Mame Massar SARR

Mame Massar SARR Participer à l'effort intellectuel par de profondes analyses menées sur de divers thèmes d'actualité

15/01/2023



Voici mon intervention au Journal de 13h de la Zik fm dans la mouvance de lutte contre les accidents au Sénégal.
J'ai mis Focus sur l'inclusion du secteur de la Santé , la Communication pour le Changement de Comportement en tenant compte bien sûr des facteurs de risques des accidents. Mais aussi je propose la planification d'un Programme que j'ai intitulé les TCP ( Transporteurs Communautaires de Prevention) pour la diversification et l'inclusion de tous les acteurs dans l'éducation et l'information des cibles.

Ensemble pour un meilleur monde.

      La sécurité routière : parent pauvre des politiques sociales au Sénégal.Chacun d'entre nous aurait déjà traversé à...
13/01/2023


La sécurité routière : parent pauvre des politiques sociales au Sénégal.

Chacun d'entre nous aurait déjà traversé à côté d'un parc routier un troupeau de dépouilles: le chauffeur aurait perdu le contrôle ou la veine routière n'est pas bien construite. En effet, le Sénégal s'engouffre toujours dans l'antre noir des accidents. Il ne s'agit plus d'une question à friser mais à disséquer pour une résolution durable de la problématique.

Il suffit de pousser un coup d'œil sur l'analyse situationnelle, l'éclaboussure des accidents routiers au Sénégal prend vitesse. Elle est loin de céder la barre. Elle court plus rapide que les vitesses mortifères d'une automobile.
D'après les chiffres qu'affiche la page d'internet de l'ONG Partners West Africa spécialisée en matière de développement, entre 2015 et 2019, 644 sénégalais s'éteignent à la suite d'un cataclysme routier. D'à côté, le bureau régional de l'OMS projette que 27000 sénégalais sont victimes toutes les années de l'insécurité routière. Fi ! Comme si les chiffres prennent taille toutes les années, 400 décès en 2013, 433 morts en 2014, plus de 500 morts en 2016.

Notre pays, 3 fois moins peuplé que la France avec 17000 âmes, abrite 2 fois de plus de décès liés au accidents routiers: 700 morts contre 305 en France. D'après Edgar Allan Poe “Toutes choses sont bonnes ou mauvaises par comparaison.”

Voilà qu'à l'aube de 2023, le Téranga décroche l'un des matins les plus funestes de l'histoire. Une journée noire qui rappelle la nuit longue du Diola. Les nés d'après le Diola ont fallu vivre une expérience comparable à cette nuit que les vomissures perfides pétillent encore. A l'instar du même nombre moyen de décès que l'armée ukrainienne à la guerre Russie-Ukraine: 50 morts. Ce qui va booster de loin l'incidence des accidents.

Par conséquent, les finalités sociales et économiques de l'insécurité routière sont regrettables. D'après le Ministère sénégalais des infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement daté de 2017, le pays perd 163 milliards de FCFA, soit 2% de PIB. Delà, je pense que l'insécurité routière retarde déjà les jalons de lutte contre la pauvreté car entraînant des problèmes de santé dont le suivi médical coûte très cher et parfois exige une référence à l'Occident. En outre, les handicaps occasionnent l'exclusion sociale, la perte d'emploi..Tout cela augmenterait le coût dela prise en charge des handicapés déjà déficiente au Sénégal. Le capital humain, menacé car devenant plus marasmique devant la pléthore de décès. Le Sénégal si entiché par les ressources humaines en perd toutes les années. Le Sénegal toujours acté dans la construction des infrastructures routières quand la courbe des morts ne s'infléchit point.

Il devient urgent d'apporter des solutions durables, efficaces et efficientes. Mais nul ne peut soigner une pathologie sans agir sur les causes. 90 % des accidents sont d'origines humaines: l'indiscipline, l'alcool, le sommeil etc. Hormis, la négligence des chauffeurs à estimer l'intégrité des voitures et la corruption sur la délivrance des permis ou sur le contrôle par les agents de la police.

Monsieur le Premier ministre Amadou Ba l'a soutenu: . Dans ce cas, je pense qu'on doit investir autant sur la construction de péages que sur la Communication pour le Changement de Comportement. Pour réussir un tel pari, l'Etat doit renforcer son leadership sur le domaine du Transport en dotant les moyens matériels et financiers optimaux et la création d'une structure (Leader) nationale de prévention. C'est vrai qu'il y a eu l'effort de passer de 100 à 600 millions pour la sécurité routière.Le déficit financier engendre d'autres problèmes, parfois les plus délétères. Il existe un grand gap qui bée encore. Gouverner est prévenir. Les autoroutes décorent, la prévention sauve.

Sur le plan organisationnel, le Chemin de fer doit refaire vie sur l'axe de Tamba. Il permettra le désengorgement de la voie routière, facilite la mobilité économique et réduit les risques.Toutefois, il participe sur le maintien de l'environnement pour l'atteinte les ODD.
On doit aussi penser à l'inclusion du secteur de la Santé dans la prévention des tragédies routières au Sénégal. Les chauffeurs sénégalais sont parfois confrontés par le stress, la toxicomanie, le somnambulisme et la déconcentration. Il serait pertinent d'exiger la consultation psychothérapeutique tous les mois pour diminuer les risques liés à la santé mentale. S'il le faut même la construction des pavillons de dortoirs pour la promotion des bonnes attitudes en milieu de transport.
Au niveau communautaire, je propose la formation des TPC afin de renforcer la capacité des conducteurs à maîtriser non seulement les codes de conduite mais aussi les informations législatives, sanitaires et économiques pour la préservation de l'intégrité des jalons vers l'émergence au Sénégal.
Senegal7 SENTV TFM
Que leurs âmes reposent en Paix. Amine

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