17/05/2024
Après présentation du parcours de Melenchon, voici la présentation que nous devions faire sur Ousmane SONKO
Monsieur le recteur, messieurs les doyens des facultés, Monsieur Jean Luck Melenchon de La France Insoumise, messieurs les professeurs, mesdames messieurs les étudiants, l’heure est venue de donner la parole au président de Pastef les patriotes, Monsieur Ousmane Sonko
Président Ousmane, évidemment je parle de Pastef les patriotes, vous êtes né à Thiès le 15 juillet 1974 coïncidant avec la libération de Mamadou Dia, après 12 ans de prison. Vous naissez, l’année à laquelle Mamadou Dia est libéré. Était-ce vraiment une coïncidence ? N’était-ce pas une annonce d’une responsabilité future, de briseur de chaines ? De combat pour la liberté ? De refus de toute forme d’injustice ? A ces questions nous aurons peut-être l’occasion d’y répondre. La même année le Sénégal change de registre avec l’instauration d’un multipartisme limité, encore un fait démocratique dans ces années 70 où le parti unique était la règle en Afrique. Encore un coup de ce fameux hasard. Le marabout philosophe Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Maktoum y a déjà répondu en ces termes « le hasard n’existe pas »
De khombole à Ziguinchor, en passant par Sébikotane, vous avez fait vos humanités jusqu’à l’obtention du baccalauréat en 1995. À l’université Gaston berger de Saint-Louis, vous êtes orienté en droit, et vous en êtes sorti avec une maitrise en droit public en 1999. Ensuite, vous avez fait le concours de l’Ecole nationale de l’administration et de la magistrature ENAM actuel Ena. C’est après la création du Centre de Formation judiciaire CFJ.
Après deux ans de formation, vous êtes devenu inspecteur des impôts et domaines en 2001. Cher public, Allez demander aux grandes entreprises et Banques, à quoi renvoie le nom du vérificateur Ousmane Sonko. Je n’en dirai pas plus.
En 2003, Président Ousmane, vous avez obtenu un Diplômes d’études approfondies DEA en finances publiques et fiscalité ici à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Dans le même domaine, vous êtes titulaire d’un master 2 à l’Institut Supérieur des Finances. Par ailleurs, vous êtes doctorant en droit public économique et fiscalité à l’université Jean-Moulin-Lyon-3.
En 2005, ayant constaté que les agents fiscaux entraient en contact en permanence avec les hommes d’affaires dans le cadre de leurs activités professionnelles, et percevaient par ailleurs un salaire qui les exposaient à la corruption, vous avez créé le syndicat des inspecteurs des impôts et domaines à une époque où le puissant président Abdoulaye Wade affirmait clairement : « il est hors de question qu’une telle direction ait un syndicat » vous n’étiez agé que de 30 ans, la menace de la radiation est brandie pour la première fois.
Mais Wade finit par comprendre que vos inquiétudes étaient la protection des agents contre la corruption, ce qui permettait de renflouer davantage les caisses de l’État.
Vous avez ensuite participé aux assises nationales sur invitation de Mouhamadou Mbodj en 2008. Mais jusqu’à cette date, la politique était peut-être une affaire d’hommes autres que vous haut fonctionnaire, afin selon votre perception.
En 2014, vous vous êtes lancé en politique, après mure réflexion et au regard de votre approche, vous annonciez à vos amis intéressés que ce choix pourrait avoir des conséquences sur vos carrières, dont la radiation ou l’emprisonnement. 2 ans après, vous êtes radié, le 29 aout 2016, la plume de Macky tenait à vous écarter définitivement, mais il ignorait qu’il venait de réveiller véritablement, la fibre de la révolution qui sommeillait en vous et il venait, par ailleurs de vous donner du temps de réflexion. Je vous ai connu en cette année. Vous vous permettiez à l’époque de me raccompagner jusqu’à 100 voire 200m de votre domicile, à chaque fois que je vous rendais visite.
En 2017, vous avez écrit un livre sur le pétrole et le gaz au Sénégal, vous avez tenu en haleine le débat dans ce pays. Alors les fossoyeurs répondaient : « il n’y connait rien et le pétrole ne veut pas de bruit » les voleurs n’aiment pas le bruit également. C’est ce jour-là, selon vos détracteurs, que vous êtes devenu un salafiste, un ami des frères musulman, et plus t**d la boucle bouclée, vous êtes un terroriste. Mais c’est cette année, lors des législatives de 2017 que vous etes devenu député. À l’assemblée nationale, vous avez porté les vrais débats, sur les sujets qui fâchent, notamment la souveraineté économique, les accords de partenariat économique, les paradis fiscaux, les accords de pêche, l’affaire des 94 milliards qui vous a d’ailleurs valu ce qui était subtilement appelé l’affaire DSK.
Cher Président Ousmane, de mars 2021 à ce jour, si vous êtes encore là et à fortiori premier ministre, c’est parce que vous avez développé une capacité de résilience, d’endurance, et surtout foi inébranlable.
Vous partagez avec ses étudiants ici présents des expériences de combat très difficiles. Les étudiants connaissent l’odeur des grenades lacrymogènes, vous y compris, ils connaissent la prison vous aussi, ils ont frôlé la mort vous aussi, ils ont été bâillonnés vous aussi. Les grenades assourdissantes qui vous détruisent le tympan les étudiants le connaissent, vous les connaissez, et si bien que lorsque les FDS les tiraient, chez vous à Ziguinchor, lors du blocus, les lampes et fenêtres en verre se cassaient.
Monsieur le président de Pastef les patriotes, le monde découvrant votre folie, j’ai bien dit folie, lorsque la vitre de votre voiture était cassée par un FDS et entouré d’une vingtaine d’élément du GIGN vous n’avez ni bougé, ni clignoté des yeux, encore moins agi par réflexe de protection. Alors si vous appelez cela sérénité, le public reconnaitra qu’il y avait une bonne dose de folie.
Et enfin, vous avez un attribut que seul Dieu donne à quelques rares personnes. Vous savez élire. Vous avez élu des conseillers municipaux, vous avez élu des maires, vous avez élu des députés, et vous avez élu un président de la république, alors que vous aviez la possibilité de rabattre les cartes, pour être élu. Mais vous teniez au respect de la démocratie et de l’Etat de droit même si votre candidature refusée était une injustice manifeste.
Pour toutes ses raisons, nous vous le disons pour conclure, que si l’Afrique du Sud à son Mandela, l’Inde son Mahatma Ghandi, la France son Général de Gaulle, l’Amerique son George Washinngton ou encore Roosevelt, nous Sénégalais nous vous avons vous Ousmane Sonko, vous êtes notre leader et notre référence, nous croyons au génie que vous êtes. A vous la parole.
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