Instruction en famille, du droit à l'exception
INSTRUCTION EN FAMILLE, DU DROIT À L'EXCEPTION
==Des parents demandent des explications au rectorat
Lundi 24 juin, des parents se mobilisent devant le rectorat de Limoges. L’objet de leur colère : ils ne sont plus autorisés à faire l’instruction en famille (IEF). Ils ont l’obligation de scolariser leur enfant dès la rentrée prochaine. Une décision perçue comme arbitraire face au manque de clarté quant aux critères d’approbation de l’Éducation nationale.
Les dossiers instruits doivent être composés d’un projet éducatif adapté à l’enfant. L’académie de Limoges ajoute que « ses services sont en charge de déterminer le mode d'instruction le plus conforme à l'intérêt de l'enfant ». Une situation qui suscite l’inquiétude face à la restriction de la liberté d’enseignement.
Depuis la loi confortant le respect des principes de la République, entrée en vigueur en 2021, les parents désireux de faire l’école à la maison doivent en faire la demande. Et le constat est amer : ils se heurtent à de nombreux refus de l’administration.
Cette loi à l’origine votée pour lutter contre l’extrémisme religieux impacte plus largement la population. Restreindre l’IEF apparaît aujourd’hui comme une diminution supplémentaire des libertés individuelles.
Le 20 juin, le tribunal judiciaire d’Albi condamnait un couple à 1 000 € d’amende pour avoir « désobéi en conscience » en poursuivant l’école à la maison malgré le refus du rectorat.
Philippe Descola, anthropologue - La nature, le peuple Achuar et les ZAD
== Philippe Descola, anthropologue - La nature, le peuple Achuar et les ZAD
Pour parcourir cette vidéo avec ses chapitres : https://telemillevaches.net/videos/philippe-descola-anthropologue
C’est en étudiant le peuple Achuar en Amazonie que Philippe Descola dit avoir réalisé, par effet de miroir, les impasses de la pensée moderne. Selon lui, l’une des grandes erreurs de la philosophie occidentale se commet à partir du 17ᵉ siècle, lorsqu’elle commence à séparer l’être humain de son milieu de vie en inventant le concept de « nature » qu’elle oppose à celui de « culture ». Ce que le philosophe nomme le « naturalisme » naît dans cette dichotomie mentale que la civilisation occidentale produit et qui la conduit à considérer la nature comme une ressource extérieure à dominer et exploiter à souhait, aboutissant à la prédation du capitalisme moderne et à la destruction écologique qui l’accompagne.
« En revenant en France, j’ai découvert des collectifs alternatifs qui défendaient des positions très proches de ce que j’avais pu connaître en Amérique Latine. J’ai tout de suite été séduit par l’inventivité qu’ils manifestaient pour inventer des relations aux autres qu’humains dans des milieux de vie », dira-t-il au début de l’entretien, faisant notamment référence à sa visite de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Il poursuivra en affirmant que si la répression contre ce type de mouvement est aujourd’hui si brutale, c’est précisément parce que ces nouvelles manières d’habiter et de lutter sont une voie vers la sortie du naturalisme, et donc une menace pour le capitalisme.
Mais sortir d’une philosophie qui a constitué notre univers mental est-il si facile ? La question occupera une grande partie de cet entretien, entre la manière dont les militants de la ZAD ou d’ailleurs tentent de nouer de nouveaux rapports avec le non-humain, les rituels expérimentés en collectif, ou encore l’épineuse
QUAND LES MOULINS ÉLECTRIQUES SE HEURTENT À LA CONTINUITÉ ÉCOLOGIQUE
==Écologie de terrain contre écologie de bureau ?
22' // Reportage
Et si l’on utilisait les innombrables cours d’eau du plateau de Millevaches pour produire de l’électricité ? Si nous redonnions vie aux moulins oubliés, à leurs infrastructures hydrauliques pour produire une énergie domestique locale, écologique et quasi-gratuite, loin des centrales nucléaires ou des barrages ? En réalité cela existe déjà, c’est la micro-hydroélectricité*. Georges Durand l’a mise en pratique. Il est le président de l’Association de sauvegarde des moulins de la Creuse.
Ces petits moulins se heurtent néanmoins à la question de la continuité écologique : en France et en Europe, l’heure est à l’effacement des obstacles. Pour la santé des milieux aquatiques, les sédiments doivent pouvoir descendre, les poissons remonter. Dans les décennies précédentes, les politiques publiques encourageaient pourtant l’aménagement de nombreux plans d’eau et retenues de toutes sortes. Alors, y a-t-il encore aujourd’hui un avenir pour les moulins électriques ?
Ce reportage met en scène par montage interposé les arguments de Georges Durand et ceux de Vincent Berthelot, responsable de secteur à l’Établissement public territorial de bassin de la Vienne (EPTB).
*En France, sur 70 000 seuils et barrages, 463 moulins à eau et petites centrales hydroélectriques sont actives. La puissance totale de ces installations représentent l'équivalent de sept éoliennes. Autant dire : bien peu. La commune de Bourganeuf, en Creuse, produit une partie de son électricité en régie avec une centrale hydroélectrique.
40 % DE VOTES EXTRÊME DROITE À ORADOUR-SUR-GLANE
== Le lendemain du vote avait lieu la commémoration du massacre commis par les nazis
05'08'' // Brève, juin 2024
Le matin du 10 juin les résultats des élections européennes sont communiqués pour chaque commune par voie de presse. Un chiffre choque plus que les autres : la commune d’Oradour-sur-Glane, lieu symbolique des atrocités commises par les troupes nazies en 1944, a voté à plus de 40 % pour l’ensemble des partis d’extrême droite.
Coïncidence, le jour de ce résultat avait lieu la commémoration des 80 ans du massacre perpétré par la division SS Das Reich en présence du président français Emmanuel Macron et de son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier.
Télé Millevaches a passé la journée sur place, en essayant d’obtenir quelques mots de la part des personnes venues pour les commémorations mais aussi de la part de quelques habitants du bourg. « J’ai failli démissionner hier soir, j’ai honte » nous dira en pleurant un élu d’une autre commune et porte drapeau de la Brigade RAC. « C’est contradictoire, car ce sont les mêmes idées politiques que les gens qui ont commandé ce massacre » diront des enfants venus de Saint-Junien. « Vous avez la vieille ville et tout ce qui s’est construit en périphérie, avec des apports de populations nouvelles qui n’ont pas forcément le recul sur les faits qui se sont déroulés ici il y a 80 ans. » ajoutera Guillaume Guérin, président LR de l’agglomération de Limoges. Un ressortissant allemand invité pour l’occasion s’étonnera : « C’est surprenant un tel score dans un endroit comme celui-ci », de même qu’un habitant d’Oradour croisé au café du coin : « C’est bizarre qu’à Oradour il y ait eu autant de votes pour l’extrême droite. En même temps, chacun vote comme il veut».
« En 1830, l’Algérie n’existait pas »
« EN 1830, L’ALGÉRIE N’EXISTAIT PAS »
= La bibliothèque de Limoges donne carte blanche à la nostalgie coloniale
05'00'' // Brève
Zlabia, mouna, coca : autant de plats illustrés dans un couloir de la Bibliothèque francophone multimédia (Bfm) de #Limoges. Du 16 mars au 13 avril derniers, l’institution accueillait « La cuisine des Pieds-Noirs, une histoire de soleil et de mer héritée des gens d’Algérie », exposition nostalgique d’une époque où l’#Algérie faisait partie de l’Empire colonial français.
Cette carte blanche donnée au Cercle algérianiste du Limousin n’a suscité dans la presse locale qu’une couverture convenue. Ses dirigeants Sandrine Morales et Patrick Graf déclarent y mettre en valeur la culture pied-noire sans adjoindre de caractère politique ou de débat historique. « En chaque Pied-Noir, il y a quelque chose qui s’est éteint. Si on peut rallumer une petite flamme avec le Cercle algérianiste, c’est une grande victoire. »
Pourtant, l’élu d’opposition Gilbert Bernard souligne la « réécriture de l’histoire » voire le « #révisionnisme » de l’association fondée à Perpignan et qui célèbre son congrès annuel à Béziers : deux villes où le Rassemblement national est au pouvoir. M. Bernard s’est opposé au soutien financier accordé par la mairie de Limoges à l’antenne locale du Cercle. Pierre, usager de la Bfm, considère qu’en omettant la guerre et la spoliation coloniale avec des images de peuples vivant en harmonie, l’exposition contribue au « racisme d’ambiance » qui infuse en France.
L’accueil d’une telle exposition interroge plus largement sur les sympathies de la majorité municipale avec l’#extrêmedroite, selon Gilbert Bernard.
Deux médecins veillent sur l'IVG en Creuse
DEUX MEDECINS VEILLENT SUR L'IVG EN CREUSE
== Les gynécologues restent les grands absents de la pratique
Seules deux médecins généralistes et une sage-femme effectuent tous les IVG du département. Malgré de bonnes conditions d'accès à l'IVG, Dr Delphine Larroque et Dr Lenaïc Mazé déplorent le manque d’implication des gynécologues au quotidien.
De la rubalise pour le logement social
DE LA RUBALISE POUR LE LOGEMENT SOCIAL
= L'Assemblée de citoyens et d'associations d'Eymoutiers chatouille l'ODHAC et la Mairie
Des loyers plus chers, des besoins en hausse : le bassin de vie d’Eymoutiers connaît-il un renversement de l’exode rural historique ? La situation exige-t-elle une politique volontariste pour l’accès au logement des personnes les plus précaires ?
C’est en tout cas l’avis de l’Assemblée de citoyens et d’associations d’Eymoutiers (ACA), qui organisait samedi 30 mars une déambulation symbolique pour marquer à la rubalise des logements vides de la commune. Regroupant une dizaine d’organisations catholiques et laïques, cette coalition veut dynamiser la politique de l’habitat social autour d’Eymoutiers.
La mobilisation fait suite à l’occupation puis à l’expulsion d’un bâtiment vacant de l’Office public de l’habitat 87 (ODHAC) à Eymoutiers, entre 2022 et 2023. L’Assemblée en a fait un symbole de son action pour le droit au logement, dénonçant l’attitude « agressive » du bailleur social lors de l’occupation, puis sa politique « surréaliste » aujourd’hui. L’ODHAC compte en effet déconventionner les logements en question pour les vendre au privé : il en a fait la demande à la préfecture. La réponse se fait attendre et l’Assemblée se tient prête à effectuer un recours si la vente était autorisée.
Contacté par Télé Millevaches dans le cadre d’un reportage plus large sur l’habitat dans la Montagne limousine, L’ODHAC a pour l’heure décliné notre sollicitation.
#logement #précarité #eymoutiers
« JE NE PEUX PAS ME METTRE EN PORTE-À-FAUX AVEC LA FILIÈRE »
== « JE NE PEUX PAS ME METTRE EN PORTE-À-FAUX AVEC LA FILIÈRE »
Une coupe rase bloquée et un malaise grandissant dans la profession
04'25'' // Brève, février 2024
« En quatre ans, une centaine d’hectares de forêt de feuillus sont partis en coupe rase autour de chez moi. Ce chantier-là, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase », dénonce Thibault, ingénieur et propriétaire forestier.
Cet habitant de Sornac, en #Corrèze, a bloqué une coupe rase d'une hêtraie, juste à côté de chez lui. Il justifie son acte comme « un cri du cœur ». Plusieurs membres du groupe forêt du Syndicat de la Montagne limousine sont venus le soutenir.
Malgré les opinions divergentes entre Thibault, le propriétaire de la parcelle, également exploitant forestier et patron d’une petite scierie, et le conducteur de l’abatteuse, un point commun se distingue : le malaise autour de la pratique de la coupe rase.
Pour exploiter les bois d’une petite parcelle comme celle-ci – 6 000 mètres carrés -, la coupe rase apparaît comme l’unique solution pour garantir une certaine rentabilité. Un modèle économique à réinventer d’urgence et qui pose question, même pour les parties qui en tirent profit.
Un futur Emmaüs à Tarnac
== UN FUTUR EMMAÜS À TARNAC
Le projet pourrait s'étendre à Faux-la-Montagne et Felletin.
2'57 // Brève, février 2024
« Comme disait l'abbé Pierre : "Toi qui souffres, qui que tu sois : entre, dors, mange, reprends espoir, ici on t'aime." »
À #Tarnac, un futur #Emmaüs doit ouvrir ses portes d'ici à 2025. Les compagnes et compagnons seront logés dans une maison achetée par l'association Montagne Accueil #Solidarité (MAS), à l'initiative du projet. L'objectif est de développer un service traiteur et de créer une conserverie, qui deviendront les piliers économiques de la communauté Emmaüs. À terme, le projet pourrait s'étendre sur un territoire plus large, avec des activités proposées à Faux-la-Montagne et Felletin, comme du maraîchage ou des ateliers de fabrication de tofu.
À travers la création de cet Emmaüs, le MAS souhaite créer un organisme d'accueil communautaire et d'activités solidaires (OACAS). Ce statut, créé spécialement pour Emmaüs en 2008, garantit aux personnes accueillies un habitat digne, un soutien financier et un accompagnement social. Cela leur permet surtout de faire reconnaître leur statut de travailleur solidaire, qui n'est pas encadré par le Code du travail.
Si le MAS a choisi de se rapprocher d'Emmaüs, c'est parce qu'il partage les mêmes valeurs que l'association créée par l'abbé Pierre, telles que l'accueil inconditionnel.
== DES MINES DE LITHIUM EN LIMOUSIN ? L'IMPOSSIBLE DÉBAT
De l’Allier jusqu’à la Haute-Vienne, la fièvre minière suscite la controverse
25' // Reportage, février 2024
C’est à Échassières, petit bourg de 400 habitants dans l’Allier que la multinationale Imerys prévoit d’ouvrir la plus grande mine de lithium d’Europe et d’extraire plus d’un million de tonnes d’oxyde de lithium en 25 ans . Ce volume permettra de produire 700 000 batteries de voitures électriques.
C’est bien la transition écologique et le tout-électrique qui font grimper les cours du lithium, rendant à présent sa prospection intéressante en Europe et en France, où les lois environnementales sont pourtant contraignantes pour les industriels. Les deux plus grand pays producteurs que sont l’Australie et le Chili (70 % du volume mondial) ne semblent en effet que bien peu s’embarrasser du sort des populations autochtones vivant sur les territoires miniers.
Les occidentaux font partie des plus grands consommateurs de lithium au monde. Dès lors, refuser une extraction locale au nom de l’écologie serait-il faire la promotion d’une « écologie coloniale » ? À l’inverse, peut-on parler de « transition écologique » lorsque les groupes industriels produisent à l’envie des smartphones à l’obsolescence programmée et des voitures électriques toujours plus lourdes et gourmandes type SUV, Tesla et autres ? Le débat parait impossible, tant les contradictions fusent de part et d’autre.
Dans ce reportage nous écouterons les habitants de la ville d’Échassières, des militants de Stopmines23, Rafael Solans-Ezquerra, élu à la mairie d’Ambazac favorable à l’extraction de lithium sur sa commune, et Laurent Richard, spécialiste des sols. À travers leurs témoignages nous entendrons peut-être qu’une sortie par le haut de cet impossible débat serait déjà de se poser la question de nos réels besoins fondamentaux. Nous les entendrons évoquer le
== 400 PERSONNES À GUÉRET CONTRE LE PROJET D'USINE À PELLETS
Le président de Biosyl décline l’invitation au débat contradictoire
03'04'' // Brève, janvier 2024
Plus de 400 personnes sont venues assister à un débat public autour de l'implantation d'une usine à pellets à Guéret. Le président de la société Biosyl, Antoine de Cockborne, ainsi que Éric Corréia, président de l'agglomération du Grand Guéret étaient invités à participer au débat mais ont décliné la proposition. D’autres membres de la filière bois ont également décliné l’invitation tels que Benoît Rachez, directeur d'Unisylva, Lionel Say, directeur de la CFBL, et Jean-Yves Le-Mahout, de l'ONF Limousin.
Sans débat contradictoire, l'événement s'est transformé en plaidoyer populaire contre l'implantation de Biosyl à Guéret.
Dans le même temps, la préfecture est sur le point de prendre un arrêté autorisant le projet sans enquête publique ni étude d'impact.
À voir aussi :
https://telemillevaches.net/videos/les-uns-regretteront-les-forets-les-autres-les-scieries/
https://telemillevaches.net/videos/la-foret-sous-pression-de-lindustrie/
https://telemillevaches.net/videos/filiere-bois-et-si-tout-le-monde-etait-daccord/
Réalisation : Florent Tillon
Caméra additionnelle : Aglaé Belocian
Avec : Sylvain Angerand Coordinateur des campagnes de Canopée, Corinne Ferarrons Groupe forêt du Syndicat de la Montagne Limousine, Catherine Couturier députée de la Creuse.
Dates et lieu de tournage : 28 janvier 2024, Espace André Lejeune, Guéret.
Bois du Chat : le PNR de Millevaches obtient la fin du secret des affaires
== BOIS DU CHAT : LE PNR DE MILLEVACHES OBTIENT LA FIN DU SECRET DES AFFAIRES
Une première en France pour la transparence dans la gestion des forêts
04'33'' // Brève, janvier 2024
La « petite affaire » du Bois du Chat n’en finit pas de déborder du cadre géographique restreint auquel elle aurait pu rester cantonnée. Cette parcelle de feuillus sur la commune de Tarnac en Corrèze était vouée à la coupe rase, mais un collectif de voisins a entrepris de la défendre avec opiniâtreté depuis l’automne 2022. Après la couverture médiatique nationale du conflit qui en a émergé, une manifestation de la filière bois en faveur de la coupe, l’intervention d’élus d’un côté et de l’autre, voilà maintenant qu’elle crée un précédent pour l’ensemble des forêts privées de France.
Le 11 janvier dernier en conférence de presse, le président du Parc naturel régional (PNR) de Millevaches Philippe Brugère annonçait qu’il avait obtenu gain de cause auprès de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) : le Centre national de la propriété forestière (CNPF) a l’obligation de lui communiquer le plan de gestion de la parcelle. C’est une première pour la transparence dans la gestion des forêts. Les données à caractère nominatif et économique restent toutefois confidentielles. C’est l’essentiel, le volet environnemental, qui est dévoilé.
Une première en forme de jurisprudence : à partir de maintenant, le secret des affaires ne pourra plus être invoqué pour maintenir l’opacité. La société civile et les collectivités pourront s’appuyer sur cette information pour lancer l’alerte quand elles soupçonnent des irrégularités. Selon Gérard Monédiaire, membre du conseil scientifique du PNR, c’est la fin d’une « dissymétrie d’information » qui donnait lieu à une « rupture d’égalité manifeste » entre les parties.
Le PNR de Millevaches y gagne au passage une certaine épaisseur politiq
[Documentaire]
== VOYAGE EN BEAUCE ==
en quête de l'héritage familial paysan (37 min.)
https://telemillevaches.net/videos/voyage-en-beauce/
« Mes parents sont tous les deux issus du monde agricole et ils ont fait le choix tous les deux d’en sortir. Moi, j’ai fait le choix d’être paysan. »
La question n’est pas encore posée, mais on la devine.
Clément Pichot élève une dizaine de vaches et produit du fromage à Nedde, un village de la Montagne limousine. Ses racines sont en Beauce : il y a grandi, ses parents aussi. Mais sa vocation de paysan ne cesse de l’interroger tant elle prend le contre-pied de l’histoire familiale. Ses deux parents sont sortis du monde agricole ; il y est retourné.
Avec ce film, il entreprend d’interroger une époque où la transmission d’une ferme n’est pas souvent choisie, où la réussite consiste à s’échapper d’un monde agricole déclassé que la marche du progrès pousse vers la mécanisation. Au sortir des années soixante, sa mère ne voudrait pour rien au monde se marier à un paysan. On imaginait son père notaire, mais la faillite du négoce familial de bétail rebat les cartes : il sera employé dans le bâtiment.
Cinq décennies sont passées. Sa mère ressort les photos et les carnets. Son père entretient le jardin. On se rend sur chacune des fermes familiales à la rencontre des propriétaires actuels. La vue se perd dans les paysages. Sur le parking d’un HLM, la trajectoire du grand-père devenu syndicaliste sur le tard revient à la mémoire. Et le récit familial commence à répondre.
-- Clément Pichot est éleveur et producteur de fromage à Nedde, en Haute-Vienne. Il a réalisé ce moyen-métrage documentaire avec le soutien de Télé Millevaches entre 2022 et 2023.
#agriculture #vocation #documentaire #Millevaches #paysannerie #limousin
« Les uns regretteront les forêts, les autres les scieries »
== 13 hectares pour la plus grosse scierie de France
À Égletons, la Communauté de communes a voté la vente de 13 hectares de terres agricoles à FargesBois, géant de la filière. L’objectif : doubler la production et devenir la plus grande scierie de France.
40 à 50 personnes sont venues manifester leur soutien aux quelques membres du Conseil communautaire qui défendent un modèle sylvicole et économique durable.
#forêt #sylviculture #egletons #fargesbois #piveteau
Sécheresses : des études pour arbitrer les tensions à venir
== Sécheresses : des études pour arbitrer les tensions à venir // brève (4'50'')
Sur le bassin de la #Vienne, dont une partie du plateau de #Millevaches est l’amont, les #sécheresses estivales sont déjà là et vont s’aggraver. Des arbitrages vont devoir s’imposer entre l’#eau potable, l’#irrigation et l’#industrie.
L’Établissement public territorial de bassin (EPTB) de la Vienne mène des études pour déterminer la quantité de la ressource d’une part, la consommation allouée par secteur d’autre part. L’enjeu est de taille, puisque les recommandations de ces études sont ensuite votées par les « parlements de l’eau » locaux, pour être appliquées.
Et devinez quoi ?
== Beaubreuil #01 // Urbanisme et discorde
23' // Reportage, octobre 2023
Une politique de restructuration urbaine se déploie actuellement dans les quartiers prioritaires de la ville de Limoges, comme ici à Beaubreuil où plusieurs immeubles vont être détruits. Pourquoi et comment se décide-t-elle ? Où seront relogés les habitants ? Que deviendront les associations qui résidaient dans ces immeubles ? Pourquoi l’enveloppe des subventions diminue-t-elle dans le même temps ?
Débuts de réponses dans ce reportage, avec Catherine Mauguien-Sicard (adjointe à la rénovation urbaine), des élus de l’opposition, un animateur de quartier, une directrice d’association lésée, sans oublier le député NUPES de Haute-Vienne Damien Maudet.
#Limoges
Entrer en pédagogie féministe
[Nous republions cette vidéo afin de corriger quelques erreurs qui s'était glissées dans les textes de la version précédente]
Entrer en pédagogie féministe, publié en juin 2023 aux éditions Libertalia, s’adresse à « ceux qui veulent se lancer, celles qui aimeraient faire, mais ne savent pas toujours par où commencer ».
Véronique Decker, co-autrice de l'ouvrage, en fera une présentation publique à la Fête de la Montagne Limousine, samedi 30 septembre 10h30 à Peyrat-le-Château.
Défendre le foncier agricole avec Terre de liens
5 millions d'hectares agricoles vont changer de main d'ici 2030 en France. L'enjeu est énorme si l'on s'inquiète du modèle que cela va favoriser : agro-industrie ou paysannerie ?
Terre de liens veut retirer les terres agricoles des dynamiques de spéculation et d’agrandissement. Explications au Masmoutard, à Soubrebost.
Ces enjeux seront débattus à la Fête de la Montagne limousine ce WE à Peyrat-le-Château : https://montagnelimousine.net
Terre de Liens Terre de Liens Limousin #foncieragricole
== LE BALAI MUSICAL
Au volant #3 : Nicolas, conducteur de balayeuse
10' // Reportage, septembre 2023
Taper sur le volant au rythme du punk rock, vous imaginez le faire à 10 km/h ? C'est pourtant l'exploit que réalise Nicolas tous les jours sur les routes de Corrèze avec son engin de dix-neuf tonnes. Il fait le plein d'eau, nettoie un chantier, vide la citerne et recommence indéfiniment.
Travail un brin solitaire, mais en musique ça passe bien. En compagnie d'une caméra, encore mieux. Et puis le week-end, croyez-vous qu'il se repose ?
La faute aux éoliennes ? Un éleveur dans la détresse
== La faute aux éoliennes ? Un éleveur dans la détresse
16' // Reportage, juillet 2023
D’un côté, des vaches qui meurent, des vétérinaires impuissants, un éleveur qui n’a plus rien à perdre. De l’autre, des gestionnaires de réseaux qui s’appuient sur des études scientifiques pour récuser leur responsabilité.
Ce scénario se répète en France, auprès de lignes à haute tension, d’antennes-relais, de centrales éoliennes. Une minorité d’entre elles sont concernées et le lien n’a pour l’heure pas été démontré. Mais à Nedde, il inquiète le voisin d’un projet de centrale éolienne. Une délégation se rend à Tortebesse dans le Puy-de-Dôme pour recueillir le témoignage d’un éleveur en détresse.
Faut-il avoir scientifiquement tout compris avant d’agir pour sauver une ferme ? Peut-on prévenir des souffrances dont on ne connaît pas la cause ? L’industrie a-t-elle intérêt à la chercher, cette cause ? Vous avez quatre heures.
#éoliennes #élevage #pollution #electromagnetism