06/07/2024
Alphafilms est une association. Une association regroupe différentes personnes autour d’un projet global, autour d’une certaine façon d’être et d’agir dans le monde. Elle est un type de micro-démocratie permettant, dans une économie qui interdit le bénéfice et favorise le bénévolat, d’être pourtant pleinement actrice, créatrice, constructrice de la société dans son ensemble. En France particulièrement, les associations structurent le pays. Et dans un monde du profit, il est vital de tenir l’équilibre entre le capital et le don, entre ce qui rentable et ce qui est nécessaire.
Se rassembler est une chose. Mais pourquoi ? Ce qui semble rassembler aujourd’hui, c’est la division. La formation de camps qui ne paraissent pas séparés par un peu de terrain mais par un océan d’incompréhensions et de colères diverses. Fondamentalement, peut-être, il y a ce tronc commun à l’ensemble de celles et ceux qui ne comprennent plus le sens du monde d’aujourd’hui. Ce sentiment général était jaune hier, une couleur unifiée qui ne demandait qu’à grandir et à s’enrichir des un(e)s et des autres autour d’une contestation globale et fédératrice. Mais aujourd’hui, il a les trois couleurs du drapeau, bien séparées les unes des autres.
Le rassemblement donc peut-être dangereux car s’il ne fonctionne qu’en un système fermé, s’il ne mobilise qu’une tranche de la population, acquise à sa cause et réfractaire au reste du monde, il ne peut plus être nommé comme tel. Prétextant l’union, il crée en réalité la division, stigmatise, joue sur la peur de l’autre, de son corps et de ses idées, prône le repli sur soi, dresse des murs pour préserver, dit-il, les siens, d’un danger invisible qui pourrait venir déranger ses rangs.
Dans tout ce fatras, c’est le monde de l’audiovisuel qui a un rôle décisif. Tant que toute la population, adultes comme enfants, n’aura pas accès à une réelle éducation aux images et aux sons, à leur analyse, à leur décodage, rien ne pourra aller dans le sens de l’indépendance de l’esprit. Comme nous le voyons depuis toujours, la récupération des médias, la centralisation du pouvoir médiatique, va de pair avec des intérêts économiques et stratégiques privés, et flirtent avec le monde politique pour lui offrir des tremplins de visibilité, devenu même aujourd’hui quasiment la seule tribune à ses discours. Les médias concentrent les regards, c’est en cela qu’ils détiennent un pouvoir d’influence gigantesque capable d’infléchir les opinions dans un sens ou dans l’autre.
Alphafilms soutient toute politique qui défend et défendra le vivant, qu’il soit humain, animal ou végétal, toute politique qui considèrera chaque personne, peu importe sa couleur de peau, ses origines culturelles, religieuses, son orientation sexuelle, son âge, son genre, etc. comme méritante, de fait, de tous les droits humains fondamentaux. Toute politique qui privilégiera la paix à la guerre, le dialogue à l’autoritarisme, l’union des peuples au nationalisme, l’action écologique à l’attentisme suicidaire, la liberté d’expression à la censure, la justice égale pour toutes et tous. Toute politique qui concentrera son énergie sur l’éducation, la santé, la culture, l’environnement, le social, etc. Toute politique sensible, à l’écoute, capable de se remettre en question, et fondamentalement soucieuse et investie dans la construction d’un monde meilleur, un monde guidé par la bienveillance et non par la peur.
À bon(ne)s entendeurs/euses…
Max René pour Alphafilms