La ville d'Andouillé est située à 15 kilomètres de Laval, chef-lieu du département de la Mayenne, à laquelle elle est reliée par la RD 131 et la RD 115, ainsi que par la rivière, la Mayenne. Deux rivières se trouvent à proximité du village : l'Ernée et la Mayenne. C'est une pittoresque localité, édifiée à 110 mètres d'altitude, qui comptait 3 192 habitants en 1871 et 2 527 en 1897. Son territoire recouvre une superficie cadastrée de 3 653 hectares. Bordé à l'est par la Mayenne, il est traversé par l'Ernée qui vient effleurer la partie basse de la commune ; la vallée sinueuse de cette rivière est dominée par les collines de la Saudraie, du Lattan et de Crennes où, dit-on, « Le corps de Gargantua est couché en double ». En 1697, Miromesnil dénombrait 47 métairies, « la moitié de la paroisse en landes et en bois, l'autre moitié en terre et en prés dont une partie froide et produisant peu ». En 1871, Andouillé comptait 169 villages, fermes ou écarts.
Trouvant le nom d'Andouillé peu flatteur, le curé de la paroisse, Jean-Baptiste Heslot sollicita vers 1860 sa transformation en Andoville mais la demande de décret qui devait légaliser ce changement n'a pas abouti.
Durement éprouvée au cours de la Seconde Guerre mondiale[précision nécessaire], Andouillé est redevenue une commune paisible et laborieuse. On y découvre des bois, des pâturages et des vergers ; ses agriculteurs cultivent des céréales et élèvent des bovins et des porcins, on y élabore du cidre et plusieurs liqueurs issues de la culture de la pomme et de la poire comme le pommeau du Maine ou l’eau de vie de cidre, notamment à la ferme du Theil. Sa fête communale a lieu le 14 juillet. Cette localité possède un centre d'équitation, des sentiers pédestres, des coins de pêche et des gîtes ruraux.
À l’époque mérovingienne, Andouillé a le statut de bourg important, on y trouve une église et des villas au ixe siècle, puis aux xiie et xiiie siècles, Andouillé est réputée pour son collège. Elle est mentionnée sous le nom d'« Ecclesla de Andollaco » dès le ixe siècle. Connue sous le nom d'« Andollacus », la villa d'Andol devint très vite un centre très important dans lequel on a découvert des tombeaux en calcaire coquillier datant de l'époque mérovingienne. Cette région se vit réunie aux marches de Bretagne qui eurent Roland comme gouverneur.
(..) Histoire économique[modifier | modifier le code]
Les forges
La ville d'Andouillé possédait de grosses forges très actives de 1612 jusqu'au xviiie siècle. Elles étaient situées sur l'Ernée, à 1,4 km au-dessus d'Andouillé. Elles déclinèrent au xviiie siècle et le fourneau fut démoli, avec l'autorisation du roi, en 1725. Il resta un moulin qui outre son travail ordinaire de mouture, servira à produire dès 1892, de l'électricité.
Les briques
Andouillé possède d'importantes briqueteries dès le xvie siècle. Les fours à briques trouvaient des débouchés jusqu'à Ernée.
Les carrières
Ouvertes en 1848 sur les rives de la Mayenne, de belles carrières ont en partie fourni le granite du viaduc de Laval, des quais de Laval et des écluses qui barrent la Mayenne ; ces carrières ont compté jusqu'à 150 ouvriers.
Le textile
À partir de 1880, le bourg d'Andouillé s'est dépeuplé de plus en plus au profit du hameau de Rochefort. Les deux minoteries installées sur les bords de la Mayenne vers 1854 par M. Colas venaient d'être remplacées par une usine de tissage mécanique de soixante-quatre métiers.
Néo-métallurgie
À la fin du xixe siècle, une usine dite « usine de néo-métallurgie de la Rochelle », spécialisée dans la conception et la fabrication de métaux réfractaires, fut créée à Rochefort. Elle attira de nombreux chercheurs, même des chimistes allemands. Edmond Frémy et Henri Moissan, son élève, découvrirent le carbure de calcium à l'usine de recherche La Néo-Métallurgie.[réf. nécessaire]
Les débuts de l'électricité
En 1890, deux chimistes réputés, Frémy et Moissan, son élève, avec la collaboration de deux spécialistes allemands, installent l'électricité au moulin de la Forge à Andouillé (sur la rivière l'Ernée).
En 1891, toute la rue du Pont, actuellement rue du Docteur-Jouis, fut éclairée avec cent cinquante lampes à cire. C'est cette même année qu'eut lieu à Andouillé la fête de l'électricité. Le préfet refusa d'y assister officiellement. Cependant, incognito et par curiosité, il fut effrayé par ce qu'il voyait. Il crut que les Andolléens allaient mettre le feu à tout le bourg.
Les habitants, pour leur part, se félicitèrent de l'invention et, en 1892 tout le bourg fut électrifié. Presque une première en France, Bourganeuf (Creuse) l'ayant précédé en 1886. Le moulin de la Forge a assuré l'éclairage du bourg et des particuliers jusqu'en 1928. L'électricité coûtait alors 20 francs par habitant.
L'amiante
Pendant ce temps se poursuivaient à Rochefort des recherches sur le duraluminium et sur les métaux réfractaires. En 1893, des essais eurent pour conséquence la production directe d'acétylène à partir de carbure de calcium.
En 1884, avec Jules Pivert, Frédéric Chaplet transforme le moulin de la Fourmondière en usine de tissage à Andouillé. Il est le fondateur au même endroit en 1895 avec un autre industriel, Allard, des Usines de l'Amiante du Cap, à Rochefort sur la Mayenne (afin de diffuser les produits tirés du minerai d'amiante bleu d'Afrique du Sud et secondairement de l'amiante blanc de Russie et du Canada : tissus, cartons, fils, cordes, bourrelets et matelas, utilisés notamment dans l'industrie et la marine pour leurs propriétés calorifuges. L'usine avait pour devise : Fortes capite, fortes honestate, forte rupe6.
Il participa à l'industrie de l'amiante, utilisé notamment pour les freins de voiture. Cette industrie a employé jusqu'à 150 femmes et 70 hommes. Elle trouvaient des débouchés en France, dans les colonies, en Russie, en Suède, en Norvège, en Belgique...
Un incendie, en 1950, a détruit la cartonnerie. Ce sinistre a précédé de peu la cessation d'activité, en 1952, des Établissements Ferodo, à Rochefort, et le recentrage à Condé-sur-Noireau. On cite souvent l'enfer qu'était la vie à Rochefort en ces temps-là : « L'amiante, c'était épouvantable, une fois que vous en aviez dans les poumons ». Avant l'introduction des masques, beaucoup d'ouvriers ou ouvrières « miantés » mouraient quadragénaires.
Le chemin de fer
Andouillé était desservie par la ligne de chemin de fer départemental reliant Laval à Landivy. Cette ligne fut ouverte le 18 décembre 1901 et son déclassement fut décidé par le conseil général le 11 mai 1938. En 1902, la gare d'Andouillé avait accueilli 21 781 voyageurs, ce qui en faisant la 5e gare la plus fréquentée du réseau, et la halte du Pont de Rochefort 3 434 voyageurs7.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Andouill%C3%A9