Contes de Fées

Contes de Fées Découvrez le monde enchanté de conte de fées.
(2)

Explorez les secrets anciens et les pouvoirs magiques de ce monde merveilleux, et laissez-vous emporter par la beauté et la poésie de cette histoire qui invite à croire en l'amour et en la force de l'espoir.

LE GÉNIE DE LA FORÊT. Il était une fois un pauvre fermier et sa femme qui travaillaient très dur sur leur lopin de terre...
15/01/2025

LE GÉNIE DE LA FORÊT.

Il était une fois un pauvre fermier et sa femme qui travaillaient très dur sur leur lopin de terre. Le sol était tellement sec que leurs outils se cassaient souvent et qu'à chaque coup, un nuage de poussière s'élevait de la terre. Ils gagnaient donc juste de quoi vivre. Rien de superflu chez José et Anina; malgré tout, c'était des gens très gentils et heureux de vivre.
Un jour, Anina reçut la visite d'un voisin qui lui dit qu'à une journée de marche de chez eux, un riche fermier ne pouvait trouver suffisamment de travailleurs pour l'aider à la récolte. Elle proposa à son mari: « Pourquoi n'irions-nous pas aider ce fermier? Ici, nous mourons presque de faim. Chez lui, nous pourrions gagner assez d'argent pour vivre décemment. » Son mari la regarda, préoccupé, et lui dit sur le ton de la confidence: « Je ne dis pas non, mais ne sais-tu pas que cette région est habitée par le grand génie de la forêt? C'est un ogre immense, poilu, à la barbe rouge sang et aux yeux de jais qui lancent des éclairs. Il dévore tous les hommes qu'il rencontre et oblige les femmes à travailler pour lui. Le danger n'est écarté que l'après-midi, car c'est à ce moment qu'il dort. Ça ne m'étonne pas que ce fermier ne trouve plus suffisamment de gens pour rentrer la récolte. Tout le monde a peur. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée d'aller habiter aussi près d'un tel monstre.
— Moi, je n'ai pas peur! dit Anina, en riant. Je resterai à l'intérieur et je n'irai faire les courses que l'après-midi. Je t'en prie, allons-y. Je pense que c'est la meilleure chose qui puisse nous arriver! »
Fatigué d'entendre sa femme lui dire tous les bénéfices qu'ils pourraient tirer de leur nouvelle situation, José finit par accepter. Ils emballèrent leurs maigres affaires et quittèrent leur misérable chaumière en quête d'une vie meilleure. Après un jour de marche, ils arrivèrent chez le riche fermier. Celui-ci possédait une magnifique ferme située loin de la forêt du génie. En outre, de nombreux hommes faisaient des rondes afin d'empêcher le génie d'entrer. On donna immédiatement du travail à José aux champs et le fermier leur indiqua une maisonnette à l'orée de la forêt, où ils pourraient habiter.
« Vous pourrez vivre ici en toute tranquillité, dit le fermier à Anina. Veille toutefois à rester à l'intérieur. Ne sors que l'après-midi, car c'est le moment où le génie de la forêt se repose. Je vous ferai apporter de la nourriture tous les jours par mes hommes afin que vous ne couriez aucun danger. » Et c'est ce qui se passa. Chaque jour, les hommes de la ferme leur apportaient des vivres. José gagnait bien sa vie en travaillant aux champs et ils étaient très heureux. Ils n'avaient pas aperçu le génie de la forêt et Anina en venait à douter de son existence.
Mais elle se trompait! Caché dans la forêt, le génie l'avait déjà observée à plusieurs reprises. Il en était même tombé un peu amoureux. Toutefois, il ne pouvait s'approcher d'elle, car elle restait toujours aux alentours de la maison. Un jour, il y avait tellement de travail à la ferme que le fermier avait complètement oublié d'envoyer ses hommes porter de la farine et des haricots à la maisonnette. Anina se tracassait. Quand vint l'après-midi, elle voulut se rendre à la ferme elle-même pour aller chercher de quoi manger.
« Reste donc ici, lui dit José, inquiet. Imagine que tu rencontres le génie et qu'il t'emmène. Que ferais-je sans toi? » Mais Anina se moqua de lui. « C'est l'après-midi, répondit Anina. Le génie est en train de dormir. Il n'y a aucun danger. Je rentrerai bien avant la tombée de la nuit. Ne t'inquiète pas. À tout à l'heure. »
Elle prit son grand panier et partit. Elle suivit gaiement le long chemin qui menait à la grande ferme. Le fermier sursauta lorsqu'il la vit arriver. « Ne m'en veux pas, dit-il à Anina. Il y avait tellement de travail! Je vais te donner le repas tout de suite. Tu ferais peut-être bien de dormir chez nous, car si tu pars maintenant, tu ne seras de retour chez toi que le soir tombé. Pense au génie de la forêt, petite! » Mais Anina ne voulut pas passer la nuit chez le fermier. Elle avait peur que José s'inquiète. Elle prit rapidement le chemin du retour. Soucieuse, elle regardait parfois le soleil qui descendait à l'horizon. Alors qu'elle était presque arrivée, le génie de la forêt jaillit de derrière un gros arbre et l'attrapa. Anina résista de toutes ses forces, mais ce fut peine perdue. Le génie l'emmena dans sa cabane au fin fond de la forêt. Là, Anina dut lui faire la lessive et la cuisine.
José était déjà rentré de son travail et attendait avec inquiétude le retour de sa femme. La nuit tombée, il partit à sa recherche. À l'orée de la forêt, il découvrit son panier à provisions rempli de vivres. Il eut très peur, car il était désormais sûr qu'Anina avait été enlevée par le génie de la forêt. Tristement, il ramassa le panier et retourna chez eux. Il faisait bien trop noir pour partir à sa recherche.
Sur le chemin du retour, il rencontra un vieux mendiant qui marchait à l'aide d'un bâton et qui lui demanda un peu de nourriture. « Accompagnez-moi, répondit José gentiment, je vous préparerai quelque chose à manger. » Pendant que le vieux mendiant se restaurait, José lui raconta ses mésaventures.
« Si vous m'autorisez à dormir ici, je vous aiderai demain à trouver la cabane du génie », proposa le mendiant. José le regarda d'un air incrédule. « Ne craignez-vous pas qu'il nous dévore? » lui demanda-t-il, inquiet. Le mendiant secoua la tête en riant. « N'ayez pas peur, répondit-il. Je suis peut-être vieux, mais je ne suis pas encore tout à fait inutile. Patientez un peu. »
Le lendemain matin, les deux hommes partirent de bonne heure. Ils s'enfoncèrent dans la forêt. Après de longues recherches, ils découvrirent enfin la cabane du génie. Ils se dissimulèrent derrière quelques buissons. José vit Anina sortir de la cabane et vider un seau d'eau. Elle était donc bien là. Quant au génie, il restait invisible. « Il est peut-être parti chasser », dit José et il se dirigea vers la petite habitation pour aller chercher Anina. Soudain, le génie jaillit de derrière la cabane en poussant un cri assourdissant. Il s'était caché afin de surprendre José. « Ah, je vais me régaler doublement! s'exclama le génie. Enfin, pas tout à fait: l'un des deux est tout rabougri. »
Il saisit les deux hommes de ses mains poilues. José cria, mais le vieux mendiant n'avait pas peur du tout. « Si tu ne nous lâches pas, je te fais mordre par un serpent », dit-il, fâché. Le génie libéra immédiatement les deux hommes et regarda autour de lui. « Je ne vois aucun serpent. Tu me prends pour un imbécile! maugréa-t-il. Viens ici, que je te mange le premier. Je garde le savoureux jeune homme pour la fin. »
Il tendit la main vers le vieil homme, mais au même moment, ce dernier jeta son bâton sur le sol. Le bâton se changea immédiatement en un gros serpent sifflant. Le génie eut très peur et n'osa plus bouger, car rien ne le terrifiait plus que les serpents. Il mit ses grandes mains devant ses yeux. À présent, il ressemblait plus à un enfant effrayé qu'à un redoutable génie de la forêt.
« Éloigne ce serpent! Éloigne cet affreux serpent! s'écria-t-il avec effroi.
— Je ne le ferai que si tu promets de partir d'ici, répondit le vieux mendiant. Tu dois partir au-delà des montagnes et ne plus jamais revenir. Si tu le promets, je changerai à nouveau le serpent en bâton. — D'accord! D'accord! Je partirai! » répondit le génie de la forêt d'une voix tremblante.
— D'accord! D'accord! Je partirai! » répondit le génie de la forêt d'une voix tremblante.
Le vieux mendiant sourit. « N'oublie pas! le prévint-il. Si tu reviens importuner ces pauvres gens, je t'enverrai dix de ces serpents. » Il prit le serpent par la queue et celui-ci se changea immédiatement en bâton. Le génie fit rapidement son baluchon tout en pleurnichant. De temps en temps, il jetait un coup d'œil effrayé au vieux mendiant, mais celui-ci se contentait de l'observer calmement.
Un peu plus t**d, le génie partit en direction des hautes montagnes que le vieil homme lui avait indiquées. Contente et soulagée, Anina tomba dans les bras de son mari. Sans attendre, le mendiant mit le feu à la cabane du génie. « S'il se retourne et voit la fumée, il saura qu'il n'a plus de maison et qu'il ne peut donc plus dormir ici », expliqua-t-il.
Heureux, ils se dirigèrent vers leur maison. Le vieil homme resta encore quelques jours chez José et Anina. Mais un beau matin, il partit sans raison aucune et nul ne le revit jamais. José et Anina coulèrent des jours heureux.
Depuis le départ du génie, de plus en plus de gens venaient travailler dans cette région du pays. On construisit plus de fermes, des magasins et des écoles. Le fermier offrit à José un meilleur emploi: il devait diriger le travail de tous les nouveaux arrivants. Le fermier le payait bien, car depuis qu'il avait suffisamment de personnes pour cultiver la terre, il gagnait assez d'argent pour payer à ses employés un bon salaire. José et Anina étaient donc très satisfaits et lorsqu'ils eurent un enfant l'année suivante, ils furent au comble du bonheur. Ils vécurent longtemps à l'orée de la forêt.

LES SINGES GOLOS ET LEUR CHEF. La vie devenait de plus en plus dure dans le pays des singes: les golos. Depuis longtemps...
14/01/2025

LES SINGES GOLOS ET LEUR CHEF.

La vie devenait de plus en plus dure dans le pays des singes: les golos. Depuis longtemps, il n'avait pas plu, et il n’y avait plus d'épis de mil ou de maïs à voler dans les champs ; les melons et pastèques ne poussaient plus, même les racines de nénuphar avaient disparu du lit séché des marigots. C'était la sécheresse, c’était la famine.
Le chef réunit le peuple pour trouver une solution et sortir de cette crise. Il promet d'aller lui-même repérer un autre pays où son peuple pourra trouver à manger et à boire.
Le lendemain avant le lever du jour, il se met en route. Il marche un jour, il marche une semaine. Au bout d'un mois, il arrive dans un endroit qui ressemble à un coin de paradis. L'eau coule à flot ; les arbres fruitiers sont nombreux, on voit des champs de mil et de maïs, des pastèques à perte de vue. Le chef mange d'abord à sa faim, puis se pose sur la branche d'un arbre pour mieux observer ce lieu magique. Avant de repartir, il voit une scène qui l'inquiète, mais il se dépêche pour annoncer la bonne nouvelle à son peuple.
Dès son retour il leur dit:
- J'ai trouvé un endroit où la nourriture et l'eau sont abondantes, un endroit agréable, mais j'ai vu là-bas une scène inquiétante.
- Quelle est cette scène demandent les autres en chœur?
- L'endroit n'est pas loin d'un village de paysans, et j'ai vu une fille qui pilait le mil avec un pilon et un mortier. Autour d'elle sautillaient des chèvres et des brebis. Le fils du chef de ce village jouait avec ces bêtes. Les bêtes voulaient manger le mil alors la fille s’est mise à les chasser avec son pilon!
- Mais qu'est-ce que cela a à voir avec nous? disent les autres. Ce qui nous importe c'est d'avoir à manger et à boire c'est tout. On y part dès demain.
Ils arrivent sur les lieux, s'y installent et vivent bien, pendant plusieurs mois.
Un jour, la fille, en chassant une chèvre avec son pilon, la loupe et casse la tête du fils du chef du village. Le chef, son père, réunit tous les guérisseurs pour le sauver. Ils exigent une grosse quantité de cervelle de singe pour le guérir. Alors en quelques heures, les garçons du village attrapent tous les singes et les attachent aux arbres, les pieds et les fesses en l'air et la tête qui pend en bas.
Les singes se tournent alors vers leur chef pour lui demander un conseil. Ce dernier leur dit:
- Vous ne m'avez pas écouté quand j'avais la tête en haut, sur mes épaules, que dire maintenant que j'ai la tête en bas et les fesses en l'air?
Le premier qui respire ira au Paradis.

Moralité:
Ce conte nous enseigne l'importance de l'écoute et de la prudence. Le chef des singes avait prévenu son peuple du danger potentiel qui les attendait, mais ils ne l'ont pas écouté, préférant se laisser guider par leur appétit et leur désir de confort. Cette imprudence a eu des conséquences graves et irréversibles, nous rappelant que la sagesse et la prudence sont essentielles dans nos décisions et nos actions.

NAFA MUNHARÉ. ​Quand Allah créa le Monde, il créa aussi trois types de personnes, à savoir : des individus capables d’ac...
13/01/2025

NAFA MUNHARÉ.

​Quand Allah créa le Monde, il créa aussi trois types de personnes, à savoir : des individus capables d’accepter que leurs semblables soient différents (Tolérants), des personnes qui trahissent par nature (Djanfante) et des personnes qui aiment tromper les autres.
Il y avait une fois un royaume dont le roi, qui s’appelait Mohamadal Chaad, n’avait jamais eu d’enfants, alors même qu’il était marié à deux très belles femmes. C’était le premier royaume après l’apparition de l’être humain. Par ironie du sort, ces deux belles femmes incarnaient les deux derniers types de personnes mentionnés ci-dessus.
Le roi, sachant que malgré tout l’argent et le pouvoir qu’il pourrait avoir, il ne se sentirait ni pleinement satisfait ni heureux s’il n’avait pas d’enfants, convoqua tous les sages qui vivaient dans son royaume pour les consulter et découvrir la raison pour laquelle il n’avait pas encore d’enfant à ce jour.
Les sages réunis, firent leurs prières des nuits durant, et découvrirent que pour avoir des enfants, le roi devait prendre une troisième épouse, mais à une condition : cette femme devrait être la plus laide du royaume du roi Mohamadaal Chaad, sinon le roi n’aurait jamais d’enfant. Dès qu’on annonça le résultat de la concertation, le roi envoya des centaines d’émissaires à travers son territoire, afin de trouver la femme la plus laide du royaume. Après de longues recherches, les émissaires trouvèrent ladite femme dans un village, quelque part très loin dans le royaume.
On trouva la femme alors qu’elle faisait le trajet entre la fontaine et sa maison. C’était vraiment une femme bien laide : le nez presque collé aux lèvres ; les lèvres fendues au milieu et les dents qui pointaient vers l’avant. Elle s’appelait Umo.
Le roi fut informé de l’endroit où elle se trouvait, de la laideur qu’elle affichait, comme aussi de ses difficultés et de l’extrême pauvreté dans laquelle elle vivait avec ses parents, et enfin, qu’elle était fille unique. En dépit de cette description peu favorable, le roi décida d’envoyer des noix de cola pour la demander en mariage, ce qui fut fait d’ailleurs au plus vite. Elle fut aussitôt conduite au palais du roi.
Malheureusement, elle n’était pas seulement la femme la plus laide du roi, mais aussi l’esclave de ses deux rivales, parce que toutes les corvées domestiques, comme nettoyer et cuisiner, c’est elle qui les faisait.
Quelque temps après son mariage avec le roi, la prophétie s’accomplit ! La maîtresse de maison (la première épouse) se trouva enceinte, la seconde aussi se trouva enceinte, suivies par la nouvelle mariée, presque simultanément. Au bout de neuf mois de grossesse, toutes donnèrent le jour à des enfants en bonne santé, le lundi, le mardi et le mercredi de la même semaine.
Dans un mélange de surprise et de joie, le roi fit appeler sa première épouse et lui posa la question suivante : pour quelles raisons, vous les femmes, même si l’on vous fait du bien, aimez-vous trahir ? À la deuxième épouse, il demanda pourquoi les femmes aiment-elles mentir, même si elles sont bien traitées.
Lorsque la même question fut posée à Umo, elle répondit que tout dépendait de l’éducation des personnes. Elle avait été éduquée pour ne trahir personne et ne pas mentir, et ses parents lui avaient toujours conseillé de savoir être patiente et de bien traiter son mari pour avoir des enfants, en récompense de ce comportement.
Après cette petite conversation avec ses épouses, le roi envoya chercher le Griot/Troubadour pour annoncer à tout le monde le baptême de tous les enfants le même jour. Il dit aussi au troubadour que tous les enfants porteraient le nom de Mamadu, avec un surnom différent en fonction du comportement de la mère de chacun d’eux.
Le premier fils s’appela Mamadu Djanfante (le Traître), on donna au deuxième le nom de Mamadu Calabante (le Menteur) et au troisième celui de Mamadu Munhare (le Tolérant), ce dernier était le fils d’Umo.
Quand ils eurent dix ans, le père décida qu’ils devaient émigrer pour connaître la dureté de la vie et la nécessité de grandir solidaires, dans un esprit de bonne entente et de fraternité. Avant de partir, chacun d’eux alla trouver sa mère pour recevoir les derniers conseils sur la façon dont ils devaient se comporter avec les étrangers et entre eux.
Ils partirent un beau jour entre pleurs et adieux, avec chacun pour provisions un petit sac de Canha sous le bras.
Après plusieurs jours de marche, confrontés au manque d’eau, les deux premiers frères demandèrent au frère Tolérant de les autoriser à lui crever un oeil afin de s’approvisionner en eau pour boire et laver le linge. Celui-ci, toujours résigné, accepta la demande des deux frères. Ils lui crevèrent l’œil et eurent de l’eau. Quelques jours après, ayant de nouveau besoin d’eau, ils sollicitèrent à nouveau leur frère pour qu’il les laisse lui crever l’autre oeil et eux, en échange, lui fourniraient un bâton pour l’aider à se guider et à marcher. Une fois encore, il consentit, ils lui crevèrent l’autre œil et il fut donc complètement aveugle.
Une fois leur soif étanchée et leurs affaires lavées, ils dirent à leur frère qu’on est toujours stupide d’être tolérant, parce qu’on ne résiste pas au sentimentalisme. C’est pourquoi ils l’abandonnèrent à son sort et continuèrent leur voyage.
Il resta dans ce lieu solitaire, exposé et très isolé, lieu habituel du rassemblement annuel de tous les animaux, des espèces les plus variées. Justement, ce jour-là, commençait le rassemblement pour débuter une nouvelle période de chasse des animaux et des oiseaux.
Ce fut le vautour, le plus vieux de tous les animaux qui arriva le premier. Il avait presque 250 ans. En raison de son âge, il avait quelques plumes à ses ailes dont les propriétés faisaient recouvrer la vue à n’importe quel animal ou être humain.
Mamadu Munhare (le Tolérant), étant présent, entendit toute la discussion entre les oiseaux sur les propriétés des plumes et des peaux de tous les animaux qui étaient là réunis pour planifier leurs chasses. Ainsi, lorsque les oiseaux et les autres animaux quittèrent les lieux, Mamadu Munhare, tâtonna jusqu’à trouver trois plumes de vautour qui avaient trois propriétés : pouvoir, argent et vision.
Il prit la première plume, la passa sur ses yeux et retrouva la vue. Il prit la deuxième qui avait la propriété du pouvoir et la troisième qui avait la propriété de l’argent. Avec ces propriétés, il partit à la recherche de ses deux frères et les retrouva, en train d’être châtiés, dans un village interdit aux invités.
Lorsque Munhare vit la situation de ses frères, il utilisa la plume qui avait la propriété du pouvoir et parvint à convaincre le roi de ce village de libérer ses frères et de leur servir un plat préparé avec du foie de vache.
Libérés et nourris, ils reprirent le voyage du retour vers le royaume de leur père. À leur arrivée, ils informèrent le roi de ce qui s’était passé. Le roi punit sévèrement les deux frères pour leur comportement déloyal envers leur frère, et leur dit que nul ne doit prendre le chemin du mal et de la méchanceté, car celui qui fait le mal, récolte toujours le fruit de ses actes.

13/01/2025

La haine d'un fils en vers sa mère.

UN GARÇON FUTÉ. ​Il était une fois une femme menteuse. Cette femme, qui possédait une génisse, se dit un jour :— Je mens...
12/01/2025

UN GARÇON FUTÉ.

​Il était une fois une femme menteuse. Cette femme, qui possédait une génisse, se dit un jour :
— Je mens beaucoup !... Le jour où je trouverai quelqu’un qui ment autant ou plus que moi, je lui donnerai cette génisse !Elle sortit donc de chez elle et se mit en chemin, emmenant la vachette avec elle. Elle marcha, marcha et, à un moment donné, elle arriva à la maison d’une famille où elle ne trouva qu’un garçon qu’elle salua :
— Bonjour, comment vas-tu ?... Où est ta mère, mon garçon ?
— Ma mère est allée à Lisbonne pour assécher la mer et la transformer en potager !
Elle demanda :
— Où est ton père ?
— Mon père est allé défoncer un rocher pour créer à la place un champ de culture !
Alors, elle commenta :
— Mon garçon, d’après ce que je viens d’entendre, j’ai besoin de m’asseoir… Je vais donc m’asseoir !
Elle se tourna alors vers le garçon et dit :
— Écoute, entre dans la maison et apporte-moi un siège pour m’asseoir !...
Le garçon entra et entreprit immédiatement de mettre les chaises les unes sur les autres, et les chaises finissaient par tomber, alors le garçon recommençait. La femme s’étonnant de l’attente, demanda :
— Petit, tu n’as pas encore trouvé de chaise ?!...
Le gamin répondit :
— Non, je suis en train d’essayer de trouver une chaise femelle, parce que les chaises mâles ont l’habitude de pincer les fesses des femmes…
Elle dit :
— Écoute, laisse tomber les chaises !... Donne-moi, plutôt, un peu d’eau de la cruche !
Quand il arriva près de la cruche, le garçon versa de l’eau dans un gobelet et, en le levant, il reversait toute l’eau dans le pot, pour tout recommencer à nouveau, dans une routine sans fin. La femme, fatiguée d’attendre, demanda :
— Petit, tu n’as pas encore trouvé l’eau ?...
— Madame, je sépare les eaux d’hier, d’avant-hier et du jour d’avant, pour vous apporter de l’eau fraîche d’aujourd’hui !...
Elle lui dit :
— Petit, laisse tomber !... Apporte-moi, plutôt, du feu pour allumer une cigarette !
Le garçon commença, alors, à remuer dans le désordre les bouts de bois dans le poêle et la femme lui demanda :
— Que fais-tu ?
— Je cherche une flamme bleue et jaune, pour vous apporter la plus douce !...
Elle rétorqua :
— Écoute, laisse tomber !...
Changeant de sujet, elle dit :
— Écoute-moi, en passant une rivière, j’ai trouvé une chemise à sept manches qui était en train de sécher !...
Le garçon répondit :
— Je ne dis pas que c’est un mensonge, parce que dans notre région, une femme a donné le jour à quatorze enfants, avec quatorze mains chacun !...
Alors, elle dit :
— Tiens, prends cette vachette !...
La femme s’en alla et le garçon amena la vachette chez le roi, son parrain, pour la faire féconder par le taureau du roi.
Le roi lui dit :
— Écoute-moi, d’ici une semaine, tu pourras venir chercher ta génisse !...
— C’est bien, parrain, je viendrai !...
Le garçon rentra chez lui alors, et ce n’est que sept ans plus t**d qu’il retourna chercher sa vache. Quand il arriva, il dit :
— Parrain, je suis venu chercher ma vache !
Le roi lui dit :
— Prends celle que tu avais amenée et emmène-là !...
Le garçon étonné demanda :

— Parrain, après tout le temps que ma vache est restée chez vous, elle n’a eu aucun petit ?!..
Ce à quoi le parrain répondit :
— Ceux qui sont là, sont tous des petits de mon taureau !
Peu convaincu, le garçon dit :
— Alors je m’en vais !
Le parrain, avait un fromager devant chez lui auquel il tenait énormément, au point de le faire garder par quelqu’un, pour éviter que les mouches n’aillent se poser dessus. Alors, à minuit, le garçon se leva et, avec une machette bien aiguisée, il grimpa dans l’arbre et se mit à donner des coups. Le roi, entendant les coups, demanda :
— Qui est sur mon fromager ?
— C’est moi !...
— Qui toi ?...
(Le garçon s’appelait Salvador)
— Parrain, c’est moi, Salvador !
— Salvador, que fais-tu, à cette heure-ci, perché là-haut ?!...
Il répondit :
— J’ai un sérieux problème !
— Quel problème ?
— Voyez-vous, mon père est en train d’accoucher cette nuit… je me suis trompé en comptant les mois !... Il est au lit, avec des tremblements et je n’ai pas de bois pour le réchauffer.
Sur quoi le roi réagit en disant :
— Quand est-ce que tu as vu un homme accoucher ?
Le garçon répondit :
— Parrain, depuis que votre taureau a commencé à mettre bas, tous les hommes se sont mis à accoucher !
Alors, le roi dit :
— Descends vite de là et va prendre tout le troupeau qui est né de ta vache et disparais !
Ce à quoi le garçon répondit :

— Parrain, c’est exactement ce que je veux !...
Il descendit, rassembla son troupeau et s’en alla.
Et voilà : « Haricot en amont, haricot en aval, que celui qui le sait mieux le raconte moins mal !

DAME ZINIMO. Il était une fois une femme qui n'avait qu'un seul sein, planté au milieu de la poitrine, un sein énorme qu...
11/01/2025

DAME ZINIMO.

Il était une fois une femme qui n'avait qu'un seul sein, planté au milieu de la poitrine, un sein énorme qui pendait jusqu'aux genoux.
Quand elle se déplaçait, son sein se balançait en cadence en produisant un bruit terrible :
Zinimo ! Zinimo ! Zinimo ! Zi !
Zinimo ! Zinimo ! Ziñimo ! Zi !
On l'appelait pour cela dame Zinimo.

Ayant perdu son mari pendant sa grossesse, elle jura de manger l'enfant dès qu'il aurait atteint l'âge de dix ans.
De fait, elle donna le jour à un garçon. Quand celui-ci eut dix ans, Zinimo, la mère aux dents en forme de crocs, lui déclara tout net qu'elle allait le dévorer.

- Tu aurais tort de me dévorer maintenant, dit le petit garçon. Laisse-moi vivre encore dix autres années, et je serai aussi gras que le veau que nous avons mangé la semaine dernière.
- Non, pas dans dix ans, demain même je te mangerai, reprit la méchante femme.
- Dans ce cas, il sera préférable que tu me tues pendant la nuit, quand je me serai endormi. Ainsi je mourrai sans souffrir.
- Cela, je te l'accorde, à condition que tu te couches en même temps que les poules.

Ce soir-là, Kolia, le fils de Zinimo, ne joua point. Comme le voulait sa mère, il regagna sa natte avant même le coucher du soleil.
Au premier chant du coq, Zinimo pénétra dans la case de l'enfant et lança furieusement sa sagaie. Mais quelle ne fut sa surprise en constatant que Kolia avait disparu.
A sa place, il n'y avait qu'une bûche recouverte de vêtements.
Or, Zinimo avait le pouvoir de sentir à distance l'odeur de son fils. Elle se mit donc à sa poursuite.
Zinimo ! Zinimo ! Zinimo ! Zi !
Zinimo ! Zinimo ! Zinimo ! Zi !

Kolia, le fugitif, arriva dans une vallée où broutait un troupeau de buffles. Intrigué par son air inquiet, le plus vieux buffle lui demanda ce qui lui arrivait et où il allait. Quand il eut indiqué le danger dont il était menacé, les buffles l'invitèrent à rester avec eux tout en lui promettant la protection de leurs puissantes cornes.
Ainsi rassuré, Kolia se reposa au milieu du troupeau.

Soudain, toute la vallée résonna d'un bruit extraordinaire :
Zinimo ! Zinimo ! Zinimo ! Zi !
Zinimo ! Zinimo ! Zinimo ! Zi !

Qu'est-ce que cela ? demanda le vieux buffle.
- C'est ma mère qui vient, c'est le bruit de son sein que vous entendez.
- Ha ! ha ! dans ce cas, va-t-en d'ici : nous ne sommes pas en mesure de te protéger contre une femme pareille.

Découragé, Kolia reprit sa course jusqu'à ce qu'un puissant léopard l'eût arrêter :
- Où cours-tu, petit garçon ?
- Ma mère veut me manger, et je la fuis.
- Vite, cache-toi dans cet abri. Ta mère n'osera pas venir jusqu'ici.

Peu après que Kolia se fût blotti dans le trou, espèce de tranchée d'où le léopard guettait sa proie, la terre entière se mit à trembler tandis que l'écho remplissait l'immense forêt d'un bruit insolite :
Zinimo ! Zinimo ! Zinimo ! Zi !
Zinimo ! Zinimo ! Zinimo ! Zi !

Qu'est-ce que ce bruit bizarre ? questionna le léopard terriblement inquiet.
- Ce n'est rien, c'est le bruit que provoque le balancement du sein de ma mère.
- C'est donc le simple balancement du sein de ta mère qui fait trembler la terre ? Eh ! bien, mon petit, prends ta valise et va-t-en d'ici, car d'après ce que je vois, ta mère est une drôle de sorcière, et moi, je ne veux pas avoir affaire à une sorcière.

Devant la lâcheté du léopard, Kolia reprit le chemin de l'exil.

Dans une clairière où il arriva après avoir franchi cinq montagnes et cinq rivières, il trouva le bélier assis sur son métier à tisser, chantant d'une voix monotone :

Renseigné sur les raisons de sa fuite, le bélier rassura le jeune Kolia :
>

Sur le champ, le bélier invita les termites à lui fabriquer des cornes effilées et coupantes.

La terre trembla et l'écho apporta le bruit terrible de la mamelle de Zinimo.

- C'est elle qui vient me prendre, annonça Kolia, tout tremblant.
- N'aie pas peur. S'il plaît à Dieu...Soudain, le bélier aperçut à quelques pas de sa case Zinimo, une vieille femme à la figure hideuse et aux yeux de sang. Elle tenait une sagaie. Le bélier sauta de sa place, et d'un coup de tête fulgurant, enfonça ses deux cornes dans la mamelle de la sorcière. Le sang coula à flots et l'énorme masse de Zinimo s'abattit sur la termitière.

MORALITÉ :
Ni la force, ni les armes ne peuvent vaincre sans un peu de courage.

10/01/2025
HISTOIRE DE DEUX RIVALES. ​Écoutez l’histoire de deux filles, les filles de deux femmes mariées au même homme. Pour le m...
10/01/2025

HISTOIRE DE DEUX RIVALES.

​Écoutez l’histoire de deux filles, les filles de deux femmes mariées au même homme. Pour le malheur de l’une des enfants, sa mère mourut, la laissant en bas âge à la garde de sa marâtre. La marâtre maltraitait sa belle-fille, faisant de sa vie un véritable calvaire. C’était elle qui faisait toutes les corvées domestiques. Certaines tâches étaient si lourdes qu’elles ne convenaient pas à son âge. La fille de la marâtre était protégée et choyée. Un jour, la marâtre envoya l’orpheline chercher de l’eau à la fontaine, emportant une cruche avec elle. Normalement, les gens du village allaient à cette fontaine en groupe, car elle était très éloignée et aussi parce que, de la sorte, ils se protégeaient des animaux féroces qui surgissaient sur le chemin. La fillette avoua qu’elle avait peur d’y aller toute seule, parce que, à cette heure, toutes ses amies étaient déjà allées à la fontaine et en étaient revenues. La marâtre ne fut pas touchée par la déclaration et l’obligea, malgré cela, à y aller toute seule. Terrifiée, elle y alla. S’en retournant au village, la cruche d’eau sur la tête, elle trébucha et cassa le récipient en tombant. Elle arriva à la maison toute secouée et expliqua ce qui s’était passé à la marâtre qui, sans un brin de pitié, l’obligea à aller chercher une nouvelle cruche pour remplacer celle qui s’était brisée.

L’endroit où l’on pouvait acheter des cruches se trouvait loin du village mais, craignant des représailles, elle partit seule. En chemin, elle rencontra un serpent qui, au lieu de lui faire peur ou du mal, s’offrit à l’aider à trouver ce qu’elle cherchait. Il lui donna non seulement une nouvelle cruche, mais aussi des vêtements neufs. Pour le retour, il l’accompagna jusqu’à proximité du village. En arrivant au village tous les villageois, y compris sa belle-mère, furent surpris de la voir aussi bien habillée. Elle remit la nouvelle cruche à la marâtre. Elle resta en contact avec le serpent tandis que grandissaient la jalousie et la haine de la marâtre comme de sa demi-sœur.

Cette dernière, croyant qu’elle pourrait avoir la même chance, décida de casser volontairement la cruche, pensant que si elle devait aller en chercher une autre pour la remplacer, il lui arriverait la même chose qu’à sa demi-soeur.

Sa méchante mère feignit de l’obliger à aller en chercher une autre pour remplacer celle qu’elle avait cassée. Cependant, la justice naturelle voulut que le sort des deux sœurs fût différent. Dans l’aventure d’aller chercher la cruche, la fille de la marâtre, sur le chemin de retour, se perdit au milieu de la forêt dense pendant longtemps, et elle finit par mourir de fatigue et de faim. Plus t**d, quand on apprit son malheur, la mère se repentit, perdant toute envie de vivre. C’est ainsi, triste et amère qu’elle vécut les derniers jours de sa vie.

Moralité : La haine, la jalousie et la méchanceté peuvent conduire à des conséquences tragiques. cultivez la compassion, la gentillesse et la générosité pour éviter de sombrer dans la jalousie et la haine.

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