10/02/2024
Dans le fantasme de Natasha Stoynoff, les femmes qui ont accusé Donald Trump d'inconduite sexuelle finissent par le confronter. Les détails du scénario changent un peu, selon la façon dont elle le raconte, mais quelques éléments restent cohérents.
E. Jean Carroll, l'ancienne journaliste gonzo qui a gagné des millions de dollars au tribunal après que M. Trump a nié l'avoir agressée dans une loge de Bergdorf Goodman, mène l'interrogatoire. Mme Stoynoff, une blonde slave robuste et boxeuse entraînée, qui dans la vraie vie est bien trop canadienne pour intimider qui que ce soit, s'assure que son attention ne se détourne pas. Peut-être que Jill Harth, une maquilleuse qui a poursuivi M. Trump pour harcèlement sexuel et tentative de viol, est là aussi, secouant la tête à cause du fond de teint trop orange qu'elle a utilisé pour le réprimander.
Les femmes ne cherchent pas vraiment à se venger. Elles veulent simplement une reconnaissance et des excuses. Un aveu, de la part de l'homme lui-même, qu'elles ne sont ni folles, ni hystériques, ni chercheuses d'or, ni menteuses, qu'il a vraiment fait ce qu'elles disent qu'il leur a fait, même s'il a dit au monde qu'elles étaient trop vieilles, trop laides, trop hagardes pour être son type.
Dans le fantasme, que Mme Stoynoff me raconte en marchant nerveusement, M. Trump admet avoir abusé sexuellement de chacune des femmes et s'engage à ne plus jamais se présenter à une élection.