Une Chanson d'amour
Une Chanson d'amour de John Berger lu par Francis Combes
Le foulard
Le foulard de John Berger lu par Francis Combes
Bon anniversaire à l’historien, spécialiste de la Révolution française et des origines du communiste historique, professeur émérite des universités, Claude Mazauric, né le 1er septembre 1932 à Thonon-les-Bains.
Claude Mazauric présente son livre qui vient d’être réédité au Temps :
Gracchus Babeuf
De quoi, François-Noël Babeuf, que l’histoire connaît sous le nom de « Gracchus Babeuf », né en Picardie en 1760, devenu parisien peu après 1789, condamné à mort et exécuté en 1797, est-il devenu l’incarnation, le symbole ou l’annonce? En quoi sa vie, ses écrits, son action ont-ils préfiguré l’histoire des entreprises révolutionnaires des dix-neuvième et vingtième siècles consacrées à la recherche du « bonheur commun » ?
C’est à permettre aux lecteurs d’en juger par eux-mêmes qu’est consacré ce grand volume destiné à faire connaître la pensée, les écrits mais aussi l’action militante de Babeuf.
Celui dont on a trop souvent dit que la pensée et l’action incarnaient une première forme historique de « communisme », appartient d’abord à son temps : celui de la Révolution française comme moment central de la transition au monde contemporain. Babeuf n’eut en effet de cesse de se servir du levier de la démocratie politique et des luttes populaires qui ont fait irruption en France à partir de 1789, pour tenter d’imposer plus d’égalité vraie et de justice distributive dans l’ordre social.
Les « sources » de l’histoire personnelle et publique de Babeuf, et celles de sa pensée, telle qu’il l’exprime dans son journal Le Tribun du peuple, sont particulièrement nombreuses et diverses : en se laissant porter par l’émotion que suscite leur lecture, en s’interrogeant sur la signification des mots et le sens des actes dont ils indiquent la portée, la lectrice ou le lecteur d’aujourd’hui découvrira la fécondité et la signification profond
Sales Nègres, poème de Jacques Roumain
Poème de Jacques Roumain, Sales Nègres, à l'occasion du 76e anniversaire de sa mort.
Le poème est lu par Jenny Sagado, rapeuse québécoise d'origine haïtienne.
Sales nègres
Eh bien voilà ;
nous autres
les nègres
les niggers
les sales nègres
nous n'acceptons plus
c'est simple
fini
d'être en Afrique
en Amérique
vos nègres
vos niggers
vos sales nègres
nous n'acceptons plus
ça vous étonne
de dire : oui missié
en cirant vos bottes
oui mon pé
aux missionnaires blancs
ou maître
en récoltant pour vous
la canne à sucre
le café
le coton
l'arachide
en Afrique
en Amérique
en bons nègres
en pauvres nègres
que nous étions
que nous ne serons plus
Fini vous verrez bien
nos yes Sir
oui blanc
si Señor
et
garde à vous, tirailleur
oui, mon commandant,
quand on nous donnera l'ordre
de mitrailler nos frère Arabes
en Syrie
en Tunisie
au Maroc
et nos camarades blancs grévistes
crevant de faim
opprimés
spoliés
méprisés comme nous
les nègres
les niggers
les sales nègres
Surprise
quand l'orchestre dans vos boîtes
à rumba et blues
vous jouera tout autre chose
que n'attendait la putainerie blasée
de vos gigolos et salopes endiamantées
pour qui un nègre
n'est qu'un instrument
à chanter, n'est-ce pas,
à danser, of course
à forniquer natürlich
rien qu'une denrée
à acheter à vendre
sur le marché du plaisir
rien qu'un nègre
un nigger
un sale nègre
Surprise
jésusmariejoseph
surprise
quand nous attraperons
en riant effroyablement
le missionnaire par la barbe
pour lui apprendre à notre tour
à coups de pieds au cul
que nos ancêtres
ne sont pas des Gaulois
que nous nous foutons
d'un Dieu qui
s'il est le Père
eh bien alors c'est que nous autres
les nègres
les niggers
les sales nègres
font croire que nous ne sommes pas que ses bâtards
et inutile de gueuler
jésusmariejoseph
comme une vieille outre de mensonges débondée
il faut bien
que nous t'apprenions
ce qu'il coûte en définitive
de nous prêcher à coups de chicote et confiteors
l'hum
Cévennes par Francis Combes
Vient de paraître au Temps des Cerises
Cévennes - Cevenas
Francis Combes - Aurélia Lassaque
« Cévennes ou le ciel n’est pas à vendre » paru en 1985 aux éditions Ipomée dans la collection Tadorne que dirigeait Gérard Noiret et qui avait reçu le prix RTL de poésie vient de reparaître au Temps des Cerises. Le livre était préfacé par Robert Lafont.
Cette nouvelle édition est bilingue. La poète, Aurélia Lassaque, l’a en effet traduit en occitan : « Cevenas, lo cèl es pas per vendre ».
L’auteur, Francis Combes, né au cœur du Gévaudan, a passé son enfance en Lozère. Il dit un extrait de « Cévennes – Cevenas ».
Lecture de Victor Blanc, poète édité au Temps des Cerises (Filigrane et Paradis Argousin)
Collection philo
Bon anniversaire à Yves Vargas. Un petit tour en philosophie, et plus encore, au Temps des Cerises avec notre philosophe.
Michael Löwy présente son livre qui vient de sortir au Temps des Cerises :
Qu'est-ce que l'écosocialisme ?
Slavoj Žižek
« La lutte des classes revient avec violence… »
Slavoj Žižek, philosophe slovène, qui vient de faire paraître aux Temps des Cerises, éditeurs, son livre sur Lénine, « La Révolution aux portes », répond aux questions de Pol Boixaderas autour du thème : Lénine, la pandémie et le discours de la guerre.
La Révolution aux portes
de Slavoj Žižek
L’idée d’une réapparition de Lénine sur la scène intellectuelle et politique est de nature à provoquer un bruyant éclat de rire sarcastique. Marx, ça va… mais Lénine ? N’est-il pas responsable de la grande catastrophe qui a marqué le XXe siècle, s’interrogeront beaucoup ?
Dans La Révolution aux portes, Slavoj Žižek situe les écrits de 1917 dans leur contexte historique, et son grand texte de postface s’attaque aux questions clefs pour les- quelles Lénine pourrait être revisité, dans notre ère de «capitalisme culturel ». Žižek est convaincu, quel que soit le sujet, – qu’il s’agisse de la crise annoncée du capitalisme, de la possibilité d’une violence rédemptrice ou de la fausseté de la tolérance libérale – que le temps de Lénine est revenu.
https://www.letempsdescerises.net/…
Alexis Bernaut lit un poème de Sam Hamill extrait de "Ce que l'on sait" de Sam Hamill, en anglais et en français.
Ce que l’eau sait
Préface d’Alexis Bernaut
Sam Hamill est né orphelin de père le 9 mai 1943. Adopté à l’âge de trois ans, élevé à la dure dans une ferme de l’Utah, il fugue à 14 ans, Sur la route de Kerouac en poche, à San Francisco.
Il y connaîtra la rue, la drogue, la prison. C’est Kenneth Rexroth, le parrain de la Beat Generation, qui le sortira de cet environnement de misère et de violence.
Engagé dans les Marines par décision de justice, Sam Hamill en sortira, sous la double influence d’Albert Camus et du bouddhisme zen, comme objecteur de conscience. Dans les années 1960, il militera activement contre la guerre des États-Unis au Vietnam et, en 1972, co-fondera Copper Canyon Press, l’une des maisons d’édition de poésie américaines indépendantes les plus prestigieuses, qu’il dirigera pendant plus de trente ans.
En 2003, alors qu’il vient de prendre connaissance des projets américains d’invasion de l’Irak, déclinant une invitation à animer une conférence sur la poésie américaine à la Maison Blanche, Sam Hamill fonde Poets Against The War (Poètes contre la guerre). Ce mouvement rassemblera plus de 13 000 poètes du monde entier, contre les guerres du gouvernement de George W. Bush.
La poésie politique et écologique de Sam Hamill, publiée pour la première fois en France en recueil en édition bilingue après avoir été traduite dans une quinzaine de langues, est à la fois typiquement américaine et grand ouverte sur le monde.
Les sources auxquelles elle puise sont intemporelles et universelles. À ceux qui remettent en question la place de la politique en poésie, Sam Hamill dit : « On ne peut pas écrire sur la condition humaine et se contenter d’être apolitique. Personne n’a jamais vécu dans ce monde-là. »
Sam Hamill est mort le 14 avril 2018 à Anacortes dans l'État de Washington.
Traductions d’Alexis Bernaut, Dominique Delpirou, Delia Morris & André Ughetto
https://www.letempsdescerises
La guitare de Federico Garcia Lorca lu en français par Francis Combes
La guitare de Federico Garcia Lorca lu en français par Francis Combes
La guitare
Commence le pleur
de la guitare.
De la prime aube
les coupes se brisent.
Commence le pleur
de la guitare.
Il est inutile
de la faire taire.
C’est un pleur monotone
comme le pleur de l’eau,
comme le pleur du vent
sur la neige tombée.
il est impossible
de la faire taire.
Elle pleure sur des choses lointaines.
Sables du Sud brûlant
qui veut de blancs camélias.
Elle pleure la flèche sans but,
le soir sans lendemain,
et le premier oiseau mort
sur la branche.
O guitare !
Cœur malement blessé
par cinq épées.
traduit par Pierre Darmangeat, in Le Romancero de la guerre d’Espagne, le Temps des Cerises éditeurs
https://www.letempsdescerises.net/?product=le-romancero-de-la-guerre-despagne&fbclid=IwAR3ghUphcY412OygwPeO0PHGxWDn6L-XfDkC3zKX9XAzwSJRj8YzNZMJGmk
La guitara de Federico Garcia Lorca lu en espagnol par Pol Boixaderas