21/01/2022
En janvier, l'heure est à la préparation des déplacements de l'année : quels festivals, quels salons ? Ce sont des moments d'une importance capitale, notamment pour les petites maisons d'édition, qui y trouvent l'occasion d'échanger avec vous, nos lecteurs.
Cette année, après deux ans de reports et d'annulations, et un immense manque à gagner pour notre modèle économique d'édition auto-diffusée, le plus grand salon du livre, à Paris, fait sa mue, et se transforme en salon élitiste en excluant, à tous les niveaux possibles, les éditeurs de moyenne et petite taille. Des tarifs prohibitifs, l'interdiction d'accès aux éditeurs non-diffusés, des emplacements indignes accordés du bout des doigts aux Régions qui ont toujours soutenu la participation de leurs éditeurs (dont la nôtre, sur le stand de la Région Pays de la Loire).
Comment peut-on, sans aucun scrupule, sans aucune considération pour l'incroyable diversité du monde du livre, organiser un salon pareil, après deux ans tragiques pour nombre d'éditeurs ?
Pour les éditions du Lumignon, l'ancien Salon du Livre de Paris était tout simplement le salon le plus important de l'année. Accueilli sur le stand régional, c'était le moment de mettre en avant de toutes fraîches parutions printanières (Charmantes Méchantes, La Maison Okola), d'inviter des auteurs un peu moins "du grand ouest" que d'habitude (Maïté Schmitt !) et même d'y organiser des événements (l'interview de Clémentine Ferry et Sanoe par Le Terrier de Guimause). On ne va pas se le cacher, c'était aussi le moment d'échanger avec les copains éditeurs, sur notre joyeux stand collectif !
Nous, et bien d'autres, sommes désormais exclus de ce salon, de fait.
Nous continuerons à lire avec attention les atterrantes justifications du Syndicat National de l'Edition quant à l'organisation de cette nouvelle mouture.
Et nous vous donnons rendez-vous (croisons les doigts !) à Rue des Livres en mars, à Trolls et Légendes en avril, aux Imaginales en mai, où la bibliodiversité veut dire quelque chose !
On savait qu’autour du Festival du livre de Paris, il y avait de l’eau dans le gaz entre les organisateurs et les éditeurs indépendants. Empêchés, pour des raisons tarifaires, de prendre part à l’événement, ces derniers déplora...