20/09/2024
Pour sourire... (à lire ici ou dans TILT le mag 100% annécien)
Moi ? Hors-Jeux ?
Tandis que Léon et ses potes se la coulaient douce, devant une foule en liesse, moi, je battais tous les records d'apnée dans l'indifférence générale. J'aurais pu me déboîter le bassin, perdre les eaux, m'empaler sur un ballet acrobatique ou me noyer dans le pédiluve, il n'y en aurait eu que pour eux. Mon ego a bu la tasse. Même pas mal, je ne suis pas une crawleuse, moi !
J'avais pourtant mouillé le maillot, un ravissant bikini pailleté, qui aurait dû briller de mille feux sous les projecteurs, la poitrine bombée sous une Annécienne chantée à l'unisson (une Marseillaise, en mieux !). En finale, pour mon sacre, ce sera une bougie chauffe plat pour l'ambiance, et mon homme au taquet, pince-nez et tire-fesse, direction la chambre d'appel. Une culbute plus t**d, au bout du couloir, en nage, je sors enfin la tête de l'eau. Pas le temps de papillonner, ni de reprendre mon souffle. Je remets l'ouvrage sur le tapis.
On m'attend dans l'autre arena.
L'histoire avait bien commencé : once ippon a time, une belle équipe de Riners, un tas d'amis, unis sur le tatami et c'est parti ! J'ai sué sang et mojitos dans mon kimono de soie. Mais ça n'a pas suffit. On a joué à la roulette russe, j'ai vu mon poids défiler sous mes yeux médusés. Faudrait un jour que je pense à me serrer la ceinture. Le noir, ça mincit, mais ça ne fait pas de miracles... L'aiguille a ralenti, mon palpitant aussi. Et si ça tombait sur moi et mon bonnet dan ? La kata : j'aurai pu me faire waza-ari sur le Champ, si je n'avais pas oublié mon sabre du côté du grand palais.
Mais il y a un Dieu du dojo, et il s'appelle Teddy. L'air martial, il m'a dit : "laisse, j'y vais." J'ai répondu : "t'es sûr ? Bon, OK." Il y est allé. A-geri, il a tout déchiré. Mon kimono a fini en lambeaux. Dieu qu'il est beau !
Malgré ma tenue peu protocolaire et les quelques verres d'Aquavit (pour me donner des ailes) - Cointreau n'en faut -, j'ai filé omnium de mes capacités, direction Saint-Quentin. C'est là que ça a commencé à tourner dans ma tête. Et sur la piste. Et vite ! Trop. La chute. Mon cœur a rendu l'âme. Promis, je ne boirai plus « l'eau qui va vite » avant de prendre le guidon. Mais Benjamin m'a ramenée à la vie ! Un miracle. Mon héros, fier sur son destrier à peine cabossé, m'a offert son anneau en or. "Ouiiiiiiiiii !" ai-je crié... Mais je crois qu'il n'a rien entendu. Il s'est même jeté dans les bras d'une autre. Pfff ! Il ne sait pas ce qu'il perd.
Des rouleurs de mécaniques, il y en a eu d'autres ! Et pas des moindres. Les 3 mousquetaires du BMX racing m'ont transformée en héroïne d'un roman de cape et d'épée. Et cap, je l'étais. C'est là que l'idée de volley au secours de Cyréna m'a é-fleuret. Je devais l'aider à surmonter une série d'obstacles placés sur son chemin. A nous deux, on y est arrivées !
Je serais bien restée à faire briller l'argenterie, mais j'avais encore tant d'exploits à réaliser sur d'autres terrains. Rien que de l'or-dinaire quand t'as la forme olympique...
Mais bon, vivement le 9 septembre. Mon canapé est défoncé !