17/11/2024
Bibemi est une commune du Cameroun située dans la région du Nord et le département de la Bénoué.
BIBEMI, une vaste et riche unité administrative du département de la Bénoué-Région du Nord, a été créée en 1981 d’abord comme District puis, érigée en arrondissement à la faveur du Décret n° 83/392 du 22 Août 1983.
Cette unité administrative s’étend sur une superficie de 2535 km2. L’arrondissement est limité au Nord par le département du MAYO-LOUTI, au Sud par les arrondissements de LAGDO et de REY-BOUBA, à l’Est par la République du Tchad et à l’Ouest par les arrondissements de PITOA et de DEMBO.
Le milieu physique est caractérisé par le climat tropical avec une longue saison sèche comme partout ailleurs dans la Région du Nord. Il présente les basses terres avec un relief relativement doux. La texture du sol est argileuse, sableuse, argilo-sableuse et rocailleuse par endroit. La végétation dominante est le nem et les eucalyptus dans les zones d’habitation.
La population de Bibémi est estimée à 250 000 âmes et constitue un brassage de plusieurs tribus dont les plus nombreux sont les MOUNDANGS. Mais on compte aussi les PEULHS, les LAMES, les MAMBAÏS, les GUIZIGAS, les TOUPOURIS, les KAPSIKI, les GUIDAR et bien d’autres qui cohabitent pacifiquement. Deux religions sont dominantes l’Islam et le Christianisme.
L’agriculture occupe 90% de la population qui s’adonne aux activités de production du coton, du maïs, d’arachide, du mil, du soja etc. L’élevage du bétail et de la volaille se développent dans toutes les zones rurales sans doute le plus important de la région du Nord avec le Marché à bétail d’Adoumri.
Toutefois ces deux secteurs clés de l’économie de Bibémi méritent d’être modernisés afin d’accroître le rendement et de susciter l’engouement des jeunes dans le secteur agricole.
Plusieurs institutions étatiques sont présentes à travers leurs démembrements dans l’arrondissement de Bibémi. Nous citerons entre autres : la Sous-préfecture ; la Brigade de Gendarmerie ; une unité du Bir ; un Commissariat spécial ; un Poste de police frontalière ; un Poste de douane. Le District de santé de Bibémi compte 17 formations sanitaires. Il y a aussi une délégation d’arrondissement de l’Agriculture et du Développement rural (MINADER) (quelques postes agricoles) ; une délégation d’Arrondissement du Ministère de l’Elevage, des pêches et des Industries animales (MINEPIA). A cela il faut ajouter un centre zootechnique.
Au plan éducatif notamment dans le primaire et le maternel, on compte 115 écoles primaires et maternelles. Dans le secondaire, la commune dispose de 12 établissements d’enseignement secondaires. On y trouve également à Bibémi, une délégation d’Arrondissement de la Jeunesse (MINJEC) ; une délégation d’arrondissement du ministère des Sport ; un centre de promotion de la femme et de la famille ; un poste de contrôle forestier et de chasse ; une antenne d’ELECAM, un Télé Centre Communautaire.
La Commune de Bibémi regorge beaucoup de potentialités qui méritent d’être valorisées pour que les populations en tirent le plus grand profit. Nous citerons entre autres : la disponibilité des terres arables ; la diversité et la fertilité des sols ; la disponibilité du sable, gravier dans les carrières ; les terres exploitables pour la poterie ; les zones aurifères ; les ressources halieutiques.
Cependant Bibémi (commune) est confrontée aux problèmes d’insécurité en raison de la localisation géographique de l’Arrondissement qui épouse les limites de la Commune du même nom et partage une frontière de soixante (60) kilomètres avec la République du Tchad. Une situation qui expose cette unité administrative à l’insécurité ; aux migrations non maitrisées ; à la contrebande et aux trafics illicites.
Ainsi, Les populations et surtout les éleveurs, ainsi que les commerçants deviennent la risée des ravisseurs et des coupeurs de route. Cet état des choses mérite une attention particulière de l’autorité administrative qui est appelée à y faire face au quotidien afin que les populations vaquent à leurs occupations et en toute quiétude.
Il faut cependant noter avec satisfaction que cette insécurité a considérablement baissé avec le déploiement tout azimut des éléments de la Gendarmerie et surtout du Bataillon d’Intervention rapide (Bir). Dès qu’un cas est signalé dans une localité, ils partent immédiatement intervenir. Ils patrouillent parfois et très régulièrement dans des zones considérées dangereuses. Bref, ces forces veillent au grain.
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