10/12/2024
Sciences françaises : le palmarès 2024
Voici les Grand Prix et les Médailles décernés en 2024 à des chercheurs
par l’Académie des sciences de l’Institut de France :
GRANDS PRIX :
Grand Prix IMT-Académie des sciences : Patrice Abry.
Abry, qui fait partie du Laboratoire de physique de l'ENS de Lyon, « s’intéresse à la modélisation théorique et à l’analyse pratique des phénomènes d’invariance d’échelle (fractal) dans des applications telles que la cybersécurité, le trafic Internet, la variabilité cardiaque, l’activité cérébrale macroscopique lente, les textures d’œuvres d’art ou encore la dynamique spatio-temporelle de la pandémie de Covid-19 », indique-t-on à l’Académie des sciences.
Prix Allianz : Gaëlle Legube.
Legube est membre du Centre de biologie intégrative (CNRS/Université Toulouse Paul Sabatier). < Son laboratoire travaille sur les mécanismes de réparation des cassures double brins d’ADN, qui sont des lésions très toxiques survenant sur le génome, pouvant être à l’origine de réarrangements chromosomiques et de l’apparition de cancers >, indique-t-on à l’Académie des sciences. < A l’aide d’une lignée cellulaire humaine originale et des technologies basées sur le séquençage à haut débit, elle étudie l’influence de la chromatine et de la conformation des chromosomes dans ces processus. >
Prix Richard Lounsbery : Jean-Léon Maître.
Maître, chercheur au laboratoire Génétique et biologie du développement (CNRS/Inserm/Institut Curie) « se passionne pour les changements de forme des embryons durant les tout premiers jours de leur développement », indique-t-on à l’Académie des sciences. < Son équipe observe les embryons à l’aide de microscopes, mesure les forces qui les déforment en utilisant des outils biophysiques, et identifie la nature de ces forces grâce à la génétique, ajoute-t-on. Les travaux de Maître ont révélé les forces mécaniques qui sculptent l’embryon de mammifère avant son implantation. >
Prix Charles Léopold Mayer : Ludovic Orlando.
Orlando, qui fait partie du Centre d'anthropologie et de génomique de Toulouse (CNRS/Université Paul Sabatier) « s’intéresse aux molécules d’ADN préservées dans les vestiges fossiles et archéologiques, et à ce qu’elles nous révèlent non seulement sur les individus qui vivaient dans le passé, leurs maladies ou leurs activités, mais aussi leurs liens avec nous aujourd’hui », indique-t-on à l’Académie des sciences.
< Orlando s’est fait connaître pour avoir à la fois repoussé les limites de la génomique au-delà du demi-million d’années, décrypté les premiers épi-génomes anciens et découvert le foyer de la domestication du cheval >, ajoute-t-on.
Prix Irène Joliot Curie de la jeune femme scientifique : Morgane Vacher.
Vacher, membre du laboratoire CEISAM (CNRS/Nantes Université) « étudie avec des approches théoriques les réactions photochimiques, induites par la lumière, dans le but de comprendre leur mécanisme, leur échelle de temps et leur rendement », indique-t-on à l’Académie des sciences. < Elle développe également le domaine de l’atto-photochimie qui vise à améliorer le contrôle et la sélectivité des réactions photochimiques grâce à des paquets d’ondes électroniques excités par des impulsions dans le domaine atto-seconde >, ajoute-t-on.
MÉDAILLES :
Mathématique : F***y Kassel.
Kassel, qui fait partie de l'Institut des hautes études scientifiques (CNRS/Université Paris-Saclay), « travaille à l’intersection de la géométrie, de la théorie des groupes, de la théorie de Lie et des systèmes dynamiques », indique-t-on à l’Académie des sciences.
Médaille Louis Pasteur / Fondation André Romain Prévot : Olivier Espeli.
Espeli, chercheur au Centre interdisciplinaire de recherche en biologie (CNRS/Collège de France/Inserm/Université PSL), « étudie les processus moléculaires qui permettent la multiplication des bactéries et leur adaptation à des changements d’environnement », indique-t-on à l’Académie des sciences. < Ses recherches concernent l’organisation et la dynamique des génomes bactériens, le contrôle de l’expression des gènes, la tolérance aux antibiotiques et l’adaptation de bactéries pathogènes intracellulaires à la vie dans leur hôte >, ajoute-t-on.
Sciences de l’univers, Médaille François-Dominique Arago : Annie Robin.
Robin, qui fait partie de l’«Institut Univers, théorie, interfaces, nano-structures, atmosphère et environnement, molécules» (CNRS/Université Franche-Comté), « étudie l’histoire de la Voie Lactée, ses populations stellaires, ainsi que ses autres composantes (milieu interstellaire, matière noire) », indique-t-on à l’Académie des sciences. < Robin a développé un modèle numérique de la Galaxie qui prédit statistiquement la distribution et les caractéristiques des étoiles, leur âge, leurs vitesses et leur composition chimique, et ce en s’appuyant sur un scénario de formation et d’évolution de notre Galaxie >, ajoute-t-on.
Chimie : Virginie Vidal.
Vidal, qui fait partie du l’Institute of Chemistry for Health and Life Sciences (CNRS/Chimie ParisTech-PSL) « s’intéresse à la chimie moléculaire et développe des méthodes de synthèses originales pour accéder à de nouvelles briques moléculaires à hautes valeurs ajoutées, par catalyse, dans un contexte de chimie durable », indique-t-on à l’Académie des sciences.
Biologie moléculaire et cellulaire, génomique : Nicolas Reyes.
Reyes, chercheur au laboratoire Microbiologie fondamentale et pathogénicité (CNRS/Université de Bordeaux) et à l’Institut européen de chimie et biologie (CNRS/Inserm/Université de Bordeaux), « étudie comment les transporteurs membranaires humains font passer des solutés essentiels à travers les membranes cellulaires », indique-t-on à l’Académie des sciences. Son équipe développe de nouvelles molécules potentiellement thérapeutiques. Reyes étudie, en particulier, les interactions des transporteurs avec les virus afin de découvrir de nouveaux mécanismes de reconnaissance des récepteurs viraux, ajoute-t-on.
Applications des sciences : Claude Weisbuch.
Weisbuch, chercheur au Laboratoire de physique de la matière condensée (CNRS/École polytechnique/Institut polytechnique de Paris) et au Materials Department de l'Université de Californie à Santa Barbara, a fondé en 2002 Genewave, société faisant du diagnostic moléculaire par fluorescence. < Depuis 2003, Weisbuch étudie les phénomènes fondamentaux dans les semi-conducteurs de la famille des nitrures >, indique-t-on à l’Académie des sciences.
(SOURCE : "A2S, PARIS")