22/12/2023
À la découvert de Jean-Baptiste Baronian…
Jean-Baptiste Baronian, né à Anvers en 1942, docteur en droit de l’Université catholique de Louvain, est un écrivain belge de langue française.
Avec sa sœur aînée et trois plus jeunes frères, ils sont les descendants d’une famille arménienne rescapée du génocide de 1915. Leur père, Sissak Lous Baronian, originaire de Erzeroum (Garin), avait été déporté puis recueilli dans un orphelinat d’Alep ; il rejoint ensuite un oncle en Suisse où il poursuit des études au sein de l’école Krafft‑Bonnard avant de s’installer à Anvers. C’est là, au hasard d’une escale imprévue, qu'il va rencontrer puis épouser Élise, dont la mère, Mariam Moutafian, a fui Baïbourt (Papert), au sud de Trébizonde.
Jean-Baptiste Baronian a travaillé de nombreuses années dans l'édition, notamment comme directeur littéraire chez Marabout, directeur de collection à la Librairie des Champs-Élysées (fantastique), au Livre de poche (science-fiction), chez Hermé, au Fleuve noir, aux Nouvelles Éditions Oswald (NéO), 10/18, L'Âge d'Homme… Parallèlement, il signe des chroniques de critique littéraire à L'Express, au Magazine littéraire, au Vif et de critique musicale à Crescendo Magazine.
Son premier livre de fiction, L’un l’autre, a paru en 1972 chez l’éditeur Robert Morel. Suivront des romans, recueils de nouvelles et de contes se situant pour la plupart à Bruxelles, considérée comme un personnage romanesque à part entière. En tant qu’essayiste, il cherche notamment à souligner l'importance d’un genre mal connu, le fantastique. Le grand lecteur de poésie qu’il est depuis son adolescence l’amène à publier les biographies de trois figures incontournables : Baudelaire, Verlaine, Rimbaud.
Membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique et président des Amis de Georges Simenon, qu’il considère comme le plus grand romancier du xxe siècle, Jean‑Baptiste Baronian compte près d’une centaine de publications dans divers domaines (romans, nouvelles, essais, biographies, anthologies), sous son nom ou sous pseudonyme.
Même s’il suggère que ses livres « forment une autobiographie morcelée », Le Petit Arménien, né d’une vision de sa mère en pleurs, est le premier roman où Jean-Baptiste Baronian est lui-même au centre du récit.
Parmi ses publications :
Romans, contes
«L’un l’autre» (Robert Morel, 1972) ; «Autour de France» (Laffont, 1974) ; «Scènes de la ville obscure» (Laffont, 1977) ; «Le Grand Chalababa» (Opta, 1977) ; «Le Diable Vauvert» (Laffont, 1979) ; «Place du Jeu de Balle» (Laffont, 1980) ; «Les Quatre Coins du monde» (Laffont, 1982) ; «Sept simulacres» (Van Balberghe, 1982) ; «La Bibliothèque de feu» (La Pierre d’Alun, 1984) ; «Lord John» (Hermé, 1986) ; «La vie continue» (Bourgois, 1989) ; «La Nuit, aller et retour» (Bourgois, 1991) ; «Le Tueur fou» (Rivages, 1995) ; «Le Vent du Nord» (Métailié, 1996 ; Genèse, 2022)) ; «Disques fantômes» (Gilson, 1998) ; «L’été est une saison morte» (Métailié, 1998) ; «Parmi tant d’autres crimes» (Les Belles Lettres, 1999) ; «L’Apocalypse blanche» (Métailié, 2000) ; «Histoires fantômes» (La Renaissance du Livre, 2003) ; «Miroirs obscurs» (Labor, 2003) ; «Les Papillons noirs» (La Table Ronde, 2004) ; «Neuf petits crimes très ordinaires» (Le Grand Miroir, 2006) ; «Quatuor X» (Métailié, 2006 ; Genèse, 2022)) ; «Le Bureau des Risques et Périls» (De Fallois/L’Âge d’Homme, 2010) ; «Dans les miroirs de Rosalie» (De Fallois/L’Âge d’Homme, 2011) ; «Meurtre à Waterloo» (Pire, 2011) ; «L’Enfer d’une saison» (De Fallois/L’Âge d’Homme, 2013) ; «On ne voit pas la nuit tomber» (De Fallois/L’Âge d’Homme, 2014) ; «Le Mauvais Rôle» (Genèse Éditions, 2017) ; «Concupiscent» (Lamiroy, 2021).
Essais, biographies
«Un nouveau fantastique» (L’Âge d’Homme, 1977) ; «Panorama de la littérature fantastique de langue française» (Stock, 1978 ; édition refondue et complétée : La Table Ronde, 2007) ; «Jean Ray, l’archange fantastique» (Librairie des Champs-Élysées, 1981 ; nouvelle édition : La Maison d’à côté, 2009) ; «La Légende du vin» (Le Temps qu’il fait, 1995) ; «Simenon, l’homme à romans» (Textuel, 2002) ; «Simenon ou le roman gris» (Textuel, 2002) ; «Une bibliothèque excentrique» (Le Temps qu’il fait, 2004) ; «La Bibliophilie : une sanction» (L’Âge d’Homme, 2006) ; «Baudelaire» (Folio, 2006) ; «Verlaine» (Folio, 2008) ; «Rimbaud» (Folio, 2009) ; «Portrait du romancier au dictaphone» (Les Amis de Georges Simenon, 2011) ; «La Littérature fantastique belge» (Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, 2014) ; «Dictionnaire Rimbaud» (Laffont, coll. « Bouquins », 2014) ; «Dictionnaire amoureux de la Belgique» (Plon, 2015) ; «Le Paris de Simenon» (Alexandrines, 2016) ; «Baudelaire au pays des Singes» (Pierre-Guillaume de Roux, 2017) ; «Guide secret de Bruxelles» (Ouest France, 2019) ; «Simenon, romancier absolu» (Pierre-Guillaume de Roux, 2019) ; «Maigret, docteur ès crimes» (Les Impressions nouvelles, 2019) ; «Dictionnaire de la gastronomie et de la cuisine belges» (Rouergue, 2019) ; «Boire et manger avec Baudelaire, Verlaine et Rimbaud» (Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, 2022) ; «Dictionnaire des écrivains gastronomes» (Flammarion, 2022).
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