23/11/2024
𝐅𝐄𝐍𝐔𝐀𝐖𝐚𝐬𝐡𝐢𝐧𝐠 😠
𝐕𝐨𝐮𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞𝐳 𝐥𝐞 𝐠𝐫𝐞𝐞𝐧 𝐰𝐚𝐬𝐡𝐢𝐧𝐠, 𝐪𝐮𝐢 𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐦𝐚𝐧𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐬𝐨𝐮𝐫𝐧𝐨𝐢𝐬𝐞 𝐞𝐭 𝐭𝐫𝐞̀𝐬 𝐫𝐞́𝐟𝐥𝐞́𝐜𝐡𝐢𝐞 𝐧𝐞 𝐫𝐢𝐞𝐧 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥’𝐞𝐧𝐯𝐢𝐫𝐨𝐧𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐞𝐧 𝐞𝐧𝐫𝐨𝐛𝐚𝐧𝐭 𝐥’𝐞𝐧𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐞𝐬 𝐚𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝’𝐮𝐧𝐞 𝐚𝐮𝐫𝐚 𝐞́𝐜𝐨𝐥𝐨𝐠𝐢𝐪𝐮𝐞. Les grandes entreprises travaillant avec les énergies fossiles ou certains industriels, de la chimie à de l'agro-alimentaires, sont les champions du greenwashing.
𝐀 𝐓𝐚𝐡𝐢𝐭𝐢, 𝐨𝐧 𝐫𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐩𝐮𝐢𝐬 𝐪𝐮𝐞𝐥𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐚𝐧𝐧𝐞́𝐞𝐬 𝐥𝐞 𝐟𝐞𝐧𝐮𝐚𝐰𝐚𝐬𝐡𝐢𝐧𝐠 : 𝐫𝐞𝐯𝐞𝐧𝐝𝐢𝐪𝐮𝐞𝐫 𝐮𝐧𝐞 𝐚𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐦𝐚𝐝𝐞 𝐢𝐧 𝐟𝐞𝐧𝐮𝐚, 𝐚𝐥𝐨𝐫𝐬 𝐪𝐮’𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐧’𝐞𝐧 𝐚 𝐧𝐢 𝐥’𝐨𝐝𝐞𝐮𝐫 𝐧𝐢 𝐥𝐞 𝐠𝐨𝐮̂𝐭.
Le 30 octobre dernier, j’ai remarqué sur Tahiti-infos un titre aguicheur : 𝐝𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞𝐬 𝐥𝐨𝐜𝐚𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐥𝐚𝐭𝐞𝐚𝐮𝐱-𝐫𝐞𝐩𝐚𝐬 𝐝’𝐀𝐢𝐫 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞. Chouette, me suis-je dit, 𝐭𝐮𝐛𝐞𝐫𝐜𝐮𝐥𝐞𝐬 🍠, 𝐟𝐫𝐮𝐢𝐭𝐬 𝐥𝐨𝐜𝐚𝐮𝐱 🥭 𝐨𝐮 𝐫𝐞𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞𝐬 𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞́𝐦𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 vont être mis à l’honneur de la compagnie française.
Je feuillette donc avec avidité le journal pour lire l’article en question et découvrir ces fameuses recettes locales. Je lis : "Côté poisson, le thazard sauce thaï, riz pilaf exotique et galette de julienne de légumes ; et côté viande, le sauté de veau à la provençale, farfalle et petits pois au beurre persillé » C’est sûr, du 100% fenua ! 😏
Le thazard est un poisson commun à de nombreux pays et n’a rien d’exclusif à la Polynésie. La sauce Thai, c’est dans son nom, revendique tous les liens qu’elle entretient avec « Thai-hiti ». Le riz pilaf est d’origine persane (Iran actuel).
Côté viande… tout le monde sait où se trouve la Provence, et d’où vient le veau (non, pas des prairies herbeuses de la Presqu’île, mais d’Uruguay, des USA ou de Nouvelle-Zélande). Les farfalles sont italiennes. Quant aux petits pois au beurre persillé, on les surnomme « petits pois à la française ».
Merci Air France pour ces belles recettes locales. On a hâte de goûter vos prochaines spécialités de Tahiti sur vos vols : Chili con carne texan et saumon de Norvège fumé au bois de hêtre de Pologne. Des plats bien de chez nous.
Que les choses soient claires : la pédagogie derrière la création de ces recettes, le savoir-faire de Newrest et l’implication des jeunes de l’école hôtelière EH2T sont à saluer. 𝐌𝐚𝐢𝐬 𝐢𝐥 𝐞𝐬𝐭 𝐢𝐦𝐩𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐟 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐭𝐞́𝐠𝐞𝐫 𝐥’𝐞𝐦𝐩𝐥𝐨𝐢 𝐝𝐮 𝐦𝐨𝐭 « 𝐥𝐨𝐜𝐚𝐥 », 𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐞𝐢𝐧𝐞 𝐪𝐮’𝐢𝐥 𝐧𝐞 𝐬𝐨𝐢𝐭 𝐯𝐢𝐝𝐞́ 𝐝𝐞 𝐬𝐚 𝐬𝐮𝐛𝐬𝐭𝐚𝐧𝐜𝐞. 𝐓𝐨𝐮𝐭 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐧’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐢𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐧𝐨𝐬 𝐚𝐫𝐜𝐡𝐢𝐩𝐞𝐥𝐬 𝐞𝐭 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐧’𝐚 𝐩𝐚𝐬 𝐝’𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐩𝐨𝐥𝐲𝐧𝐞́𝐬𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞 𝐧’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐥𝐨𝐜𝐚𝐥.
Qu’on se le dise.