21/09/2025
SENARE 2025 : Le Révérend Dr Nouh Ag Infa Yattara appelle à la paix et à la fraternité dans l’espace AES
Dans le cadre de la 4ᵉ édition de la Semaine nationale de la Réconciliation (SENARE), une délégation gouvernementale a pris part, ce dimanche 21 septembre 2025, à un culte spécial organisé à l’Église évangélique baptiste de Niamakoro. Le Révérend Dr Nouh Ag Infa Yattara, figure spirituelle et délégué général de l’AGEMPEM, a formulé des prières pour la paix et la cohésion sociale, non seulement au Mali, mais aussi au Burkina Faso et au Niger, partenaires au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).
La SENARE 2025, une semaine placée sous le signe de l’héritage culturel et de la cohésion sociale
Instituée pour promouvoir la réconciliation nationale et renforcer les liens entre les communautés, la SENARE 2025 se déroule cette année du 15 au 21 septembre, sous le thème : « Héritage culturel : facteur de paix et de cohésion sociale dans l’espace AES ».
Cet événement, qui s’inscrit dans le cadre de l’Année de la Culture au Mali, met en avant le rôle des traditions, des valeurs partagées et de la diversité religieuse dans la construction d’une paix durable.
C’est dans ce contexte que les responsables de la commission d’organisation de la SENARE ont choisi de partager un moment de prière avec la communauté chrétienne comme l'a fait avec la communauté musulmane du Mali à la grande mosquée de Bamako. La délégation, conduite par Dr Yaya Traoré, conseiller technique au ministère des Affaires religieuses, et M. Cheick Oumar Togola, représentant du ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, a été accueillie par les fidèles de l’Église évangélique baptiste de Niamakoro.
Un message fort pour le vivre-ensemble
Le Révérend Dr Nouh Ag Infa Yattara, délégué général de l’Association des Groupements d’Églises et Missions Protestantes Évangéliques du Mali (AGEMPEM), a exprimé sa gratitude pour cette visite, symbole d’ouverture et de dialogue interreligieux.
« L’objectif est de rappeler ce qui tient à cœur à nos autorités : que nous puissions tous vivre dans un Mali de paix et de tranquillité, où les citoyens se parlent, dialoguent et travaillent ensemble fraternellement », a-t-il déclaré devant l’assemblée.
Son sermon a été marqué par une image éloquente : « L’arbre de paix a besoin de toutes ses racines pour se développer. Si nos communautés comprennent et vivent cela, le Mali sera un arbre de paix et de bonheur pour tous ses citoyens. »
Au-delà des frontières, le Révérend a élargi son appel à l’ensemble de l’espace AES, qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois nations confrontées à des défis sécuritaires mais unies par la volonté commune de bâtir une paix durable.
La dimension spirituelle au service de la réconciliation
La présence des autorités à l’Église évangélique baptiste de Niamakoro illustre l’engagement du gouvernement à associer toutes les confessions religieuses au processus de réconciliation. En effet, la SENARE se veut un cadre inclusif où chaque communauté, qu’elle soit musulmane, chrétienne ou traditionnelle, contribue à renforcer le dialogue et la cohésion sociale.
À travers ce culte, un message clair a été lancé : la réconciliation ne se limite pas à des discours politiques, elle passe aussi par un engagement spirituel et moral des leaders religieux, capables de sensibiliser et de mobiliser leurs fidèles autour des valeurs de paix, de tolérance et de solidarité.
Un symbole pour l’avenir
En inscrivant cette étape dans les activités de la SENARE 2025, les organisateurs ont voulu rappeler que la paix ne peut être effective sans l’implication de toutes les couches sociales. Le culte de Niamakoro devient ainsi un symbole de l’unité nationale et de l’ouverture régionale, dans une dynamique qui dépasse les frontières du Mali pour embrasser l’ensemble de l’espace AES.
La SENARE 2025 continue de tracer son chemin en plaçant le dialogue, la culture et la spiritualité au cœur de la réconciliation. À travers des initiatives comme celle de l’Église évangélique baptiste, elle réaffirme que chaque citoyen, chaque communauté et chaque nation a un rôle à jouer pour faire germer l’arbre de paix.