01/02/2025
À un musicante è attore maiò di u Riacquistu
𝗡𝗮𝗻𝗱𝗼 𝘀’𝗵𝗲̀ 𝗻’𝗵𝗲̀ 𝗮𝗻𝗱𝗮𝘁𝘂 𝗮 𝗹’𝗮𝗹𝘁𝗿𝘂 𝗺𝗼𝗻𝗱𝘂
𝗗𝗶𝘀𝗽𝗮𝗿𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗡𝗮𝗻𝗱𝗼 𝗔𝗰𝗾𝘂𝗮𝘃𝗶𝘃𝗮 :
Il apprend très jeune la guitare avec ses amis les gitans de l’Isula Rossa et, devenu virtuose du jazz et de la bossa nova, il prodigue généreusement ses conseils et ses encouragement à toute une génération de jeunes musiciens.
Il contribue activement au riacquistu musical des années 70 en participant à la fondation du groupe A Cumpagnia puis à la création de l’association E voce di u Cumune, et devient dans les années 80 le président de Festivoce.
En 1977, c’est à lui qu’est remis le premier exemplaire de l’instrument emblématique de la Corse, la cetera, pour en expérimenter la découverte du jeu et la création d’un répertoire oublié, dont il dira plus t**d : « La cetera m’a réconcilié avec la musique de mon pays ; lorsque j’en joue, j’ai le sentiment de faire plus que de la musique : je prends racine ».
Ces racines, il ira les chercher profondément en participant à des recherches d’ethnographie musicologique, qui l’amenèrent à identifier, grâce à une oreille exceptionnelle, les degrés spécifiques de la vocalité traditionnelle de la Corse. À l’occasion de la sortie du coffret des enregistrement de Félix Quilici, il ne craint pas de polémiquer avec une des plus hautes autorités musicales académiques française qui, dans le livret, « regrette que les chanteurs aient été sans doute trop vieux, car ils chantent faux, en particulier sur le troisième degré ». Nando répondit par voie de presse : « Non, ils ne chantent pas faux, ils chantent vrai. »
Sa vision théorique fut d’ailleurs confirmée quelques années plus t**d et sanctionnée par deux thèses - dont il a suivi attentivement la rédaction - soutenues devant l’UNIVERSITÀ DI CORSICA en partenariat avec l’IRCAM et l’association VOCE.
Pour nous, désormais, au paradis, il y a un ange musicien de plus et il s’appelle Nando.