Jijel (arabe : جيجل) ou Djidjelli est une ville côtière d'Algérie]), chef-lieu de la wilaya de Jijel. Elle est située au nord-est du pays à environ 314 km à l'est d'Alger et à 99 km de Béjaia et à 135 km au nord de Sétif. C'est un port sur la mer Méditerranée, à l'extrémité est d'une côte à falaises nommée la Corniche Jijellienne. Elle est adossée au massif montagneux. On y parle le dialecte djidj
elien. Le nom originel de la ville vient du berbère « Ighil Gili » qui signifie, la colline de l'exil ou encore « Ighil Ighil » qui voudrait dire de colline en colline. Selon certaines versions, son nom chez les Phénicien était « Igilgili », ce qui donnera par la suite « Igilgilis » puis « Djidjel » et « Djidjelli ». Elle porta aussi le nom de Gigeri1 au xviie siècle. Ses habitants sont appelés jijlis ou jijeliens. Période Phénicienne et Romaine[modifier]
La région est peuplée par les tribus Berbères, dont les Kutama[réf. nécessaire]. Vers le Xe siècle avant l'ère chrétienne, les Phéniciens, marins et marchands, en quête de bases pouvant offrir le maximum de sécurité à leur commerce, s'installent à Jijel où ils fondent un comptoir. Au Ve siècle avant J.-C. les Romains occupent la petite cité phénico-berbère, qu'ils élevèrent sous Octave en 33, au rang de colonie romaine, administrée par un sénat, à l'instar des villes romaines importantes. Il s'ensuit la destruction de la ville en 429 par les Vandales qui arrivaient d'Espagne et traversèrent toute Afrique romaine, jusqu'au Royaume vandale. Par la suite, la ville fut prise en 533 par les Byzantins. Période musulmane [modifier]
Vers 650, les premiers cavaliers de l'Islam firent leur apparition. La religion qu'ils venaient répandre était fondée sur l'égalité des droits et des devoirs pour tous les hommes sans distinction. De nombreuses dynasties ont pris le pouvoir pendant cette période dont : Kairouan, les Aghlabides, les Fatimides, les Zirides, les Hammadides et les Almohades. Incursion Normande [modifier]
Roger II de Sicile, s'intéressa aux côtes de l'Afrique du Nord où il voulait établir une base. Jijel fut choisie et en 1143, la flotte normande incendia la ville, après la résistance des habitant de Jijel, les Normands préfèrent se retirer.poque Ottomane [modifier]
Carte de Jijel (Gigeri) en 1684. Jijel a été la première ville algérienne libérée en 1520 par l'Empire ottoman, où les frères Arudj Barberousse et Khayr ad-Din Barberousse ont trouvé beaucoup d'aide de la population, dans cette période la ville avait connu une grande évolution dans les différents domaines de vie.
Époque coloniale [modifier]
Le 13 mai 1839, les troupes françaises s'emparèrent de la ville à cause de traitres. Ils s'établirent à Dusquens et construisirent le fort Dusquens qui devint plus t**d la première CPE ou commune de plein exercice. Les émissaires de l'Émir Abdelkader bien accueillis, furent suivis par toute la population de la région. La lutte populaire dura jusqu'à en 1842. Les insurrections armées reprirent en 1845-1847-1851. Celle de 1851 fut la plus meurtrière. En 1856, un terrible tremblement de terre frappa Jijel. Seules deux femmes et trois enfants périrent dans la catastrophe. La vieille cité marquée par plus de 20 siècles d'histoire fut détruite. La ville de Jijel est érigée en commune en 1860. Indépendance [modifier]
APC de Jijel
Le 5 juillet 1962, Jijel comme toute l’Algérie, redevient indépendante après 132 ans de colonisation. Elle a été élevée au rang de chef-lieu de wilaya après le découpage administratif de 1974. Aujourd'hui elle est l'une des villes les plus touristiques du pays. Géographie [modifier]
La wilaya est limitée au Nord par la mer Méditerranée à l'Ouest par la Wilaya de Béjaïa, à l'Est par la Wilaya de Skikda, au Sud-Ouest la wilaya de Sétif, au Sud par la Wilaya de Mila et enfin au Sud-Est par la Wilaya de Constantine. Les plaines côtières de la région de Jijel sont entourées au Sud par les reliefs de la petite Kabylie. La topographie est sub-plane au niveau de la plaine de l'oued Mencha et augmente en progressant vers le sud. La plaine est située au nord, le long de la bande littorale allant des petites plaines de Jijel, les plaines d'El-Aouana, le bassin de Jijel, les vallées de Oued Kébir, Oued Boussiaba et les petites plaines de Oued Z'hour. Dans cette région, la montagne tombe souvent à pic dans la mer et forme une côte très découpée appelée Corniche jijelienne, où l'on admire caps, falaises, presqu'îles et promontoires. On y trouve aussi de très belles grottes et des gouffres encore inexplorés. Le bassin versant culmine à 1 589 m d'altitude avec une altitude moyenne de 406,02 m. Les principales cimes montagneuses sont : Tamazgida, Tababort, Seddat, Bouazza. La végétation du bassin versant est distinguée par une couverture forestière peu abondante constituée en majeure partie de chênes-lièges. Climat [modifier]
Comme toutes les régions du littoral algérien, la Wilaya de Jijel bénéficie d'un climat tempéré avec un hiver doux caractéristique des zones méditerranéennes et d'une pluviométrie de l'ordre de 1 200 mm/an. Elle est parmi les régions les plus arrosées d'Algérie. On note aussi qu'au col de Texanna, qui se situe à 725 m d'altitude, l'enneigement dure plus de 11 joursLes vents dominants soufflent généralement de la mer vers le continen/ Tourisme
Jijel est une ville touristique connue pour la beauté de ses plages. Le littoral jijelien s’étend sur 120 km, il compte 50 plages, dont 23 plages surveillées. Les plus connues sont : Kotama, la Crique, le Grand Phare, Andreu, Rocher noir, Cavallo, Ziama Mansouria, Tassoust, Bni Belaid. Le parc animalier de Taza contient une grande variété animalière rare et protégée. Certaines grottes, découvertes lors de l'ouverture de la RN 43 en 1917, sont d'une rare splendeur. Situées à 35 km à l'Ouest de Jijel sur les falaises rocheuses, elles représentent une vraie merveille de par les formes de sculptures qu'elles englobent. Ghar el Baz est un véritable musée préhistorique. Son nom est en rapport avec la forme naturellement façonnée de la roche intérieure dont la ressemblance rappelle étrangement celle d'El Baz (l'oiseau). Infrastructures touristiques [modifier]
La ville est desservie par l'aéroport national et international de Ferhat Abbas, et comporte un infrastructure d'accueil de 25 hôtels, 20 campings et 5 agences touristiques.