06/11/2024
Donald Trump, le come-back
Par AFP le 06/11/2024 à 08:10
C’est l’histoire d’un homme qui ne cesse de stupéfier le monde. En décrochant pour la deuxième fois les clefs de la Maison Blanche, Donald Trump continue de marquer, avec fracas, l’histoire des Etats-Unis.
Huit ans après avoir créé la plus grande surprise politique moderne, quatre ans après avoir quitté le pouvoir dans un chaos inimaginable, le républicain à l’emblématique cravate rouge opère un come-back à la tête du pays dans un scénario absolument inédit.
Fort du soutien de dizaines de millions d’Américains, le tempétueux septuagénaire, dont la chute a été mille fois annoncée, projette l’image d’un homme complètement insubmersible.
Comme si à force d’accumulation, ses inculpations, condamnations, procédures de destitution, n’avaient plus le moindre effet sur lui.
Fort d’un flair politique redoutable et d’une capacité à s’affranchir, une à une, de toutes les normes, Donald Trump a survécu à tout.
Lâché par son camp après l’assaut mené par ses partisans contre le Capitole, l’homme de 78 ans à la curieuse chevelure blonde a regagné en quatre ans une emprise totale sur son parti.
Lors de la convention des républicains mi-juillet, le milliardaire au teint orangé a assisté avec un malin plaisir au défilé de ses anciens rivaux, tous venus chanter ses louanges sur scène.
Puis au spectacle de militants arborant un pansement blanc, en clin d’oeil à celui apposé sur son oreille droite juste après les tirs qui l’ont visé en Pennsylvanie.
L’image de ce Donald Trump, se relevant, le visage ensanglanté et le poing levé, restera indiscutablement la plus marquante de sa troisième campagne.
Né en 1946, Donald Trump est arrivé au pouvoir en 2017 dans un scénario qu’aucun, ou presque, n’avait prédit, il a refusé systématiquement d’endosser les habits de rassembleur.
Depuis la Maison Blanche, l’homme au physique imposant a livré le spectacle d’un président s’affranchissant de toutes les conventions face à des Américains enthousiastes, médusés ou effrayés.
Au nom de l’« Amérique d’abord », il a rudoyé les alliés des Etats-Unis, engagé une escalade imprévisible avec l’Iran sur le nucléaire, fait preuve d’une fascination troublante pour les dirigeants autoritaires, de Vladimir Poutine à Kim Jong Un.