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Streetmedia distributeur exclusif de La Strada
02/12/2024

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La Strada n°372, de décembre 2024 / janvier 2025 vient de sortir dans tous les points de distribution et sur
www.la-strada.net
Nos vies sont bien fragiles… L'apparition du Covid il y a quelques années l'a bien montré, les guerres en cours un peu partout sur la planète le confirment encore et encore, et les changements climatiques attendus ne risquent pas d'arranger les choses. Pourtant, certaines personnes au pouvoir démesuré continuent de décider de "jouer" avec notre avenir et celui de nos enfants. La COP 29, organisée très récemment à Bakou, dans un pays où le président estime que le pétrole est "un cadeau de Dieu", en est un symptôme, à l'instar de l'élection américaine, qui a remis au pouvoir un homme qui ne jure que par le repli sur soi : rien ne bouge, et ce n'est pas près de changer. Pire, on en arrive même à se demander quand tout va basculer !
Alors, dans un trait d'humour – parce qu'il est important d'en avoir dans le monde d'aujourd'hui –, on lance ces quelques mots, en forme d'alerte : Ça va fêter ! Parce que, malgré tout, l'humain a ceci de beau, d'unique : il est créatif, il sait manier l'ironie, être résilient, d'autant plus en cette période qui veut que l'on se rassemble, que l'on pense à sa famille, à ses proches, aux autres, à ceux qui ont besoin d'aide…
Aussi, ce numéro est un peu "spécial", car il est double (décembre et janvier) et parce que vous y trouverez quelques coups de cœur littéraires. Les fêtes de fin d’année sont le moment idéal pour lire et faire lire. Drôles, trashs, poétiques.... Les livres sélectionnés sont une invitation à voyager vers l’ailleurs, vers l’autre, ce sont autant de morceaux d’humanité qui n’ont pas besoin de courant électrique pour être partagés. Découvrez nos suggestions pour du rêve "durable", en pages 28-29-30.
Et puisqu'en plus de ces quelques idées cadeaux, on a quand même "un peu" travaillé, vous retrouverez dans ce numéro, et sur notre site www.la-strada.net, une sélection de festivals, concerts, pièces de théâtre et chorégraphiques, expositions, événements, qui rythmeront les prochaines semaines.
Meilleurs vœux à tous pour ces « fêtes » de fin d’année.

16/11/2024

« Si tu as un pain et moi un euro, et que j’utilise mon euro pour acheter ton pain, à la fin de l’échange, j’aurai le pain et toi l’euro. Cela semble être un équilibre parfait, n’est-ce pas ? Au début, A possède un euro et B un pain ; ensuite, A a le pain et B a l’euro. C’est une transaction juste, mais purement matérielle.

Maintenant, imagine que tu possèdes un poème de Verlaine ou que tu connais le théorème de Pythagore, et que moi, je ne connais rien de tout cela. Si tu me les enseignes, à la fin de cet échange, j’aurai appris le poème et le théorème, mais tu continueras à les posséder également. Dans ce cas, il ne s’agit pas seulement d’un équilibre, mais d’une véritable croissance.

Dans le premier exemple, nous avons effectué un échange commercial ; dans le second, nous avons partagé des connaissances. Alors que les biens matériels se consomment, la culture, elle, se diffuse sans limites. »

Michel Serres, philosophe français
1/09/1930 - 1/06/2019

Streetmedia distributeur exclusif de La Strada et de documents culturels pour de nombreux acteurs culturels@à la une
28/10/2024

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La Strada n°371 de novembre 2024 vient de paraître et sera en ligne mercredi sur www.la-strada.net
Les tempêtes et alertes météorologiques se succèdent à un rythme effréné, alors que les océans, importants puits de carbone, pourraient prochainement ne plus jouer leur rôle et par conséquent accentuer encore ces épisodes climatiques extrêmes… Un peu partout, de plus en plus de suffrages démocratiques sont contestés, et de l'autre côté de l'Atlantique, un homme que l'on peut considérer comme fou (certains de ses plus proches collaborateurs l'ont faire comprendre) pourrait même revenir au pouvoir… Quant aux violences envers les personnes, elles ne cessent d'augmenter, et ce parallèlement aux conflits armés qui se multiplient sur la Planète… Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes ! Mais loin de nous apitoyer sur notre sort, il est important d'œuvrer chacun à notre niveau, avec nos capacités et nos moyens, pour ce qui nous semble juste. Voilà pourquoi, nous continuons contre vents et marées à travailler pour que se développe le "lien social", synonyme de Culture. Car elle est l'un des remèdes pour préserver le "vivre ensemble", l'un des moyens pour (sur)vivre en paix.
La Biennale In&Out fait donc partie de ces événements qui s’imposent naturellement en ces temps où le respect de l’autre dans toutes ses différences doit plus que jamais être entendu et accepté. Manifestation hybride mêlant spectacle vivant, cinéma, rencontres et débats, In&Out innove dans sa rencontre entre une scène nationale (Châteauvallon-Liberté) et une association (Les Ouvreurs), et sa thématique : la défense des personnes et des cultures Q***r. À l’aube de cette 3e édition, du 18 au 30 novembre à Toulon, nous avons échangé avec Benoit Arnulf, coordonnateur des Ouvreurs. [page 19]
Toujours à Toulon, la Fête du Livre du Var fut créée pour lutter contre des idées nauséabondes. Ainsi du 22 au 24 novembre, quelques 450 auteurs, illustrateurs, journalistes célèbreront la littérature – toutes les littératures ! – dans le chapiteau géant installé sur la place d’Armes à Toulon. En vedette cette année : Marcel Pagnol, disparu il y a 50 ans, Bernard Minier, chef de file du polar français et président de cette édition, ainsi que Véronique Olmi, Dorothée Ollieric, Yann Quéffelec et Julien Sandrel, auteurs à l'honneur présents lors de cette 27e édition. [page 21]
À Antibes, on combat également avec la Culture en étendard. Label Note a 20 ans, l'occasion de faire un bilan pour cette association qui, sous l’impulsion de Sébastien Amar, a changé l’environnement urbain et doté la ville de deux festivals comme les Nuits Carrées et Coul'heures d'Automne, prouvant ainsi qu’Antibes affirme en toute liberté sa modernité, sa diversité et son urbanité. Un engagement que l'on retrouve avec Jazz à Juan, une manifestation mise en réseau avec les autres grands festivals de la Planète, et qui montre la voie en permettant à de nouveaux projets de trouver une économie et de se faire connaître, notamment grâce à deux festivals placés sous sa tutelle : Jammin’Juan, en novembre, et les Jammin' Summer Session, en été. [page6]
Retrouvez également dans ce numéro, et sur notre site www.la-strada.net, une sélection des concerts, pièces de théâtre et chorégraphiques, expositions et événements qui rythmeront les prochaines semaines, et confirment plus que jamais notre conviction que la Culture est une "zone à défendre".
L’équipe de La Strada vous souhaite une très bonne lecture.

Streetmedia distributeur exclusif de La Strada et de nombre de documents des institutions culturelles
02/10/2024

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La Strada n°370 d'octobre 2024 est sortie dans sa version imprimée, retrouvez la aussi sur www.la-strada.net

Les décès se succèdent à une rapidité incroyable, c’est peut-être le fait d’avancer dans l’âge qui donne cette impression, mais c’est toute une génération – et la rébellion qu’elle a entrainée dans son sillage – qui quitte ce monde où, bientôt, les pseudos bienpensants porteront béret et chemise noire comme au temps des périodes les plus sombres de notre Histoire. Triste destin si l’on ne tire pas le frein à main. Pourtant, on peut puiser dans ces tristes disparitions la force et le courage de résister : Stéphane Benguigui, inconnu pour beaucoup, mais icône du rock d’ici, et Didier Roustan, icône du journalisme sportif, héros populaire qui avait compris que le sport – et le football en particulier – était un objet à portée culturelle et sociale… Tout ceci nous redonne la foi, pour les honorer et continuer leur œuvre. C’est pour cette raison que, loin du mépris des snobs, nous traiterons régulièrement du sport sous son aspect culturel, bien loin du business qui détruit son esprit avec ses marques et ses sponsors… C’est aussi pour cette raison que nous continuerons de soutenir ceux qui ne voient pas en l’étranger un ennemi, ceux qui défendent bec et ongles notre humanité et sa diversité. Parce que nous vivons tous sur la même Planète ! Cette tendance horrible à "éliminer" ou à museler ceux qui gênent, et qui semble gagner notre monde, ne peut être une manière de fonctionner. La Culture, le lien social, doivent être régénérés si l’on veut que le "vouloir vivre ensemble" perdure. [Page 2]

Aussi vous retrouverez dans ce numéro des portraits et des articles qui, tous, célèbrent l’invention, l’imagination, la liberté, l’insolence, l’atypisme, l’originalité, l’amour, l’empathie, la diversité, l’altérité… Oui il y a encore des gens qui construisent, qui fédèrent, qui tentent, qui osent. Comme au Festival du Livre de Mouans-Sartoux, dont la thématique 2024 – Voix livres ! – résonne profondément en nous, et dont le visuel fait notre Une. Vous pourrez d'ailleurs retrouver La Strada et ses invités (Sabine Venaruzzo, Frédéric Pasquini, photographie, Mohamed Rezkallah, Marc Sanchez) dans l'Espace A – Stand A011. Car il faut que les voix soient libres, il faut que nous disposions de voies libres pour échapper à ce que nous promettent ces fous qui, pour leur seul profit, entrainent des peuples entiers dans la tuerie. La parole doit rester libre et nous devons dégager des "voies d’accès au bonheur"… Au moins pour celles et ceux qui sont notre futur. [pages 22-23]

Une liberté d'idées et de ton que s'autorisent aussi quelques festivals de cinéma qui animeront ce mois d'octobre : Un festival c'est trop court, qui inondera les salles niçoises de courts-métrages européens et fera un focus sur la création grecque, le Festival départemental de cinéma d'auteurs, dans le Var, pour une 4e édition dédiée à la Méditerranée dans toute sa diversité, mais aussi les Rencontres internationales du cinéma des Antipodes à Saint-Tropez, le festival CinéAlma à Carros... [pages 18-20]

Retrouvez enfin dans ce numéro, et sur notre site www.la-strada.net , une sélection des concerts, pièces de théâtre et chorégraphiques, expositions et événements qui rythmeront les prochaines semaines.
fans

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02/09/2024

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La Strada n°369 de septembre 2024 vient de sortir retrouvez la en version imprimée ou sur notre site internet www.la-strada.net
C'est la rentrée et une question se pose : avons-nous eu affaire à une pose ou une pause olympique ? Seul celui qui nous l’a imposée le sait. En attendant, nous prenons le même chemin que la Belgique et sa "révolution des frites", pour laquelle, en protestation contre le blocage politique, des milliers d'étudiants à travers le pays avaient opté pour une révolution festive en février 2011 (249 jours sans gouvernement). Ne serait-ce pas le signe d’une usure de notre conception de la démocratie ? La droitisation que subit la planète accompagnée par les médias complaisants qui de plus en plus organisent des débats avec très peu de gens de gauche sous le prétexte fallacieux qu’être de gauche c'est être un extrémiste. Encore un paradoxe, car dans le même temps, on "dédiabolise" des partis fondés par des ennemis de la République qui réclament la liberté d’expression alors qu’ils l’utilisent pour déverser la haine, le racisme et l’homophobie. Voilà donc une rentrée de plus, une rentrée pas classe du tout qui se déroule dans un climat tropical. Bientôt nous fêterons Noël en short, les côtes de notre littoral reculeront, nous nous battrons pour boire de l'eau. Mais en "haut lieu", on continuera de polémiquer, sans se soucier de l'avis et des désirs du peuple...
Au milieu de ce constat amer, une petite éclaircie tout de même : l'été – et son lot de festivals – nous rappelle qu'il n'est pas tout à fait terminé ! Ce mois de septembre réserve encore quelques bonnes surprises avec le Festival Crossover et Clown Power à Nice, Lost in Châteaudouble à côté de Draguignan, Sophia Live Music à Valbonne, Tremé Jazz Festival à Villefranche-sur-Mer, Festejada à Correns, Festival de Quatuors à Cordes en Pays de Fayence, Beaulieu Classic Festival, Jacques a dit à Carros, Constellations à Toulon… [pages 3 à 13]
Pendant ce temps, le traditionnel chassé-croisé culturel s'opère : car tandis que les derniers festivals se terminent, les saisons culturelles 2024-2025 s'amorcent. Carré Saint-Maxime, Espace Magnan à Nice, Théâtre Princesse Grace à Monaco, Les Arts d'Azur au Broc, Forum Estérel Côte d'Azur, Théâtre Georges Brassens à Saint-Laurent-du-Var… On poursuit le tour d'horizon des programmations, découvrez-en les temps forts. [pages 14 à 16]

Notez que le 37e Festival du Livre de Mouans-Sartoux se déroulera du 4 au 6 octobre prochain, avec plus de 300 auteur.trice.s, musicien.ne.s, comédien.ne.s, journalistes qui présenteront leurs ouvrages et participeront pour certains aux nombreux débats, rencontres et spectacles qui font le sel de ces grands rendez-vous littéraires. La Strada y tiendra le stand A011 en compagnie d'auteurs atypiques et engagés. Notre journal doit beaucoup à cet événement et à sa foi dans le débat d’idées… [pages 21 à 23]
fans

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25/06/2024

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La Strada n°367, "édition spéciale été" de 56 pages vient de sortir retrouvez la à partir de jeudi 27 juin sur la-strada.net
Vous trouverez d’abord la magnifique lettre du petit-fils d’Annie et Ben Vautier qui viennent de nous quitter. Cet hommage est la preuve que ces deux-là n’en finiront pas de semer, parce que la vie est plus forte que la mort. Et parce qu’ils l’auraient voulu ainsi, leur fille Eva annonce le maintien dans sa Galerie Eva Vautier de l’exposition de Philippe Perrin le 28 juin.
Par ailleurs, le contexte de cet été s’annonçant tendu, le journal La Strada tient à ré-affirmer sa position républicaine, en défendant les valeurs comme la liberté, la fraternité, le vivre-ensemble, le bien-commun, la diversité, l'inclusion, la citoyenneté, l'éducation, la laïcité… Pour nous éviter de trop mauvaises surprises et un futur assombri par des idées nauséabondes, il existe une solution : ALLER VOTER ! Échangez, débattez, encouragez vos proches à faire leur devoir de citoyen…
En attendant, l’été est vraiment arrivé et LA STRADA continue à défendre la Culture coûte que coûte car elle est essentielle à nos existences, à notre plaisir de vivre et constitue le ciment de notre société. Et cette saison s’annonce, une fois de plus, inventive et pleine de diversité. Nous avons donc sélectionné parmi des centaines de propositions une kyrielle de festivals et rendez-vous culturels et artistiques à découvrir dans notre région, dont quatre dossiers focus sur les événements proposés par les Villes de Nice et Cannes, et par les Départements du Var et des Alpes-Maritimes.
Sillonnez nos pages comme vous sillonnerez la région : jazz, world, pop, rock, reggae, électro, chanson, variétés, classique, lyrique… La plupart des festivals réservent de belles découvertes, parfois méconnues, à côté des grands noms. Sans compter les nombreux événements dédiés au théâtre, à la danse, aux arts de la rue, aux contes… Laissez-vous surprendre ! La Côte d’Azur, c'est aussi et surtout une région d'art. Au cœur des musées, dans les galeries, voire dans les rues, les parcs et les jardins, un très grand choix d'expositions – contemporaines, classiques, historiques, ludiques… – n'attend que vos yeux et vos sens pour se révéler. Ce numéro "Spécial Été" donne aussi un avant-goût des saisons culturelles 2024-2025 qui vous attendent dès la rentrée.
Enfin, à côté de cette gargantuesque proposition rédactionnelle, retrouvez bien entendu un agenda complet de plus de 10 pages compilant la très grande majorité des manifestations à découvrir cet été dans les Alpes-Maritimes, le Var et Monaco. La Strada remercie également tous ses partenaires qui permettent aux lecteurs de bénéficier d’invitations pour quelques-uns de ces événements. Retrouvez toutes les offres sur notre site
la-strada.net

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24/05/2024

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Edito – Michel Sajn in La Strada N°366 du mois de juin qui vient de sortir ou en ligne sur www.la-strada.net
RALLUMONS LES LUMIÈRES
Branchons la prise… il est grand temps !
En dépit d’une montée de violence planétaire et d’une situation angoissante ce numéro de LA STRADA peut redonner espoir tant il met en avant des individualités qui ont fait un pas de c.t., qui ont eu une prise de conscience qui leur a permis de changer leur propre vie ou de tenter d’éveiller le public, lui donner le désir de changer les choses. Le plus important n'est-il pas de trouver un chemin vers la paix et l’enthousiasme. La création qu’elle soit littéraire, plastique, musicale apparaît ainsi comme l’une des solutions possibles …
Philippe Perrin (p.14-15), plasticien reconnu, musicien à ses heures, poètes à la gouaille bukowskienne a trouvé sa voie, dès le plus jeune âge, grâce Arthur Cravan. C’est peut-être pour cela qu’il a toujours aimé les résistants qu’ils soient boxeurs, mauvais garçons, o. m.me chef indien … Si son franc parler choque, c’est parce qu’il est vrai et répond à la violence des dominants de tous ordres … Ne jamais se taire, braver la vindicte des Tartuffe, dans l’excès et l’impertinence. Il y a du panache dans sa démarche punk avec ce côté looser de cette génération 77 qui brandissait un slogan qu’elle espérait erroné, No Fun et No Futur, ne souhaitant pas autre chose qu’une prise de conscience pour préserver la vie !
Jean Marc Pharisien (p.16), sans s’en rendre compte, a saisi pendant 20 ans la vie artistique de notre région et ses acteurs. C’est grâce à l’exposition à l’Espace A Vendre de ce formidable patrimoine, qu’il a constitué patiemment au fil du temps, qu’il est en train de réaliser l’importance de son propre travail … Sa surprise est à la hauteur de son humilité. Lui, qui n’a d’yeux que pour la mission héliographique et dont la discrétion l’a fait être surnommé par Ben, "le fantôme timide ", doit admettre avec ces centaines de photos sur un mur qu’il a réalisé un acte créatif. C’est par l’altérité que sa prise de conscience se fait car il est surpris par l’élan qu’a provoqué son travail. Il ne le voyait pas. Va-t-il enfin croire qu’il est photographe ?
Dominique Agius (p.18), globetrotter étonnant qui, avec la photo et la transmission de son savoir-faire, a trouvé la paix. Encore un imagier qui s’est trouvé dans l’Autre, dans l’échange. Une sorte d’autodidacte qui a appris « sur le tas » et qui livre avec humilité son expérience. Parvenu au sommet de sa technique, le voilà qui découvre que son expérience apporte aux autres, qu’il existe un chemin pour lui aussi, malgré toutes les embûches. Et c’est ça qui fait du bien, comprendre que "l’autre" n’est pas un ennemi mais au contraire une solution, un "possible"…
C’est aussi le cas de Gerard Taride (p.19), qui, sur le t**d a osé. Sans présupposés, il expose. Et, « libre comme l’art », il livre une réflexion tant sur le consumérisme que sur la censure dans la musique et l’art. Sans maniérisme aucun, ses installations frappent fort et au cœur. Encore un créateur qui a appris en travaillant sans relâche. Ses travaux sont le résultat d’une expérimentation permanente, d’une manière de vivre dans la curiosité, la créativité et la liberté. Ce musicien à ses débuts est devenu designer, photographe, vidéaste, scénographe, pour subsister. Il a su faire un pas de côté, pour s’en servir dans le seul but d’exprimer toute son humanité. La confrontation et le regard de l’autre lui ont révélé sa propre humanité. Il a enfin osé vaincre son humilité parce donner était plus important, parce le partage est sa joie. Encore une prise de conscience qui peut servir à tous : une sorte de surenchère du bien et peut-être un moyen de contrer, par la création et le partage, celle de la destruction.
Cette année, en abordant la thématique du Courage, la 28e édition du du livre de Nice se fait un devoir de défendre les valeurs humanistes et les auteurs qui, par les écrits ou leurs prises de position, mettent parfois leur vie en péril. Aussi le Président choisi pour l’édition de cette année n’est autre qu’un auteur de près d'une trentaine d’ouvrages, Boualem Sansal (p.20). Il subit la censure et les persécutions du pouvoir algérien depuis la sortie de son premier roman en 1999. Déterminé à poursuivre son combat pour la liberté et contre l'ignorance, il a sorti en début d'année 2023 son 10e roman, Vivre : le compte à rebours, une dystopie apocalyptique qui questionne notre humanité. Nous avons rencontré cet auteur dissident qui se sent "autant le produit du berbère, de l’arabe et du français" et a choisi de tremper sa plume dans l'acide pour dénoncer les dérives politiques et religieuses. N’est-il pas un exemple, lui aussi, de ceux qui espèrent parvenir à ce qu’ensemble nous prenions conscience de ce funeste dérapage sociétal ?
Sandra Mathieu (p.31), est quant à elle l’auteure d’un ouvrage qui décrit ce qui passe pendant et après l’agression extrêmement violente d’une jeune femme qui en aime une autre. Avec son livre à la fois léger et profond, tout en dialogues, comme un documentaire réaliste, Sandra a voulu susciter le questionnement de lecteurs qui n'auraient pas eu envie de se pencher sur le sujet : réfléchir aux autres, à la différence. Car, pour elle, c'est aussi se pencher sur soi. La violence, l’intolérance et le refus de la différence apparaissent comme les marqueurs de cette lèpre qui gangrène la Planète et qui, comme les changements climatiques, risque fort de nous mener à l’effondrement. Elle se dit inspirée par de multiples histoires vraies : "C'est une façon de rendre hommage à l’inimaginable, tout en respectant mon histoire, une histoire vraie."
Toutes ces expériences démontrent bien qu’il n’est jamais trop t**d pour faire une pause, prendre du recul pour trouver la paix ou son chemin. Cette démarche a bien plus d’avenir car elle permet de construire et de vivre ensemble parce qu’il faut se rappeler que nous vivons, toutes et tous, sur la même Planète. Et il est clair que certains malades mentaux qui nous dirigent ne l’acceptent pas. Ils semblent vouloir “réguler“ la population de la Planète par la guerre, lutter contre la surpopulation par le meurtre de masse. Si tout cela, jusqu’à présent, se passait dans l’indifférence générale, il est terrifiant de constater que récemment s’est développé une sorte d’attrait pour ce processus violent, morbide et terrifiant. Que se passe-t-il ? O. est passée notre culture ? Le rejet semble remplacer peu à peu le lien social et la solidarité dans l’esprit d’un nombre grandissant de nos congénères … Il faut vraiment que chacun trouve la source pour y brancher … sa prise de conscience.

10/05/2024
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23/04/2024

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La Strada n°365 de mai 2024est sortie retrouvez la dans les 400 points de distribution du 06,83 t Principauté de Monaco ou en ligne sur www.la-strada.net

Ah ! Quel joli moi de mais… où les "s" sont comme un soupir… Cette période de l'année est sans doute la plus belle, d'autant qu'elle fut celle de toutes les révoltes, de toutes les espérances. Mais voilà qu'en 2024, elle est celle de toutes les angoisses et de toutes les déceptions. "Il est bien court le temps des cerises", chantait Jean-Baptiste Clément dans sa ritournelle devenue un hymne de révolte ; aujourd'hui, il est surtout bien loin le temps des cerises, de tous les espoirs, de la gaieté, du romantisme propre à l’esprit français – celui-là, on le recherche depuis un moment.

Le contexte social exigerait une politique qui aille dans l'intérêt général afin de fédérer pour mieux vivre ensemble, mais… les partis qui dominent sont ceux qui réunissent toutes les haines …. D'un point de vue environnemental, on pourrait imaginer changer nos schémas énergétiques et de transport, mais… ceux qui dirigent les grandes firmes et leurs actionnaires préfèrent leur propre gain à notre futur commun. L’IA pourrait être utile, mais… elle est utilisée par des prédateurs qui n’en veulent qu’à nos données personnelles et à nos pauvres deniers. Alors bon, il fait beau, mais… c’est inquiétant, car la dernière année a battu tous les records de chaleur. Quant à la période olympique qui s'annonce, elle devrait être une pause pour la paix, mais… elle est simplement devenue un spectacle qui se paie (et rapporte beaucoup à quelques-uns). D'ailleurs, notre été culturel pourrait être bousillé, car les forces de l'ordre qu'exigent les grands rassemblements culturels seront en partie mobilisées par ces Jeux de Paris. Il y a trop de mais… et cela commence à être assez pénible.

Mais… La Culture n'a heureusement pas attendu après nos dirigeants pour continuer à œuvrer, à se poser des questions, à rassembler. Comme la scène nationale Châteauvallon-Liberté, scène nationale qui propose, le 25 mai, une journée théâtrale pas comme les autres, avec Léon Blum, une vie héroïque. Un spectacle-événement d’un genre inédit, multifacette et festif, qui s'étalera de 14h à minuit ! Le dessinateur Sébastien Goetals, l'historien Nicolas Rousselier, une chorale, et les comédien.ne.s Charles Berling et Bérangère Warluzel seront en scène 10h durant… Jusqu’au grand banquet de soirée qu’ils partageront avec le public.

Un public qui pourra profiter des nombreuses et importantes expositions qui jalonnent ce printemps : Djamel Tatah au Musée Matisse, Herman de Vries à l' de l'Art Concret - centre d'art contemporain, Jean Marc Pharisien à l'Espace A Vendre, Charlotte Pringuey-Cessac à la Galerie Eva Vautier, deux collectifs italiens à la Villa Arson // École nationale supérieure d'art - Centre d'art contemporain, le sport (et l'alu) à l'honneur au Musée des Gueules Rouges, ou encore quatre expositions autour de la thématique de la Californie à l'occasion de l'événement Éclairage Public à Nice…

En cette période olympique sur fond de guerre – qui nous ramène à d'autres moments terrifiants : Berlin 1933 et Munich 1972 –, il est important de se souvenir. Et c'est ce qu'entreprend le Département du Var, dont une partie des événements auront pour fil rouge les célébrations du 80e Anniversaire du débarquement de Provence. La collectivité vient juste de présenter, à l'occasion 2e Soirée de la Culture, ses différentes actions culturelles pour cette année 2024, dans les domaines du patrimoine, de l'environnement, de l'art, de la musique ou encore de la littérature… Avec la mémoire et l'Histoire au cœur de sa programmation.

Retrouvez également dans ce numéro, et sur notre site www.la-strada.net , une sélection de concerts, pièces de théâtre et chorégraphiques, expositions, festivals et événements, qui rythmeront les prochaines semaines.

L’équipe de La Strada vous souhaite une très bonne lecture.

17/03/2024

❗️Les Visiteurs du Soir à Nice❗️

Festival d'art contemporain
Parcours libre et gratuit

Vendredi 12 avril, de 18h à 22h
Samedi 13 avril, de 14h à 20h
Soirée de clôture samedi au 109 à partir de 21h

Au programme de cette édition, nous vous proposons un parcours médiation et mobilités douces. L’association entre|deux invite la compagnie de danse Camin et Sami Loviat à arpenter poétiquement l’espace urbain d’un lieu d’art à un autre, avec une performance dansée.

Une soirée de clôture est organisée samedi avec une présentation de la r***e Phylactère, l'activation de la bounce station par Smarin à La Station et un DJ set du Cycle du Temps Élastique au 109.

Tous les événements du festival sont gratuits.

Les marches photographiques sont accessibles uniquement sur réservation. Les autres temps forts sont en accès libre
Un festival BOTOX(S), réseau d'art contemporain Alpes & Riviera

Plus d'informations : https://www.botoxs.fr/evenement/les-visiteurs-du-soir-a-nice-printemps-2024/


Le 109 Galerie Eva Vautier Le 22 La Trésorerie Espace A Vendre Hôtel Windsor La Gaya Scienza Galerie Depardieu Librairie Vigna Off sept

Villa Villaarson Narcissio ENTRE DEUX MAISON ABANDONNEE [VILLA CAMELINE]

13/03/2024
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27/02/2024

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La Strada n°363 de mars 2024 vient de sortir en version papier et en ligne sur www.la-strada.net
Les différences entre les capacités cognitives des femmes et des hommes proviennent-elles de la nature ou de la culture ? Ces différences auraient-elles de réelles influences sur la façon dont serait "géré" le monde si plus de femmes étaient au pouvoir ? Le fait est qu'aujourd'hui, pour nous, Le monde va trop mâle… Les guerres se multiplient, et si quelques voix s'élèvent mollement par principe, une grande partie des dirigeants – masculins – semble s'en accommoder sans grands problèmes. Des dirigeants d'ailleurs tout aussi passifs (ou presque) face aux dangers que fait planer le changement climatique. Quant à ceux qui pourraient réellement peser dans la balance, hors pouvoirs publics, ce sont les 1% les plus riches. Sauf qu'ici encore, selon l'OXFAM, ils sont dans leur grande majorité des hommes, blancs pour être précis. À l’échelle de la planète, les hommes détiennent en moyenne 50 % de richesses en plus que les femmes ! En France, la part des femmes dans les instances de direction des entreprises du CAC40 approche les 19%, alors qu’elles représentent plus de 32% des cadres et 48% des effectifs. Enfin, prenons le secteur de la Culture : il faut savoir que les femmes sont majoritaires en écoles d’art, pourtant elles ne sont que 20 à 30 % à faire partie des sélectionnées pour les prix nationaux et internationaux. Mais tout va bien ! C'est chiffres ne sont que quelques exemples des innombrables paradoxe sur les inégalités hommes-femmes… Voilà pourquoi, chaque année en mars, en vue de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, nous tenons particulièrement à mettre en avant les femmes, les créatrices qui, par leur courage et leur volonté, parfois par nécessité, parfois par choix, ont choisi de fièrement faire face aux obstacles d'un monde encore et toujours trop violent à leur encontre.
"Particulièrement", car l'engagement pour les droits des femmes, c’est toute l’année dans La Strada, pas seulement le 8 mars ! Il est toujours bon de rappeler à toutes et tous les batailles engagées… Alors pour enfoncer le clou, des portraits et interviews de quelques "passeuses de culture", des femmes inspirées et inspirantes comme les plasticiennes Simone Simon et Cassandra Felgueiras, les directrices du Cinémalerialto et du cinéma Variétés, Charlotte Echardour et Annabelle Berton, ainsi que des articles sur des œuvres et des événements dédiés aux femmes et à leurs combats, à l'image du Festival Femmes en Scènes - NICE, créé il y a une quinzaine d'années à Nice par Françoise Nahon, jalonnent les pages de ce numéro. Suivez simplement ce logo, symbole de la féminité…
La femme, qu'elle soit chorégraphe, danseuse, ou sujet du spectacle, sera également à l'honneur lors du FESTIVAL DE DANSE L'IMPRUDANSE #8 ● DU 23 MARS AU SA 13 AVR 2024 ● Draguignan, créé par la directrice de Théâtre de l'Esplanade, Maria-Claverie Ricard. Plus ambitieuse, plus dense, cette 8e édition s'étalera sur 3 semaines et sur différents lieux, avec de grands noms de la danse contemporaine, mais aussi – c'est une nouveauté ! – un OFF et une autre façon d'envisager la relation artiste-public… [page 13]
C'est également une femme, la comédienne et poétesse Sabine Venaruzzo, qui a créé cet événement que nous soutenons depuis son lancement : Les Journées Poët Poët. Espace de création imaginé, dans le cadre du Printemps des Poètes, le festival azuréen célèbre 18 ans d'activisme poétique, de Nice à Saorge, en passant par la Gaude. [Page 19]
Tout aussi poétique : le travail de Djamel Tatah. À Nice, le Musée Matisse propose un parcours renouvelé d’une partie de sa collection en invitant le peintre français et le commissaire d’exposition Éric de Chassey. Ensemble, ils ont sélectionné une centaine d’œuvres du maître des couleurs qui alterneront avec une trentaine de grands formats de Djamel Tatah, choisis dans sa production des 20 dernières années.
Retrouvez également dans ce numéro une sélection de concerts, pièces de théâtre et chorégraphiques, expositions, festivals et événements, qui rythmeront les prochaines semaines.
L’équipe de La Strada vous souhaite une très bonne lecture.

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