25/02/2025
HAPPY KAREN NEW YEAR FOR 2757!
Dear Karen friends,
On this very special day, from the bottom of my heart I would like to send each of you my warmest wishes for physical health and spiritual serenity. May these blessings follow you and all those you love throughout the next twelve months.
You are lucky enough to have an ancient history and a rich culture. So, as this New Year dawns, please allow me to extend the following wishes:
_ Without reference to the country you live in (Burma, Thailand or a third country), keep on speaking and writing Karen language, at least as a second language.
_ Ignoring your social status (from the most humble to the most prestigious) don’t fail to wear traditional clothing as often as possible.
_ Regardless of your religion (Buddhism, Christianity, Animism), try to give to your children a Karen first name (alone or combined with another forename).
_ No matter what your age (from children to elders), keep on performing (or admiring…) Don Dance and Bamboo Dance on the occasion of community festivals.
_ Without considering your own narrow community (Sgaw, Pwo, Kayah, Pa-Oh…), ensure to highlight Karen cooking at the time of your family meals.
_ Despite your own artistic tastes, from time to time don’t forget to listen the music of your ancestors: bronze drums and traditional harp.
_ And, setting aside your political opinions, make sure to respect your Karen flag and to take part in the national celebrations throughout the year.
Then, not only will the Karen nation survive, but it will be strengthened and there will be grounds for hope!
Last year, to go along with my wishes, I published online the very first illustration of Karens ever shown in Western iconography: an engraving displaying an anonymous Karen couple of the 18th century (cf. my post dated December 29, 2016). This year, I propose you three documents almost as scarce as the previous one: here again it’s about drawings, but drawings that depict this time (and for the first time) Karen leading figures precisely identified. We owe these portraits to the British author and illustrator Colesworthy Grant (1813-1880), established in India since his early teens.
The first picture -in black and white- dates back to Grant’s different stays in Lower Burma in the 1840s (particularly in Rangoon by 1846) and represents two Karen teachers from Moulmein, Ko Tsa Thu and Tsau Shué Mai, whom the artist had met on the occasion of a journey in the Tenasserim at that time. This work, along with a two-page note devoted to Karen people, appeared several years later, in 1853, in a book published by the author in Calcutta (an account of his trips with numerous illustrations).
The two other drawings -in colour- were performed in 1855. That year, Lord Dalhousie (Governor General of India) sent an embassy to the Burmese king Mindon in Amarapura. Colesworthy Grant was due to accompany this diplomatic trip led by Major Arthur Phayre as its official artist. The expedition started from Rangoon and travelled up the Irrawaddy River to the royal capital. Some years later, Grant issued an album consisted of 106 watercolours (landscapes and portraits) including most of the works produced during his trip. This book (a very limited edition) remained little known for a long time, which explains that the portraits of Kyan-Lau-Gee and Kiouk-Kei, two Karens living in Kemendine (then a suburb of Rangoon) also remained widely unknown. These two men were veterans of the Second Anglo-Burmese War.
Thus, the first four nominally identified Karens of whom we have kept a pictorial memory are two schoolmasters and two warriors. In truth, dear friends, you can’t dream of more inspiring leading lights. I’m sure that, beyond centuries, these figures of times gone by join me in wishing you all a Happy Karen New Year!
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JOYEUX NOUVEL AN KAREN POUR 2757 !
Chers amis Karens,
En cette journée très spéciale, du fond du cœur je tiens à présenter à chacun d’entre vous mes meilleurs vœux de santé pour le corps et de sérénité pour l’esprit. Puissent ces bénédictions vous combler, vous et vos proches, et perdurer tout au long des douze prochains mois.
Vous avez la chance de posséder une histoire ancienne et une riche culture. Aussi, à l’aube de cette nouvelle année, qu’il me soit permis de former les vœux suivants :
_ Sans considération pour votre pays de résidence (Birmanie, Thaïlande ou pays tiers), continuez à pratiquer la langue karenne, au moins comme seconde langue.
_ Par-delà votre position sociale (de la plus humble à la plus prestigieuse) pensez à porter le plus souvent possible les tenues vestimentaires traditionnelles.
_ Quelle que soit votre religion (Bouddhiste, Chrétienne, Animiste), n’omettez pas de donner à vos enfants un nom karen (seul ou associé à un autre prénom).
_ Quel que soit votre âge (des enfants jusqu’aux aux Anciens), continuez à pratiquer (ou à admirer…) la Danse du Don et la Danse des bambous à l’occasion des fêtes communautaires.
_ Quelle que soit votre communauté particulière (Sgaw, Pwo, Kayah, Pa-Oh…), veillez à mettre régulièrement à l’honneur la gastronomie karenne lors de vos repas de famille.
_ Au-delà de vos propres goûts artistiques, essayez d’écouter de temps à autres la musique de vos ancêtres : tambours de bronze et harpe traditionnelle.
_ Et quelles que soient vos options politiques, faites en sorte d’honorer votre drapeau et de célébrer vos fêtes tout au long de l’année.
Alors, non seulement la nation karenne survivra, mais elle se fortifiera et tous les espoirs seront permis pour l’avenir !
L’an dernier, pour accompagner mes vœux, j’avais mis en ligne la toute première illustration ayant jamais représenté des Karens dans l’iconographie occidentale : il s’agissait d’un dessin montrant un couple anonyme de Karens de la fin du XVIIIeme siècle (cf. ma publication du 29 décembre 2016). Cette année, je vous propose trois documents presque aussi rares : il s’agit là encore de dessins, mais qui figurent cette fois-ci (et pour la première fois) des personnalités karennes précisément identifiées. On doit ces portraits à l’auteur et illustrateur britannique Colesworthy Grant (1813-1880), installé en Inde depuis son adolescence.
La première image remonte aux séjours que fit Grant en Basse Birmanie dans les années 1840 (notamment à Rangoon en 1846) et montre deux enseignants karens de Moulmein, Ko Tsa Thu et Tsau Shué Mai, que l’artiste avait rencontré lors d’un voyage dans le Tenasserim. Ce dessin, accompagné de deux pages de notes plus générales sur le peuple karen dans son ensemble, fut publié en 1853 dans un ouvrage que l’auteur fit paraître à Calcutta.
Les deux autres dessins ont été exécutés en 1855. Cette année-là, le Gouverneur Général de l’Inde, Lord Dalhousie, dépêcha une ambassade à la cour du roi Mindon à Amarapura. Dirigée par le Major Arthur Phayre, cette mission diplomatique comptait dans ses rangs Colesworthy Grant en tant qu’artiste officiel. L’expédition partit de Rangoon et remonta le cours de l’Irrawaddy jusqu’à la capitale royale. Quelques années plus t**d, Grant fit paraître un album de 106 aquarelles (paysages et portraits) reprenant l’essentiel des œuvres produites lors de ce voyage. Cet ouvrage au tirage très limité demeura longtemps confidentiel, ce qui explique que les portraits de Kyan-Lau-Gee et Kiouk-Kei, deux Karens résidant à Kemendine (à l’époque un faubourg de Rangoon) restèrent eux aussi largement méconnus.
Ainsi, les quatre premiers Karens nommément identifiés dont nous ayons gardé un souvenir pictural se trouvent être deux maîtres d’école et deux guerriers. En vérité, de quelles plus belles figures tutélaires pouviez-vous rêver ? Je suis sûr que par-delà les siècles, ces personnalités karennes de jadis se joignent à moi pour vous souhaiter à toutes et à tous une Bonne et Heureuse année !