29/05/2024
Transport aérien en Afrique: Plus de faillites que de succès
Après de nombreux appels à l’expertise locale comme internationale, beaucoup de pays d’Afrique au sud du Sahara n’arrivent pas à maintenir de manière continue une compagnie aérienne nationale. Ceci depuis la mort et l’enterrement de la compagnie continentale Air Afrique.
Le Sénégal, le Niger, le Nigeria, les Guinées, la Gambie, le Mali, le Burkina-Faso, la RDC et le Congo Brazzaville pour ne citer que ceux-là ont mis bas des noms de compagnies nationales aériennes qui sont finalement devenus des projets mort-nés ou des entreprises d’états en souffrance
En Europe par exemple, on remarque des fusions de compagnies aériennes soutenues par des banques qui entrent dans le capital de certaines compagnies. Des compagnies nationales qui créent des filiales locales pour « plus de parts de marché ». L’union européenne qui joue un grand et important rôle d’arbitre et de régulateur du marché face à la concurrence
L’Afrique qui ne souffre pas d’expertise en la matière, ni de ressources humaines, peine à réussir des projets de compagnies aériennes de référence
Le dernier cas le plus récent est celui du géant Nigéria, première puissance économique d’Afrique qui vient de déclarer à travers son ministre de l'aviation et du développement aérospatial, Festus Keyamo « la suspension » de son projet de création de la compagnie « Nigeria Air »
Si certains pays comme le Rwanda, la Tunisie, le Maroc, la cote d’ivoire , l’Algérie ou la Mauritanie fournissent encore des efforts, force est de constater que les échecs prennent le dessus sur les succès relatifs à la durée de vie des compagnies aériennes africaines.
Quel rôle devrait jouer l’union africaine et les différentes organisations régionales pour que le vieux continent puisse unir les pays « faibles » à relever le défi plus tôt que de se lancer dans une guerre interne où personne ne sortira vainqueur
Par exemple le groupe de IAG est composé de British Airways et d’Iberia en plus de leurs filiales. Air France qui a repris Air inter s’ajoute Transavia, ItaAirways née des cendres de Alitalia est en phase de céder une grande partie de son capital à Lufthansa. Seul le continent africain semble marcher en solo dans cette rude concurrence où les égarés ont plus de chance de se faire dévorer
Les compagnies aériennes africaines qui ont du mal à se positionner partagent les mêmes maux liés à la commercialisation des sièges, à la ponctualité et au respect des horaires des vols de ligne. Donc une stratégie adaptée de la vente, du Marketing et du planning. Pendant ce temps rien ne semble manquer à ces compagnies au plan structurel et logistique, l’intégration sur les système GDS est faite, la vente à travers le BSP ou/et à travers des sites et plateformes adaptées
Où est ce que le bât blesse ?