HOMES — Apichatpong Weerasethakul
Sous la direction d'Antoine Thirion
23 x 19 cm / 480 pages / Octobre 2024
https://www.editionsdeloeil.com/product-page/homes-apichatpong-weerasethakul
ENTRETIEN AVEC Apichatpong Weerasethakul par Christelle Lheureux, Cyril Neyrat, Mathieu Potte-Bonneville et Antoine Thirion
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ESSAIS DE May Adadol Ingawanij, Charlène Dinhut, Leo Goldsmith,Marcella Lista, Eva Markovits, Mathieu Potte-Bonneville,Judith Revault d’Allonnes et Kong Rithdee
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TEXTES D'Apichatpong Weerasethakul
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« Aujourd’hui, je me rends moins souvent sur les rives du Mékong. Je deviens de plus en plus casanier. La maison accueille de nombreux projets. Cela fait quinze ans que je vis à Chiang Mai, et je me sens de moins en moins lié au nord-est du pays où j’ai grandi. Mon travail a changé, depuis les thématiques plus sociales ou politiques de mes débuts, jusqu’aux explorations courtes et dépouillées des mouvements et des formes que j’ai faites plus récemment. Toutes ces œuvres ont été tournées ici. On peut encore voir quelques vestiges métalliques d’anciens tournages. Il y en a un qui date du tout premier film que nous avons fait ici, initialement intitulé “Home Movie”, avant qu’il ne devienne le premier film de la série Fireworks. C’est une sorte de boule de feu flottante qui régurgite des ventilateurs. J’ai commencé à tomber amoureux de cet endroit. C’est un espace très pratique pour travailler avec le feu. Puis nous avons filmé le grand décor de Blue, et plus tard On Blue, avec le tissu en mouvement. La structure est toujours ici. Night Colonies a été tourné dans une des chambres de la maison d’amis. L’autre chambre a servi pour le projet de réalité virtuelle. Les images du soleil ont été prises depuis l’écran de la salle de projection. »
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Ce livre accompagne le Focus "Des lumières et des ombres" consacré à Apichatpong Weerasethakul, présenté au Cinémas Centre Pompidou du 2 octobre 2024 au 6 j
Rétrospective « Moullet, jeunesse ! »
Le 31 janvier 2024 au cinéma
Distribution : La Traverse
TOUTES LES INFOS
👉 www.latraverse-films.com/distribution
DANS LES SALLES SUIVANTES :
Reflet Médicis - Paris
Le luxy cinéma municipal d'Ivry-sur-Seine - Ivry
Cinéma Cosmos - Strasbourg
Cinéma Le Méliès - Montreuil
Cinéma Le Méliès - St-Etienne
👉 10 longs métrages (dont 7 restaurés) :
BRIGITTE ET BRIGITTE (1965)
LES CONTREBANDIÈRES (1967)
UNE AVENTURE DE BILLY LE KID (1967)
ANATOMIE D’UN RAPPORT (1975)
GENÈSE D’UN REPAS (1977)
LA COMÉDIE DU TRAVAIL (1987)
PARPAILLON (1993)
LES NAUFRAGÉS DE LA D17 (2001)
LE PRESTIGE DE LA MORT (2005)
LA TERRE DE LA FOLIE (2008)
👉 ... et 11 grands courts :
UN STEACK TROP CUIT
TERRES NOIRES
BARRES
L’EMPIRE DE MÉDOR
ESSAI D'OUVERTURE
LES SIÈGES DE L’ALCAZAR
LA CABALE DES OURS
FOIX
LE VENTRE DE L’AMÉRIQUE
LE FANTÔME DE LONGSTAFF
LE LITRE DE LAIT
Chacun de ses appels commençait par « Salut, c'est Popaul, je ne te dérange pas ? »
Pas sûr qu'il ait écouté la réponse une fois...
Sinon ?
Sinon la moustache la plus soignée qui soit
– personne ne la portait avec tant de grâce, et la crinière flamboyante faisait office de phare –
les yeux les plus bleus du monde
qui cachaient à grand peine un regard unique essentiel vital
– ne le cachaient pas du tout, d'ailleurs –
un goût douteux et si drôle du calembour douteux et si drôle
(que nous partagions pleinement, sans réserve !)
un style
– l'idée que le style, c'est l'homme a certainement été inventée pour lui
si ce n'est par lui... –
des chefs d'œuvre en pagaille
et la pagaille comme étendard
des formules à éprouver
– et si la formule n'existait pas, il l'inventait –
le jeu le jeu le jeu
le pari comme art de vivre
l'art comme vie pariée
ce que tous savaient – le cinéma au-dessus de tout, Darrieux, Grémillon, l'admirable mauvaise foi, mille et un scenarii à la minute, les films de Carné (personne n'est parfait mais il assumait aussi le mauvais goût avec un panache fou, formidable) – et ce que personne ne saura jamais, (à part certainement Malik – nous t'étreignons, t'embrassons, t'aimons !) – qui a fait de cette énergie tourbillonnante un génie du cinéma.
et à la fin de la projection de chacun des ses films, il y avait
« 3000 personnes debout en larmes dans la salle ».
Paul a pris la tangente – en diagonale, forcément.
Allez, RIP, Paul, hein.
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Extrait :
Un, parfois deux...
Portrait de Paul Vecchiali (« Cinéma, de notre temps »)
un film de Laurent Achard
"Têtes / Heads" - Pierre Hébert
« Ernest & Célestine » sous presses !