23/01/2025
💥4 attaques contre le travail : inoculez le poison de la critique du travail et de la valeur-dissociation dans l’esprit de vos camarades altercapitalistes mélenchonistes – et secouez Nicolas Framont : Le problème ne réside pas seulement dans les conditions de travail, mais dans le travail lui-même en tant que catégorie sociale fondamentale du capitalisme. Le travail, sous le capitalisme, est la médiation centrale par laquelle se réalise la valorisation de la valeur : https://www.editions-crise-et-critique.fr/ouvrage/ne-travaillez-jamais-quatre-attaques-contre-le-travail-offre-pour-decouvrir-la-critique-de-la-valeur-dissociation/
𝐍𝐨𝐭𝐞 𝐝'𝐮𝐧 𝐜𝐚𝐦𝐚𝐫𝐚𝐝𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥'𝐢𝐝𝐞́𝐨𝐥𝐨𝐠𝐢𝐞-𝐅𝐫𝐚𝐦𝐨𝐧𝐭 𝐜𝐚𝐫𝐚𝐜𝐭𝐞́𝐫𝐢𝐬𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐠𝐚𝐮𝐜𝐡𝐞 𝐚𝐥𝐭𝐞𝐫𝐜𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥𝐢𝐬𝐭𝐞 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞𝐩𝐮𝐢𝐬 𝐥𝐞 𝐗𝐈𝐗𝐞 𝐬𝐢𝐞̀𝐜𝐥𝐞 :
L’idée selon laquelle le travail pourrait être réapproprié ou émancipé doit être radicalement remise en cause ; le travail est une activité intrinsèquement liée à la logique du capital. Vouloir « sauver » le travail, même dans des formes libérées de domination, revient à préserver l’un des piliers du capitalisme. Framont met l’accent sur des rapports sociaux concrets entre employeurs et employés, dénonçant notamment la domination exercée par les hiérarchies, les managers, et les structures organisationnelles des entreprises. Il ne voit pas ces rapports hiérarchiques sont des manifestations phénoménales de rapports sociaux plus profonds, à savoir les rapports fétichisés du capitalisme : le fétichisme de la marchandise, la valeur, et l’abstraction sociale réelle du travail. Framont ne s’attaque pas à la racine abstraite de la structure capitaliste, à savoir la manière dont les individus et leurs relations sont subsumés, à travers de cette activité productrice de marchandises et d'argent, sous la logique de la valeur et du capital. Framont veut réorienter la production de marchandises et le travail vers des formes plus humaines et respectueuses des besoins sociaux. Il critique les excès néolibéraux et les objectifs de productivité au service du profit. Pour Framont, l’émancipation passe par une transformation des rapports sociaux au travail, notamment en rendant celui-ci plus démocratique, plus respectueux, et moins soumis aux logiques de profit. Il croit encore à une forme de vie sociale capitaliste plus humaine, en la possibilité d'un altercapitalisme, en affirmant le travail contre le capital, alors qu'ils ne sont que les deux faces de la même fin en soi abstraite de la multiplication de l'argent qui est toujours intrinsèquement mobilisation de toujours plus de travail. Une véritable émancipation ne peut se limiter à la transformation des rapports sociaux au travail ; elle nécessite de dépasser le travail en tant que tel, en tant qu'activité productrice de marchandises, de valeur et de valorisation de la valeur, c'est-à-dire de capital. L’émancipation ne peut advenir que par l’abolition des catégories fondamentales du capitalisme (travail, valeur, marchandise, argent). De ce point de vue, les analyses de Framont sont insuffisantes, réformistes, elle ne sont qu'une resucée du travaillisme social-démocrate et léninisme, d'une gauche prise pieds et poings liés dans les formes sociales capitalistes qu'elles ne font qu'affirmer positivement. Ce travaillisme de gauche reste dans une critique immanente du capitalisme, centrée sur les conditions de travail et les rapports sociaux phénoménaux, sans remettre en question les fondements mêmes du système capitaliste : le travail, la valeur et la marchandise. Cette critique tronquée s'attaque aux symptômes (domination, aliénation au travail) mais pas à la racine du problème (la logique de la valorisation et du fétichisme de la marchandise).