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LA DOCUMENTATION, UN CONCEPT « VALISE* », UN METIER FLEUVELa documentation est un métier dont le professionnel est nommé...
25/04/2020

LA DOCUMENTATION, UN CONCEPT « VALISE* », UN METIER FLEUVE
La documentation est un métier dont le professionnel est nommé documentaliste. En tant que métier, il est intermédiaire à deux autres dans la famille des sciences de l’information. En effet, il se trouve entre le métier d’archiviste et celui de bibliothécaire, plus connus que lui, même s’il reste central dans la recherche et le développement de l’information scientifique et technique. L’historique de sa naissance situe la documentation entre 1830 et 1880 suite à la surinformation causée par le développement de la recherche et de la connaissance dans tous les domaines. Il eut fallu alors, répondre au nouveau besoin exprimé par les chercheurs et scientifiques qui se retrouvèrent dans une masse d’information, imprimée et exposée dans les bibliothèques ou conservée dans les archives. Historiquement, les documents produits étaient, soit de l’information manuscrite et plus-tard imprimée, reliée, éditée en livre et rangée dans les bibliothèques qui en sont le réceptacle ; soit des archives versées pour conservation dans les services dédiés. Avec le développement de la recherche, le besoin de disposer d’informations ponctuelles sur un sujet sans qu’elle ne soit strictement rangée sur les rayons d’une bibliothèque ou sur les travées d’un service d’archives, s’est exprimé et en le satisfaisant, la documentation est devenue la solution . Ainsi est née le métier de documentaliste qui se présente comme la « panacée » de la bibliothéconomie et de l’archivistique. Cette naissance a bien entendu été suivie d’une évolution influencée par celle des activités de la société en général et des sciences de l’information en particulier, rendant le terme documentation commun à tous les domaines. Ainsi le concept est devenu transversal à tous les secteurs au-delà du métier qu’il constitue par ailleurs.
Cet état d’usage commun à toutes les activités, non seulement banalise le sens en le rendant « valise » mais occulte la profession à laquelle la documentation fait référence. Est souvent nommée documentation, toute information qui accompagne une activité, un projet, un évènement, une actualité, un logiciel, une loi, une résolution onusienne etc. Ce qui ne serait pas dénué de sens si on s’en réfère à la définition que donnent Jean Yves Rousseau et Carole Couture, de la racine du mot document. En effet, selon ces auteurs, est document toute « base de connaissance fixée matériellement, utilisable pour consultation, étude ou preuve. » Cette définition du mot document explicite l’usage transversal du concept dérivé, la documentation, dans le jargon de tous les secteurs d’activité. La documentation quant à elle, est définie par Jean Philippe Accart comme « un terme qui désigne plusieurs réalités : une collection de documents et la façon de les organiser en vue d’une diffusion d’information ; l’action de se documenter ; l’activité professionnelle ou la fonction exercée par les documentalistes ; le service qui exerce cette activité au sein de l’entreprise» . Cette définition d’Accart couvre les aspects généraux de la documentation pendant que dans la pratique, le documentaliste fait toutes les tâches qu’effectuent les archivistes, les bibliothécaires, les journalistes et d’autres professions gravitant autour de l‘information.
Le documentaliste fait de la collecte, de l’acquisition, de la classification, du classement, de la codification, de la cotation, du catalogage, du bulletinage, de l’indexation, du tri, du versement, du traitement, de la production de dossiers documentaires, de l’usage de thésaurus pour le langage documentaire, de la création de corpus documentaire, de la veille informationnelle, de la gestion des alertes, de l’édition, des notes analytiques, de la rédaction de rapports d’activité et d’actes de colloque, de la communication ponctuelle avec une gestion des délais légaux de communicabilité etc. Ainsi on comprend la définition qu’en donnent Rousseau et Couture selon laquelle, la documentation «englobe le domaine complet de l’organisation et de la communication de renseignements spécialisés. Elle comprend non seulement la collection, le catalogage, le rangement et la conservation qui sont les fonctions du bibliothécaire ou de l’archiviste, mais aussi la préparation, la reproduction et la distribution, qui sont des fonctions de l‘éditeur» . Et l’Afnor de la définir comme un «ensemble de techniques permettant le traitement permanent et systématique de documents ou de données, incluant la collecte, le signalement, l’analyse, le stockage, la recherche, la diffusion de ceux-ci, pour l’information des usagers » . Ainsi la pratique du documentaliste englobe tous les aspects de la gestion classique de l’information ; quand, la documentation « 2.0 » exige une certaine maitrise des technologies de l’information. Par conséquent, l’info-doc, ou informatique documentaire est devenue le b-a-ba de la formation des documentalistes du XIe siècle, élargissant ainsi le champ de la pratique de la documentation jusqu’au centre des métiers du numérique.
Le métier de documentaliste n’a donc, pas cessé d’évoluer avec des spécifications relatives au développement de sa pratique dans un environnement dominé par les technologies de l’information. Ce qui élargit ses tentacules jusqu’en faire un métier fleuve dont la pratique « nourrit » d’autres domaines intellectuels. Il existe ainsi plusieurs types de documentation dont les spécificités sont plus marquées avec le basculement universel, dans la société de l’information. L’évolution technologique a considérablement impacté la gestion de l’information et par conséquent, la pratique du métier de documentaliste. C’est ce qui explique la stratification de l’information, principal outil de travail de la documentation, en plusieurs niveaux : primaire, secondaire, tertiaire ; sa coloration en blanche, grise, noire ou encore son organisation en information générale ou information scientifique et technique. Cette dernière est produite selon des normes et c’est elle même qui apporte de la valeur ajoutée à la science lui permettant d’évoluer. Dans tous les domaines, elle est présente constituant la base du développement scientifique. Ce qui la rend incontournable d’abord à la naissance d’un domaine ensuite à son évolution. La documentation scientifique et technique se dessine ainsi comme le cœur du métier de documentaliste moderne. Qu’elle soit traitée par les documentalistes ou simplement produite par des chercheurs et autres professionnels d’une science donnée, aucun domaine ne peut évoluer sans une bonne gestion de sa documentation scientifique et technique. La documentation scientifique et technique, qu’est-ce donc ?
La documentation scientifique et technique « est toute information qui répond aux besoins des chercheurs, techniciens, ingénieurs, enseignants, étudiants ou autres corps de métiers qui peuvent y être assimilés. […] L'Information Scientifique et Technique (IST) résulte du traitement de l'ensemble de la littérature scientifique et technique, en vue de sa diffusion. Elle suit, compile et recense l'ensemble des articles, communications, mémoires, thèses, produits par les laboratoires de recherches fondamentales et appliquées dans les universités, l'industrie, les centres de recherche collectifs, jusqu'à l'inventeur indépendant. » Cette définition place la documentation scientifique en général et l’information scientifique et technique en particulier, à un niveau central de toutes les activités intellectuelles. L’IST est elle-même définie par Accart comme « l’ensemble des informations spécialisées dont les professionnels de la recherche, de l’enseignement, de l’industrie et de l’économie ont besoin. » Elle est ainsi différente de l’information générale dont tout le monde fait usage. Cependant, la documentation scientifique répond à des normes de production, dont la principale est la publication dans une r***e scientifique qui respecte la taille, le nombre de caractère, le référencement etc. Cette publication permet aux pairs d’analyser, de commenter et de partir de ces informations pour approfondir leurs recherches sur un sujet précis. Ainsi la science peut se nourrir de la science. Toutefois, les documentalistes, peuvent produire une documentation scientifique et technique ponctuelle pour répondre aux besoins d’information spécialisée, exprimé par leurs usagers. En outre, l’information scientifique et technique renferme, en son sein, différentes spécificités dont la littérature grise. Cette dernière regroupe « l’ensemble des documents imprimés non commercialement édités et diffusés (rapports, bilans, notes, comptes rendus, études) qui circulent dans les centres de recherche, les administrations, les entreprises » . C’est dans cette catégorie que l’on peut ranger les thèses, mémoires et autres travaux universitaires et cela constitue une source de développement de la recherche scientifique dans les laboratoires ou facultés spécifiques. Cette typologie de la documentation et de l’information démontre combien fleuve est, le métier de documentaliste contemporain.
Dans l’évolution de sa pratique, le documentaliste moderne devant maîtriser les outils informatiques se spécialise en community manager, knowledge manager, gestionnaire de base de données, veilleur stratégique, gestionnaire de médiathèque, gestionnaire des ressources pour une intelligence économique etc. Toutes ces pratiques relatives à la gestion de l’information produite ou reçue dans l’environnement de travail du documentaliste le poussent à centraliser le cœur de métier de l’organisme dans lequel il évolue sans toujours s’en rendre compte. C’est ce qui accentue son statut de métier fleuve qui exige de ceux qui le pratiquent une maîtrise des fondamentaux d’abord, ensuite une ouverture stratégique sur les évolutions surtout technologiques. Il est souvent nécessaire de se spécialiser sur un domaine précis afin de devenir un documentaliste métier. C’est le cas des documentalistes de la santé, des documentalistes finances, des documentalistes en droits de l’homme (dont votre serviteur). Cela garantit une meilleure production de documentation spécialisée dans un domaine spécifique.
La documentation est finalement un métier autant fleuve que le concept est « valise ». Elle mène à tout et il revient aux professionnels qui la pratiquent, d’en valoriser les produits en respectant les normes, les fondamentaux, les exigences tout en s’imposant une déontologie qui force le respect de ce métier. Ce qui implique naturellement beaucoup d’organisation à tous les niveaux du métier de documentaliste…

*Un mot-valise est composé de deux mots aux significations indépendantes mais dont l’association donne un nouveau sens. https://www.linternaute.fr/ Ce qui n’est pas exactement le cas du mot documentation mais nous avons usé de la figure de style l’hyperbole, pour amplifier le sens du mot valise pour rendre l’image fourre-tout de la documentation.
PS : Puisse Allah guérir les malades du Coronavirus et protéger ce qui ne sont pas contaminer.
Respectons les mesures préventives, bientôt la fin de cette pandémie InchaAllah !

Sokhn Fatou Sy Mansour Sarr FALL, Ingénieure documentaliste en droits de l’homme, CEO SAPED SARL

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