Geuthner

Geuthner Maison d'érudition spécialisée dans les études orientales, fondée en 1901.

La Librairie Orientaliste Paul Geuthner, fondée en 1901, publie des ouvrages de sciences humaines sur le Proche-Orient et le Moyen-Orient. Au nombre des disciplines représentées, on compte l'histoire (de l'art, politique, des religions), l'archéologie, la linguistique, la philosophie, ou encore la critique littéraire et la musicologie. Le catalogue, riche de plus de 1000 titres, comporte également

des éditions de textes orientaux et des manuels de langues anciennes du Proche-Orient (ougaritique, sumérien, akkadien, élamite...). Depuis 1998, la Société Nouvelle Librairie Orientaliste Paul Geuthner publie une vingtaine de titres par an. Les thématiques et disciplines abordées s'inscrivent dans la continuité de la ligne éditoriale historique mais la nouvelle équipe s'efforce de donner la parole à des hommes et des femmes d'horizons, d'espaces et de sensibilités variés afin de croiser les regards et, ainsi, d'enrichir la réflexion.

11/12/2024

✨ PRIX 2024 ✨

🏅 Lauréat du Prix Albert BERNARD (récompense un auteur ayant traité de l’Afrique et plus particulièrement de la Corne de l’Afrique)
📚 Le Yémen ancien : histoire inachevée des cités-Etats et royaumes : VIIIe-VIe siècles av. J.-C / Mounir ARBACH

📅 Remise des prix le vendredi 20 décembre à 15h à l'Académie des sciences d'outre-mer

📕 Nouveauté 📕: Pacte national et décision souveraine – Liban de 1920 à nos jours, de Wissam El-Lahham➡️ Commander l’ouvr...
06/12/2024

📕 Nouveauté 📕: Pacte national et décision souveraine – Liban de 1920 à nos jours, de Wissam El-Lahham

➡️ Commander l’ouvrage : https://geuthner.com/livre/pacte-national-et-d%C3%A9cision-souveraine/1305

Au Liban, la pactologie est l’arme par laquelle le pouvoir politique décide de suspendre la constitution au nom de la concorde confessionnelle. Sous prétexte d’équilibre national, l’émergence d’une « pactocratie » fait le jeu des seigneurs de la guerre qui se sont partagés, notamment après 2005, les dépouilles d’un État et pris en otage une société civile toujours menacée par la crainte d’une éventuelle «guerre civile ».

Cet ouvrage pluriellement référencé et par une approche interdisciplinaire associe la théorie du droit, l’histoire politique et le droit constitutionnel dont il questionne les pratiques. Il confronte le Pacte national à tous les concepts politico-juridiques capables d’élucider sa nature mais devenus inopérants dans le contexte libanais : démocratie consociative, coutume, conventions de la constitution, fédéralisme, contrat social, légitimité. Seule, du point de vue de l’auteur, la théorie décisionniste de Carl Schmitt semble apte à fournir une interprétation de l’équilibre entre politique et constitution du Liban actuel.

Wissam el-Lahham est Maître de conférences à l’Institut des Sciences politiques de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Il enseigne la théorie politique, les régimes politiques du Liban et du Monde Arabe ainsi que le droit constitutionnel libanais. Chercheur affilié au Legal Agenda, il y dirige le département des études constitutionnelles.

📕 Nouveauté 📕:  Le congrès du Caire de 1932 – La musique arabe à la recherche de son identité, de Bernard Moussali, avan...
02/12/2024

📕 Nouveauté 📕: Le congrès du Caire de 1932 – La musique arabe à la recherche de son identité, de Bernard Moussali, avant-propos et postface de Jean Lambert

➡️ Commander l’ouvrage : https://geuthner.com/livre/le-congr%C3%A8s-du-caire-de-1932/1304

Le Congrès de musique arabe, en 1932, qui avait rassemblé au Caire de nombreux musicologues d’Orient et d’Occident, ainsi que des musiciens du monde arabe, vit se confronter plusieurs visions de la future musique arabe moderne : d’une part, des conservateurs qui pensaient en termes de fidélité à la tradition de l’improvisation et du ṭarab (l’émotion musicale indissociable de la performance vivante), et d’autre part, des réformistes qui souhaitaient utiliser les outils de la musique occidentale, notamment pour s’adapter à la radio, au cinéma et à l’écoute de masse. À cette occasion, de nombreux enregistrements furent effectués sur disques 78 tours : musiques d’Égypte, classique, populaire et religieuse ; musiques arabes, principalement : Irak, Algérie, Tunisie et Maroc. Après leur publication par la Bibliothèque nationale de France en 2015, basée sur la documentation de l’historien franco-libanais Bernard Moussali, 1953-1996, ces enregistrements importants n’ont pourtant pas livré tous leurs secrets.

Bernard Moussali, qui préparait dans sa thèse de doctorat une analyse des débats du Congrès, avait mis cet événement crucial en perspective avec la période ottomane t**dive, la Renaissance arabe, Nahda, et les débats entre musiciens et musicologues du Proche-Orient, ainsi qu’avec le mécénat des khédives d’Égypte depuis le XIXe siècle. Il remettait aussi ces débats dans le contexte de l’émergence des premiers enregistrements commerciaux des musiques arabes de l’Orient et du Maghreb, ainsi que des évolutions en cours depuis le début du XXe siècle. Les débats entre tradition et modernité, qui soulèvent la grande question de l’identité culturelle arabe, sont toujours pleinement d’actualité. Après la disparition de B. Moussali, Jean Lambert a édité ce texte inachevé, en lui fournissant les nécessaires compléments apportés par la recherche depuis les vingt-cinq dernières années. Il en résulte une proposition d’interprétation des significations historiques et anthropologiques de ce Congrès : comment concilier le sentiment de parenté et d’unité de civilisation, spontanément perçu par les Arabes, avec la grande diversité de leurs traditions musicales ? Comment concevoir une future musique arabe de manière universelle, à la fois inventive et inclusive de ses riches sources et ressources culturelles ? Des questions que beaucoup se posent encore...

📕 Nouveauté 📕:  La Méditerranée au temps de Saint Louis. Collectif sous la direction de Gérard Dédéyan et Jacques Le Gof...
22/11/2024

📕 Nouveauté 📕: La Méditerranée au temps de Saint Louis. Collectif sous la direction de Gérard Dédéyan et Jacques Le Goff

➡️ Commander l’ouvrage : https://geuthner.com/livre/la-m%C3%A9diterran%C3%A9e-au-temps-de-saint-louis/1303

Aigues-Mortes est une cité magique, envoûtante, prenante à tel point qu’on est toujours à se demander quelles raisons mystérieuses ont pu déterminer les conseillers et les ingénieurs du roi Louis ix à choisir ce lieu aride et désert, entouré de marais malsains et dépourvu d’eau potable, pour y bâtir une ville qui, dans l’esprit de ses créateurs, devait devenir le centre commercial et maritime du royaume de la Méditerranée.

René Jeannot

Durant son année de captivité en Égypte, en 1250, Saint Louis a eu plusieurs entretiens avec les émirs qui le retenaient prisonnier. Dans ces conversations, il a eu des surprises. Lui qui était venu dans l’idée dominante en Chrétienté que les musulmans n’avaient pas de religion, mais étaient des païens ensorcelés par le sorcier Mahomet, il s’aperçut que les émirs étaient, quoique dans l’erreur, des hommes profondément religieux, parfois plus que les meilleurs chrétiens.

Jacques Le Goff

Ce moment historique de la fin du xiiie siècle, qui coïncide avec l’accession au trône de Jacques II en 1291, se traduit par une rénovation de la manière de percevoir le monde méditerranéen depuis Barcelone. L’argent arrive sans aucun obstacle à la ville, qui se montre à chaque fois plus réceptive aux valeurs mercantiles. D’autre part les partisans de la conquête militaire n’avaient bénéficié qu’épisodiquement d’un meilleur support auparavant. Le point commun à ces faits est la consolidation de l’État monarchique. Sous Jacques II, Barcelone s’oriente vers le modèle économique qui s’était formé en Sicile, sous le règne de Frédéric II, et qui était en fait bien antérieur.

Jose Enrique Ruiz-Domènec

Jihad et croisade ont pour particularité d’être deux violences sacrées, inspirées et justifiées par la foi, et ont façonné profondément les mentalités respectives de l’Islam et de l’Occident. Chrétienté et Islamité s’étaient affrontées dès le départ dans un duel sans merci. À la fin du XVIe siècle, la balance commença à pencher sérieusement en faveur de la Chrétienté.

Mohamed Talbi

Nous avons la chance d’avoir à ce propos le témoignage du roi lui-même, dans sa lettre d’août 1250, que corroborent les souvenirs du sire de Joinville sur les propos tenus au cours du conseil qui suivit l’arrivée des nouvelles d’Égypte (§437). « Nous étions venus au secours de la Terre sainte », écrivait le roi pour justifier sa décision de différer son retour en France jusqu’à ce qu’il eût remédié à l’état de la Syrie franque. Et Joinville lui fait dire : « Si je m’en vais, cette terre est perdue. J’ai donc considéré qu’à aucun prix je ne laisserai le royaume de Jérusalem se perdre, lui que je suis venu protéger et conquérir.

Jean Richard

Le moment est venu de conclure, en disant que la Méditerranée à l’époque de Saint Louis, ce n’est peut-être plus le nombril du monde. Ce qu’il me paraît intéressant de voir, c’est que, jusque-là, les différentes nations – enfin nations est un terme impropre, disons les différents ensembles civilisés – vivaient autour de la Méditerranée comme des grenouilles autour d’une mare, mais, à partir de l’époque de Saint Louis, le monde se dilate, il va depuis le Maroc jusqu’à Pékin, depuis Londres jusqu’à la mer Rouge et la P***e : il y a donc une sorte de déplacement de ce centre du monde qu’il me paraît important de souligner.

Michel Balard

📕 Nouveauté 📕:  La religion populaire des chrétiens de tradition syriaque (collectif)➡️ Commander l’ouvrage : https://ge...
14/11/2024

📕 Nouveauté 📕: La religion populaire des chrétiens de tradition syriaque (collectif)

➡️ Commander l’ouvrage : https://geuthner.com/livre/la-religion-populaire-des-chr%C3%A9tiens-de-tradition-syriaque/1302

Collection études syriaques - volume 19

Cette série est destinée à regrouper des études thématiques faisant le
point sur différents aspects de l’histoire ou de la culture syriaques,
celles des communautés chrétiennes dont la langue de culture est le
syriaque (maronites, syriaques catholiques et orthodoxes, assyro-
chaldéens, communautés du Proche-Orient et de l’Inde...).

Les sources syriaques qui nous sont parvenues émanent dans leur grande majorité des élites ecclésiastiques et savantes. Il était donc naturel que les études syriaques se focalisent d’abord sur les doctrines et les pratiques normatives promues par ces auteurs. Au sein de ce champ d’étude, une autre veine historiographique s’est concentrée sur la magie et les sciences occultes. L’adjectif « populaire », entendu dans ces deux acceptions de « répandu » et de « relatif au peuple », est appliqué ici à la notion de religion afin de proposer un autre angle de vision : à travers des textes mais aussi des fresques, des graffitis et des objets magiques, les auteurs mettent en lumière la religion d’un monde mal connu, celui des chrétiens ordinaires de tradition syriaque. Des acteurs tels que les femmes et les paysans, souvent illettrés et donc exclus de la culture ecclésiastique savante et, de ce fait, en grande partie négligés par les chercheurs contemporains, parviennent pourtant à prendre corps au fil des chapitres de ce volume. Les différents contributeurs démontrent qu’« illettré » ne signifiait pas « ignorant » et que « populaire » ne rimait pas nécessairement avec « subversif ». Un autre rapport à l’écrit, à la piété et aux pouvoirs surnaturels émerge plutôt de l’examen des sources, souvent inédites ou sous-exploitées. Enfin, des rituels parfois en marge de la liturgie des Églises institutionnelles sont étudiés ici comme certains rites funéraires, des pratiques magiques et différents aspects du culte des saints.

La multiplicité des approches et des sources convoquées offrira aux syriacisants mais aussi aux historiens et aux folkloristes spécialistes d’autres domaines une première exploration de la religion chrétienne telle qu’elle était vécue au Proche-Orient, de l’Antiquité t**dive à la période ottomane. La bibliographie chrono-thématique qui clôt le volume leur permettra de s’orienter dans ces champs encore nouveaux pour les études syriaques.

-Orient

📕 Nouveauté 📕: Catalogue des manuscrits du Sherif Harar Municipal Museum – Les corans. Sources africaines 5, d’Anne Rego...
16/10/2024

📕 Nouveauté 📕: Catalogue des manuscrits du Sherif Harar Municipal Museum – Les corans. Sources africaines 5, d’Anne Regourd et Sana Mirza. Préface de Bruno Delmas, Foreword by ʿAbdullahi ʿAli Sherif.

➡️ Commander l’ouvrage : https://geuthner.com/livre/catalogue-des-manuscrits-du-sherif-harar-municipal-museum/1301

Collection sources africaines

Une nouvelle histoire du continent africain est en train de s’écrire, à partir de l’étude des manuscrits rédigés sur place en arabe et dans les langues locales. Ces sources africaines de nos connaissances appellent la multiplication d’éditions critiques scientifiquement établies par des spécialistes : ainsi le lecteur peut-il disposer d’un matériau autochtone, souvent antérieur aux colonisations et à leur prisme parfois réducteur. Forte de son expertise sur l’Afrique, l’Académie des sciences d’outre-mer, membre de l’Union académique internationale, a rejoint le programme de recherches « Fontes Historiae Africanae » créé par cette dernière. Elle lance, en 2019, avec l’aide des éditions spécialisées Geuthner, la collection sources africaines où la présente étude vient prendre place.

Premier catalogue du Sherif Harar Municipal Museum, cette publication richement illustrée est d’une grande importance pour les études islamiques en général, d’histoire, d’histoire de l’art et de codicologie africaines en particulier. Ce musée est le plus grand conservatoire de manuscrits et d’objets à valeur culturelle provenant de l’un des plus anciens centres religieux islamiques d’Éthiopie.

Interdisciplinaire, la publication documente les manuscrits coraniques de la collection et propose des traductions de leurs marginalia, mises en waqf et autres textes à portée historique, à partir du xviie siècle. Les quelque 250 corans ici décrits témoignent de styles, de matériaux et de pratiques historiques non figées. Par un examen minutieux de ce matériel documentaire exceptionnel, l’analyse met en évidence des dimensions sociales au sein de la société hararie, des femmes commanditaires aux pratiques de mises en waqf et d’apprentissage. Anne Regourd & Sana Mirza examinent en outre les caractéristiques des corans en termes d’histoire de l’art et de codicologie, les plaçant dans le contexte plus vaste des traditions manuscrites islamiques. De ce fait, la publication délivre l’importance négligée de ce centre peu connu de production de manuscrits islamiques.

The interdisciplinary publication documents the Qur ʿanic manuscripts and provides translations of their inscriptions, endowments and other historical texts dating from the seventeenth century onwards. The roughly 250 Qurʿans present changing styles, materials, and historical practices. In examining the rare documentary material, the analysis highlights social dimensions within Harari society, from female patronage to endowment and learning practices. Additionally, Anne Regourd & Sana Mirza elucidate the art historical and codicological features of the Qurʿans and place them within the larger contexts of Islamic manuscripts traditions. Subsequently, the publication shares the overlooked importance of this little-known center of Islamic manuscript production.

The first catalogue of the Sherif Harar Municipal Museum, this richly decorated publication has great importance for the fields of Islamic studies, African and Islamic history and art history, and codicology. The museum is the largest repository of manuscripts and cultural artifacts from one of the oldest Islamic religious centers in Ethiopia.

📕 Nouveauté 📕: Le carnet de Rachel, volume 1, de Jonas Sibony et Yves Obadia➡️ Commander l’ouvrage : https://geuthner.co...
29/09/2024

📕 Nouveauté 📕: Le carnet de Rachel, volume 1, de Jonas Sibony et Yves Obadia

➡️ Commander l’ouvrage : https://geuthner.com/livre/le-carnet-de-rachel/1300

Dormant au fond d’un tiroir pendant des décennies, un carnet de plusieurs centaines de proverbes minutieusement relevés à la main en judéo-fassi par Rachel Obadia (1917-1988) aboutit finalement entre les mains de son neveu, Yves Obadia. Passionné par ce dialecte, celui-ci s’empresse alors de partager sa précieuse découverte avec Jonas Sibony, spécialiste en la matière.
Ce jour-là marque le début d’une belle amitié et d’une intense collaboration visant d’abord à mettre en lumière ce véritable trésor culturel et en y joignant, par la suite, le fascinant récit du parcours de son auteure dans Le Carnet de Rachel, Volume 1.

« La sagesse, l’humour, la tendresse et la profondeur de ces proverbes que Rachel aimait tant sont les qualités mêmes qui lui étaient propres ». Yves Obadia.

Avant de me plonger dans ce carnet, je n’avais pas anticipé le fait que « … j’allais avoir l’impression de rencontrer Rachel, de lui parler, de partager quelque chose avec elle. Je l’imaginais parfois se remémorant une phrase drôle, une malédiction, une bénédiction, un cri de détresse ou encore une scène dans laquelle elle aurait entendu tel ou tel proverbe… » Jonas Sibony.

Jonas Sibony est enseignant-chercheur, Maître de Conférences en langue hébraïque à La Sorbonne. Ses travaux concernent la linguistique sémitique et la dialectologie arabe. Il est spécialiste des parlers arabes des Juifs du Maroc.

Jusqu’à la fin de son adolescence à Casablanca, Yves Obadia se délecte d’écouter ses parents et leur entourage converser en judéo-fassi. Diplômé du Berklee College of Music, il est guitariste, arrangeur et enseigne la musique dans le New Jersey.

-fassi

📕 Nouveauté 📕: Histoire de la langue turque en Tunisie, de 1574 aux derniers vestiges post-ottomans, par Mohamed-Fadhel ...
25/09/2024

📕 Nouveauté 📕: Histoire de la langue turque en Tunisie, de 1574 aux derniers vestiges post-ottomans, par Mohamed-Fadhel Bechraoui

➡️ Commander l’ouvrage : https://geuthner.com/livre/histoire-de-la-langue-turque-en-tunisie/1299

La situation de la langue turque en Tunisie a été dans son ensemble fonction de l’interaction entre trois grands acteurs politiques : la Sublime Porte, la France et les autorités locales. La Sublime Porte, loin de souscrire à une politique de turquisation, s’est contentée en tant que puissance suzeraine d’imposer l’usage de la langue turque dans la rédaction des traités que la régence devait conclure avec les puissances européennes. Après la conquête d’Alger, la France parvient à modifier le protocole diplomatique et interdit au Bey de rédiger désormais sa propre copie en turc. Implantée en Tunisie un demi-siècle plus t**d, elle parvient également à bannir les cours de turc de l’enseignement sadikien. Quant aux autorités locales, elles n’avaient, jusqu’à la deuxième décennie du dix-huitième siècle, porté d’intérêt à cette langue que dans la mesure où c’était celle des expatriés turcs venus pour la plupart servir dans la milice des janissaires. Les usages postérieurs s’inscrivent uniquement dans le souci de consolider les rapports avec la Sublime Porte engagée alors autant que Tunis dans des réformes institutionnelles de grande envergure.

Mohamed-Fadhel Bechraoui est spécialiste d’histoire et d’épistémologie des sciences du langage. Ses travaux portent sur l’analyse métathéorique des modèles syntaxiques, sur les grammaires françaises écrites à l’usage des Arabes, des Turcs et des Persans, ainsi que sur le contact des langues en Tunisie. II envisage de publier sous peu une traduction annotée de la grammaire de Port-Royal.

16/06/2024

🎧 Emission 🎧 : L’écho des auteurs – Roland Laffitte

➡️ Ecouter l’émission : https://youtu.be/mWCBHGsjwHk

Roland Laffitte est chercheur indépendant et essayiste. Il est président de la SELEFA (Société d’études lexicographiques et étymologiques françaises et arabes) créée en 2002, où il conduit des travaux sur les mots empruntés aux langues arabe est orientales, de Babylone à nos jours. Il a commencé sa collaboration avec les éditions Geuthner par l’ouvrage « Héritages arabes - des noms arabes pour les étoiles » en 2001, paru à nouveau en 2012 sous le titre « Le ciel des arabes » dans une édition r***e et augmentée. L’ouvrage « L’Orient d’Ismaÿl Urbain » en deux tomes a été écrit à quatre mains avec sa femme, Naïma Lefkir-Laffitte, qui est journaliste et photographe, auteure et réalisatrice de films documentaires. Plus récemment, il a publié « De l’arabe dans le français décoincé » en 2021.

26/05/2024

🎧 Emission 🎧 : L’écho des auteurs – Micheline Galley

➡️ Ecouter l’émission : https://youtu.be/cmMzL_QUXiQ

Micheline Galley est directeur de recherche au C.N.R.S. Professeur au Maroc (1957-1960), elle entre en contact avec la tradition vivante des conteurs. Elle acquiert une formation en ethnologie et dialectologie arabe à Paris (1960-1962). Elle enseigne à la Faculté d’Alger (1962-1966) ; déjà, elle recueille, de la bouche d’une conteuse, un important corpus. Elle entre au C.N.R.S. fin 1966, comme collaboratrice de Germaine Tillion et passe un doctorat en ethnologie en 1968. Ses travaux portent sur les littératures de tradition orale, au Maghreb et plus largement dans l’aire méditerranéenne. Elle étudie à travers le conte, la poésie chantée, les récits de vie, la situation de la femme dans une société traditionnelle. Elle a publié des recueils de textes et de nombreuses études sur la Geste hilalienne.

📕 Nouveauté 📕: Écrits berbères en fragments, de Mohand Saïd Lechani. Édition bilingue français-kabyle➡️ Commander l’ouvr...
09/04/2024

📕 Nouveauté 📕: Écrits berbères en fragments, de Mohand Saïd Lechani. Édition bilingue français-kabyle

➡️ Commander l’ouvrage : https://geuthner.com/livre/%C3%89crits-berb%C3%A8res-en-fragments/1297

Formé aux études berbères par des spécialistes de la dialectologie de renom tels Saïd Boulifa, Émile Laoust et André Basset, compagnon de recherches de l’orientaliste André Picard puis aîné inspirant de Mouloud Mammeri, Mohand Saïd Lechani (1893-1985) est une figure de la première élite kabyle militante. Il a contribué dès le début du XXe siècle à l’éveil culturel et identitaire berbères. Il fut, à ce titre, un des maillons garants de la continuation de la fragile chaîne de la berbérologie algérienne en contexte colonial. C’est assez dire l’importance de ces textes, ici rassemblés, qui constituent une nouvelle voie d’entrée dans son œuvre plurielle, située à la confluence du monde éducatif, culturel et politique.

Outre les perspectives offertes par les matériaux réunis dans ce volume, ces écrits en fragments – dont certains passages ont valeur de testament culturel – brossent le portrait intellectuel d’un défenseur du patrimoine immatériel de Kabylie, longtemps confiné aux marges, dont les inquiétudes sur son avenir restent prégnantes en dépit de sa récente consécration constitutionnelle.

Méziane Lechani est médecin spécialiste et éditeur à Paris. Kamal Naït-Zerrad est professeur de linguistique des universités et directeur de l’unité Lacnad (Langues et cultures du Nord de l’Afrique et diasporas). Il est l’auteur de nombreuses publications scientifiques sur la langue berbère.

📕 Nouveauté 📕: Orientalism Writes Back. Quand la littérature francophone du Maghreb met en fiction la pensée postcolonia...
27/03/2024

📕 Nouveauté 📕: Orientalism Writes Back. Quand la littérature francophone du Maghreb met en fiction la pensée postcoloniale, de Ridha Boulaâbi

➡️ Commander l’ouvrage : https://geuthner.com/livre/orientalism-writes-back/1296

Si cet ouvrage tire son titre principal du célèbre The Empire Writes Back, publié par Bill Ashcroft, Gareth Griffiths et Helen Tiffin en 1989, Ridha Boulaâbi enrichit ici considérablement cette perspective des postcolonial studies par la révélation de la mise en fiction des orientalismes savants ou littéraires anciens par les autrices et les auteurs du XXIe siècle.

L’orientalisme de retour au sein de la création littéraire maghrébine, bien après sa déconstruction saïdienne, signifie ici qu’il y a un enjeu pour ces écrivains à en venir à un « orientalisme au pluriel », à des « expériences et des parcours inédits, des figures peu connues », autant de traces d’une mémoire collective à partager et à discuter – d’où le titre principal – en les insérant dans les fictions afin de requalifier des hybridités culturelles, des minorités « invisibilisées » au sein de rapports croisés de domination (race, classe, genre).

Grand connaisseur de l’histoire de l’orientalisme et des principales figures intellectuelles des XIXe et XXe siècles l’ayant incarné en Orient comme en Occident, Ridha Boulâabi explique parfaitement pourquoi et comment, dans ses composantes savantes, politiques, littéraires, l’orientalisme revisité est au cœur de la stratégie d’écriture et de discours des écrivains maghrébins les plus contemporains. Les intertextes orientalistes des XIXe et XXe siècles, notamment arabisants, servent à dénoncer des hiérarchies encore imposées et à tenter, pour certaines et certains, de puiser dans les traditions écrites et orales pour une réconciliation postcoloniale des langues et des cultures. C’est incontestablement un apport majeur de ce livre.

Daniel Lançon

Enseignant-chercheur en littératures française et francophone à l’Université Grenoble Alpes, Ridha Boulaâbi est notamment l’auteur de L’Orient des langues au XXe siècle : Aragon, Ollier, Barthes, Macé (Éditions Geuthner, 2011) et de Nedjma de Kateb Yacine (Champion, coll. « Entre les lignes/littératures Sud », 2015). Il a par ailleurs dirigé aux Éditions Geuthner les collectifs : Les Orientaux face aux orientalismes (2013) et Voix d’Orient – Mélanges offerts à Daniel Lançon (2019).

🎧 Emission 🎧 : L’écho des auteurs – Manar Hammad➡️ Ecouter l’émission : https://www.youtube.com/watch?v=vR7a5VqaIsYNé à ...
23/02/2024

🎧 Emission 🎧 : L’écho des auteurs – Manar Hammad

➡️ Ecouter l’émission : https://www.youtube.com/watch?v=vR7a5VqaIsY

Né à Beyrouth en 1944, Manar Hammad suivit des études de mathématiques, d’architecture et de sémiotique avant de s’engager dans la recherche et l’enseignement puis dans l’archéologie. Il a travaillé quatorze ans sur Palmyre, où il a dirigé une mission archéologique (2009-2010). Architecte DPLG et Docteur en sémiotique, il aborde l’architecture et la ville pour y chercher un sens qui s’articule sur la forme géométrique et sur les valeurs sous-tendant l’action des hommes. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de sémiotique de l’espace, où les questions de méthode sont explicitées en relation avec des cas concrets choisis en raison des caractères structurels qui les articulent.

Né à Beyrouth en 1944, Manar Hammad suivit des études de mathématiques, d’architecture et de sémiotique avant de s’engager dans la recherche et l’enseignemen...

📕 Nouveauté 📕: Figures musicales au féminin, de Zeina Saleh Kayali➡️ Commander l’ouvrage : https://geuthner.com/livre/fi...
12/02/2024

📕 Nouveauté 📕: Figures musicales au féminin, de Zeina Saleh Kayali

➡️ Commander l’ouvrage : https://geuthner.com/livre/figures-musicales-au-f%C3%A9minin/1295

Enfin un ouvrage consacré aux femmes dans la musique au Liban ! Qu’elles soient compositrices, interprètes ou militantes musicales, comme Myrna Boustani à qui le dernier chapitre est consacré, les femmes jouent un rôle essentiel dans la vie musicale libanaise et portent haut les couleurs de leur pays aux quatre coins du monde, bien qu’elles soient encore sous-représentées dans les programmations. Il était tout de même temps de leur consacrer un opus au sein de la collection Figures musicales du Liban. Un volume pour toutes les femmes ? Oui, mais ce n’est qu’un début. Bientôt d’autres ouvrages suivront et raconteront les parcours de ces battantes, qui ont souvent dû lutter contre une société archaïque et patriarcale afin de pouvoir s’affirmer.

Figures musicales du Liban est une collection dont le but est de faire connaître le patrimoine musical libanais des 20e et 21e siècles. Toute personne ayant contribué par son travail ou sa passion à apporter une pierre à l’édifice encore fragile des musiques savantes libanaises peut y trouver sa place. Aux couleurs de l’âme libanaise, tantôt d’Orient ou d’Occident, pont entre les cultures, le patrimoine musical libanais trouve ici un écrin qui lui donne, auprès des Libanais ainsi que des mélomanes en général, la visibilité qu’il mérite.

Zeina Saleh Kayali s’attache depuis près de vingt ans à valoriser la musique savante libanaise, les compositeurs ainsi que les interprètes du pays du cèdre. Elle est la fondatrice et la directrice de la collection Figures musicales du Liban, la cofondatrice du Centre du Patrimoine musical libanais, ainsi que du festival Les Musicales du Liban et de la résidence musicale Beit Tabaris consacrée à la jeunesse musicienne libanaise. Elle est également conférencière et chroniqueuse musicale pour l’Orient-le Jour et l’Agenda culturel.

📕 Nouveauté 📕: Du terroir à l’Institut Universitaire de France, un arabisant dans son monde, de Georges Bohas➡️ Commande...
02/02/2024

📕 Nouveauté 📕: Du terroir à l’Institut Universitaire de France, un arabisant dans son monde, de Georges Bohas

➡️ Commander l’ouvrage : https://geuthner.com/livre/du-terroir-%C3%A0-l%E2%80%99institut-universitaire-de-france-un-arabisant-dans-son-monde/1294

Dans « Itinéraire d’un arabisant » Georges Bohas avait retracé de manière distanciée l’essentiel de son parcours scientifique, isolément du monde dans lequel il s’inscrivait. Puis, à l’instar de Renan, il a commencé à rédiger ses « souvenirs d’enfance et de jeunesse ». Origines familiales, naissance dans une famille de petits paysans de la Bresse, études secondaires à Trévoux puis à Issoudun, ensuite à l’université de Strasbourg, découverte du monde arabe à l’occasion de son service militaire (comme coopérant au Liban), toutes ces étapes étaient là mais hors du contexte social et intellectuel du monde universitaire des arabisants. Il s’agit, dans le présent ouvrage, de restituer cet environnement en inscrivant la subjectivité constructive de l’auteur et d’esquisser les contours ainsi que l’évolution du monde des arabisants français de 1973, date de son agrégation d’arabe, jusqu’à l’arrêté du 3 août 2007, date de sa nomination à l’Institut universitaire de France.

« Bond en avant » « ascenseur social » ou corde à nœuds ? Le lecteur en décidera.

Georges Bohas, a été directeur de l’Institut français d’études arabes de Damas, (IFÉAD), il est membre senior honoraire de l’Institut universitaire de France (IUF), membre correspondant de l’Académie de langue arabe de Damas et actuellement professeur émérite à l’ENS de Lyon et chercheur dans l’UMR 5191 ICAR du CNRS.

📕 Nouveauté 📕: Le Yémen ancien – Histoire inachevée des cités-États et royaumes VIIIe-VIe siècles av. J.-C., de Mounir A...
22/01/2024

📕 Nouveauté 📕: Le Yémen ancien – Histoire inachevée des cités-États et royaumes VIIIe-VIe siècles av. J.-C., de Mounir Arbach

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Berceau d’une civilisation florissante, le Yémen s’est doté dès le début du Ier millénaire av. J.-C. d’un système politique, religieux et social spécifique. Durant cette période de formation et de constitution des cités-États et royaumes sudarabiques, l’Arabie du Sud était marquée par la présence de multiples entités politiques composées de villes/tribus, dont les plus documentées sont de la région de Jawf – Nashshān, Kamna, Haram, Inbbaʾ, Qarnā. Elles partageaient, outre une langue commune, le minaic, une iconographie religieuse d’inspiration mésopotamienne unique en Arabie. Chacune d’elle avait son institution monarchique, son propre panthéon et son organisation sociale.

Les conquêtes militaires menées par le royaume de Sabaʾ au début du VIIe siècle av. J.-C. ont provoqué la disparition progressive des cités-États en Arabie du Sud par leur intégration dans des royaumes plus importants. Celles de la région Jawf ont été annexées par les royaumes de Sabaʾ et Maʿīn ; celles méridionales des hauts plateaux sont désormais dans l’orbite de Qatabān et du Ḥaḍramawt, au VIe siècle av. J.-C.

De cette période de formation des cités-États et royaumes d’Arabie du Sud est née l’idée de cet ouvrage, véritable état des lieux des recherches sur l’histoire du Yémen antique entre le VIIIe et le VIe siècles av. J.-C. Il propose une reconstitution historique basée sur une chronologie relative des événements et des règnes, à la lumière des dernières découvertes et sur de solides données principalement épigraphiques et archéologiques.

Mounir Arbach, directeur de recherche au CNRS, est épigraphiste et historien de l’Arabie du Sud avant l’Islam. Actuellement en poste au Centre français de recherche de la péninsule Arabique au Koweït, en mission à Mascate, Sultanat d’Oman, où il dirige depuis 2021 la Mission franco-omanaise de prospection épigraphique. Depuis une trentaine d’années, il a effectué de longs séjours et de très nombreuses missions de terrain au Yémen, en Arabie saoudite et actuellement en Oman. Auteur/coauteur et coéditeur d’une quinzaine d’ouvrages scientifiques, il a également publié plus d’une centaine d’articles parus dans des r***es scientifiques internationales et de vulgarisation.

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