26/08/2024
📕Si le nom de Gustave Fayet demeure un gage de qualité pour les connaisseurs, il est à ce jour méconnu du grand public. Cependant, entre 1905 et 1925, artistes, critiques et collectionneurs venaient admirer au 51, rue de Bellechasse, à Paris, et au château d’Igny, dans la vallée de la Bièvre, les Gauguin, Van Gogh, Redon, Cézanne, Bonnard et autres Matisse de l’une des plus importantes collections d’art moderne de l’époque.
Artiste prolifique, Fayet use avec une égale virtuosité des différents médiums qui l’inspirent, l’huile, le pastel, le dessin, l’aquarelle, le buvard, stimulé par Redon, son « maître vénéré ». Il n’en conserve pas moins une inspiration originale et personnelle : « J’ai fait un art selon moi seul. […] Je l’ai fait avec les yeux ouverts sur les merveilles du monde visible et, quoi qu’on ait pu dire, avec le souci constant d’obéir aux lois du naturel de la vie. » Cette vision, si proche de celle de François d’Assise, conduira l’œuvre de Fayet, vers un univers floral et aquatique, approchant l’abstraction, qui trouva son épanouissement dans ses tapis révélés en mars 1926 dans la rétrospective de son œuvre peint et décoratif qui lui sera consacrée au Pavillon de Marsan. Louis Vauxcelles lui rendra alors le plus bel hommage : « Sauf Redon en ses pastels, je ne vois guère que Fayet en ses tapis, qui ait inventé d’aussi beaux paysages cérébraux ».
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