17/01/2024
Une excellente interview de Pierrot de la Ruda par Detective SKA Company
📻INTERVIEW EXCLUSIVE DE La RUDA Officielle (AVEC PIERROT) POUR LA Detective SKA Company (MERCI MANU)!!📻
Salut Pierrot ! Merci de répondre à mes quelques questions concernant le retour de La Ruda et même un peu plus…
- À quel moment avez-vous décidé de reformer La Ruda pour 2024 ? Les membres sont-ils toujours les mêmes depuis votre dernière tournée de 2019 ?
« Nous avons pris la bonne habitude de nous voir à chaque rentrée. Au cours de ces réunions, hormis le grand fait de trinquer ensemble, se posent principalement deux questions. »
« Est-ce qu’on édite à nouveau un disque en vinyle » ? Comme ce fut le cas pour « Le Prix du Silence » et plus récemment pour « l’Art de La Joie » et « Est-ce qu’on refait des concerts » ? A ces deux questions il a été répondu oui. Nous allons donc ressortir en 33 « La Trajectoire de l’Homme Canon » avec le label Wiseband et nous allons mettre en place une quinzaine de dates en 2024. Malheureusement cette fois Rodolphe (Trombone) et Daddy (Trompette) ne seront pas des nôtres. Rodolphe parce qu’il a fait le choix désormais de se consacrer à d’autres aventures et Daddy qui faute de temps passe son tour pour cette tournée. Sans leur accord cette série de concerts n’aurait pas été pensée. Tout a été acté en harmonie.
- Pourquoi vouloir remonter sur les planches avec La Ruda ? Une aventure pas totalement terminée ?
« Parce que La Ruda représente plus de 20 ans de notre vie. Nous l’incarnons mais elle nous manque. Nous nous sentons à terme orphelins de l’intensité que les concerts nous procurent. Nous avons de très grands souvenirs avec le groupe, aussi tant que nous pouvons encore le faire, cela nous fait du bien de temps en temps de relancer les dés. »
- Il est certain que le public vous attendra au pied levé en Live ! Une nouvelle pression à gérer avec une dose d’impatience ?
« De l’impatience oui et une certaine appréhension. Pour ne pas trahir l’esprit de La Ruda il nous faut être à la hauteur de l’énergie qu’elle mérite. C’est l’enjeu majeur. Pour le reste je dirais qu’il est assez agréable, tant on peut ramer avec d’autres projets, de pouvoir jouer dans de beaux endroits face à un public qui nous attend. Le fait qu’il n’y ait pas Daddy et Rodolphe crée une inconnue cependant mais nous avons toute confiance en David (Trompette - Villa Fantôme) et Elias (Trombone - Tomahawk) pour les remplacer. Nous savons leurs qualités tant sur le plan musical que sur le plan humain. »
- Comment choisis-tu de privilégier à l'instant ou dans un futur proche, un projet artistique plutôt qu'un autre ?
« Pour pouvoir proposer des concerts de La Ruda il faut que toutes les planètes s’alignent car nous avons chacun d’autres métiers ou d’autres projets. En 2024 cela fera 5 ans sans monter dans le camion. Il devenait bienvenu -sinon urgent- de trouver une organisation afin de relancer la machine à foudre. Avec Manu pour notre part il y a aussi Villa Fantôme. L’année 2024 sera consacrée pour l’essentiel à l’enregistrement du deuxième album. Cela nous rend donc plus disponibles pour jouer La Ruda. »
- "2024 nous revoilà" signifie nouvelles dates je suppose mais peut-être aussi nouvel album ou nouveaux titres ?
« Dans mon esprit tout ce qui concerne la création concerne Villa Fantôme. C’est un groupe jeune qui joue son présent et son avenir à chaque concert, chaque disque. Pour ce qui relève de la Ruda, tout a été fait et bien fait. Nous avons écrit une centaine de chansons, réalisé 10 albums, notre plaisir est de composer avec ce passé. C’est d’ailleurs sans doute ce qu’attend le public. En tout cas me concernant c’est ce que j’attends quand je vais voir les Sheriff. »
- À quand toutes les infos que vos fans (comme moi) attendent ?
« Début février toutes les dates seront calées. Nous pourrons alors communiquer clairement. »
- Les textes font partis de l'identité du groupe et bien évidemment de ton âme d'artiste. L'écriture est-elle omniprésente dans ta vie quotidienne ?
« Beaucoup moins aujourd’hui je le concède et cela me pèse un peu. J’ai un métier qui me prend beaucoup de temps. J’agis plutôt par période. C’est le cas en ce moment par exemple avec l’album de Villa en préparation. Mais cela rend la création plus ardue car l’écriture est un muscle. »
- Et « le Trianon » dans tout ça ? Avez-vous un nouveau lieu de rassemblement pour vous retrouver en toute légèreté autour d'un verre ?
« Le Trianon est toujours là… sans Monsieur Jacques (ou Monsieur Léon si on préfère). Il reste la façade mais le lieu n’est plus le même bien évidemment… Ainsi va la vie. Généralement on se retrouve au Joker - café-concert à Angers- qui vaut pour son esprit rock et sa programmation. »
Et pour Villa Fantôme, toujours sur les rails... ?
« Une dizaine de dates et un album à fixer pour cette année. Nous sommes très fiers de ce projet qui nous permet justement de retrouver la scène en des lieux comme le Joker par exemple. »
- Dans une époque où l'intelligence artificielle prend de plus en plus de place, ne penses-tu pas que nous sommes devenus passagers voir même dépassés du réel et qu'on aurait tendance à oublier de ne se contenter que « de simples choses » ?
« Concernant l’IA et l’outrancière communication je me sens plus naufragé que passager. »
- Quels conseils donnerais-tu aux jeunes groupes qui débutent et qui travaillent actuellement à « l'école des sous-sols » ?
« Un label leur conseillera sans doute de savoir d’abord bien communiquer. Pour ma part, et je mesure la facilité du propos, je leur conseillerais de faire 20 morceaux pour en garder 10, d’oser la chute et tant qu’à faire de s’marrer un peu. »
- Mot de la fin ?
« Merci à toi. On se voit avec grand plaisir pour boire un verre et parler musique… En Vendée ou ailleurs. » Pierrot
Merci pour tes réponses et « Encore une fois », à très vite en live et sait-on jamais, peut-être « dans la même rue » …😉 Rude Spy