13/01/2025
Le français dans le monde n°456 - Janvier-février 2025 : Optimiser l’apprentissage des langues
« Dans un monde où les méthodes d'enseignement évoluent à la lumière des découvertes scientifiques, les neurosciences apportent des éclairages précieux pour optimiser l’apprentissage des langues.» C’est ce constat posé dans son billet par Cynthia Eid, présidente de la FIPF, qui oriente le contenu de ce numéro 456.
À commencer par son dossier : Neurosciences et apprentissage des langues, un titre que nous avons préféré aux intitulés en vogue, neuropédagogie ou neuro éducation, parce que nous avertit Daniel Gaonac’h, dans l’entretien qui ouvre ce dossier: «Ces concepts sont à manier avec beaucoup de prudence » et il nous prévient que « Ce n’est pas en regardant le cerveau fonctionner que l’on sait comme par enchantement comment on apprend…mais ça peut aider ! » .
Ici, il faut suivre Heather Hilton qui, dans la partie Analyse, s’attache à rapprocher neurosciences et cognition langagière à travers notre capacité à observer l’activité et à réintégrer le cerveau à nos réflexions sur l’apprentissage et l’enseignement des langues. C’est l’objet de l’enquête de Sarah Nuyten, qui pose la question : les outils numériques peuvent-ils s’adapter aux capacités et au fonctionnement du cerveau des apprenants ? Avec des témoignages d’expérience développés à Strasbourg, Moscou, Genève ou en Lituanie.
Le reportage d’Alice Tillier cherche des réponses au Canada et à Vichy à la question : Pourquoi et comment se former à la neuropédagogie quand on est enseignant de français langue étrangère ? Comment passer de la théorie à la pratique ?
Les Astuces de classe pilotées par Adrien Payet, nous offrent un éventail de solutions venues des classes de Roumanie, du Cameroun, d’Espagne, mais aussi de France, du Mexique, de Singapour ou de Tunisie et d’Irlande…
Et pour aller plus loin, Delphine Guedat-Bittighoffer, nous invite à regarder à travers son livre, du côté de la neurobiologie des émotions. Et elle pose dans son entretien cette nécessité : « Il faut être émotionnellement engagé dans l’apprentissage. »