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24/02/2024
Pour bientôt .
24/02/2024

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Faites le savoir. Je vous attends nombreux. Chaleureusement.
18/02/2024

Faites le savoir. Je vous attends nombreux. Chaleureusement.

06/02/2024

Tribus, Peuplades, Peuples, Cultures, Nationalités, Nations, Etats, Unions d’Etats.

Réflexions

Grâce à la globalisation de l’information, le vacarme de l’invasion de la bande de Gaza par l’armée israélienne parvient jusqu’à nous, avec son cortège de réactions locales ou régionales. Et l’on évoque la solidarité de la « Nation arabe ».
Je ne suis pas ethnologue ou sociologue, mais voyageur-observateur et écrivain-pensant.
Et je m’interroge, à cette occasion, sur les critères constitutifs d’une Nation et d’un sentiment d’appartenance nationale qu’on pourrait assimiler à du patriotisme.
S’agit-il de communauté d’ethnie, de langue, de territoire, d’histoire, de culture, de mode de vie (habillement, nourriture, …), d’unité législative d’administration, de religion ?
Dans le cas de la « Nation arabe », expression souvent utilisée par les manifestants, les dirigeants ou les journalistes, l’observateur ne trouve que peu de ces critères. Les ethnies sont différentes : turques, arabes, berbères, perses, kabyles, asiatiques (l’Indonésie étant le plus important pays musulman au Monde, sans compter avec l’Afghanistan ou le Pakistan), …
Il n’y a pas, d’évidence, de continuité territoriale au sein des pays dont certains ressortissants clament l’appartenance commune. Les cultures et modes de vie semblent d’avantage façonnés par l’ethnie et l’appartenance régionale.
La langue utilisée n’est pas la même. Pas même au sein du Monde arabe, l’arabe parlé au Maghreb n’ayant pas grand ’chose de commun avec celui utilisé au Machrek.
L’histoire des différents pays relève plus des guerres expansionnistes régionales menées par des puissances extérieures momentanément dominantes.
Les seuls critères d’unité potentiels ressortiraient, peut-être, d’avantage de la religion et de l’unité d’administration. On comprend bien, dès lors, l’importance de l’Islam comme ciment et de la Charia comme mode d’administration légalisé.
Mais si on observe, à titre d’exemple, un pays comme l’Algérie, on ne peut que constater les difficultés d’administration entre les vestiges de l’Administration française, hérités de l’époque coloniale, ceux de l’époque soviétique (n’oublions pas que cet Etat est, encore, une « démocratie populaire ») et les préceptes de la charia.
Pour des pays comme la France, bien que le conglomérat d’ethnies et d’histoires soit disparate (avec les Gaulois, les Celtes, les Germains, les Goths, les Ibères, les Basques, les Arabes, …), il y a eu unification de territoires, de langue (au prix de soubresauts pour certains encore actuels), de religion majoritaire (d’obédience largement chrétienne, même si ce n’est plus catholique) et des modes d’administration, même si ces deux derniers critères admettent des particularismes locaux. Il en va ainsi de l’évêque de Bayonne, qui ne saurait être choisi autrement que dans le clergé parlant basque, une partie des offices se déroulant dans cette langue, et de l’administration en Alsace, en Corse, ou dans les DOM-TOM, qui souffre quelques aménagements spécifiques. La force centripète l’a emporté sur les forces centrifuges de l’Histoire.
Le cas de l’Empire romain conforte cette impression selon laquelle les éléments constitutifs de la cohésion, par le sentiment d’appartenance à un groupe humain fortement solidaire, sont prioritairement constitués par l’unité territoriale, linguistique et religieuse, ainsi que par l’unité d’administration.
C’est pourquoi les premiers chrétiens, contestant le polythéisme majoritaire et impérial romain ont été persécutés et, aussi, pourquoi l’empereur Constantin a, ensuite, érigé le christianisme en religion d’Etat. Mais il faut également voir dans l’unité d’administration, par des règles communes et codifiées applicables jusqu’aux marches de l’Empire, un ciment majeur du lien social. Et, au-delà des autres forces centrifuges susceptibles de porter atteinte à l’unité créée, le plus souvent par la force, il faut bien reconnaître, quand on voyage en Europe centrale, par exemple, que les vestiges de la puissance passée sont encore perceptibles par les vestiges architecturaux et l’époque de paix interne, relative, connue par les peuples sous domination.
Ces critères sont-ils apparents dans l’Empire actuel, constitué par le conglomérat des Etats Unis d’Amérique ?
Pour l’histoire commune, le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle est récente. En revanche, la langue, la continuité territoriale, la culture (pionnière et afro-américaine), et la religion (in God we trust !) sont bien prégnantes. C’est moins vrai pour l’unité d’administration, chaque Etat ayant ses particularismes administratifs et législatifs propres. Mais il existe une structure fédérale marquée par un pouvoir suprême très fort, confié à un exécutif dominant, et une Capitale culturelle, administrative et financière irradiante. Ces deux derniers éléments cimentant le tout.
Peut-être est-ce le jour où le pouvoir central a vacillé que l’ex-URSS a explosé ? Et sans doute est-ce ce que Vladimir Poutine tente de reconstituer.
Les mêmes observations vaudraient-elles pour la Belgique ou la Suisse ?
Il semblerait que non, la Belgique étant traversée par des rivalités linguistiques et économiques centrifuges, mais qui ne semblent pas suffisamment puissantes, pour l’instant, pour faire éclater l’unité nationale.
Quant à la Suisse, Etat fédéral comme les Etats Unis ou l’Allemagne, elle est plurilingue sans problème apparent et le pouvoir fédéral y apparaît moins puissant qu’aux USA. Le ciment y résulterait-il, plutôt, de l’histoire et de communautés d’intérêts économiques convergentes suffisamment fortes ?
Dans cette analyse, qu’en est-il de l’Europe ?
Pour l’unité de religion, on comprend bien pourquoi les pères de feue la « Constitution européenne » tenaient tant à faire figurer les racines chrétiennes de ce conglomérat comme ciment. Dès lors se pose, avec acuité, le problème de la candidature turque, pays musulman, à l’Union européenne.
Pour le reste, bien que l’unité territoriale soit, plus ou moins, réalisée, il n’y a pas d’unité linguistique, historique, religieuse et culturelle. Pas d’unité administrative non plus, et pas de pouvoir fédéral puissant, d’unité d’exécutif, ni de Capitale administrative et culturelle.La seule unité est monétaire, partiellement frontalière (par les accords de Schengen), et économique (par le Marché Unique).

Le concept de « Nation européenne » est-il plus pertinent, aujourd’hui, que celui de « Nation arabe » ?

Je me le demande…

01/02/2024

Pour ceux qui rêvent de vacances dépaysantes :

Cyclades

MYKONOS – DELOS – NAXOS – SANTORIN

Ce n’était pas un voyage d’opportunité, déclenché par un effet d’aubaine lié à la situation actuelle dans d’autres pays plus agités.
Nous étions trois couples, animés depuis une dizaine d’années par le désir de visiter ces endroits mythiques, berceaux de la civilisation. En effet, il s’agit du pays de poètes comme Homère ou Eschyle, de philosophes comme Platon ou Socrate, ou encore de scientifiques comme Thalès, Euclide, Archimède ou Pythagore, ou enfin de conquérants comme Alexandre le Grand. Finalement, ce pays peu peuplé a donné naissance à une des plus grandes civilisations. A croire que ce ne sont pas les densités mais les grands hommes qui font la renommée des peuples !
Nous ne voulions pas d’une croisière à bord d’une barre d’immeuble de douze étages, flottante, ou des contraintes du voyage organisé, avec visites et photos obligatoires au coup de sifflet.
Par le truchement d’une agence spécialisée dans les voyages à la carte, dont nous avions déjà utilisé les services l’année dernière pour une visite au Portugal, nous sommes partis dix jours au mois de juin, pour éviter la cohue des mois d’été. Ici, pas de problème de langue : tout le monde baragouine, plus ou moins, l’anglais. Comme nous.
Atterrissage à Mykonos, la plus au nord des iles visitées, et début du contact avec ces iles enchanteresses par leurs baies sur la Méditerranée et leur végétation luxuriante. Comme on le constatera, par la suite, la capitale de l’ile porte le même nom que cette dernière, mais est désignée par le complément « Hora ». Ces iles sont toutes escarpées et les villages sont souvent juchés en hauteur, avec une citadelle (Kastro) dominante. Ce n’est pas le cas ici, où c’est le port qui a généré l’urbanisation. La conseillère de l’agence m’avait prévenu : « vous connaissez le Maghreb ? Et bien Mykonos c’est une médina ! ». Et elle a raison : dans un dédale incroyable de rues étroites, les boutiques et les restaurants sont à touche-touche. Sur la colline escarpée, gravie à pied, de magnifiques petits hôtels et des maisons colorées, dans les tons de blanc et bleu majoritairement, mais aussi d’autres teintes pastel, avec des jardins en espaliers, nous permettent de prendre contact avec l’habitat local. Celui-ci est très carré ou rectangulaire, avec des terrasses et des coupoles. Partout des petites chapelles, couronnées de dômes, d’un bleu soutenu ou d’un rouge-brique, marquent l’appartenance au monde orthodoxe. En effet, jusqu’en l’an 2.000, l’indication de religion figurait sur les cartes d’identité nationales grecques avec la mention, obligatoire, « orthodoxe ». Des réminiscences se réveillent en moi : je suis né le jour de Noël et c’était, aussi, le cas du pope Grigoris, dans le film « celui qui doit mourir » dont l’action se déroulait dans ce pays, et qui devait subir une nouvelle passion (au sens de celle du Christ) à cause de cette date de naissance. Cela m’a marqué toutes mes années d’adolescence.
Eh bien, à Mykonos (Hora), ce n’est plus du tout comme ça ! C’est devenu le paradis des couples homosexuels qui animent les nuits chaudes de la petite ville. C’est aussi celui des pélicans roses (mais oui ! je n’avais rien fumé !) apprivoisés, que l’on rencontre surtout dans le quartier de la petite Venise, qui doit son nom à une forte présence vénitienne, bien des siècles après la présence phénicienne (vous avez remarqué la proximité de consonances, et de méthode d’entrée en relations par des comptoirs commerciaux ?).
L’ile est petite, mais recèle une foule de petits villages typiques, à visiter, et des plages agréables, malgré le peu de finesse du sable et les galets omniprésents. Cela tombait bien : on n’était pas venus pour se baigner et bronzer, malgré le temps superbe qui a illuminé tout notre séjour. Il faut noter, néanmoins et à ce chapitre, que ces iles sont marquées par un régime de vents soutenus et réguliers de secteur nord, qui chassent la brume levée par l’évaporation importante due au soleil et à la température. La mer, très claire, est d’un bleu intense, mais n’est pas très chaude en cette saison (eh oui ! on s’est quand même baignés). La propreté des villes et villages est sans faille. Et dès qu’une peinture se ternit une nouvelle couche vient, aussitôt, la raviver. La chaux est très utilisée pour ses vertus aseptisantes, et le résultat est un régal pour l’œil. On ne s’en lasse pas.
Juste à côté, à moins d’une heure de bateau, l’ile de Délos est la seule, dans les Cyclades, à avoir conservé des vestiges architecturaux de l’Antiquité. C’était le centre des iles qui gravitaient autour, d’où leur nom (Cyclades), et le siège de l’Alliance grecque pendant des siècles. C’était, surtout, le site sur lequel avaient été élevés les temples d’Apollon (dieu de la lumière du jour) et de sa sœur jumelle Artémis (déesse de la lumière de la nuit), les plus visités dans l’Antiquité. Ce lieu est un des plus ensoleillés de la planète (en nombre d’heures) et une légende prétend que l’ile est fixée au fond de l’eau sur des piliers en diamant. Et que c’est la raison pour laquelle elle est à l’abri des tremblements de terre qui agitent régulièrement celles alentour, formant un cercle dont elle est le centre en tournant autour. La réalité est plus prosaïque : elle n’est pas située sur les lignes de fractures qui sillonnent les fonds marins environnants. Néanmoins, son destin brillant et accueillant, puisque tous les dieux, égyptiens, phéniciens ou autres, avaient droit de cité sur l’ile, fut tragique à cause des soldats de Mithridate qui en exterminèrent les habitants (d’où le nom de mithridatisation), durant une nuit en 88 avant notre ère. Elle est quasi inhabitée depuis, sauf par les archéologues français de l’école d’Athènes qui essaient de réhabiliter le site avec les vestiges qui n’ont pas été pillés entre temps.
Un voyage rapide, en hydroglisseur, nous emmena ensuite à Naxos. Cette ile est la plus vaste des Cyclades. Mais elle n’est pas la plus peuplée, ni la plus touristique. Les ressources agricoles, ou les matières premières tirées du sol, permettent aux habitants de s’affranchir de la tutelle pacifique des envahisseurs internationaux estivants, et c’est une des raisons qui nous l’avaient fait choisir pour notre périple. Nous n’avons pas été déçus par ce contact avec la vraie vie des Grecs, dans leurs difficultés économiques. L’ile révèle, par ailleurs, de jolis petits villages très typiques, accrochés à flanc de montagne, et des criques désertes et ravissantes. Le clou de notre séjour nous attendait à notre retour à «Hora », avec un concert nocturne de bouzouki (instrument à cordes proche du oud arabe ou du luth occidental), agrémenté de danses folkloriques, sur les remparts du Kastro dominant le port. Il était animé par un duc, descendant d’un croisé français mais arrivé avec les Vénitiens, qui offrait les alcools, en open bar, pour une ambiance magistrale aux parfums de concert privé. La douceur, associée à la moiteur odorante et à la pénombre propice aux émotions, créaient un instant d’une intensité rare.
Un nouvel hydroglisseur nous conduisit à Santorin, l’ile mythique survivante d’une des plus grandes catastrophes de l’Histoire géologique, par l’explosion gigantesque du volcan ayant provoqué un raz-de-marée auquel la légende attribue la disparition de l’Atlantide. On peut voir aujourd’hui, très nettement, les terres émergentes organisées de manière circulaire autour du Volcano encore actif, placé au centre, et du cratère englouti par la mer, appelé Caldera. Les fonds y atteignent jusqu’à 800 mètres. Sur l’ile principale, Santorin, les villages de Fira et d’Oyia, sont haut perchés. Pour des raisons de sécurité (relative) évidentes. L’ascension du volcan, qu’on ne peut gagner que par bateau, est un moment excitant et prenant, mais réservé aux bons marcheurs. De même que le bain dans les eaux chaudes et sulfureuses, réservé aux bons nageurs car le bateau ne peut aborder trop près du volcan et que le courant des sources chaudes est relativement fort.
Les villages sont pittoresques et leurs allures de paysages de carte postale apparaissent factices, de même que la photo du coucher de soleil (Sunset) obligatoire à Oyia. Il faut voir à quel point est ridicule l’amas de touristes agglutinés, appareils photos en bandoulière, attendant patiemment que l’astre disparaisse dans les eaux.
Un résumé philosophique de la condition humaine, finalement.
Croyance de la pérennité dans le règne de l’éphémère…

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