Le Plateau d'Equiano

Le Plateau d'Equiano Pensons et réparons nos psychologies meurtries pour arracher notre place au soleil.

04/01/2024

Wow! Wow! Cette histoire me rappelle celle d’Aicha Trembler. Et la morale de l’histoire, ne jamais désespérer de Dieu. Tourne vers lui avec tes problèmes et prie avec confiance. Ensuite, entreprend quelque chose, étant certain que le miracle viendra. I love this. Will, tu es cool.

Nulle part, il n’est de jeunesse introspective, dans son tout. La jeunesse, c’est l’âge des grands idéalismes qui fera p...
09/08/2023

Nulle part, il n’est de jeunesse introspective, dans son tout. La jeunesse, c’est l’âge des grands idéalismes qui fera progressivement place à celui de la sagesse, ou à celui d’un réalisme même parfois démissionnaire.

Un jeune introspectif est parti pour une névrose à ret**dement. Ses folies réprimées rejailliront, avec formidables dégâts, quand sonnera pour lui la quarantaine ou la cinquantaine.

Ne sacrifiez guère votre âge d’or des années ultérieures par le péché d’un excès de cloîtrement, le péché de trop ménager vos jours de pleine vigueur.

Voici la chose: On se lasse de la sagesse comme de tout. Et il est sage de prendre le goût de la sagesse quand vous n’aurez plus trop de temps pour en avoir marre.

La jeunesse, c’est l’effronterie. Jeune, on tire des plans sur la comète. Et c’est beau. Trop de prudence chez le jeune est laideur.

Ceci dit, modération en toute chose. Tout excès nuit, et peut même tuer.

God […]Ever insurgent let me be,Make me more daring than devout;From sleek contentment keep me free,And fill me with a b...
09/08/2023

God […]
Ever insurgent let me be,
Make me more daring than devout;
From sleek contentment keep me free,
And fill me with a buoyant doubt.

Open my eyes to visions girt
With beauty, and with wonder lit —
But always let me see the dirt,
And all that spawn and die in it.

—Prayer, Louis Untermeyer

La tolérance n’est pas une validation de ce qui s’oppose à soi; c’est d’avoir confiance que la contradiction ne fera que...
06/08/2023

La tolérance n’est pas une validation de ce qui s’oppose à soi; c’est d’avoir confiance que la contradiction ne fera que rehausser la vérité dont on se revendique.

L’intolérance, en revanche, est une crainte que l’on puisse avoir tort. Les gars, c’est ridicule—mais, vraiment ringard—d’être intolérant.

Palabrons, divergeons, rentrons-nous dedans— métaphoriquement parlant, bien sûr: c’est le trait d’une société dynamique, dont s’éloignera toujours le spectre de la sclérose.

Mais palabrer, diverger et se “rentrer dedans” dans l’intolérance et dans l’intégrisme nous perdra. Aiguisons nos argumentaires, et rangeons les lames de ces couteaux suisses.

Enfin, ne rien admettre qui soit contraire à nos consciences. Peace ☮️

PS—Illustration: représentation artistique de catholiques et huguenots se rentrant dedans lors des fameux massacres de la Saint Barthélemy.

"Sunshine patriot". L'expression n'a peut-être pas d'équivalence parfaite en français, mais elle pourrait se traduire pa...
02/08/2023

"Sunshine patriot". L'expression n'a peut-être pas d'équivalence parfaite en français, mais elle pourrait se traduire par "patriote de la belle saison".

C'est une invention du formidable Thomas Paine, insolent intellectuel anglais ayant migré à son époque dans les colonies britanniques du Nouveau Monde et qui avait farouchement pris parti en faveur de l'indépendance desdites colonies qui finit par intervenir en 1776.

Avant le premier coup de feu à Lexington, qui a ouvert les hostilités dans la Guerre d'Indépendance des futurs États-Unis, Paine avait pu observer la ferveur pour la liberté chez ses camarades qui n'étaient encore ni Américains, ni non plus totalement britanniques.

Tout le monde était unanime pour dire qu'il était absurde de continuer à verser des taxes à la trésorerie du Roi George sans être représenté au Parlement de Westminster à Londres.

Mais quand il s’était agit de confondre les troupes du Roi par le moyen de l'épée, beaucoup de ces aspirants à la liberté totale avaient vite tempéré leurs ardeurs et tenaient un discours désormais flou qui trahissait leur horreur du risque.

"Sunshine patriots". Ainsi les qualifierait Thomas Paine, cet intellectuel insolent donc, auteur du "Sens Commun" et de "L'Âge de la Raison".

Il me semble que nous avons nos "sunshine patriots" en Afrique francophone.

Ces derniers sont prêts pour un changement radical de paradigme dont ils font une profession ostentatoire, mais—paradoxe—ils ne veulent pas que ce paradigme intègre un abandon total de la tutelle post-coloniale.

Oui, cette tutelle qui est le gros facteur d'infantilisation de l'Africain francophone, en ceci qu'elle lui sert d'o***m, l'empêchant de grandir et d'assumer totalement son destin avec tous les risques que cela implique.

Les "sunshine patriots" de chez nous sont des adeptes d'un simplisme qui a horreur de la nuance.

Ils refusent d'admettre une réalité dont le rejet machiavélique n'est que violence:

Le problème africain est de double nature—le néocolonialisme (la tutelle française) et l'incurie de l'élite dirigeante qui œuvre au maintien de cette tutelle.

Ils refusent d'admettre que la nouvelle génération révoltée et impatiente n'est ni le néo-colon rapace de matières premières, ni l'élite dirigeante corrompue qui est aux affaires depuis les 60 dernières années.

Dans leur sophisme toxique, ils répudient donc toute nuance, toute complexité.

Ils se précipitent pour innocenter la France de ses turpitudes avérées—souvenez-vous de l'OTAN en Libye, si ce n’est que cela—pour charger seule l'Afrique de la responsabilité d'un sabotage impitoyable qui dure maintenant depuis plus de six décennies.

Soyons décent et évitons de part et d'autre les faux diagnostics ou diagnostics partiels.

L'Afrique dont rêvent les générations du futur naîtra de la fin des tutelles qui désemparent et de la fin de ces parodies ignominieuses de la démocratie que l'on a souvent réduite à de banals exercices rituels sans aucun bénéfice substantiel pour les masses.

Que ce soit clair: Je ne pense pas qu'il y ait une alternative à l'état de droit.

Mais peut-on faire prospérer l'état de droit dans des pays où l'on rend compte à un maître étranger plutôt qu'au peuple?

Dieu, aide-moi. Épargne-moi du dogmatisme et corrige-moi si j’ai tort. Sinon (pour reprendre Nietzsche), "malheur à moi ; je suis nuance."

C’est souvent lâché, comme par boutade, que “la faim peut te faire croire que tu es un révolutionnaire.” Mais boutade ou...
31/07/2023

C’est souvent lâché, comme par boutade, que “la faim peut te faire croire que tu es un révolutionnaire.” Mais boutade ou pas, voici la réalité:

Toute révolution est presqu’une révolte de désabusés, dont le plus souvent des gens qui ont faim, impatients de rester immobiles tandis que ceux qui gèrent en leur nom bradent le patrimoine public pour financer leurs festins et or**es.

Les individus qui ont le ventre plein ne rêvent jamais que de consolider leurs acquis; ils ne songent jamais à bouleverser un ordre qui les recouvre de privilèges.

La Révolution Française fut un soulèvement des “misérables” contre l’aristocratie et la petite noblesse.

Lénine en 1917, quoique aristocrate, menait un mouvement, celui des Bolchéviques, contre un système sauvagement inégalitaire.

La boutade ici donc est le plus souvent le dernier ricanement de l’homme aisé avant d’être emporté violemment par une horde d’affamés de tout genre.

Il faut écouter ceux qui ont faim, ceux qui sont réduits au dénuement. Dans le désespoir total, l’homme devient un danger pour lui-même et les autres.

Ceci dit, il y a—dans toute situation de révolte—ceux qui sont en colère, pas parce qu’il y a injustice; mais parce qu’ils ne sont pas ceux qui bénéficient des injustices.

Ceux-là… laisse tomber 😂

Là où l’éthique et la morale sont flexibles, facultatives selon les intérêts égoïstes des uns et des autres, les révolutions n’en finiront jamais et l’on vivra un cercle vicieux de troubles.

La justice et le pain pour tous dans une éthique aveugle et désintéressée, voilà ce qu’il faut dans toute société qui vante quelque système dont elle souhaite la conservation.

L’Afrique anglophone est tombée amoureuse du président burkinabé de transition, Ibrahim Traoré. La tenue militaire, la r...
30/07/2023

L’Afrique anglophone est tombée amoureuse du président burkinabé de transition, Ibrahim Traoré.

La tenue militaire, la rectitude de la posture, la défiance dans le regard… voilà qui fait rappeler aux nostalgiques un certain Thomas Sankara.

“Massive respect to you, President of Burkina Faso,” commente l’utilisateur sur YouTube.

Et un autre d’enchaîner: “He touched me with his wonderful dignity, honesty and knowledge.”

D’autres sont emballés par sa maturité, sa franchise, sa passion, sa personnalité.

Mais va plus loin pour soutenir carrément que “Thomas Sankara lives. Africa’s time has come.”

Par constraste à cet enthousiasme chez les anglophones, c’est au Burkina Faso, chez le capitaine Traoré, que celui-ci attire le plus d’animosité pour sa première sortie à l’internationale, à l’occasion de laquelle il a, sans coup ferir, ravi la vedette à certains de ces dinosaures sur le déclin.

“Il est immature”, reproche-t-on au capitaine quelque part.

Apparemment, il aurait commis une grosse bourde diplomatique en annonçant sa solidarité avec la Russie qui a subi une flopée de sanctions économiques occidentales en conséquence de la guerre en Ukraine.

Apparemment, il lui fallait être hypocrite et jouer à un jeu trouble.

Remonté contre les tuteurs historiques du Burkina qui lui imposent un embargo des armes dans le contexte de la lutte contre le terrorisme, il devait néanmoins leur déclamer un poème d’amour.

Immature?

Vous avez peut-être raison, vous qui le trouvez ainsi.

Mais à cette allure, personne ne sera jamais suffisamment mature au Burkina pour diriger ce pays-là.

Ceux qui sont apparemment “matures”—Blaise Compaoré et ses dauphins—ont été balayés par la furie de la rue, accusés par les révoltés d’être des vendus et de rouler pour la Françafrique.

Immature?

Face à la parodie de démocratie (ce nouvel o***m de l’Afrique), les “immatures” qui affichent une volonté claire de rupture commettent donc des bourdes diplomatiques, crimes de lèse-majesté apparents aux yeux de ceux qui ont sanctifié la tutelle des imposteurs.

Assis tout droit face aux taches d’ombres dans leur caverne où la Françafrique est un horizon indépassable, ils attaquent les “immatures” pour leur insolence, pour leur désir d’essayer autre chose.

Mais que veulent-ils vraiment ces burkinabé qui redoutent tant la fin de cette tutelle, vieille de plus de 60 ans, qui n’a produit en définitive que la misère dont se fermente le terrorisme qui tient le pays dans ses serres?

Que veulent-ils? Faudra-t-il peut-être que l’on demande une mise sous tutelle onusienne du pays de Thomas Sankara?

Mais, je comprends pourquoi Thomas Sankara a été transporté au cimetière en petits morceaux ensanglantés, lâchement abattu par des Burkinabé qui en avaient marre de ses bourdes diplomatiques et de son immaturité.

Chers thuriféraires de la Françafrique, un nouvel ordre mondial se met en place. Tous ceux qui sont lucides en Occident, comme Dominique de Villepin, Jeffrey Sachs, le savent et s’y apprêtent.

Et dans le processus en marche, aucun peuple déterminé à s’arracher de l’indignité à petite dose ne se préoccupe des humeurs éventuelles de ceux qui l’ont maintenu pendant si longtemps sous la brutalité de leurs bottes.

Quand on est opposé à un ordre qui vous a immanquablement reproduit le sous-development dans un maintien de l’esprit de dépendance, on dit à haute voix ce qui ne va pas.

C’est ce courage de la franchise qui a fait entrer Thomas Sankara dans le panthéon des honnêtes gens d’Afrique et d’ailleurs.

Mais il me semble que pour être applaudi comme Sankara, il ne suffit pas d’avoir sa mentalité et d’essayer de mettre en œuvre son idéal—il faut mourrir d’abord.

Le burkinabé, des fois, peut être un formidable spécimen de contradictions.

Et c’est vraiment dommage de voir nos propres frères renouveler leurs vœux de désenchantement à Ibrahim Traoré.

Pour assouvir une pulsion de vengeance, on est aussi prêt à prier au bon Dieu pour que son frère que l’on déteste tant, et qui risque néanmoins sa vie au front de la lutte contre les terroristes, se casse le visage.

La colonisation française était vraiment très efficace:

Tandis que les anglophones du continent saluent l’ambition de la jeunesse du Sahel à briser les chaînes de la tutelle, ce sont des francophones aplatis par cette tutelle qui combattent ceux qui la combattent.

This is seriously fu**ed up. PS: Sorry for the bad language, there.

La reconnaissance grandit celui qui en a le privilège. Mais c’est immature d’étrier les ingrats vrais ou supposés pour l...
19/07/2023

La reconnaissance grandit celui qui en a le privilège. Mais c’est immature d’étrier les ingrats vrais ou supposés pour leur ingratitude.
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“Vous n'aidez pas quelqu'un pour qu'il devienne et reste votre esclave,” s’insurgeait récemment mon frère Moussa Toé. Réagissant à son coup de gu**le, je lui faisais à peu près cette réponse—la substance de ce poste.
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Chaque fois que je me surprends à reprocher à quelqu’un (dans ma tête ou de toute autre manière) son manque supposé de reconnaissance, il se trouve que je n’ai rien de bon à foutre—il se trouve que je traverse une plage d’ennui.

Et la réalisation me permet de recentrer la b***e, de remédier à la situation qui est source de cet ennui éventuel.

Non, la reconnaissance—comme l’amour—doit être spontanée.

Quand elle ne l’est pas, soit elle ne doit pas y avoir lieu, soit il y a des explications pour son absence; des explications qui nous échappent.

Les gens font toujours face à des épreuves pressantes dans leurs vies.

La gestion des défis réels au quotidien est souvent plus exigeante que le souvenir d’un pneu, disons, que quelqu’un nous aurait offert il y a 20 ans…

un geste apparemment gentil dont il attendait plus de reconnaissance de notre part que nos parents qui nous ont mis au monde, ou Dieu qui a créé l’Univers.

Le mot de remerciement que nous lui aurons envoyé au lendemain du geste—aurait-il décidé sans nous en avertir—doit être renouvelé à vie.

Attention à ne tenir un semblable à une telle servitude de la reconnaissance.

Sinon, facturons-lui pour le service que nous lui aurons rendu. Ainsi, il nous paiera pour retrouver sa liberté.

Mais les situations ne sont jamais les mêmes.

Il y a de vrais névrosés dans la vie qui bénéficient de nos largesses pour avancer.

Et par la suite, ils nous détestent, ils nous combattent, ils n’ont rien de bon à raconter, nous concernant, chaque fois qu’ils entendent évoquer notre nom…

Pourquoi?

Parce que nous sommes devenus un chapitre de témoignage incommodant dans le livre de mensonges et de fraudes qu’ils veulent écrire de leurs vies.

Pour que ces derniers puissent se vanter de leur réussite qu’ils auraient forcée par leur seul génie, il faut qu’ils s’inventent une “rationalisation” pour démanteler de leur psychologie toutes ces belles rencontres ayant contribué à ce qu’ils sont devenus.

Il ne faut jamais être de ces gens-là; ces gens qui “poignardent” activement ceux que Dieu avait positionnés sur leur chemin afin de faciliter leur évolution sociale ou professionnelle, ou pour les sortir d’une situation difficile.

Mais même là, il n y a pas de quoi devenir amer, allant cibler ces névrosés dans des critiques qu’ils n’entendront jamais, ou indirectement via de ronflantes citations sur Facebook qu’ils ne liront jamais.

La reconnaissance grandit celui qui en a le privilège.

Mais c’est immature d’étrier les ingrats vrais ou supposés pour leur ingratitude.

Quand tout va bien dans notre vie, nous n’avons que faire de la reconnaissance des ingrats.

À mon sens, il faut être bon sans rien attendre en retour.

Le plus souvent quand tel est le cas, la reconnaissance authentique se fait spontanée et nous surprend agréablement.

Jesus de Nazareth a guéri une dizaine de lépreux et n’a reçu de reconnaissance que d’un seul de ces ex-malheureux 😅

Si cela peut arriver à Jesus—prophète pour les musulmans, “fils de Dieu” pour les chrétiens, et réformateur social pour ses contemporains—qui sommes-nous pour vouloir refaire le monde sans ses ingrats?

Non, il faut se calmer.

Tout ce qui est du pouvoir de chacun, c’est d’être soi-même une âme pleine de gratitude qui sait toutefois se passer de toute reconnaissance qui n’est pas librement offerte.

Stay strong
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Photo d’illustration : Rayyanah Barnawi, première “femme arabe” à séjourner dans l’espace.

“Nous sommes venus en paix, au nom de toute l’Humanité.” En Anglais, ça fait plus court: “We came in peace for all manki...
18/07/2023

“Nous sommes venus en paix, au nom de toute l’Humanité.” En Anglais, ça fait plus court: “We came in peace for all mankind.”

Cette inscription sur la plaque était signée du Président Nixon. Et le message marquait un contraste remarquable.

À un moment où les États-Unis larguait des bombes incendiaires dans la jungle vietnamienne, déterminé à étouffer une différence—l’idéologie communiste, par opposition à celle du capitalisme—Oncle Sam proclamait dans ce bout de prose notre commune humanité.

Peut-être que c’est une évidence qui s’imposait.
Vu les circonstances:

Depuis ce rocher désert dépourvu de toute vie, un extraterrestre qui tomberait sur ce message et qui s’aviserait de lever les yeux vers la boule bleuâtre—la Planète Terre—ne saurait a priori proclamer la supériorité d’un Yankee sur un Chinois.

L’extraterrestre s’en foutrait probablement qu’il y ait, pour les uns, un système appelé capitalisme; et pour pour les autres, l’opposé du capitalisme—le communisme, donc.

Il aurait vraisemblablement entrevu des humains tout court, dont les différences ne seraient, à ses yeux, qu’une déclinaison de la pluralité de l’existence sur Terre.

Depuis ce rocher, de la perspective d’un extraterrestre, être humain, c’est être américain, africain, européen et asiatique à la fois.

Depuis la surface désertique de la Lune où rien ne pousse, où rien ne respire, le tribalisme des terriens devient une ridicule affaire.

À ce qu’il paraît, l’expédition sur la Lune il y a 54 ans nous a peut-être sauvé d’une troisième bêtise.

Elle nous a peut-être sauvé d’une nouvelle guerre mondiale, péril que les temps présents ont remis au goût du jour.

En pleine course aux armements, Apollo 11 nous a rappelé à notre destin commun.

Malgré nos fantasmes, il n’y a que la Terre, jusqu’à preuve du contraire, pour servir de plate-forme à nos interminables scènes de théâtre—des plus sérieuses au plus farfelues.

Qu’il était, donc, beau ce message apposé au socle du Module Lunaire d’Apollo 11: “We came in peace for all mankind.”

Dans cet océan de tranquillité dépourvu d’aération qu’est la surface lunaire; dans cet enclos où tout processus d’oxydation est impossible…

là-bas, si le message n’est dérangé d’une main de terrien ou d’extraterrestre, il restera lisible pour des millions d’années à venir.

Il marquera peut-être un lieu de pèlerinage pour les générations d’hommes et de femmes des siècles à venir;

ces hypothétiques voyageurs interplanétaires qui feraient escale là en route vers Mars où au-delà.

“We came in peace for all mankind.”
Joyeux anniversaire Apollo 11.

L’on ne saurait mieux le dire, sacré Camus: "C'est cela l'amour—Tout donner, tout sacrifier sans espoir de retour."
07/07/2023

L’on ne saurait mieux le dire, sacré Camus: "C'est cela l'amour—Tout donner, tout sacrifier sans espoir de retour."

 , en véritable guerrière de cette bataille épique communément appelée “la vie”, tu déclarais à Ebony Mag il y a quelque...
24/05/2023

, en véritable guerrière de cette bataille épique communément appelée “la vie”, tu déclarais à Ebony Mag il y a quelque temps:

"Si vous n'êtes pas satisfait de quelque chose—de quoi que ce soit qui vous abaisse—débarrassez-vous-en.

“Parce que vous verrez que, lorsque vous êtes libre, votre vraie créativité, votre vrai moi, se déchaîne."

Tina, tu savais comment te débarrasser de ce qui pouvait t’abaisser.

Et ayant trouvé la voie de ta vraie créativité, tu as vécu pour apporter du bonheur aux autres, avec cette capacité qui était la tienne: transformer les mots en notes, et les notes en symphonies.

Bravo d'avoir su rester debout sur ta propre plateforme, pour accomplir la mission ultime de ta vie.

Tu viens de triompher de ton humanité, ce fragile attribut de ta mortalité. Désormais, en avant pour les étoiles.

Ad Astra, !
You rest in light, peace, eternity.

L’avertissement en valait son pesant d’or pour la jeune nation à l’époque, les États-Unis d’Amérique. Je parle des propo...
21/05/2023

L’avertissement en valait son pesant d’or pour la jeune nation à l’époque, les États-Unis d’Amérique.

Je parle des propos suivants de John Adams, celui qui fut le deuxième président américain.

“There are two ways to conquer and enslave a nation,” disait-il. “One is by the sword. The other is by debt.”

Voici comment cela pourrait se traduire: Il y a deux manières d’asservir une nation—l’une, par les armes; l’autre, par la dette.

L’Amérique des débuts était menacé constamment à la fois par l’asservissement au moyen de l’épée et au moyen de l’endettement:

(1) Au moyen de l’épée, “l’épée” notamment du Royaume-Uni qui n’arrêtera finalement son harcèlement contre la jeune nation que parce qu’il devait se concentrer à domicile sur l’exorcisation de la menace napoléonienne qui va se dissiper enfin avec la bataille de Waterloo suivie de l’abdication et l’humiliant exil de l’empereur français à St Hélène.

(2) Au moyen de l’endettement; endettement facilité surtout par la France révolutionnaire qui n’aura cesse de signer des prêts pour Washington afin de lui permettre de financer sa résistance contre le Royaume-Uni, leur commun ennemi.

Au bout du compte, l’Amérique sera sauve. Et son destin d’Etat fragile se transforme radicalement après les deux grandes guerres, dont elle sort ragaillardie aux dépens de l’Europe qui est alors presqu’à genou.

C’est après avoir ainsi survécu que la nouvelle Amérique prospère s’avise en substance de revisiter le sagace propos de John Adams:

“There are two ways to conquer and enslave a nation. One is by the sword. The other is by debt.”

Désormais, au lieu d’une mise en garde afin que l’Amérique ne se laisse jamais asservir, le propos sonne comme un conseil stratégique pour l’asservissement des autres par l’Amérique.

Au moyen des armes, l’Amérique (ayant maintenant goûté à la saveur de la domination impériale qu’elle subissait auparavant) fera des dégâts—Vietnam, Corée, Nicaragua… la liste est longue.

Mais l’Amérique se rend compte que la conquête par l’épée est plus souvent inefficace et périlleuse—elle y risque aussi des vies et l’esprit de l’homme physiquement conquis reste retors.

Par exemple, sur l’aspect périlleux du recours à “l’épée”, elle en perd plus de 57.000 rien qu’au Vietnam.

La nouvelle puissance impériale se repliera par défaut sur la deuxième option—l’asservissement par la dette.

Via son dollar (adossé au vent, plutôt qu’à une richesse tangible comme l’or ou autres ressources naturelles), et via les Institutions de Bretton Woods (créées à domicile à son initiative et qu’elle domine), l’Amérique mettra le monde à son service, sans tambour battant:

Presque chaque citoyen du monde qui voit le jour est systématiquement redevable aux trésor américain, en raison de la dette—et les intérêts cumulatifs de ladite dette—contractée par son pays auprès de la Banque Mondiale et du FMI.

Certes, “Bretton Woods”, ce ne sont pas que les américains. Mais au sein de ces institutions, les quelques 178 autres membres ne détiennent que des quotes-parts, mais vraiment, symboliques.

Dans le haut carré restreint, au dessus du vaste lot, où se positionnent les pays du G7, les États-Unis se détachent de très loin en tête de peloton.

Ajustement structurel; régime brutal des sanctions économiques pour les récalcitrants; détérioration des termes de l’échange consacrant des pays sans richesses tangibles fixant en dollar les prix des richesses réelles de ceux qui en ont…

Voilà comment des conventions sans valeurs intrinsèques ont remplacé la violence de “l’épée”, à laquelle l’Amérique (avec ou sans ses alliés de l’OTAN) n’a recours que quand le status quo qui lui est favorable est menacé.

Conséquence, depuis 1945—période qui sera vite suivie par l’effondrement de l’entreprise coloniale—le monde entier travaille pour enrichir indirectement les États-Unis, et ses partenaires juniors du “carré restreint” mentionné plus tôt.

Et gare, bien entendu, à tous ceux qui—à un moment ou à un autre—oseront remettre en cause ce système. Et à travers l’histoire, il y a eu quelques téméraires: Castro, Kadhafi, Chavez, etc.

Plus près de chez nous, Sankara qui badinait au sommet de l’OUA en 1987, invitant ses pairs à ne pas payer la dette, n’a vécu jusqu’au prochain sommet, ayant été brutalement assassiné quelques mois plus t**d.

Bref, en plus de 60 ans, le système rentier par lequel le monde entier contribue à l’hégémonie économique de l’Amérique et ses partenaires du petit carré a fonctionné à merveille, sans que beaucoup y songent souvent.

Et aujourd’hui, avec à la Maison Blanche des dirigeants abonnés aux délires et déconnectés de la réalité qu’ils ont fini par ne plus voir;

Aujourd’hui, avec des dirigeants qui se sont mis à rêver d’asservir encore par l’épée sans se donner la patience de juger des conséquences éventuelles, l’Amérique se retrouve face à un challenge tel qu’elle n’en avait vraiment vu depuis sa dernière guerre contre le Royaume-Uni.

Ce challenge: Comment empêcher l’émergence d’une multi-polarisation du monde accélérée par des décisions aveugles; multi-polarisation qui menace de libérer les “asservis” en leur donnant plus de marge sur leurs destin, et ramenant du coup l’Amérique à sa valeur réelle—sa valeur marchande quelquefois exposée à l’occasion de craches comme celles de 1929 et de 2008.

Oui, les ukrainiens, bien sûr, ne sont pas du tout fâchés de recevoir des armes de fabrication américaine et des milliards de dollars américains pour tenir tête aujourd’hui face à la Russie.

Mais la guerre en Ukraine n’est pas en priorité une guerre pour l’Ukraine.

Tout comme ces postures de fébrilité de l’Amérique face aux Chinois ambitieux, cette guerre est un ultime baroud pour le maintien d’un ordre mondial hautement “juteux” pour les États-Unis d’Amérique.

Je rigole devant l’hypocrisie consistant pour des fonctionnaires américains de distribuer de mauvais point pour violation des droits humains ici et là.

L’asservissement de l’humanité par l’endettement méthodiquement organisé et maintenu par la violence militaire (presque toujours justifiée par des écrans de fumée) est une violation ininterrompue des droits humains.

Un autre monde est-il possible où des pays sans richesses tangibles n’auront plus à utiliser du papier sans valeur tangible pour organiser la paupérisation de ceux qui ont réellement des richesses tangibles?

Bref!

Je pense que si John Adams—de sa tombe—pouvait parler à ses successeurs, il leur rappellerait probablement que son propos était une mise en garde plutôt qu’une instruction. Mais rien n’est moins sûr!

Il avait un punchline presque pour tout, le grand   qui aurait eu 78 ans s’il n’était parti aussi tôt il y a 42 ans. Le ...
11/05/2023

Il avait un punchline presque pour tout, le grand qui aurait eu 78 ans s’il n’était parti aussi tôt il y a 42 ans. Le voici, verbatim, sur un certain nombre de thèmes.

Sur l’importance de toujours garder espoir: "Quand une porte se ferme, ne savez-vous pas que de nombreuses autres sont ouvertes?”

Sur les vertus thérapeutiques de la musique: “Une bonne chose à propos de la musique, c'est qu'elle ne fait pas mal quand elle vous touche.”

Sur la vulnérabilité dans les relations amoureuses: “La vérité est que tout le monde va te faire du mal. Tu dois juste trouver ceux qui valent la peine que tu souffres pour eux.”

Sur l’hypocrisie des moralistes à la morale défectueuse: “Qui es-tu pour juger la vie que je mène ? Je sais que je ne suis pas parfait—et je ne cherche pas à l'être. […] Avant de me pointer du doigt... assure-toi que tes mains sont propres !"

Sur l’indispensable droit de chacun à n’être l’esclave de personne: “Il vaut mieux mourir en combattant de la liberté que d'être prisonnier à vie.”

Bob Marley était avec une guitare. Il était un sage qui défiait les sagesses conventionnelles de son temps.

Son long cri de révolte en faveur de la dignité humaine—celle de l’autre partie de l’humanité forcée à courber l’échine—c’est ce qui lui donne cette transcendance, toute proportion gardée, sur le temps et l’espace.

06/01/2023

La palme et le mérite. Ecriture et récit: Equiano d' Sassa.

28/07/2022

Pensons et réparons nos psychologies meurtries pour arracher notre place au soleil.

Une profondeur du Cosmos photographiée pour la toute première fois par la Nasa qui publie ce cliché sur Twitter avec cet...
12/07/2022

Une profondeur du Cosmos photographiée pour la toute première fois par la Nasa qui publie ce cliché sur Twitter avec cette légende très enthousiaste: « Une star est née! Derrière le rideau de poussière et de gaz de ces 'falaises cosmiques', des 'étoiles au berceau' qui n'avaient jamais été aperçues auparavant, et qui sont désormais portées à notre connaissance par le télescope spatial James Webb. C'est fabuleux: Prenez une seconde pour admirer la nébuleuse Carina dans toute sa splendeur. »

14/03/2022

Je suis le gardien du Plateau. Ma signature : Equiano d' Sassa. Etat civil : Lamine Konkobo. 23 ans de journalisme, dont 18 à la BBC.

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