10/02/2024
SUBOTICA
sort son 4eme album
En écoute sur les plateformes numériques de l’insondable toile de l’internet nébuleux.
Ayé … il était attendu..,il est là !
Le quatuor de Gironde remet le couvert en argent ciselé pour un dîner de luxe en cet hiver de cette année 2024.
Il y a 20 ans, un groupe portant le nom atypique d’une ville Serbe dans la plaine de Pannonie près de la frontière Hongroise : « Subotica » … se formait dans l’ambiance bordelaise. Malgré cette terminaison en « A » - et bien non… ce n’était pas un groupe de métal symphonique mais bel et bien du pur jus rock bordelais comme seule cette métropole sait en distiller.
C’est après la sortie de leur premier album « l’angle mort » en 2008 que je rencontrais Jean-Michel Marot, le chanteur, guitariste, auteur-compositeur du band par l’entremise d’un label Bordelais dont je faisais partie, pour que je les programme sur une belle grande scène de Libourne.
Très belle découverte avec une suite prometteuse de 3 autres opus : Rosalita en 2012, rock, lourd et puissant, puis 2016 pour un album éponyme qui reste dans le style.
Subotica a toujours été un groupe de scène, présentant des titres rythmés aux guitares en chorus omniprésentes.
Le chant est français sur des textes empreints de poésie lumineuse et réfléchie.
Nous nous sommes croisés sur d’autres rencontres musicales jusqu’en 2014.
Et là, en ma Bretagne d’adoption j’ai reçu en écoute les 12 titres de ce petit bijou de 6 mois d’une belle gestation. Plus un titre à part qui sortira plus t**d.
Cet album porte le nom d’un des morceaux : « Estuaires ».
Les temps sont durs aujourd’hui pour les groupes de « compos » et le choix du français ne pardonne jamais si les textes ne valent rien.
Chez Subotica ce n’est pas le cas et c’est sans doute leur point fort, l’écriture est réfléchie et les chansons s’écoutent à travers la voix chaude et posée de JM.
Sa guitare et celle de Joël forment ce son définitivement « celui de Subotica » porté par le couple moteur de Al à la batterie et Bruno à la basse.
N’y cherchez pas de longs solos langoureux ou effrénés, ici tout est question d’ambiance, de riffs tournants dans des nuances syncopées, des intros et des fins belles calculées sur tous les titres, des silences et quelques mesures plus calmes pour relancer le poème rock juste après.
Diverses collaborations viennent s’ajouter à l’œuvre.
La belle endormie à cette particularité d’avoir connu différentes lignées se revendiquant soit du Rock « historique » pré millenium, soit d’un éventail naissant à partir des années 2000.
Noir Désir avait posé une pierre angulaire qui a orienté nombre de successeurs se revendiquant de ce style, « rock puissant à beaux-mots / belle écriture » en gaulois, de Eiffel à Luke avec au milieu une multitude qui suivra ce mouvement (dont les Dirty-Hand / les mains sales venus s’installer un temps dans la capitale du vin).
Subotica est de ceux là.
Cette particularité d’être terriblement scénique avec une section rythmique chiadée, classieuse, puissante au service d’une poésie chantée.
Chaque album du groupe porte cette empreinte mais reste différent et cet « Estuaires » diffère du précédent et des autres par une sage maturité et un travail plus profond où la réflexion a dû prendre un certain temps de peaufinage.
« Boy » ouvre le bal en toute simplicité et annonce la couleur pour la suite. Le train est pris et le paysage défile dans bien des couleurs et de gens, de leur ville, d’ambiance plus feutrées comme pour « petite-sœur », « de là où je suis », « comme vous », et quelques titres qui ne demandent qu’à être poussés via le bouton de volume «la berceuse des vaincus », « les barques », « ma ville », ou le titre plus pop « Paris ».
Cet opus est résolument « œuvré » et « écrit ».
La cerise sur le gâteau sera la patte du talentueux Paul Magne aux manettes, et la finalité du mastering par Alexis Bardinet chez Globe Audio.
Écoutez et partagez
Subotica.
Ça vient de Bordeaux,
Ce sont des amis,
Et c’est sacrément bien.
En numérique mais version vinyle sur commande en septembre.
http://subotica.fr
Pat Orla
MacLann Prod
PWR Records