07/05/2021
Le taux de croissance de l’économie sénégalaise qui se positionnait au-dessus des 5% depuis 6 ans a été fortement réduit par la crise sanitaire. En 2020, elle est estimée par le FMI à -0,7%, mais un rebond serait prévu dès 2021, pour atteindre 5,2% de croissance. Le plan de relance de l’activité économique a entrainé la révision de la phase II du Plan Sénégal Emergent (PSE). Le gouvernement sénégalais met en place un Plan d’action prioritaire ajusté et accéléré sur la période 2021-2023. Il a pour principal objectif de stimuler l’investissement privé, de diversifier les moteurs de croissance et de renforcer la résilience économique afin d’atteindre un taux croissance moyen de 8,7% sur la période 2021-2023.
Croissance et compétitivité
Après 6,7% en 2018, la croissance s’est établie à 6% en 2019, en raison d’une faible pluviométrie et de la hausse du prix du baril. Les perspectives à court et moyen terme demeuraient favorables avec un taux de croissance estimé à 6,8% en 2020, avant la crise sanitaire. Ce niveau de performance est le résultat d’une amélioration dans la conduite de la politique économique, via les investissements liés au Plan Sénégal Emergent (PSE) et les réformes structurelles qui l’accompagnent. L’inflation est inférieure à 2% depuis 2012 et a ralenti à nouveau à 0,7% en 2018 pour atteindre 2% en 2019.
L’économie sénégalaise dépend encore significativement de son secteur primaire (16% du PIB et 50% des emplois), en particulier l’agriculture qui est sujette aux fluctuations des cours mondiaux et aux aléas climatiques. Le secteur secondaire représente 23% du PIB et le tertiaire 61%.
L’année 2018 a été marquée par la signature des premiers contrats relatifs à l’exploitation du pétrole et du gaz offshore, qui contribueront à diversifier l’économie. Kosmos a réalisé la plus grande découverte de gaz en 2015 à la frontière sénégalo-mauritanienne, le gisement Grand Tortue Ahmeyim (GTA). En 2016 British Petroleum (BP) le rejoint, en prenant 61% de part