Jeudi à la Sorbonne, hier à La libreria, Loriano Macchiavelli, 90 ans, magnifique, a tenu à clore les rencontres en lisant Samih al-Qâsim, poète palestinien mort en 2014, ô combien pourtant d'actualité
Je perdrai peut-être – si tu le désires – ma subsistance
Je vendrai peut-être mes habits et mon matelas
Je travaillerai peut-être à la carrière comme porte faix, balayeur des rues
Je chercherai peut-être dans le crottin des grains
Je resterai peut-être nu et affamé
Mais je ne marchanderai pas
O ennemi du soleil
Et jusqu'à la dernière pulsation de mes veines
Je résisterai.
Je résisterai
Tu me dépouilleras peut-être du dernier pouce de ma terre
Tu jetteras peut-être ma jeunesse en prison
Tu pilleras peut-être l'héritage de mes ancêtres
Tu brûleras peut-être mes poèmes et mes livres
Tu jetteras peut-être mon corps aux chiens
Tu dresseras peut-être sur notre village l'épouvantail de la terreur
Mais je ne marchanderai pas
O ennemi du soleil
Et jusqu'à la dernière pulsation de mes veines
Je résisterai.
Tu éteindras peut-être toute lumière dans ma vie
Tu me priveras peut-être de la tendresse de ma mère
Tu falsifieras peut-être mon histoire
Tu mettras peut-être des masques pour tromper mes amis
Tu élèveras peut-être autour de moi des murs et des murs
Tu me crucifieras peut-être un jour devant des spectacles indignes
O ennemi du soleil
Je jure que je ne marchanderai pas
Et jusqu'à la dernière pulsation de mes veines
Je résisterai.
Cette semaine, vous aurez deux occasions exceptionnelles de rencontrer LORIANO MACCHIAVELLI, l’un des grands maîtres du polar italien.
À l’occasion de la parution des Jours de la peur, premier opus de notre nouvelle collection Train de nuit,
Loriano Macchiavelli sera à Paris pour fêter les 50 ans de la naissance de son personnage, le sergent Sarti Antonio,
l’occasion d’évoquer sa carrière, le roman noir, l’Italie et Bologne…
Ne manquez pas ces deux rendez-vous exceptionnels :
Jeudi 16 mai, master class à La Sorbonne (salle des Actes, 17 de La Sorbonne) de 15h à 17h
(réservation obligatoire à [email protected])
Vendredi 17 mai à 19h, dialogue entre Loriano Macchiavelli et Laurent Lombard, son traducteur
à la Libreria, 89 rue du Faubourg Poissonnière, Paris 9e.
Venez nombreux !
Ces rencontres sont co-organisées avec le Centre culturel italien
Il y a quelques années, pour une exposition, nous avions demandé à Annie Saumont de lire le début des textes qu'elle avait publié chez nous. Souvenirs souvenirs
Retrouvez son oeuvre à la librairie du parc Actes sud mercredi 27 mars, pour une soirée consacrée à ses nouvelles…
Suzanne de D.Belloc réapparaît au Chemin de fer dans la collection Micheline le 12 janvier, avec une postface de Patrick Autréaux et un article de Marguerite Duras paru dans Libération à la sortie du livre en1988.
#litterature #suzanne #dbelloc #le_chemin_de_fer #Margueriteduras #liberation @renaudbuenerd #bookdesign #annees80 #eighties #bldd
Suzanne de D.Belloc réapparaît au Chemin de fer dans la collection Micheline le 12 janvier,
Ceci est censément un sapin, objectivement c'est Noël.
Joies et bombances à toustes
Numéro 0 du scénario de la route des flandres de Claude Simon, un drôle de projet comme on les aime au Chemin de fer. Atypique et affûté, exigent mais passionnant à lire, avec un appareil critique, une postface de Mireille Calle-Gruber, la correspondance de Claude Simon avec la réalisatrice Michelle Porte, un cahier iconographique situant le texte dans l'œuvre et son contexte. Bref un objet éditorial ciselé à la mesure de l'œuvre qu'il contient, magnifiquement habillé par Pauline Nuñez
Rencontre autour Francesca Woodman avec Virginie Gautier.
Venez nombreux, chaudement vêtus, les yeux ouverts !
Vendredi 24 mars à 18h30, Le Larvoratoire consacre une soirée à Francesca Woodman, à travers la voix et la plume de Virginie Gautier.
Au programme : Lecture / projection - Echanges - Ti’ punch - Signature du livre « Les yeux fermés, les yeux ouverts » de Virginie Gautier - et autres livres à découvrir sur la photographe Francesca Woodman. Cette rencontre s’inscrit dans notre édito 2023 dédiée aux femmes photographes.� Elle est organisée en partenariat avec la Librairie Les Métamorphoses.
Dans "Les yeux fermés, les yeux ouverts", Virginie Gautier chemine avec les images de Francesca Woodman. Elle fantasme une errance, des rencontres, et des lieux dans lesquels la jeune photographe aurait pu s'arrêter. Le personnage de ce récit est ambigu : s'agit-il de Francesca, s'agit-il de Virginie ? Le regard de l'une, la voix de l'autre se confondent. Restent des maisons traversées et des expériences de disparition, des choses entrevues dans la lumière.
Virginie Gautier développe une pratique artistique autour des questions d'espace, de perception et de déplacement qu'elle poursuit par le dessin et l'écriture. En 2014, elle publie "Les yeux fermés, les yeux ouverts" aux Editions du Chemin de fer.
@virginiegautierl
#femmesphotographes
#francescawoodman
C'est beau, et c'est doux et ça commence comme ça.
Crétin des Alpes! de Dominique Fabre, paraît en avril
Jamais les nouveautés du printemps ne chasseront les nouveautés de l'hiver
Nuit de la lecture sous le signe du ciel d'hiver et de la sensualité de l'astronomie.
Merci la Carline à Forcalquier, bravo Raphaël France-kulllman pour la lecture et au centre astronomie Saint Michel l'observatoire pour la science, c'était un peu froid mais tellement chaleureux !
Le prix Mémorable du réseau des librairies Initiales est attribué à Renata n’importe quoi de Catherine Guérard.
Nous remercions vivement Catherine Guérard d'avoir écrit en 1967 ce livre d'une sidérante modernité, nous remercions tout aussi vivement les libraires Initiales de l'avoir repéré et soutenu.
Photo : Jacques Sassier / Gallimard
Si nous pépions de joie de voir ce drôle d’oiseau de Renata dans cette liste, c’est aussi parce que le prix mémorable, c’est un superbe prix, qui depuis sa création n’a couronné que de beaux livres et souvent des bons éditeurs amis ! youpi.
Et voilà nos camarades, par ordre alphabétique.
Les filles d’Égalie, Gerd Brantenberg
Manhattan Blues, Jean-Claude Charles
De grandes espérances, Charles Dickens
Madame Thérèse, Erckmann-Chatrian
Les grilles du parc, Elisabeth Gaspar
Renata N’importe quoi, Catherine Guérard
Un sacré bout de chemin, Claude McKay
Notre mère à tous, Gertrude Stein,
Le testament de la fille morte, Colette Thomas
Roman d’un berger, Ernst Wiechert
Avec le prix Mémorable, le réseau des librairies indépendantes Initiales rend hommage au travail des maisons d’édition, leur capacité à nous étonner, en sortant de l’ombre des autrices, des auteurs, un livre, une œuvre jusqu’alors oubliée ou non disponible.