En 1981, la fin du monopole de l’Etat sur l’audiovisuel, en libérant les ondes, a donné naissance à une floraison de radios libres, dont environ six cents continuent d’émettre aujourd’hui. Le 5 septembre 1992, Fréquence Paris Plurielle (FPP) s’est lancée dans l’aventure, d’abord à la Plaine-Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris, puis en 2000 dans le quartier de Stalingrad, à Paris pour enfin
s’installer fin 2009 dans le XIX° au 1, rue de la solidarité près des Buttes-Chaumont...
Fréquence Paris Plurielle a été fondée pour donner la parole à ceux qui ne l’ont pas : elle est une radio de lutte, engagée dans les mouvements sociaux, politiques et culturels. Indépendante des partis politiques et religieux et refusant toute publicité, elle n’est pas soumise aux impératifs marchands et aux taux d’écoute. Fréquence Paris Plurielle est membre de la Fradif (Fédération des radios associatives d’Ile-de-France). FPP compte une centaine d’émissions assurées par 250 animatrices, animateurs et technicien-ne-s bénévoles, militants, membres d’associations : émissions politiques, sociales et de solidarité internationale (santé, sans-papiers, logement, chômage, écologie, féminisme, tiers-monde, handicap, prisons), émissions de 14 communautés immigrées en bilingue (Maghreb, Afrique, Turquie, Caraïbe, Madagascar, Comores, Amérique latine, Iran, Kanaks, Kurdes, Soninkés), émissions culturelles (cinéma, théâtre, littérature, histoire, danse, philosophie) et émissions musicales (rap, rock, jazz, électro, reggae, opéra, house, groove, musiques du monde, funk, soul, jazz, rumba, musique antillaise, brésilienne, latino, africaine). Radio libre, FPP s’attache à une critique en acte des médias : la grille de l’antenne privilégie les formats longs, où l’on prend le temps de dialoguer et de développer des idées ou des créations musicales et sonores. Les émissions sont produites et réalisées par des non-professionnel-le-s : la rue a la parole, avec les accents multiples, les tons, les savoirs, les analyses et les inventions dont elle est riche.