Entre Mots et Mélodies

Entre Mots et Mélodies C'est la page officielle de la fameuse émission " Entre Mots et Mélodies " de Jackson Joseph sur le 99.3 fm stéréo Radio Vision 2000

02/04/2024

Un effacement mémoriel qu’il faut éviter à tout prix !

L’extermination d’une société n’est possible que par la destruction de sa mémoire collective et/ou de tous ses membres absolument. Donc Haïti est désormais touchée au cœur: l’hôpital universitaire de l’État haïtien, symbole du secteur de la santé, est vandalisé et est désormais contrôlé par des bandits armés, des écoles patrimoine (Les frères Nau, Saint-Martial…), plusieurs entités facultaires (la faculté d’Agronomie, l’École Normale, Énarts…) sont mis à l’épreuve du feu et du vandalisme y compris bibliothèques et diverses autres structures, berceau de connaissance.

Dans une société où les centres pénitenciers sont effondrés, les hôpitaux et centres de santé, bâtiments universitaires, écoles, bibliothèques, sont ciblés, vandalisés, incendiés et où les lieux de sauvegarde des symboles de la mémoire collective, les pôles mémoriels, sont menacés de pillage et d’incendie, c’est non seulement un effacement de la mémoire collective de cette société qui est visé mais également son humiliation et son extermination.

Les premières démarches de ce projet macabre s’étaient toujours illustrées par le soulèvement continu des Haïtiens les uns contre les autres et le fait d’imprimer chez eux la haine du terroir en y installant le chaos, puis leur déboussolement pour ne s’imaginer vivants et importants que dans l’ailleurs comme Eldorado.

Ce processus s’est accéléré avec un exode rural accru sans précédent durant les vingt-cinq dernières années, engendrant ainsi, sinon la disparition, du moins l’affaiblissement du secteur agricole et paysan. Avec pour conséquence immédiat, entre autres, un éclatement démographique urbain qui va s’accompagner d’une ruée des Haïtiens à la recherche d’un certain confort en République dominicaine, en Amérique latine, aux États-Unis...

Cette menace s’est amplifiée tout au cours de cette ruée fatales, par la fuite graduelle et constante des cerveaux et cadres haïtiens qui s’est accentuée exponentiellement et dangereusement par la mise en place d’un ensemble de programmes facilitant ainsi ces cadres et intellectuels, moteurs supposés du développement du pays, à s’exiler de la Mère Patrie.

Si des Haïtiens sont les premiers responsables et les exécutants de ces actes sinistres qui se déroulent en Haïti, ils n’en sont pas les seuls concepteurs. Il est impossible que cette destruction collective en cours n’ait été pensée que par des nationaux si l’on prend en compte les intérêts en soubassement de ce désir d’anéantissement de masse.

Néanmoins, ce sont des Haïtiens, eux seuls, mercenaires, antinationaux, traîtres, fous et manipulés qui se sont rendus complices par leurs avidités, leur égocentrisme sans borne, qui ont conduit le pays dans cette galère, ce chaos inédit de l’histoire, et qui n’en est, on dirait, qu’au début de son aggravation, s’il faut considérer l’attitude des acteurs nationaux et internationaux par rapport à la détérioration quotidienne de cette anémie sociale et également cette latitude des bandes armées à accomplir leur sale besogne.

Dès lors, que doit-on espérer de l’avenir? Comment arrêter ce dévoiement hémorragique de ce peuple-patrimoine mondial et de son histoire?

Il faut une nouvelle naissance à la Nation et au peuple haïtien. Il faut une nouvelle conscience nationale. Il faut le rapatriement de la souveraineté nationale et le refus du néocolonialisme imposé par l’impérialisme occidental et américain en vue d’ouvrir la voie à la mise en place de nouveaux paradigmes fondés sur une revalorisation identitaire et historique.

Il faut une décision réfléchie du don de soi, l’oubli des intérêts claniques, individuels et une résistance acharnée face à l’enchantement du pouvoir corrupteur et dévastateur, pour s’imbriquer dans une nouvelle démarche de convergence de vues sur le principe de refondation.

Ce sont des idéaux de liberté, de justice sociale, de bonheur collectif qui ont guidé les pas des héros-ancêtres vers le triomphe sur le système d’oppression et d’exploitation mis en place par les blancs-colons patrons dont l’idée aujourd’hui n’est plus d’opprimer et d’exploiter mais d’exterminer.

C’est une volonté résolue, ardue de ne plus jamais se faire Conzé, de ne plus jamais se laisser assujettir, de ne plus jamais trahir la Patrie et les compatriotes partageant le même dévouement à la cause, une volonté exprimée de s’engager de manière collective sans aucune prétention singulière et individuelle, dans un réveil national, une déconstruction mentale et une révolution des idées identitaires affirmées et attachées à notre praxis.

Il y a les risques et dommages naturellement, et c’est inévitable. Il y a aussi tout un processus de sensibilisation et éducationnel impliquant une remise en question de la cognition collective.

Mais dans l’immédiat, le Gouvernement en place doit faire le vide pour sortir de l’aliénation, l’élixir et l’enchantement des avantages pervers du pouvoir politique. Il doit faciliter le processus d’une transition consensuelle, inclusive pour permettre le retour à une situation de normalité relative qui puisse donner le flan et montrer la route à de plus grandes prétentions.

Jackson Joseph pour la nouvelle Haïti ! (2/4/24)

30/03/2024

Nos déraisons !

Aujourd’hui, c’est samedi de Pâques. Jour du silence, d’attente et de recueillement. Le jour pour les Chrétiens de méditer et de se remémorer les supplices du Christ, sa mort et son ensevelissement.

Pour nous, Haïtiens, ce n’est pas un Samedi de mémoire. C’est un nouveau jour de souffrance, une nouvelle journée d’incertitude, de l’enfer avec la mort sous les aisselles.

Mais nous pouvons changer cette réalité. Nous pouvons arrêter d’être des ennemis les uns pour les autres, faire cesser la manipulation et ce processus de désintégration sociale haïtienne. Nous pouvons reprendre nos droits de vivre libres, nos droits de décider de nos propres destinées.

Au lieu de nous soumettre continuellement à l’humiliation, exigeons le rapatriement d’Ariel Henry. Son statut aux États-Unis d’Amérique est celui d’un kidnappé, d’un otage. C’est donc Haïti qui est retenue contre son gré. Qu’il soit un traitre de la patrie, un vendu, un prostitué politique, un complice de ses propres kidnappeurs, c’est nous qui devons décider de son sort, régler nos comptes avec lui et non l’ailleurs et l’étranger, peu importent les divergences qui nous ont opposés et qui nous opposent encore.

Aucun pays souverain ne devrait permettre qu’on retienne en otage l’un de ses membres, fut-il le dernier des criminels, dans ces conditions et sans explications. Ce n’est pas une situation qui doit nous réjouir. C’est une déraison que d’y voir une certaine satisfaction, une victoire.

Nous sommes aveugles à un point où nous ne savons plus qui nous sommes ni pourquoi nous luttons. Nous ne pouvons même plus voir d’où viennent nos malheurs puisque c’est à nos bourreaux que nous donnons de trancher nos différents. C’est à ceux qui nous tuent que nous demandons de nous en secourir, c’est vers ceux qui nous déstabilisent, qui sèment le chaos chez nous et qui veulent nous exterminer que nous nous tournons pour qu’ils viennent à notre rescousse.

Ils nous ignorent. Nous persistons. Ils nous ridiculisent. Nous trouvons des raisons pour les en excuser.

Pire, nous ne sommes plus aveugles seulement des yeux mais aussi du cœur et de l’esprit. Nous ne sommes plus capables de discernement. Nous ne savons plus identifier nos propres ennemis. Eux qui nous soumettent au régime de la peur et de la terreur. Nous nous acharnons à supplier des mercenaires, dépourvus de toute forme d’humanité, de nous épargner, de nous laisser la vie sauve, de prendre conscience, de déposer les armes.

Nous refusons de comprendre que, eux, ils ne sont que des girouettes, des guignols, des automates alimentés et orientés pour nous exterminer, nous épouvanter et faire disparaître ce qu’il nous reste de fierté et de vestiges de notre passé historique inédit.

C’est un processus mis en place par l’État américain et consorts à travers des élites haïtiennes corrompues, fabriquées de toutes pièces et complices dans le mal dont nous sommes les objets affectifs depuis des dizaines d’années. Ils ont créé une dépendance économique, culturelle et politique qui s’est incorporée dans le tissu social haïtien depuis 1915 et bien avant. Nous nous y sommes assimilés comme à l’état normal des choses et en sommes devenus des aliénés. Aujourd’hui, nous voilà totalement capitulés, traînés dans la boue.

Mais, est-ce assez pour nous faire disparaître de la surface de la terre? Pourront-ils effacer absolument tous les faits de notre histoire? Pourront-ils tous nous tuer ou tous nous faire fuir?

Le peuple que nous sommes ne ressemble à aucun autre. La carapace dont nous sommes faits n’est pas destructible. Nous avons une résilience à toute épreuve. Et ils ne peuvent et ne pourront nous supprimer. Telle la légende du juif errant, nous ne pouvons pas perdre la vie, car nous avons perdu la mort.

Les moments historiques, épiques que nos ancêtres, les pères, les mères de la patrie ont érigé, sont indélébiles et donc ne pourront s’effacer quoi qu’on fasse. Il restera toujours des Haïtiens, des Haïtiennes pour perpétuer ces hauts faits parce qu’ils sont éternels. Un peuple avec cette tradition historique, cette détermination, cette fierté, cette f***e envie de vivre, ne peut pas mourir.

Il faut qu’à un moment, il ouvre les yeux, et regarde autour de lui pour identifier ses vrais ennemis. Il faut, le moment venu, qu’il se regarde et qu’il prenne conscience qu’il est en train de se faire mal à lui-même. Il faut alors qu’il réalise l’urgence de la nouvelle révolution: celle de Liberté, Égalité, Fraternité. Celle de l’Union fait la Force. Celle de sauver Haïti des griffes de ses adversaires. Celle de sortir le pays de l’Antre du diable.

Il est temps pour nous de savoir identifier nos vrais bourreaux et nos vrais malheurs!

Jackson Joseph pour la nouvelle Haïti! 🇭🇹 (30/3/24)

27/03/2024

Chère amie! Cher ami!

Qu’est-ce que tu as déjà fait de positif aujourd’hui ? Qu’est-ce que tu as appris de nouveau?

As-déjà aidé quelqu’un ? As-tu déjà posé une action positive en cette journée du mercredi?

C’est le mercredi saint. Le Grand Mercredi. Le jour, pour les chrétiens de l’Église orthodoxe, de commémorer la femme pécheresse qui oint Jésus avant sa crucifixion.

Juste un sourire. Un regard attrayant. Un salut sympathique. Une attention. Un conseil bienveillant à autrui. L’ébauche d’un projet. La construction d’un rêve. Etc.

Assure-toi que chaque jour ait un nouveau contenu, permette une nouvelle avancée, ouvre de nouveaux horizons, de nouvelles perspectives.

Et tu n’auras plus à te plaindre. Et tu te construiras un nouvel avenir au-delà de celui que peut t’imposer ton environnement.

JJ pour la nouvelle Haïti 🇭🇹 ! (27/324)

21/03/2024

Moïse Jean Charles, l’imposteur du siècle !

Il nous a toujours menti, bernés et roulés dans la farine. Mais il y a toujours eu, malheureusement, des idiots pour croire en son discours dévoyé et en sa bonne foi d’abolotcho.

Il est et a toujours été le prototype du politicien haïtien dans ses aspects les plus obscurs et les plus sales, les plus cyniques et les plus opportunistes. Ces politiques qui ont dévoré et dévasté Haïti dans leur jeu sordide de caméléon.

Ce faux leader représente le côté le plus sombre de la politique dans ce pays. Il sert de modèle parfait à Michel André et aux jeunes en devenir déjà pourris jusqu’aux os et perdus dans la jungle tels Pascal Adrien, Jorchemy Jean Baptiste et consorts et quasiment tous les chefs de file du Mouvement PetroCaribe.

Ce sont de ces chats que je ne cesse de parler. Arrêtons l’hypocrisie. Citons leurs noms et pointons-les du doigt. Ils sont nos maux du présent. Ils seront nos bourreaux de l’avenir. Nous devons leur barrer la route.

Disons les choses telles qu’elles sont et dévoilons les impostures aujourd’hui. Demain il sera trop t**d. Cette société sombre dans le gouffre infernal parce que des hommes comme Jean Charles Moïse qui ont toujours été au pouvoir et dans les couloirs du pouvoir, nous ont menés en bateau et nous ont fait aboutir à ce carrefour de l’horreur et de la terreur. Ils sont ceux à qui nous passons la parole chaque jour pour les laisser débiter leurs insanités alors même que nous savons qu’ils sont des sales traîtres et des sales menteurs.

La presse aussi est un mal en putréfaction pour Haïti avec toutes ces têtes brûlées, ces idiots qui se font passer pour des analystes plus vides que les tonneaux. Des vendeurs de mots et de paroles qui s’engagent dans une voie dont ils ignorent les méandres juste pour se frayer un chemin et trouver des opportunités.

Ces hommes et femmes de médias ne sont pas mieux placés que Jean Charles Moïse qui a toujours le cul entre plusieurs chaises, défendant ses petits intérêts mesquins au détriment de cette population aveuglée, éméchée, hébétée.

Je l’ai dit. Je l’ai écrit. C’est une histoire de fou ici. C’est une tanière. C’est un antre du mal où les cadavres gisent sur les rues quotidiennement. C’est une caverne obscure, une caverne de brigands où la mort est devenue une conduite sociale plutôt qu’un rite naturel.

C’est dans cette glèbe de forçats que des hommes et des femmes typiques de Jean Charles Moïse s’abreuvent et se régénèrent. Ce sont des sangsues. Ils sucent l’espoir du peuple. Ce sont des renards. Ils s’abritent derrière leur audace et leur impudence pour aboyer et faire le travail des arracheurs de dents.

Dans la nouvelle Haïti, cette forme de presse et ces renégats n’ont pas leur place. Et alors, le blanc quel qu’il soit, saura qu’il ne pourra pas venir nous fourrer comme il le fait à sa pu**in ou à ses chiens politiques.

JJ pour la nouvelle Haïti 🇭🇹 ! (20/3/24)

18/03/2024

Quel est ton plan s’ils débarquent?

Voilà la question que l’on se pose les uns aux autres. Car chacun attend son tour. Et le territoire des bandits n’est plus circonscrit.

Une famille dont la maison a été prise d’assaut à Laboule ce lundi, par des bandits armés, s’est abritée dans des latrines. De là, la mère a appelé des agents de la police qui ont réclamé 250 mille gourdes pour les sortir de là.

On comprend donc pourquoi certains préfèrent payer 12 mille dollars à un hélico pour quitter l’espace haïtien. Et même s’ils en perdent la dignité, ils sont au moins sûrs de conserver la vie.

Il n’y a plus aucun quartier privé, huppé, protégé ou sécurisé. Il n’y a plus personne, de la Grand rue, passant par la rue pavée…,parcourant Lalue ou Bois Verna ou Turgeau jusqu’à Pétion-Ville et les zones attenantes, qui puisse se targuer d’être hors du danger.

Il faut un autre plan perfas et nefas. J’en connais qui en sont déjà à leur plan D. Et d’autres qui désormais se livrent en aveugles au destin. Un destin fâcheux, affreux et macabre!

Quel est ton autre plan, toi? Que vas-tu faire lorsque ton tour viendra?

Je peine toujours à comprendre que quelques centaines d’hommes puissent avoir autant de prise et aussi longtemps, fussent-ils armés jusqu’aux dents, sur des millions de gens bien dociles et qui se laissent faire!

Ce sont des esclaves et leurs maîtres sont ici et ailleurs. Soit! Ne devrait-on pas pouvoir s’en fo**re comme de l’an 40? Puisque dans ce cas, c’est le nombre qui compte.

JJ et Haïti 🇭🇹! (18/3/24)

18/03/2024

Asphyxie

L’étau se resserre au fur et à mesure. Haïti est entrée dans sa phase de suffocation.

Les gangs armés, plus déterminés, plus décidés, s’imposent, gagnent du terrain. Que veulent-ils? Pour quelle mission? Personne ne sait! Entre-temps, le peuple, ou ce qu’il en reste, suffoque.

Ciblées, toutes les institutions financières ferment, se délocalisent et dépaysent. Les gens les plus nantis, payent rubis sur ongles pour quitter Haïti en hélico.

Port-au-Prince, c’est Haïti. Aucune ville ni département ne se suffisent à eux seuls. Port-au-Prince, c’est le Centre névralgique, c’est la mégapole, la capitale politique, économique et sociale.

Mais Port-au-Prince est asphyxié. Il est enclavé. Il est pris au piège. Il s’est fait blouser.

Port-au-Prince, c’est aussi le siège du pouvoir. Et le pouvoir à Port-au-Prince n’existe plus. Sinon celui des hors-la-loi.

En tout cas, tout le monde à Port-au-Prince s’étouffe. On mange des merles. On broie du noir. C’est une histoire de fou ici.

Il y a, comme une machine infernale, des mains maléfiques, des génies du mal qui manœuvrent et orientent cette hécatombe à leur sens et à leur profit.

Il y a, comme une entente sordide, une complicité malsaine d’esprits criminels pour instituer, cautionner cette déshumanisation et rester muets face à l’horreur de toute une population qui s’asphyxie.

Jackson Joseph et la nouvelle Haïti 🇭🇹 (18/3/24)

16/03/2024

Amalgame !

Tour de passe-passe! Prestidigitation ! Ou simplement de la magie. Rien que de la poudre aux yeux. Car il faut dire du chat qu’il est un chat et au Mardi Gras que tu sais reconnaître les masques peu importe à quel point ils sont laids.

Après l’épisode Ariel, l’amalgame était prévisible et annoncé. Du moins pour les pétris d’histoire d’Haïti bien imbus du brigandage politique à partir notamment de 1911 à 1915 avec les incursions répétées des paysans armés du Nord’Est (les Cacos), donnant lieu à deux journées chaotiques et sanglantes les 27 et 28 juillet 1915.

Et puis, l’arrivée au deuxième jour, des 330 marines, envoyés par Woodrow Wilson, le 28e président américain, avec la mission expresse de protéger les intérêts américains dans le pays. Et patati et patata ! On en connait la suite.

Et d’ailleurs, il n’est point d’aller chercher si loin. Les férus d’histoire récente se retrouveront facilement dans la continuité de la même saga politique haïtienne des années 1986 à 1994.

Puis, le débarquement le 19 septembre 1994 d’environ 20 mille hommes sur le territoire national suivant les instructions de Bill Clinton, le 42e président des États-Unis. Avec lui, c’est aussi une histoire d’escroquerie, de corruption et de vol au détriment des Haïtiens.

Et la saga s’est poursuivie pour qu’en 2004 plusieurs centaines de soldats américains et français se soient encore une fois installés sur la terre des ancêtres pour y imposer leur quatre volontés tel que cela se passe en 2024. C’est un film que nous avons déjà vu se dérouler mais qui nous a toujours laissés indifférents on dirait.

Ce sont des cycles de tergiversation politiques incessants, continus et rébarbatifs. Des moments que nous ressassons et ruminons telle la chèvre et son herbe. Les années passent et nous restons les mêmes avec nos tares et nos pratiques malsaines qui ne nous quittent jamais. Nous sommes ce peuple attaché à ses maux, adorant et admirant sa misère, et qui se complait dans sa dépendance séculaire.

Ses fulgurances et sa gloire passée n’impressionnent plus personne. Et l’on ne se souvient même plus ou presque plus de la Ravine-à-Couleuvres en février 1802 ou de la Crête-à-Pierrot en mars 1802 ni même de l’épopée de novembre 1803.

Naturellement il serait très malaisé d’identifier le politique haïtien ou l’Haïtien d’aujourd’hui tout court à ses prouesses guerrières et militaires qui ne lui ressemblent en rien. En fait, il faut dire qu’après ces moments d’éclats majestueux, Haïti n’a connu que très peu de faste.

Joseph Anténor Firmin, ministre des Affaires Étrangères (1889-1891) sous Florvil Hyppolite (1889-1896), avait réaffirmé et imposé la souveraineté haïtienne face aux puissances impérialiste, les États-Unis d’Amérique notamment. (L’Affaire du Môle-St-Nicolas lorsque Firmin s’est opposé et a fait échec aux velléités américaines d’implanter, avec la demande d’une portion exclusive du territoire, une base militaire).

Il doit se retourner dans sa tombe, l’auteur de l’Égalité des races humaines, de voir ce que les hommes politiques haïtiens sont devenus et ce qu’ils ont fait d’Haïti!
Même s’il faut reconnaître également que l’Oncle Sam a toujours imposé à ce pays des échanges fondés sur des relations de Métropole et de colonie, de maîtres et d’esclaves. Une parfaite réédition moderne des rapports d’exploitation bestiale mise en place par les puissances coloniales européennes et dont Haïti a toujours été la victime impénitente et privilégiée.

Néanmoins, les escalades de violence résultant de la multiplication des bandes armées et l’incapacité des acteurs nationaux au cours des six dernières années, 2024 en particulier, ont fait basculer la terre des Aïeux dans un fossé inédit. D’Haïti désormais, il ne reste que le nom et la gloire passée. Plus d’État. Pus de nation. Et donc plus de souveraineté ni de dignité.

Moins que des mineurs, nous sommes pris pour des hommes et des femmes dérangés mentalement, incapables de décider de leur propre destin. La Première République noire en est réduite à suivre de petits pays insignifiants auxquels elle dictait la marche à suivre.

La Premier République noire est aujourd’hui un charnier. Une mascarade. Une p**e indésirable dégoûtée, répugnée et répudiée. Elle est devenue vile, méprisable. Elle est un oiseau déplumé, une déception et une humiliation.

Et parce que ses héritiers, pour la plupart, ne sont que des renégats, des parjures et donc des rebuts de l’humanité, la Première République noire n’existe plus que dans la mémoire des souvenirs. Ainsi l’amalgame est la résultante d’une déficience de leaders et de leadership, une absence de volonté collective, d’amour patriotique et d’abnégation.

L’amalgame, c’est que la patrie est méconnaissable. Vilipendée et avilie. Alors que ceux qui portent le nom d’Haïtiens et d’Haïtiennes aujourd’hui, continuent de marcher sur ses débris plutôt que de les rassembler pour les raccommoder.

Parce qu’en vérité, ils sont, tous autant qu’ils existent, des faux-jetons, des faux-culs qui n’avaient pas mérité de naître sous ces étoiles de majesté et de paradis.

Jackson Joseph pour la nouvelle Haïti! 🇭🇹 (15-3-24)

09/03/2024

Le Bel Amour !

J’ai envie d’aimer. J’ai envie de ressentir l’amour. Cette force, cette puissance qui guérit l’âme, le cœur et qui donne des ailes.

J’ai envie d’aimer une femme. Comme j’aime si profondément Jackson. Kephen. Stéfano. Un peu différemment. Naturellement. Mais sûrement.

J’ai besoin d’amour. J’ai besoin d’aimer. Comme j’aimais tellement et si fort. Joana. Kephna. Stéfada. Le cœur plus soumis, moins désinvolte, plus transigeant. Surtout moins rebelle. Moins volage.

Je ressens encore cette douleur qui refuse de s’apaiser. Et ce cœur blessé, morcelé qui pleure.

Je ressens encore ce mal qui me ronge de l’intérieur, qui me pétrit, qui endolorit mon être. Et cette envie pressante, croissante, qui enflamme mon esprit et mon imagination.

J’éprouve en permanence ce désir insistant de respirer l’odeur agréable d’un corps immaculé, sensible, d’effleurer les doux poils du poignet, de humer le parfum, la grâce d’un visage naïf, pudique, innocent et crédule, sans malice et sans circonspection.

J’ai besoin d’amour. J’ai envie d’aimer.

J’ai envie d’aimer une femme sans malice, sans suspicion, sans gêne, sans restriction. J’ai envie de recoudre ce vieux coeur brisé, déchiré, dévasté par la meurtrissure, la méfiance et l’incertitude.

Je rêve de “La Belle amour humaine” dans une femme. Je rêve de ce bel amour puissant qui sert de rampart dans l’adversité, qui donne des ailes, qui redonne l’espoir, la confiance et pousse à aimer jusqu’au-delà de l’être pour une Haīti expiée de son guignon, lavée de ses maux et qui se relève de la boue, et enfin pour un monde plus sûr où chacun, quel qu’il soit, puisse avoir une place et se sentir chez lui.

Il y a ce besoin urgent d’aimer et d’être aimé si fort!

JJ Haïti 🇭🇹!

06/03/2024

Ariel Henry pourra-t-il retourner en Haïti ?

Rien ne le laisse penser. Il semble qu’à l’extérieur comme à l’intérieur, tout se joue pour garder le Premier ministre haïtien hors d’Haïti. Tout porte à croire aussi que les États-Unis s’y refusent. En attestent, entre autres, les dernières déclarations de John Kirby, le porte-parole du Conseil de Sécurité de la Maison Blanche, affirmant que l’administration américaine n’a aucune idée de l’endroit où se trouve Ariel Henry.

La compréhension et l’analyse de l’attitude de l’Oncle Sam montrent clairement que le chef du gouvernement haïtien ne reviendra pas au pays. Et les USA vont nécessairement jouer de leur influence pour qu’aucun autre pays de la région n’autorise le retour du médecin. À moins que leur geste soit une démonstration de dégoût et d’indifférence totale vis-à-vis d’Haiti.

En attendant, personne ne sait où se trouve le chef haïtien, lui qui est sous le coup d’un ultimatum pour regagner le pays dans les prochaines heures. D’autre part, les 15 membres du Conseil de Sécurité de l’ONU se réunissent ce mercredi en urgence à huis Clos sur les derniers rebondissements de la crise haïtienne.

Qu’en sera-t-il alors? Qu’est-ce qui se dessine à l’horizon ? Que va-t-il se passer dans les heures ou les jours à venir.

Entre-temps, Ariel Henry et plusieurs membres de son gouvernement sont retenus ailleurs, les bandes armées continuent de s’imposer, les acteurs politiques gigotent, et le Kenya conditionne le déploiement de ses policiers au décaissement d’au moins 230 millions de dollars que le Congrès américain refuse d’avaliser. Puis au-delà de cela, quasiment toute la région métropolitaine de Port-au-Prince est telle une immense poubelle remplie de déchets.

Voilà donc le vrai sens du mot Imbroglio, la situation d’Haiti en ce moment!

Suivez mon regard 👀 !

JJ pour Haïti 🇭🇹 ! (6/3/24)

05/03/2024

L’état actuel des choses!

Ariel Henry et certains de ses ministres sont bloqués en dehors du pays. Aucune compagnie aérienne n’accepte de voler vers Haïti. L’Américain qui se voulait un allié indéfectible du Premier ministre, refuse catégoriquement de le ramener à bord d’un avion militaire malgré le fait qu’une demande urgente et formelle leur ait été adressée en ce sens.

L’Oncle Sam est formel: aucun militaire américain ne sera ni déployé ni engagé en Haïti. Une affaire complexe! Et pourquoi alors veulent-ils y engager ceux des petits pays d’Affrique, s’ils sont sincères et s’ils n’ont rien d’autre derrière la tête? Mais encore, tout transport aérien entre Haïti et les USA sont interdits jusqu’à nouvel ordre. C’est aussi le cas pour la République dominicaine qui y ajoute le transport terrestre.

Les questions peuvent-être nombreuses et bizarres mais elles me trottent dans la tête: pourquoi les États-Unis s’investissent autant en Ukraine (l’Europe); en Israël (Moyen-Orient, Asie), entre autres, alors qu’ils crachent sur Haïti? Comment expliquer qu’ils soient intervenus pour bien moins en 1915 et en 2004 alors qu’en 2024, c’est le chaos total et ils sont comme aveugles?

Surtout qu’on ne vienne pas pérorer sur des questions de géopolitique ou de géostratégie. Les motivations doivent être plus profondes et plus sadiques puisqu’ils ont toujours considéré cette Haïti comme leur arrière-cour. Voilà donc le traitement qu’ils infligent à ce qu’ils appellent leur arrière-cour: le chaos total. En attendant, aucune autre nation, ne peut prétendre, sans leur aval, leur consentement, venir à la rescousse.

C’est une affaire terriblement complexe et sordide et malsain et pervers et cruel à la fois!

Entre-temps, sur le terrain, d’un côté les bandes armées sont solidaires. Elles pavoisent et renforcent leurs assauts sur les infrastructures policières et étatiques dont l’aéroport international Toussaint Louverture. De l’autre côté, des acteurs politiques discutent autour des dispositions à prendre. Des proches de l’ancien sénateur élu, Guy Philippe, annoncent l’installation imminente d’un Conseil national de Transition au Palais national, et moult mesures visant à reprendre le contrôle du pouvoir et du pays.

Donc faut-il croire, dans la mêlée, que cette situation de chaos et d’horreur qui sévit dans la quasi-totalité du département de l’Ouest, est la Révolution dont il était question? Suivez mon regard! 👀

JJ Haïti 🇭🇹 ! (5/3/24)

05/03/2024

De l’état d’urgence à l’État assiégé!

Reste-il encore des voix officielles en Haïti? L’on sait en tout cas que celles d’Izo 5 Secondes et de Jimmy Chérizier alias Barbecue s’imposent. Après les coups de force dans les deux plus grands centres carcéraux du pays et la mise en liberté d’un peu plus de 5 mille prisonniers (chiffres combinés), une note de déclaration d’état d’urgence et de couvre-feu donnait presque l’impression qu’il y aurait une action concertée, démonstrative et rassurante de l’État.

Niet !

Entre-temps, les actions des gangs renforcés désormais par ces crapules fraîchement libérées de prison, prennent de l’ampleur et s’étendent sur le département de l’Ouest dans sa quasi-totalité.

Autre que les centres pénitentiaires livrés aux bandes armées, près d’une dizaine de commissariats et de sous-commissariats et de postes de police ont été abandonnés aux malfrats dont celui de Carrefour de l’aéroport, vandalisés puis incendiés.

Les assauts sont en ce moment convergés vers le principal aéroport du pays, celui de Toussaint Louverture, ciblé depuis le début de cette incursion et depuis le voyage du Premier ministre Ariel Henry.

De fait, le chef du Gouvernement et son gouvernement ont disparu des radars. La police, sinon quelques uns, en train de se sacrifier pour la cause, est aussi aux abonnés absents. Avant tout ça, on croyait qu’il y avait l’armée avec un commandant en chef. Et c’est dans ces circonstances que l’on se demande, à quoi sert-elle au juste ?

Mais encore, le propos, c’est à se demander, où sont passés les officiels de l’Etat? Où est le Premier ministre?

Ce à quoi je pense est saugrenu, stupide, irréaliste et machiavélique: le voyage d’Ariel Henry en compagnie de quelques uns de ses collaborateurs, a-t-il été planifié et orienté de telle sorte qu’il règne le chaos derrière lui et pour qu’il ne revienne plus au pays? Pourquoi la ministre de la Justice et de la Sécurité publique, se trouve-t-elle à Paris posant avec la France et regardant Haïti se brûler tel l’esclave de maison flagellant ceux des champs?

Personne n’a le mot, personne n’a l’intelligence assez aiguisée pour résoudre l’énigme. Car il s’agit bien d’une énigme à démêler.

Haïti est dans un brouillamini bien élaboré pourtant. C’est une conjuration qui s’exécute. Et nous en sommes les victimes collatérales parce qu’insignifiants aux yeux des conjurés. Alors même que nous pourrions être une tempête impétueuse, un glaive redoutable, un fort inexpugnable.

Mais voilà, ni l’état d’urgence, ni le couvre-feu n’ont tenu du moins tel que prévu ou compris. Car, tout porte à croire qu’il s’agissait d’une note publiée par l’État pour amplifier l’action des bandits de l’État. Et dans la foulée, ce sont les membres de la population traquée ici et là qui dansent le Tango.

JJ Haïti 🇭🇹 ! (4/3/24)

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