10/08/2024
LA SOLITUDE & LE CÉLIBAT
Et si c’était un choix !
Les raisons qui mènent à ce choix de vie sont multiples, d’ordre structurel comme après un divorce, une déception amoureuse ou d’amitié ; ou individuel si la personne en quête de sens éprouve un besoin de s’isoler pour faire un bilan existentiel, pour un projet personnel aussi qui nécessite pour elle un environnement dénué d’agitation.
Ce besoin de solitude est pluriel, car l’âge, la position sociale et le lieu de vie ne sont pas des marqueurs déterminants, d’autant qu’un repli sur soi peut être positif, une étape bénéfique, voire parfois nécessaire à un changement de vie. S’écarter des faux-semblants de la société peut aider en effet à mieux se comprendre, à évaluer ses réels besoins et sa capacité à la solitude en étant juste bien avec soi-même. La solitude n’a donc rien de monolithique ni de honteux, puisque chaque être qui s’y enferme a généralement toujours une bonne raison de le faire.
Il nous faut donc ajuster notre regard pour percevoir que la solitude n’est pas nécessairement la résultante d’un « problème » personnel, ni d’une mise en marge de la société pour des raisons purement caractérielles ou psychiques, mais très souvent la meilleure solution pour se guérir de maux, pour clarifier son esprit dans l’analyse de ses besoins fondamentaux. Toutefois cette liberté à un prix, puisque seuls ceux qui sont capables d’autonomie peuvent avoir accès à cet isolement le plus souvent salvateur, quand il n’est pas subi bien sûr !
Mais où est l’amour dans tout cela me direz-vous ? Et je vous répondrai, c’est quoi au juste l’amour et la vie de couple pour vous ? Car selon des études réalisées en 2023, il ressort que la durée moyenne d’une union est de cinq ans. On a dénombré 120 000 divorces cette année, où dans 75% des cas les femmes en étaient le déclencheur pour cause d’infidélité, égoïsme, incompatibilité de caractère, comportements abusifs de la part de leur conjoint ou pour des problèmes d’argent, de travail, avec la belle-famille ou les enfants.
Partant de ces statistiques, reconnaissez qu’il est très difficile de nos jours d’envisager un avenir sur les seules fondations d’une vie à deux où l’autre nous servirait juste de béquille ! Il est donc à notre époque, impératif d’avoir un rapport décomplexé à la solitude ou au célibat en l’intégrant comme une étape incontournable de notre vie. Aussi, afin d’être en mesure de bien la vivre, il est indispensable de pouvoir assumer avant cela son autonomie, afin que la vie à deux ne soit plus une nécessité financière, mais basée uniquement sur un amour réciproque qui seulement dans ce cas peut perdurer et prendre tout son sens. D’autant que l’on ne perd pas la vie seulement le jour où l’on arrête de respirer, mais celui où l’on cesse d’être heureux !
Extrait de l’un de mes livres : « L’automne de mes jours » - C. de C.