13/12/2024
Voilà 😎
RICHARD FLASH ET L'URGENCE D'UNE RÉGULATION DE TIKTOK AU BÉNIN
Richard Flash, acteur et promoteur culturel de renom, a récemment proposé la restriction de l'accès à TikTok après 22 heures au Bénin. Cette suggestion, loin d’être anodine, mérite une attention particulière tant elle touche à une problématique majeure : les effets insidieux des réseaux sociaux sur la société contemporaine. TikTok, par la nature immersive et addictive de ses contenus, capte un temps considérable qui pourrait être alloué à des activités plus édifiantes. Les jeunes, premières victimes de ce phénomène, se retrouvent souvent absorbés dans des défis futiles et des distractions incessantes, au détriment de leurs études et de leur avenir. À terme, cette déviation menace de compromettre le développement humain et économique de la nation béninoise.
Les effets délétères de cette dépendance ne se limitent pas aux jeunes. Dans le cadre conjugal, TikTok est souvent une source de discorde, éloignant les époux dans un monde virtuel au détriment des échanges essentiels à la solidité des ménages. En milieu professionnel, l’impact est tout aussi préoccupant : la baisse de productivité induite par un usage excessif de cette plateforme représente une perte substantielle pour les entreprises. Si l’on élargit cette réflexion au niveau macroéconomique, les implications sont alarmantes : l’économie nationale, déjà confrontée à des défis structurels, ne saurait se permettre une telle érosion de sa force productive.
En lançant ce débat, cet artiste et producteur musical pose un acte de responsabilité sociale et culturelle. Bien que restrictive en apparence, sa proposition de limiter l’accès à TikTok au-delà de 22 heures constitue un appel à une prise de conscience collective sur les méfaits d’un usage incontrôlé des réseaux sociaux. Toutefois, pour que cette mesure atteigne son objectif, elle devra être accompagnée d’une sensibilisation massive et d’une éducation numérique, visant à inculquer un usage raisonné et constructif des plateformes virtuelles. Par cet effort combiné, le Bénin pourrait non seulement réduire les excès, mais également redéfinir la place du numérique dans la vie sociale, économique et culturelle. Et je crois que cela est possible.
Dr. Hubert DJOGUÉ
13 décembre 2024.