traditionnelles homme et dame, est un fin prédateur. Tel un félin, il a très vite pris pour cible, Aminatou. Pour mieux se rapprocher de sa proie et la dévorer incognito, il mit en place son stratagème. En effet, quelques jours seulement après son installation, Djibril se fait ami à Aladji. Il lui offre un beau boubou chichement décoré qui le mit en valeur comme jamais. Désormais, c’est Djibril le couturier de toute la famille. Ce dernier, encouragé par ce premier succès, passe au second volet de son plan. Il propose ses services à Aladji et se rend très serviable. Désormais, lorsqu’il n’est pas occupé par ses travaux à l’atelier, c’est Djibril le coursier de la maison. Même Aminatou n’hésite pas à solliciter ses services. Les liens entre les deux se créèrent et se renforcèrent à l’insu de Aladji dont le domicile est devenu aussi celui du jeune tailleur. Et ce sont ses toilettes que celui-ci utilise pour faire ses besoins. Lentement mais sûrement, le piège se referma fatalement sur Aminatou qui aussi, n'en demandait pas mieux. C’est le coup de foudre entre Djibril et Aminatou. Celle-ci, complètement emportée par le jeu, fit de troublantes confidences à son chéri de l'ombre. Elle lui confia qu’en réalité, elle n'aimait pas autrement Aladji qui ne serait pas de sa génération. Mais qu’elle était obligée de se soumettre comme c’est la tradition. Tout a été également dit au passage sur les limites sexuelles de Aladji qui n'arrive pas à assumer au lit. En tout cas, pas au point de l’amener au firmament comme elle l’aime bien. Djibril, a tôt fait de la rassurer de combler le vide. Du coup, les choses sont allées très vite. Désormais, chaque vendredi, pendant que Aladji se rend à la prière de 14 h, les deux tourtereaux se retrouvent dans les toilettes pour satisfaire leur libido. Djibril, comme promis, se pliait en quatre à chaque rendez-vous hebdomadaire avec Aminatou dans les toilettes, pour relever le défi qu’il s’est lancé de suppléer valablement Aladji. Les effets ont été positivement surprenants pour Aladji qui a constaté un changement radical d’humeur de la part de Aminatou. Celle-ci le cajole, est plus attentionnée et au lit, plus entreprenante avec des positions innovantes et des cris paradisiaques qui le renvoient à ses vingt ans. C’est une nouvelle Aminatou que Aladji Arouna découvre. Bien qu’il en soit heureux, la métamorphose de Aminatou ne manque pas de l’intriguer. Il a commencé à renifler pour tenter de mieux en cerner l’origine. Et enfin ! Il a fini à avoir un informateur. Et il décida de mettre fin à son statut de vieux cocu.
Un vendredi, ce vendredi là, Aladji Arouna, comme d’habitude, fait ses ablutions avant de prendre la direction de la mosquée. Dès que Arouna s’éclipse, Djibril prend sa bouilloire et s’engouffre dans les toilettes. Comme pour y faire ses besoins. Aminatou profite du calme qui règne dans la cour, prend, elle aussi, une bouilloire et rejoint Djibril dans les toilettes. Quelques minutes plus t**d, Arouna fait irruption dans la cour. Il ne voit pas sa femme. Il rentre dans la chambre, Aminatou n’est pas là. Il demande à un de ses enfants qui errait dans la cour qui répond : «elle est entrée dans les toilettes depuis que tu es parti pour la mosquée… ». Arouna se précipite dans les toilettes. Celles-ci sont isolées de la cour par un mur de deux mètres avec une entrée sans portail. Arouna franchit le seuil et se jette sur la porte des toilettes. Il se mit à la taper de toutes ses forces en criant les noms de Aminatou et de Djibril et leur demande d’en sortir rapidement. Ce dernier, ayant comprit qu’il est pris la main dans le sac, ouvrit précipitamment la porte des toilettes. A moitié nu, il dégage de son passage Aladji Arouna. Pendant que celui-ci cherchait son équilibre pour ne pas se retrouver à terre, comme le cubain Javier Sotomayor, le recordman de tous les temps du saut en hauteur, sans perdre du temps, il fonce droit sur le mur, l’entrée étant un peu trop décalée. Il l’escalade et détale en trombe avec une agilité déconcertante, on dirait le Jamaïcain Usain Bolt dans ses beaux jours en finale des 100 m d’un championnat du monde d’athlétisme. Arouna le poursuit comme il peut en criant : oh voleur ! Oh voleur ! Il n’a pu mettre la main sur son voleur. Aminatou en profite aussi pour prendre la tangente. Elle a été localisée plus t**d, chez ses parents où elle est allée se refugier. A ce jour, elle n’est pas de retour au domicile conjugal. Le tailleur aussi, n’a plus mis pieds dans son atelier. Il a donné des consignes à ses apprentis pour quitter l’atelier. Et les machines avec eux. Mais ils butent à un non catégorique de Arouna. Pour ce dernier, personne ne viendra prendre ces machines à la place de Djibril.
Selon les témoignages, Aladji était informé de la relation entre son épouse et le tailleur par l’intermédiaire d'un apprenti de ce dernier qui en savait un peu trop. C’est pourquoi, il a réussi à les démasquer. Dans la foulée, Aladji a juré de ne plus jamais revoir Aminatou. Faut-t-il se remarier ? La question lui taraude encore l’esprit.
Alexandre COOVI
Le Canard du Nord