13/12/2024
Destitution de Barthélémy Dias du poste de maire de Dakar: Taxawu Sénégal condamne "une instrumentalisation manifeste du droit"et appelle les citoyens "à se mobiliser"
COMMUNIQUÉ
DE PRESSE
Le 24 mars 2024, le peuple sénégalais a réalisé sa troisième alternance démocratique. Mais l'espoir se manifeste aujourd'hui comme un feu de paille, car la rupture qui servait de béquille aux nouveaux tenants du pouvoir devient une illusion à travers une reproduction de pratiques tant décriées par l'opposition d'alors, parce qu'anti conformes aux principes de l'État de droit, notamment, l'acharnement sur de sérieux adversaires politiques dont la cible actuelle est notre camarade Barthélémy Toye Dias, Maire de la Ville de Dakar.
C'est pourquoi, Taxawu Senegaal exprime son indignation la plus vive et condamne avec la plus grande fermeté la décision arbitraire du Préfet de Dakar, visant à prononcer la démission du Maire, Barthélémy Toye Dias, de la ville de Dakar. Cette initiative incongrue, qui marque une nouvelle étape dans ce qui se manifeste à une entreprise systématique de confiscation de la volonté populaire et de liquidation d'un adversaire politique gênant, constitue une énième entorse aux principes fondamentaux de la démocratie et une atteinte grave à la souveraineté du peuple, en huit (8) mois de gouvernance PASTEF. Sans ambages, le pouvoir actuel montre un vrai visage d'un régime autoritaire et populiste.
Taxawu Senegaal observe que cette démarche, bien que dissimulée sous le vernis d'une « légalité» procédurale, relève en réalité d'une logique profondément politicienne et des usages politiques de l'administration. Précisément, le principe de neutralité de l'administration est celui qui garantit un État impartial. En clair, le Code général des collectivités territoriales, dans ses articles 135 et 140, encadre rigoureusement les conditions et les motifs pouvant justifier la destitution d'un maire. Ces dispositions, élaborées dans une optique de protection de la neutralité et de la démocratie locale, imposent une stricte objectivité et visent à éviter tout arbitraire. Or, les articles L.29, L.30 et L.277 du Code électoral, invoqués par le préfet, traduisent une instrumentalisation manifeste du droit à des fins politiques, détourné ici de son objectif pour donner un semblant de légitimité à une décision fondamentalement viciée et partisane. Cet artifice juridique ou cette manœuvre illustre sans équivoque la volonté manifeste d'exécuter une injonction politique, déguisée sous les oripeaux d'une démarche administrative, visant à abattre un opposant tenace.
Taxawu Senegaal tient à rappeler que Barthélémy Toye Dias a été, par deux fois, investi de la confiance du peuple sénégalais, d'abord en sa qualité de Maire, puis en tant que Député- Maire de la ville de Dakar. Ces victoires, obtenues dans la transparence et avec une légitimité populaire claire, témoignent d'un soutien indéfectible à son projet et à ses valeurs. Rien ne saurait fonder cet acharnement à son encontre, si ce n'est le fait qu'il incarne une voix libre, indépendante et profondément attachée aux principes de justice et d'équité.
Face à cette situation, Taxawu Senegaal réaffirme son engagement indéfectible à défendre les droits de Barthélémy Dias, député-maire légitime de la ville de Dakar et à s'opposer sans relâche à cette décision injuste et arbitraire.
Taxawu Senegaal dénonce également, avec la plus grande fermeté, l'incursion brutale, scandaleuse et injustifiée des forces de l'ordre à l'hôtel de ville de Dakar, en pleine conférence de presse du maire Barthélémy Toye Dias. Cet acte d'une violence inouïe, non seulement indigne et inacceptable dans une société fondée sur les principes de l'État de droit, constitue également une flagrante violation des dispositions de l'article L277 du Code électoral, car le maire dispose d'un délai de dix jours pour interjeter appel de la décision émanant du préfet.
Taxawu Senegaal appelle l'ensemble des citoyens à se mobiliser avec détermination afin de dénoncer ces abus de pouvoir récurrents du nouveau régime, de sauvegarder l'intégrité des institutions démocratiques et d'exiger que justice soit rendue.
La démocratie, dans son essence, ne saurait tolérer de telles dérives. Le respect et l'honorabilité de la souveraineté populaire, socle immuable de toute légitimité politique, demeurent intangibles et impératifs. Il incombe à chaque citoyen épris de justice de s'ériger en rempart contre ces pratiques rétrogrades, caractéristiques de l'autoritarisme et du populisme qui menacent dangereusement l'avenir de notre République.
Fait à Dakar le 13 Décembre 2024