22/09/2023
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HAÏTI : CULTURE DE LA CITATION SANS FRONTIÈRES
EXTRAIT D'UN OUVRAGE INÉDIT, ÉCRIT PAR GRÉGOIRE MIRBECK WROY. IL S'INTITULE : "Le baryton en haut lieu."
"En 1999, à la veille de l'an 2000, à l'aube du 21è siècle, c'était la Grande Crise du KOSOVO, en Yougoslavie, caractérisée par ce qu'on appelait le "nettoyage ethnique" où les Kosovars ne pouvaient pas vivre en paix. Il y a eu cette déportation et cet exode massif des habitants vers d'autres continents, d'autres pays d'accueil.
Les pays d'Accueil sont aussi nés de la chair et du sang. Les pays réfractaires aux lois universelles répondant aux normes et principes de l'humanisme, sont nés aussi de la chair et du sang.
Oui ! nous savons tout cela comme l'on sait que deux et deux font quatre, le sucre et le miel se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Mais cependant, nous autres, faisant partie constituante et juridique de la planète, et compte tenu des abus d'autorité et des violations systématiques des droits humains et du citoyen dont nous sommes victimes chaque jour/depuis la nuit des temps; problèmes de l'émigration et de l'immigration joints aux soucis migratoires; tenant compte des dérives et des turbulences politiques; tenant compte de l'épineux problème de nationalité implémenté par la COCOD (Cour Constitutionnelle Dominicaine) : l'Arbre généalogique en République Dominicaine est en effet agité et saccagé; des Dominicains d'ascendance, de descendance, de transcendance haïtienne, nés à partir de 1929 et vivant sans acte de naissance délivré par la mairie, tout comme sans carte d'identification nationale émise par l'État dominicain, sont concernés directement par l'Arrê initial de la Cour sans cesse renforcé par d'autres résolutions qui allaient droit au but; tenant compte des problèmes du choléra, et son inoculation qui a fait des milliers de morts à travers le pays et dont on accuse avec pièce à l'appui les "Forces d'occupation" Minustah (Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation en Haïti), arrivées à Port-au-Prince en juin 2004 à l'occasion de l'événement malheureux qui a débouché sur le départ forcé du Président Jean-Bertrand Aristide pour l'exil en Afrique du Sud; tenant compte du fléau de l'impérialisme américain et du condominium des autres puissances tierces occidentales à l'opposé de l'intérêt national (exemple le Core-Groupe qui, aujourd'hui, se décompose au vu et au su de tous); tenant compte des excès de zèle cachés derrière la logique de l'aide humanitaire, d'où découlent leur ingérence et leurs arrogances; tenant compte des traces et des conséquences désastreuses des temps de la colonie; tenant compte enfin des deux (2) siècles d'esclavage de l'Empire colonial français, alors notre fardeau c'est trop lourd ! Notre passé nous crie. Il nous pèse. Nous ne pouvons plus supporter.
Nous avons désaltéré les mystères souterrains qui présidaient à nos cours par nos perpétuelles pratiques de Libations; nous allumons des bougies en plein air, et même le jour/en plein soleil tropical dans les lieux tabous, les cimetières; nous invoquons les dieux et les saints; nous prions sur les sources d'eau en pleine ébullition; nous nous roulons dans la boue liquide pleine de mauvaise odeur; nous portons sur nous des fétiches; nous égrenons notre chapelet et tendons la main suppliante vers le coeur enflammé d'Altagrace ! Hélas ! En dépit de tous ces rituels traditionnels soi-disant empreints de mysticisme et de spiritualité forte et profonde, nous souffrons encore davantage.
Vint s'ajouter, en 1937, sous la dictature du président dominicain Rafael Leónidas Trujilló Molina, le massacre de 37 000 Haïtiens sur la frontière entre la République d'Haïti et la République Dominicaine."
À suivre...