L'Isle-de-Noé, anciennement L'Isle-Arbéchan, (Orbechan puis Orbessan, d'après Monlezun) accueillait les pèlerins[Quand ?] dans son hôpital Saint-Jacques. Le chemin[Lequel ?] continuait ensuite par Montesquiou, Pouylebon et Saint-Christaud35. L'Isle-de-Noé abrite le Château de l'Isle-de-Noé, au bord de la Baïse, dont la construction a été achevée en 1756, sous la direction du marquis Jacques-Roger
de Noé qui s’était assuré le concours de l’architecte Pierre Racine36. Le château, propriété de la commune depuis 1975, monument historique, abrite son école maternelle36. Le château a été habité par le marquis Jacques-Roger de Noé, qui a fait de sa fille Charlotte l'héritière des terres et titres et par le comte de Louis de Noé, né à l'île de Noé (Gers) en 1731, époux de Marie Anne de Bréda gendre de Pantaléon I de Bréda37. Son fils Louis-Pantaléon de Noé a affranchi en 1776, sur sa plantation de Saint-Domingue38, bien avant la première abolition de l'esclavage en France, François-Dominique Toussaint Louverture, futur leader de la révolution haïtienne qui a abouti à l'indépendance d'Haïti. La famille de Noé, installée au château après la révolution de Saint-Domingue, conserva durant toutes ces années des liens étroits avec son ancien esclave, dont la canne, aujourd’hui au musée de Mirande, est restée durant des décennies au château devenu propriété communale en 197538. L'un de ses descendants a donné son nom au "Blé de Noé", blé d'hiver et de printemps, inconnue en France et devenue l'une des plus répandues et des plus appréciées39. Il a été présenté dans une notice en 1860 à la Société centrale d’agriculture. Planté, meunier à Nérac puis transmis à M. Pérès, fermier du marquis de Noé, à l'Ile de Noé, près Mirande (Gers), qui l'a cultivé un des premiers. Cette nouvelle variété a été introduite par M. de Noé dans sa terre de Bréau, en Beauce, d'où elle s'est rapidement répandue dans toute la région40. Appelé « Blé Noé », du nom du Marquis de Noé (Gers) qui le diffusa aussi en Brie, cette céréale attire l'attention de Louis de Vilmorin, qui alors réalise ses premiers travaux généalogiques sur le blé pour obtenir des lignées pures, conservant les mêmes caractères d’une génération à l’autre41. Le "blé de Noé" a servi à de nombreux croisements, son point faible étant l'exposition à la "rouille du blé"42. Louis de Vilmorin met au point la première variété de blé moderne, Dattel, issue du croisement entre deux blés anglais (Chiddam et Prince Albert).