10/08/2024
185e journée: 9 Août Casablanca à Pékin à vélo
100 km parcourus.
En quittant la ville de Ganzhou, je remarque des personnes âgées qui chantent et font de la gymnastique dans les jardins. D’autres partent travailler. Ensuite, c’est la campagne, avec des champs de maïs à perte de vue. Après 70 km, je commence à entrer dans les montagnes. La route est tranquille, avec peu de trafic. Un couple en voiture m'a vu, ils se sont arrêtés et m’ont offert une pomme, une pêche, une tomate et de l’eau, en me souhaitant bon courage.
Juste avant de commencer la descente, alors que je m’habille pour affronter le froid, une voiture s’arrête à nouveau, cette fois-ci avec toute une famille. Ils m’ont demandé si j’avais un problème, j’ai répondu que tout allait bien. Le père est descendu de la voiture, a ouvert le coffre et m’a dit de prendre ce que je voulais. Il avait plein de pastèques. Je lui ai dit non merci, car j’étais déjà trop chargé. La montagne était magnifique, d’un rouge éclatant, et il y avait beaucoup de vent, heureusement favorable. Ensuite, c’est la descente. Je passe devant de petites fermes construites en terre et en paille, comme au Maroc, d’un rouge magnifique.
Je m’arrête à une station-service et demande où je pourrais trouver un endroit à l’abri du vent pour la nuit. La fille de la station me conseille d’aller demander au restaurant en face, qui pourrait avoir quelque chose. Je traverse la route et, juste en face, un camion est arrêté. Alors que j’arrive vers la porte du restaurant, un homme arrive également. Il porte un T-shirt et un gros collier, avec des cheveux noirs épars, et il a une tête qui rappelle celle des Amérindiens, il sourit. Avec un traducteur, il me demande d’où je viens. Je lui explique mon voyage et lui dis que je cherche un endroit pour planter ma tente ou une pièce pour dormir. Il m’a alors proposé une pièce pour ranger mon vélo et une autre à côté pour dormir. Il y a de la lumière, une prise de courant, et une do**he à l’extérieur pour me laver. Puis, il m’a offert un thé et nous avons discuté. Il ne voulait pas que je paye pour la chambre. Il m’a dit qu’il n’est pas fréquent de recevoir quelqu’un venant de si loin. Il m’a même montré des photos d’un autre cycliste qui avait dormi chez lui.
Heureusement que je suis à l’abri, car il y a des rafales de vent. Si j’avais dû camper dehors, j’aurais eu des problèmes avec ma tente. Jusqu’à maintenant, j’ai eu de la chance : pas de feux de forêt, pas de routes coupées par des inondations, pas trop de tempêtes de sable. Peut-être que les journalistes de Pékin, qui m’ont déjà filmé, viendront la semaine prochaine pour me suivre et finir leur reportage.
Il est 21h50, je vous laisse mes amis.
La route de la soie continue demain.